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Les élus bisontins du PS, PCF, EELV, Génération S et AGC appellent les électeurs du Grand Besançon à faire barrage à l'extrême droite ce dimanche 24 avril en « utilisant le bulletin “Emmanuel Macron ». Malgré le fait qu'ils n'adhèrent pas au programme du président sortant, les élus des partis de gauche de la cité comtoise s'opposent à l'arrivée de Marine Le Pen au pouvoir dans l'intérêt de « protéger nos libertés fondamentales ».

Emmanuel Macron et Marine Le Pen n’ont plus que quelques heures pour convaincre et atteindre leur objectif d’être élu, ce dimanche 24 avril, à la tête de la République. Un duel bien plus équilibré qu’il y a 5 ans.

Avantage Macron ?

Depuis sa première candidature à l’Elysée en 2017, Emmanuel Macron a toujours fait la course en tête. Vainqueur du premier tour il y a 5 ans, élu Président de la République ensuite, puis une nouvelle fois maître du jeu le 20 avril dernier, le candidat LReM peut être confiant. D’autant plus qu’au lendemain du grand débat de l’entre-deux tours, les sondages le maintiennent chef d’Etat. Néanmoins, Emmanuel Macron doit se méfier. S’il a très largement dominé le combat en 2017, l’écart risque d’être bien moins important cette année. En cause, un dernier mandat et un programme pour le moins contesté. Alors, pour convaincre à nouveau, le Président sortant compte faire de grands changements, avec en première ligne, la nomination d’un Premier ministre “chargé de la planification écologique”. Promettant un “renouvellement important”, Emmanuel Macron tient à se montrer plus à l’écoute des problématiques soulevées à de nombreuses reprises par ses opposants.

Marine Le Pen déterminée

Plus prête que jamais, Marine Le Pen avance ses pions. Depuis sa défaite à la dernière présidentielle, la candidate du Rassemblement National a eu du temps pour tenter de corriger ses erreurs. Et bénéficie désormais du soutien de son confrère d’extrême-droite, Eric Zemmour. Un élément à prendre en compte quand on sait que ce dernier appel à voter Marine Le Pen, alors qu’il a tout de même récolté 7% des suffrages lors du premier tour, le 10 avril dernier. Mais là n’est pas le sujet principal. Côté RN, l’espoir repose surtout sur le sentiment nationaliste qui circulerait dans la tête des Français, et un projet social dit de gauche. En revanche côté immigration, Marine Le Pen n’éreinte pas ses racines, réaffirmant qu’il faut à tout prix “lutter contre l’islamisme” en interdisant le voile dans l’espace public.
L’une des idées fortes afin de persuader le peuple et accéder à l’Elysée, de la candidate qui “défend la France et les Français, toujours, en toutes circonstances”.

La campagne bat son plein. Ce jeudi, Pontarlier et Besançon attendent Jean-Baptiste Lemoyne, ministre délégué chargé notamment du tourisme et des petites et moyennes entreprises. Il fait partie des soutiens d’Emmanuel Macron. Il est attendu cet après-midi à Pontarlier où il déambulera dans les rues du centre-ville et ira à la rencontre des commerçants. Ce déplacement se terminera à Besançon par un temps d’échanges avec des acteurs économiques.

A l’approche du second tour de l’élection présidentielle, qui aura lieu dimanche, Jérôme Durain président de la majorité de gauche du conseil régional de Bourgogne Franche-Comté appelle « à faire barrage à l’extrême droite et à voter pour Emmanuel Macron ».

Il pointe du doigt « les méthodes brutales du parti, ses alliances avec des régimes autoritaires ainsi que sa xénophobie contraire aux valeurs de la République ». Il attend cependant que « Emmanuel Macron entende les insatisfactions d’une partie des français concernant le pouvoir d’achat, les retraites ou encore le changement climatique ».

A l’appel de plusieurs syndicats, partis politiques et associations de gauche, un rassemblement pour dire non à l’élection de Marine Le Pen s’est tenu ce samedi matin sur l’esplanade des droits de l’homme à Besançon. Environ 200 personnes se sont réunies. Pour ces militants de gauche, le vote de dimanche prochain, pour le 2è Tour de l’élection présidentiel, sera des plus compliqués.

Si le barrage à la candidate du Rassemblement National fait l’objet d’aucune contestation, le ralliement derrière Emmanuel Macron ne fait pas l’unanimité. « Je ne choisirai pas entre la peste et le choléra » explique cette jeune femme. Si en 2017, les électeurs de gauche avaient majoritairement rejoint le candidat de la République-en-Marche au soir du 1er tour,  cinq ans plus tard la réalité est bien différente. « On est conscient que Marine Le Pen est une catastrophe. Néanmoins, on n’est pas pour Macron. Cependant, nous n’avons pas le choix. Nous ne voulons pas du Rassemblement National au pouvoir » explique Louka, un jeune participant. Et de poursuivre : « Je vais voter Macron, mais ça ne sera pas par gaieté de cœur. Il faut qu’il s’adresse au peuple de gauche ».

MANIF LE PEN BESAC 3

Se battre contre le fascisme

« C’est un acte citoyen. Il faut se battre contre le fascisme qui va nous priver de démocratie » lance cet étudiant.  Et de continuer « il est important de faire barrage à l’extrême droite et défendre des valeurs ». L’élu bisontin Kevin Bertagnoni aurait aimé voir davantage de citoyens se mobiliser. « La population est fatiguée et atterrée de se retrouver une nouvelle fois encore dans ce clivage » explique-t-il. Et d’analyser : « Si pour beaucoup de gens ici présents, Macron est un adversaire politique, Marine Le Pen est un adversaire pour la République. Il est hyper important de protéger notre République ».

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Le reportage de la rédaction ( quatre jeunes participants et l'élu bisontin Kevin Bertagnoni) 

Les 12 et 19 juin prochains, les Français éliront leurs députés. Après l’élection du Président de la République, un autre combat s’annonce. Les sièges des 577 députés de l’Hémicyclique sont à renouveler.  Ce samedi matin, Stéphane Ravacley, le médiatique boulanger bisontin a fait savoir sa candidature à la presse. Pour l’heure, Mr Ravacley ne s’affiche avec aucun parti politique, mais il reconnaît que des contacts sont prometteurs avec le Parti Socialiste et Europe Ecologie Les Verts. Les discussions sont très timides, voire inexistantes, avec les autres forces de gauche. En tout cas une chose est certaine, Stéphane Ravacley appelle à l’union, autour de son nom. Si ce soutien politique est primordial pour remporter le siège dévolu à la 2è circonscription du Doubs, il attend également une forte mobilisation de la société civile à ses côtés.  

« Je resterai boulanger »

La campagne est lancée. Au-delà d’un programme politique défendant des valeurs sociales et écologiques, Stéphane Ravacley veut changer la vie politique française. Il explique que les élus d’aujourd’hui sont déconnectés des réalités sociétales et trop éloignés des préoccupations de leurs concitoyens. Selon lui, la professionnalisation de la vie publique est en partie responsable de ce désamour entre la société et ses élus. « Il faut changer le visage et la parole des politiques » lance t-il. Stéphane Ravacley aimerait voir siéger au parlement des maçons, des commerçants, des citoyens, des ouvriers, des chômeurs, … ».

Confronter à un mur politique

Stéphane Ravacley explique que « l’engagement associatif à ses limites ». Lors de ces combats pour les jeunes migrants et les réfugiés ukrainiens, il a vu les limites du système et que la seule volonté ne suffisait pas toujours pour faire aboutir un projet de société auquel il croit. C’est la raison pour laquelle,  il se lance dans cette bataille politique. Le Bisontin s’insurge contre ceux qui lui font procès et s’offusquent de le voir faire de la politique, de passer de l’autre côté de la barrière. « Je sais que je dérange, que je prends la place de quelqu’un » ajoute-t-il. Néanmoins, Stéphane Ravacley est déterminé pour aller jusqu’au bout. Convaincu que ses nouvelles éventuelles responsabilités lui permettront de faire bouger les lignes.

Pour quel projet politique ?

Au cours de la campagne, Stéphane Ravacley déclinera ses ambitions. Cependant, ses trois premiers combats concernent la jeunesse, l’écologique et l’économie de proximité. Les prix de l’essence et de la baguette, la précarité de la jeunesse dans toutes ses composantes, l’agriculture, l’alimentation, la relocalisation de la production, … sont au cœur de ses préoccupations. 

L'interview de la rédaction

Politique. Hier, vers 23h30, la permanence départementale Les Républicains, située place Victor Hugo à Besançon, a été vandalisée. Deux pavés ont été lancés sur la vitrine qui a été totalement détériorée. Les forces de l’ordre ont constaté les faits et effectué les relevés d’usage. Les élus et les cadres Les Républicains du Doubs « condamnent fermement ces agissements contraires à l’esprit démocratique ». Michel Vienet, secrétaire départemental, déposera plainte ce samedi matin.

permanence lr degradee 3

Mercredi, en fin d’après-midi, à 17h45, « le carrefour des démocrates » appelle à la mobilisation pour dire « non » à Marine Le Pen. Ce collectif a vu le jour, le 10 avril dernier, après les résultats du 1er tour de l’élection présidentielle. Jean-François Ligier, ancien maire d’Houtaud, présente un « mouvement citoyen, éloigné des partis politiques ». « Nous ne voulons pas que Marine Le Pen soit notre prochaine présidente » lance l’ancien élu du Haut-Doubs.

Il y a cinq, Jean-François Ligier avait déjà organisé une telle manifestation. « L’écart se réduit par rapport à 2017 » complète-t-il. Et de poursuivre : « à ce rythme-là, elle peut arriver à l’Elysée. Si on peut l’éviter, cela m’irait bien ». L’ancien élu centriste ne cache pas que la candidate du Rassemblement National « lui fait peur ». Il pointe notamment « son inexpérience » et « ses idées extrêmes », même ‘si cela s’entend moins aujourd’hui ». « Son image s’est adoucie. C’est volontaire. Néanmoins, quand on va au fond des choses, c’est tout autre. Ça ne me va pas ».

L'interview de la rédaction / Jean-François Ligier

 

Un rassemblement Populaire se tiendra ce samedi 16 avril à 11h « contre l’extrême droite et ses idées, pas de Marie Le Pen à l’Elysée » à Besançon. Le rendez-vous est fixé sur l’esplanade des Droits de l’Homme. Plusieurs partis politiques, syndicats et association de gauche sont d’ores et déjà mobilisés : la CGT, Europe Ecologie Les Verts,  Ensemble, la France insoumise, la FSU, Génération.S, le MRAP,….


Les deux sénateurs centristes du Doubs Annick Jacquemet et Jean-François Longeot annoncent qu’ils voteront « sans ambiguïté » Emmanuel Macron le 24 avril prochain, date du 2è Tour de l’élection présidentielle. « C’est un choix assumé, de conviction et d’optimisme. Notre engagement politique est viscéralement opposé aux idées de l’extrême droite » écrivent-ils dans leur communiqué de presse.