La LICRA Besançon Franche-Comté, fidèle à sa mission de lutte contre le racisme et l’antisémitisme, a adressé le 28 novembre un courrier à l’élu régional du Rassemblement National Jacques Ricciardetti, candidat également aux municipales de Besançon, après l’usage du terme « collabo » lors d’un débat public au Conseil régional.
L’association rappelle que « l’emploi de ce mot n’est pas anodin, en particulier de la part d’un élu, et lui proposait de reconnaître qu’il avait pu être mal choisi ». Sans réponse, la LICRA rend publique son interpellation et invite « chacun à s’interroger sur la posture d’un candidat au poste de maire de Besançon ».
L’Assemblée départementale du Doubs se réunit ce lundi 15 et mardi 16 décembre, à l’Hôtel du Département, Besançon, pour une nouvelle séance de travail. À l’ordre du jour figure le vote du budget primitif 2026, avec 676,5 millions d’euros engagés au service des Doubiens, dont 83,9 millions d’euros d’investissement (+ 6,2 % par rapport à 2025).
Parmi les rapports ponctuels examinés : le contrat territorial de santé mentale 2026‑2030, un soutien de 5,5 millions d’euros pour la rénovation énergétique de l’habitat privé, la modernisation des collèges publics (12,82 M€) ainsi qu’un nouveau partenariat entre le Musée Courbet et le Musée du Petit Palais.
La liquidation judiciaire du groupe Brandt et la fermeture de ses sites de production ont suscité une réaction de Benoît Vuillemin, maire de Saône et vice-président de Besançon Métropole. Dans une tribune, l’élu, également commerçant en électroménager, exprime son émotion face à la disparition d’un symbole industriel français et sa solidarité envers les salariés et leurs familles.
Il dénonce un « échec économique, politique et collectif » et estime que la France doit repenser son rapport à la consommation. M. Vuillemin appelle à la création d’une mission interministérielle pour bâtir un « grand plan consommation France 2035 », une feuille de route prospective visant à partir des besoins des foyers pour adapter les modèles économiques et industriels.
Selon lui, « Brandt s’éteint », mais il appartient désormais au pays de tirer les leçons de cette disparition pour éviter de répéter ce scénario.
La Gauche Pontissalienne, coalition de citoyen·nes non encarté·es et de membres des Écologistes, de LFI et du PCF, exprime sa profonde déception face au groupe Haut Doubs Citoyen Écologique et Solidaire. Alors qu’une réunion de rapprochement avait eu lieu le 3 décembre, les militants disent avoir découvert dans la presse l’annonce de la tête de liste adverse, Jean-Noël Vieille, secrétaire de la section PS à Paris, « installé pour l’occasion à Pontarlier ».
Une révélation jugée « contraire à la confiance et à la loyauté attendues dans les discussions ». La Gauche Pontissalienne reconnaît que « l’union espérée ne pourra pas se réaliser, mais affirme maintenir sa détermination à rassembler des sensibilités de gauche autour d’un projet social, écologique et démocratique ».
Réuni en conseil municipal, la commune de Pirey a décidé, à une large majorité, de ne plus participer aux frais de scolarité 2023-2024 des enfants inscrits à l’école privée Cartannaz. Les élus invoquent des arguments juridiques, financiers et d’équité territoriale, tout en rappelant qu’il ne s’agit pas de remettre en cause la liberté des familles de choisir entre public et privé.
La commune souligne que l’article 89 de la loi du 13 août 2004 lui impose une charge de 10.456,46 €, jugée « disproportionnée » alors que ses écoles publiques connaissent une baisse d’effectifs. La commune dénonce également une inégalité de traitement : contrairement à Pouilley-les-Vignes, elle est seule tenue de financer Cartannaz, ce qui rompt selon elle le principe d’égalité devant les charges publiques.
Le Conseil municipal estime que « ce financement met en péril l’équilibre budgétaire et va à l’encontre de la solidarité territoriale », rappelant que « les élèves pourraient être accueillis dans les écoles publiques locales ». La commune reste ouverte au dialogue avec les autres collectivités, l’État et l’établissement pour trouver une solution équitable.
La Gauche Pontissalienne (PCF, les Ecologistes, la France Insoumise, et des citoyens engagés) exprime sa « profonde déception » après l’annonce publique de la tête de liste de Haut-Doubs Citoyen Écologique et Solidaire (HDCES). Dans un communiqué, le collectif dénonce une rupture de confiance : « Les discussions étaient en cours, validées dimanche pour se poursuivre » explique la Gauche Pontissalienne.
« La désignation d’un candidat récemment installé à Pontarlier » interroge, selon LGP, « sur sa connaissance du territoire et de ses habitants ». Le groupe réaffirme sa volonté de rassembler la gauche autour d’un projet social, écologique et démocratique.
À trois mois des élections municipales des 15 et 22 mars prochains, le candidat Bertrand Guinchard a officiellement inauguré mercredi soir sa permanence de campagne, située au 32 rue de la République, en plein centre-ville de Pontarlier. Au moins 150 sympathisants, amis et soutiens étaient présents pour ce lancement que le candidat a souhaité « simple, ouvert et convivial ».
Un local pour rencontrer directement les Pontissaliens
Bertrand Guinchard a fait le choix d’un local central, accessible et ouvert au public.
« Nous voulons que les Pontissaliens puissent venir quand ils le souhaitent, poser leurs questions, proposer des idées, rencontrer les colistiers », explique-t-il. Pour lui, cette proximité est indispensable : « Démocratiquement, il est important que chacun puisse s’adresser directement aux candidats, pas uniquement à une délégation restreinte qui aurait préparé les réponses ». La permanence sera ainsi ouverte tous les jeudis et vendredis de 16h à 19h, ainsi que le samedi de 10h à 18h, avec un turnover des 33 colistiers pour garantir une présence permanente.
L'interview de la rédaction : Bertrand Guinchard
Un lieu d’échanges… mais aussi d’information
Le local n’a pas vocation à être seulement un espace de discussion. Il permet également de diffuser les outils de campagne. « Nous sommes aujourd’hui la seule liste complète présentée au public, et la seule à avoir déjà sorti un programme », souligne Bertrand Guinchard.
À la permanence, les visiteurs peuvent donc découvrir la présentation détaillée des 33 candidats ainsi que le premier programme de la liste, qui rassemble les priorités et projets envisagés en cas d’élection. Le candidat annonce également vouloir faire de ce lieu un espace d’écoute pour le tissu associatif local. Plus de 30 à 40 associations ont déjà été vues, mais l’ensemble des acteurs associatifs sont invités à venir échanger sur leurs besoins, leurs difficultés ou leurs attentes.
Un espace ouvert à tous, même au-delà des électeurs
Si la permanence vise d’abord les habitants de Pontarlier, elle est aussi pensée pour celles et ceux qui vivent ou travaillent au quotidien dans la ville sans y voter. « Les commerçants, les salariés, les usagers de Pontarlier ont aussi leur mot à dire. Nous sommes là pour entendre toutes les voix », affirme Bertrand Guinchard.
L'interview de la rédaction : Bertrand Guinchard
Pratique : où et quand ?
Adresse : 32 rue de la République.
Horaires :
Jeudi et vendredi : 16 h – 19 h
Samedi : 10 h – 18 h
Avec l’ouverture de cette permanence, Bertrand Guinchard souhaite clairement donner le ton d’une campagne placée sous le signe de la proximité, du contact direct et de la participation citoyenne.
Ces jeudi 11 et vendredi 12 décembre, le président de la Région Bourgogne Franche-Comté Jérôme Durain a réuni les élus régionaux en session plénière à l’occasion d’un rendez-vous crucial : le vote du budget primitif 2026. S’élevant à 1,967 milliard d’euros, ce budget consacre 1,535 milliard d’euros au financement des politiques publiques, soit près de 80 % du total.
Un budget “rigoureux, pas de rigueur”
Présenté dans un climat national particulièrement instable, marqué par les débats autour du projet de loi de finances (PLF) et par une nouvelle ponction de 55 M€ imposée aux collectivités, le budget 2026 se veut à la fois « prudent et ambitieux ». L’exécutif régional insiste : il s’agit d’un budget « rigoureux, pas de rigueur », conçu pour préserver les priorités régionales sans renoncer à l’investissement.
Fonctionnement : une trajectoire maîtrisée
Malgré la pression budgétaire, la Région parvient à réduire ses dépenses de fonctionnement de près de 10 millions d’euros par rapport aux prévisions initiales. Cette économie repose sur plusieurs orientations : recentrage strict sur les compétences régionales, efforts demandés aux organismes satellites et vigilance accrue sur les dépenses courantes. Pour l’exécutif, cette maîtrise financière doit permettre de « limiter la pression fiscale tout en conservant la capacité d’agir ».
Investissement : un soutien massif à l’économie
La Région confirme pour 2026 un niveau d’investissement élevé, avec 586 millions injectés dans l’économie régionale. Ces crédits permettront de financer : de grands projets d’infrastructures, des actions en faveur de la transition écologique, la rénovation du patrimoine et des soutiens directs aux territoires. Cet effort s’inscrit « dans la continuité d’une politique d’investissement essentielle pour soutenir l’activité économique et l’emploi ».
Mobilités : l’offre TER préservée malgré la hausse des coûts
Alors que les péages ferroviaires facturés par SNCF Réseau continuent d’augmenter, la Bourgogne-Franche-Comté fait le choix de maintenir l’offre TER.
Un effort qualifié d’indispensable pour préserver la qualité du service public de transport et encourager les mobilités durables sur l’ensemble du territoire.
Éducation : les lycées et les formations sanitaires et sociales prioritaires
Le budget 2026 consacre 120 millions d’euros aux lycées, notamment pour la sécurisation des établissements, les travaux de modernisation et de rénovation énergétique et l’adaptation aux nouveaux besoins pédagogiques. Plus de 9 500 étudiants en formations sanitaires et sociales continueront par ailleurs de bénéficier du soutien régional.
Formation professionnelle : une perte sèche de 10 M€
Le principal point de tension du budget concerne la formation professionnelle.
Le retrait de l’État entraîne un manque de 10 millions d’euros, mettant en difficulté des dispositifs essentiels pour les demandeurs d’emploi, les reconversions professionnelles, et l’accompagnement des filières en tension. L’exécutif régional dénonce « un coup dur » et prévient que des arbitrages devront être effectués pour préserver autant que possible les parcours de formation.
Une Région déterminée malgré les contraintes
Dans un environnement instable, la Bourgogne-Franche-Comté revendique un budget « réaliste, maîtrisé et déterminé ». Entre la nécessité de contenir les dépenses, de compenser les désengagements de l’État et de maintenir un niveau d’investissement élevé, l’équilibre reste délicat. Mais la ligne politique est affirmée : « Préserver les services publics régionaux et accompagner les transitions en cours, sans basculer dans une politique de rigueur. »
À l’occasion du conseil communautaire de Grand Besançon Métropole, qui se déroulera ce jeudi soir, la modification du Plan Local d’Urbanisme, entérinant le projet des Vaîtes, sera soumise au vote. En réaction, une mobilisation est organisée ce soir à partir de 17h30 devant la Chambre de Commerce et d’Industrie, avenue de Villarceau. Ce même jour, à Marchaux, le projet de Zone d’Activité Commerciale sur des terres agricoles sera également présenté au vote. A Besançon, le collectif « les Jardins des Vaîtes » dénonce une « bétonisation destructrice du vivant ». Il est évoqué un « déni démocratique » et un « massacre écologique ».
À l’approche de l’approbation du Règlement Local de Publicité intercommunal (RLPi), l’élu bisontin Aurélien Laroppe, en charge du dossier, a détaillé les enjeux et les arbitrages d’un document appelé à transformer durablement le paysage publicitaire de l’agglomération. Le vote, prévu ce jeudi, intervient après plusieurs années de concertation et une enquête publique menée durant l’été.
L'interview de la rédaction : Aurélien Laroppe
Un document structurant, dans la continuité du PLUi
Ce nouveau document suit un processus réglementaire : arrêt du projet – réalisé en juin –, enquête publique, puis approbation. Le texte entrera en vigueur dès le 12 décembre. C’est la première fois que l’agglomération se dote d’un règlement commun couvrant l’ensemble des communes : jusqu’ici, seules 18 d’entre elles disposaient de règles locales. Le travail a été mené avec ces 18 maires — les seuls concernés par la publicité — mais aussi avec les professionnels de l’affichage, les associations environnementales, les enseignistes et les commerçants. « C’est un document moins technique que le Plan Local d’Urbanisme et plus politique », résume Aurélien Laroppe, évoquant des positions parfois opposées entre acteurs économiques et défenseurs du patrimoine.
Des règles resserrées pour protéger les habitants et le patrimoine
Le RLPi repose sur une philosophie simple : adapter les formats publicitaires à leur environnement. Trois grands types de zones ont été définis :
Les zones d’habitat et zones patrimoniales : publicité limitée à 2 m². Objectif : préserver les quartiers résidentiels, réduire l’impact visuel et protéger la qualité de vie. « Nos habitants n’ont pas forcément envie d’avoir un panneau publicitaire sous leurs fenêtres quand ils ouvrent leurs volets », explique l’élu. La limite de 2 m², soit la taille d’un panneau d’abribus, est présentée comme un choix fort.
Les grands axes urbains : pas de publicité numérique et panneaux réduits à 4,70 m² . Sont concernés notamment : rue de Dole, rue de Vesoul, rue de Belfort, ainsi que des axes équivalents dans les communes périphériques, comme à Beure. La taille de 4,70 m² correspond à une affiche 4 m² avec son encadrement. Ici encore, l’objectif est de limiter l’impact visuel, tout en maintenant la possibilité d’afficher pour les acteurs culturels, commerciaux… y compris pour l’agglomération elle-même, premier client des afficheurs.
Les zones commerciales : maintien du numérique et panneaux jusqu’à 10,50 m². Une logique assumée : « Quand on vient à Châteaufarine, on vient pour consommer. La présence de publicité est cohérente dans ce type d’espace », argumente Aurélien Laroppe. Le numérique restera autorisé et les formats plus grands seront possibles.
L'interview de la rédaction : Aurélien Laroppe
Des règles nouvelles aussi pour les enseignes
Au-delà de la publicité, le RLPi encadre aussi les enseignes commerciales. Les tailles et dispositifs seront désormais différenciés entre zones commerciales et cœurs de ville et centres de village, où un travail spécifique a été mené avec les commerçants pour tenir compte de leurs attentes.
Les inquiétudes des afficheurs : “Deux ans pour changer tout le parc, c’est impossible”
Interrogé sur les craintes exprimées par certains opérateurs, concernant le délai de deux ans pour mettre en conformité les dispositifs numériques récemment installés, l’élu se veut rassurant mais ferme. Les afficheurs alertent : remplacer massivement des panneaux pourrait les mettre « en grande difficulté économique ». Aurélien Laroppe rappelle que les règles ont été discutées dès l’amont avec la profession, que les zones numériques subsistent dans les secteurs commerciaux, et que le RLPi vise d’abord un objectif d’équilibre entre paysage, patrimoine et activité économique. Il s’agit d’un « document structurant pour les 20 prochaines années » et d’un « choix politique assumé » pour améliorer le cadre de vie des habitants.
Un vote attendu
L’approbation du RLPi ce jeudi constituerait un tournant majeur dans la gestion de l’affichage sur le territoire. Avec l’objectif affiché de trouver un compromis durable entre attractivité commerciale, sobriété visuelle et préservation du patrimoine urbain et rural.