Alors que le parti a bien du mal de se remettre de la nomination de Rachida Dati à la tête du ministère de la Culture, Eric Ciotti, le patron des Républicains, a annoncé lundi, qu’il avait confié la tête de liste des Républicains aux européennes à François-Xavier Bellamy. Eric Ciotti a expliqué, hier, sur TF1 que Bellamy était « un homme de convictions, de valeurs, de travail et d’expérience ».
Les professionnels, syndicats et associations militantes s’inquiètent sur le peu d’intérêt que porte le gouvernement Attal à la santé. Les critiques et inquiétudes sont nombreuses. La création d’un super-ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités, accordé à la décriée Catherine Vautrin, ne passe pas inaperçue. La nomination de cette dernière et ses positions sur plusieurs dossiers, dont la fin de vie, et les 32 milliards d’euros supplémentaires annoncés samedi, à Dijon, par le Premier Ministre, suscitent également de vives réactions. Plein Air a rencontré Colette Rueff, militante au sein du CODES 25, le Collectif de défense de santé du Doubs.
« C’est une véritable hérésie en termes de santé publique d’imaginer la disparition du ministère de la santé de plein droit » explique Mme Rueff. Et de continuer : « comme dirait Patrick Pelloux, il ne manquerait plus que de lui rajouter l’agriculture et le transport ». Ce week-end, Sophie Binet, la secrétaire générale de la CGT, avait jugé, elle aussi, « très grave de ne plus avoir de ministre de la Santé de plein exercice ».
Défiance envers Catherine Vautrin
La nomination de Catherine Vautrin est loin de faire l’unanimité. « Elle est connue pour des idées réactionnaires. On peut craindre le pire concernant ce ministère » explique Madame Rueff, qui fait allusion aux prises de décision controversés de la nouvelle ministre. « C’est une fervente soutien à la manif pour tous. On n’imagine mal, avec les postions qu’elle a prises, comment elle va porter le débat sur la fin de vie ? ». Pour la militante bisontine, les différents choix portés par Gabriel Attal et Emmanuel Macron s’inscrivent dans une politique volontariste « de destruction des services publics ». Et de conclure : « Malgré tous les discours qu’ils peuvent tenir, la santé n’est pas pour eux une priorité ». Et ce ne sont certainement pas les 32 milliards d’euros supplémentaires, annoncés samedi par Attal, à Dijon, qui feront changer d’avis le collectif. « C’est un coup de communication, qui confirme un nouveau mensonge. Il s’agit tout simplement de l’évolution annuelle prévue de 2,5% du budget de l’assurance maladie ».
L'interview de la rédaction : Colette Rueff
En déplacement, samedi, au centre hospitalier universitaire de Dijon, Gabriel Attal, le Premier Ministre, et la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, Catherine Vautrin, ont annoncé 32 milliards d’euros supplémentaires pour le système de santé français dans les cinq ans à venir. Selon les propos de Gabriel Attal , « le prochain budget que (son) gouvernement aura à présenter sera un budget historique pour l’hôpital public ».
Comme il le fait chaque année, Patrick Genre, maire de Pontarlier et président de la Communauté de Communes du Grand Pontarlier, a présenté ses vœux à la population locale. Malgré un contexte économique difficile, qui s’explique par de nombreuses contraintes nationales et internationales, qui ont des répercussions sur les finances et les moyens accordés à la cité du Haut-Doubs, l’élu annonce, pour 2024, entre 6 et 8 millions d’euros consacrés à l’investissement.
Une enveloppe qui se traduira par la concrétisation de la réflexion portée sur les domaines de la transition énergétique, des mobilités douces et des aménagements urbains. L’eau potable, les mobilités, la gestion des ordures ménagères, le projet de renaissance du Château de Joux, … sont également des chantiers que le Grand Pontarlier mènera.
Une ville attractive et un cadre de vie agréable
La ville de Pontarlier continuera d’apporter son soutien au monde économique, associatif, sportif et culturel local. Sans oublier, via son CCAS, aux personnes qui vivent dans la plus grande des précarités. Dans ce sens, la collectivité continuera de financer des actions fortes dans le registre de l’accessibilité au domaine public et à la mise à disposition d’équipements et infrastructures de qualité. Patrick Genre ne veut pas manquer les échéances à venir et veut « inscrire Pontarlier dans le futur ». 2024 se traduira également par le soutien et l’organisation ou la co-organisation de nombreux évènements : le passage de la flamme olympique (25/06), les championnats de France de paracyclisme (8 et 9 juin) et de pétanque (juillet), le 80è anniversaire de la libération de Pontarlier (début septembre prochain), le carnaval, le marché de Noël, la Pontabeach, la fête de la musique, …
Suite aux trois décès survenus dans la maison d’arrêt de Besançon, les 29 décembre et 5 janvier derniers, Laurent Croizier, le député de la majorité présidentielle, s’est rendu sur place. Durant six heures, il a rencontré les personnels de l’établissement et constaté les conditions de détention et de travail des surveillants. Suite à cette visite, le parlementaire transmettra un rapport au ministre de la Justice « sur la base des éléments et des témoignages recueillis ». Pour information, selon les chiffres du député bisontin, la maison d’arrêt compte 434 détenus pour une capacité de 272 places.
Le département du Doubs aura un nouveau préfet. Le conseil des ministres de ce vendredi a nommé Rémi Bastille à la place de Jean-François Colombet. Agé de 41 ans, Mr Bastille est né à Pontarlier. Depuis le 22 décembre 2022, il était préfet chargé d'une mission de service public auprès du haut-commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie.
La nomination de Rachida Dati à la tête du ministère de la culture en a surpris plus d’un. En premier lieu, les premiers concernés, les acteurs du monde culturel. S’ils ne veulent pas se montrer trop durs et se donner le temps nécessaire pour se forger une opinion factuelle, ils ne cachent pas leurs inquiétudes et leurs interrogations. Ils y voient un coup politique d’Emmanuel Macron, qui pourrait les desservir. Eux qui se battent au quotidien pour diffuser la culture au plus grand nombre. Conscients des valeurs qu’elle véhicule, notamment dans le vivre ensemble et l’éducation. Rencontre avec Patrick Colle, le président du cinéma Club Jacques Becker de Pontarlier.
Quel regard portez-vous sur la nomination de Rachida Dati ?
On est inquiet. On est surpris car c’est la première fois que l’on entend cette dame évoquer la problématique culturelle. L’arrivée de Rachida Dati est un questionnement très fort. Ce matin, dans son discours, elle a évoqué des choses très fortes quant à sa propre personne. Elle disait devoir tout à la France, à l’éducation et à la culture. C’est une bonne prise conscience. C’est une bonne analyse. J’ai envie de dire : « chiche ». Néanmoins, j’ai peur que ce ne soit que des mots. Cette politique répond à un enjeu de chaise musicale. On est bien loin de la culture.
Quelles sont les personnalités qui vous ont marquées ?
Pour moi, il y a deux noms qui sortent. Il y a Malraux, qui a redonné à la culture une vocation de formation de la personne et du citoyen, et Jack Lang. A un moment donné, ce dernier a été ministre de l’éducation et de la culture en même temps. On conjuguait enfin quelque chose d’intéressant. L’un ne va pas sans l’autre. Au-delà des couleurs politiques, ils ont donné à la culture toute sa dimension dans le développement de la personne et de son esprit critique. Est-ce que Rachida Dati va pouvoir s’opposer à Bolloré ? Est-ce qu’elle sera dans une certaine autonomie ? Est-ce qu’elle aura une marge de manœuvre ? Cela fait dix ans que les subventions des structures culturelles ont baissé de moitié.
Ce n’est pas un très bon signal qui a été donné par le duo Macron/ Attal ?
C’est un coup de théâtre. Si on est que sur des effets de manche et des mots, c’est n’importe quoi. La culture représente 0,5% du budget national.
Allez-vous faire remonter cette inquiétude, cet étonnement aux plus hautes instances de l’état ?
Ce matin, devant les caméras, Rachida Dati a appuyé sur ce qu’elle devait à la France et sur une éducation populaire digne de ce nom. Nous partageons à 100% le propos tenu. Comment, désormais, concrètement, ces paroles vont nous amener vers un quotidien ouvert à cette approche-là ? A notre échelle, cela fait des années que l’on parle d’éducation populaire et que l’on essaie de vivre une éducation populaire. Si nous laissons les billets d’entrée de nos spectacles à 5 ou 6 euros, et pas à 12 ou 14 euros, c’est pour permettre aux personnes les plus en difficulté d’y avoir accès. S’il n’y a pas les subventions et l’appui des politiques et de l’état, nous crèverons.
D’autant plus qu’il n’y a pas d’éducation sans culture
Quand je montre un film kazakh ou quand je développe l’approche d’un film des pays de l’Est, du Maghreb ou d’Afrique Noir, je permets aux gens d’apprivoiser une autre façon de concevoir le monde. C’est cette diversité qui fait société.
L'interview de la rédaction / Patrick Colle, président du cinéma Club Jacques Becker de Pontarlier
La France a un nouveau gouvernement. Il a été dévoilé hier. La principale surprise est la nomination de Rachida Dati à la Culture. Stéphane Séjourné arrive au quai d’Orsay. Enfin, Amélie Oudéa-Castéra prend la tête des Sports et de l’Education nationale. On notera également la nomination de Catherine Vautrin à la tête d’un super-ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités. Bruno Le Maire, Marc Fesneau, et Gérald Darmanin restent notamment aux responsabilités. Il s’agit d’un gouvernement resserré, majoritairement orienté à droite.
Dans la foulée Eric Ciotti, le président des Républicains a annoncé l'exclusion de Rachida Dati des Républicains après sa nomination au gouvernement.
L'équipe ministériel
Bruno Le Maire : ministre de l’Économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique.
Gérald Darmanin : ministre de l’Intérieur et des Outre-Mer.
Eric Dupont Moretti : garde des Sceaux, ministre de la Justice.
Sébastien Lecornu : ministre des Armées.
Stéphane Séjourné : ministre de l’Europe et des Affaires étrangères.
Rachida Dati : ministre de la Culture.
Marc Fesneau : ministre de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire.
Sylvie Retailleau : ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche.
Christophe Béchu : ministre de la Transition écologique et de la cohésion des territoires.
Catherine Vautrin : ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités.
Amélie Oudéa-Castéra : ministre de l’Education et de la jeunesse.
Prisca Thevenot : porte-parole du gouvernement. Ministre déléguée auprès du Premier ministre. Chargée du renouveau démocratique.
Aurore Bergé : ministre déléguée à l’Egalité entre les femmes et les hommes et à la lutte contre les discriminations.
Marie Lebec : ministre déléguée aux Relations avec le Parlement.
Ils quittent le gouvernement
Olivier Dussopt (Travail).
Clément Beaune (Transports).
Olivier Véran (porte-parolat)
Franck Riester ( Relations avec le Parlement)
Huit régions françaises, dont la Bourgogne-Franche-Comté, ont attaqué SNCF Réseau devant le Conseil d’Etat pour contester les tarifs de ses péages ferroviaires. Ces collectivités dénoncent les augmentations prévues pour les années 2024, 2025 et 2026. Il s’agit tout simplement d’une redevance, que doit honorer la collectivité, payée au gestionnaire, pour faire circuler ses TER. . En moyenne, l’augmentation des péages a atteint 8% pour l’année 2024 pour ce type de transport.
Dans un communiqué de presse, Laurent Croizier, le député doubiste de la majorité présidentielle, a réagi à la nomination de Gabriel Attal au poste de Premier ministre. Pour le parlementaire franc-comtois, « l’Education nationale perd un excellent ministre, mais la France gagne un Premier ministre très prometteur ». Et de poursuivre : « j’ai travaillé à ses côtés ces six derniers mois et je sais que son dynamisme, son autorité et son franc-parler feront bouger les lignes ».