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Les manifestations francs-comtoises ont une nouvelle fois de plus rassemblé. La première des manifestations contre la réforme des retraites organisée un samedi, pour permettre au plus grand nombre d’exprimer son opposition et son mécontentement, a fait le plein. Ce matin, 2.800 personnes se sont rassemblées à Dole. Ils étaient 5.000 à Lons-le-Saunier. A Besançon aussi, la manifestation a connu un grand succès avec plus de 14.000 personnes.  A Pontarlier, la police a compté 650 manifestants. Les syndicats annoncent un cortège de 900 personnes.

A Besançon, c’est un cortège très animé qui a déambulé dans les rues du centre. Pancartes et slogans étaient de sortie.  On est venu parfois en famille s’opposer à cette réforme. Les agriculteurs et militants de la Confédération Paysanne étaient également présents. Tous demandent au gouvernement de revoir sa copie et de s’occuper  de sujets jugés « prioritaires Â», tels que  la santé et le pouvoir d’achat par exemple.

Vers un blocage du pays

Les syndicats l’annoncent d’ores et déjà. Si le gouvernement ne change pas de direction, le blocage du pays sera une réalité, à compter du 7 mars prochain. D’ici là, plusieurs actions sont prévues à Besançon. Mardi, une descente aux flambeaux se tiendra à partir de 18h, au départ du parking de la Citadelle. On se mobilisera encore le 16 février, avant de durcir davantage le ton,  semble-t-il.

Le reportage de la rédaction

 

Dans le cadre des actions menées contre la réforme des retraites, les huit organisations syndicales organiseront une descente aux flambeaux le mardi 14 février. Le rendez-vous est fixé à 18h sur le parking de la Citadelle. Les manifestants se dirigeront vers la place de la Révolution. Les organisateurs vous invitent à participer à ce rassemblement avec votre éclairage personnel ou en prenant un des flambeaux à votre disposition sur place.

La quatrième journée de mobilisation contre la réforme des retraites se tiendra ce samedi partout en Franche. Les syndicats espèrent rassembler un très grand nombre de manifestants. Mardi dernier, les cortèges étaient moins fournis. Cependant,  65% de Français restent toujours opposés à cette réforme.

Dans la région, des manifestations sont prévues dans plusieurs villes. Dans le Doubs, on se rassemblera à Besançon et Pontarlier à 14h. Dans le Jura, le rendez-vous est donné à 10h30 sur la place de la Liberté à Lons-le-Saunier. Le cortège bisontin partira de la place de la Révolution pour rejoindre le parking Chamars.

Le Pontissalien Serge Dornier, représentant du syndicat CFE/CGC, appelle toutes les professions et les élus de tous bords à se mobiliser. « Nous ne voulons pas de cette réforme. Nous savons que les meilleures années en retraite sont celles avant 70 ans. Regardez tous ceux et celles qui ne voient pas la retraite ou qui sont obligés de vivre alités, à l’hôpital ou en maison de retraite » explique le responsable syndical. L’intersyndicale pontissalienne pointe une réforme « injuste Â». « La réforme ne tient pas compte des métiers pénibles, d’un point de vue physique et/ou psychologique, et de tous ceux qui devront travailler plus longtemps, notamment les femmes Â».  Dans le Haut-Doubs, on compte sur une forte mobilisation. « Nous devons faire reculer le gouvernement Â» martèlent Serge Dornier et ses amis.

L'interview de la rédaction / Serge Dornier

 

La troisième journée d’action contre la réforme des retraites se tient ce mardi partout en France. La mobilisation est moindre semble-t-il. Selon nos premières informations, 600 personnes étaient mobilisées ce midi à Pontarlier. Ils étaient 500 à Saint-Claude et 2.400 à Dole. Ils sont près de 10.000 à Besançon et environ 2000 à Lons-le-Saunier.  Les manifestants entendent ne rien lâcher. L’allongement du temps de travail et le report de l’âge de départ à la retraite à 64 ans ne passent toujours pas. Rappelons que le nombre de trimestres cotisés pour partir à taux plein augmenterait progressivement pour arriver à 43 ans.  

RETRAITE PONTARLIER 3

Dans le cortège pontissalien, les manifestants ne cachent pas leur exaspération. Maryse (61 ans), qui exerce dans la grande distribution, ne se voit pas travailler deux ou trois années de plus. « On ne va quand même pas aller au travail en déambulateur Â» lance-t-elle. Et de poursuivre : « A quel âge mes enfants partiront-ils à la retraite. Me concernant, j’ai des douleurs partout. Cela fait 30 ans que je travaille dans ce milieu. C’est dur Â».

Témoignage de la rédaction

 

 

RETRAITE PONTARLIER 4

« On se mobilise pour défendre nos droits Â»

Témoignage de la rédaction

Mathias manifeste depuis le 19 janvier dernier. Pour ce salarié du privé, « pas question de laisser tomber la pression Â». « Nous sommes là pour notre avenir, défendre nos droits et préserver un peu de vie » ajoute-t-il.  « On ne veut pas de cette retraite. 62 ans, c’est déjà lourd Â» réagit Serge. Et de terminer : « il y a beaucoup de salariés qui n’en peuvent plus Â». Pour d’autres, cette réforme est incompréhensible « vu le nombre de chômeurs et les conditions de travail Â». Les organisations syndicales appellent la population à poursuivre la mobilisation. A Pontarlier, on se rassemblera à 14h sur la place de la Révolution. A Besançon, le rendez-vous est fixé, à la même heure, sur la place de la Révolution. 

Réaction d'étudiant

 

 

RETRAITE ETUDIANTS

Alors que le projet de loi de réforme des retraites est actuellement débattu à l’Assemblée Nationale dans une ambiance houleuse, une nouvelle journée de mobilisation se tient ce mardi partout en France.  Plusieurs rassemblements sont prévus en Franche-Comté. A 12h,  une nouvelle manifestation se tient à Pontarlier, elle avait rassemblé plus de 800 personnes le 31 janvier dernier. On se mobilise également ce matin à Saint-Claude et Dole. Cet après-midi, place aux rassemblements prévus à Besançon, à 14h, sur le parking Battant, et, à 15h, sur la place de la liberté à  Lons-le-Saunier.

La deuxième journée de mobilisation, le 31 janvier,  avait rassemblé en France entre 1,27 millions de manifestants, selon la police, et plus de 2,5 millions de personnes, selon les syndicats. Rappelons que les huit organisations syndicales ont appelé à deux journées de grèves et de manifestations : ces mardi 7 et samedi 11 février. Tout en invitant à multiplier les actions et les initiatives dans les entreprises et les lieux d’étude.

Alors que le projet de loi de réforme des retraites arrive ce lundi  Ã  l’Assemblée Nationale, avec environ 20.000 amendements déposés, une troisième et quatrième journées de mobilisation contre la réforme des retraites se préparent. La première est programmée ce mardi. Plusieurs rassemblements sont prévus en Franche-Comté. A Besançon, on se rassemblera à 14h sur le parking Battant, avant de rejoindre la place de la Révolution. A Pontarlier, le rendez-vous est fixé à 12h sur la place d’Arçon, devant l’hôtel de ville. Dans le Jura, des rassemblements sont programmés : à 10h à Saint-Claude,  devant la sous-préfecture, à 10h30, avenue de Lahr, à Dole et à 15h, sur la place de la liberté, à Lons-le-Saunier.

Des perturbations sont à prévoir dans les transports. Dans le Grand Besançon, Keolis annonce des perturbations tout au long de cette journée, avec une interruption du trafic à partir de 21h. Selon l’entreprise, les lignes 20 à 24, 51 à 87, les services Ginko Access, Ginko Proxi et Ginko Gare fonctionneront normalement.

Dans un communiqué de presse, les élus de la majorité municipale bisontine font savoir qu’ils soutiennent la mobilisation contre la réforme des retraites. Ils indiquent qu’un vÅ“u sera soumis au vote du conseil municipal du 23 février prochain. Il sera demandé au gouvernement « de retirer son projet de réforme des retraites et de considérer les propositions portées par de nombreux acteurs de la société civile concernant l’accès pour toutes et tous à une retraite digne et juste Â». Ils affirmeront également « leur attachement au système de protection sociale issu du Conseil National de la Résistance Â».

Stellantis à Sochaux a décidé d’arrêter son équipe de nuit. Cette décision fait suite à la baisse du nombre de voitures produites. Ce sont 400 voitures en moins qui sortiront du site sochalien quotidiennement. L’équipe de nuit avait été créée en mars 2017. 750 personnes sont concernées par cette décision. Les contrats des intérimaires ne seront pas renouvelés. Les CDI basculeront en horaire de journée. L’arrêt est prévu pour avril prochain.

Réunis ce matin à Besançon, les syndicats ont décidé de poursuivre la mobilisation entamée le 19 janvier dernier pour dénoncer la réforme des retraites. De nouveaux appels à manifester sont programmées. Le mardi 7 février, à partir de 14h, sur le parking Battant. Le cortège prendra la direction de la place Leclerc, puis avenue Siffert, Chamars, la Préfecture, la grande rue pour une arrivée sur la place de la Révolution.  Et le samedi 11 février, à partir de 14h également,  sur la place de la Révolution.

La Fraternelle, installée dans les locaux de la Maison du Peuple à Saint-Claude (39), connaît des difficultés depuis la crise liée au covid-19. L’établissement, comme bien d’autres dans l’Hexagone, a perdu une partie de sa fréquentation, ce qui le fragilise. C’est principalement l’activité cinématographique qui en est la cause.  En trois ans, ce secteur d’activité, à Saint-Claude,  comme ailleurs, a perdu près de 30% de ses spectateurs. Les raisons sont diverses et variées, mais la fermeture des salles obscures durant de longs mois, lors de la pandémie,  a fait perdre certaines habitudes que le grand public tarde à retrouver.

Une année 2022 difficile.

« Le cinéma représente la moitié des produits d’activité de l’association Â» explique Christophe Joneau, le directeur de l’établissement sanclaudien. Soit environ le quart de son budget. L’année 2022 a particulièrement été compliquée. Avec 28.000 entrées réalisées à Saint-Claude lors du précédent exercice, les résultats sont bien loin des presque 40.000 entrées comptées annuellement avant la crise sanitaire.  D’où l’importance de retrouver un bon rythme de croisière pour rééquilibrer les comptes. Pour effectuer des économies, et en attendant de pouvoir mieux remplir  les salles, il a été décidé d’interrompre durant trois semaines l’activité cinématographique en janvier dernier. Elle a repris ce mercredi 1er février avec la projection dans les salles obscures du dernier Astérix et Obélix.

Une structure qui compte

A Saint-Claude, la Fraternelle dont le rôle social n’est plus à démontrer, gère trois salles de cinéma dans la cité pipière et une quatrième à Moirans-en-Montagne. D’autre part, grâce à une quinzaine de salariés, elle propose  toute une série d’autres actions qui concernent le spectacle vivant, l’impression et l’éducation populaire. La structure gère également un café associatif. Elle est aussi un lieu de résidence d’artistes et de compagnies. Autrement dit, elle est un acteur socio culturel de premier plan dans un territoire particulièrement sinistré, dont le nombre d’habitants et d’entreprises ne cesse de diminuer. Que dire également de la situation de l’hôpital de Saint—Claude, pour lequel la population, les soignants et les élus se mobilisent régulièrement pour qu’une activité suffisante soit conservée.

L'interview de la rédaction : Christophe Joneau, directeur de la Fraternelle