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Les instances représentatives des directeurs, doyens et médecins ont réclamé des mesures d’urgence pour les 32 centres hospitaliers universitaires français, qui ont atteint un déficit cumulé de 1,2 milliard d’euros fin 2023. Un contexte qui s’est aggravé par rapport à 2022. Soit une situation trois fois plus élevée par rapport à cette période de référence.

Le 16 octobre dernier, une femme de 41 ans se présentait au centre médico psychologique de Pontarlier en insistant pour être prise en charge. Le personnel lui explique alors qu'elle doit prendre rendez-vous, et qu’un protocole spécifique doit être établi avant la prise en charge des patients. Cette dernière, déjà suivie à de nombreuses reprises, très contrariée, insulte ensuite des patients et du personnel avant de tourner les talons. Mais dès le lendemain, elle envoie des SMS à un cadre hospitalier en le menaçant, et en indiquant qu’elle prévoyait de commettre « quelque chose de grave Â» envers l’établissement. L’agent dépose plainte dans la foulée, et la quadragénaire est interpellée, puis placée en garde à vue. Elle reconnaît les faits, et affirme qu’elle ne serait jamais passée à l’acte. « C’est la faute des médecins. S’ils m’avaient reçu, on n’en serait pas là Â» se justifie-t-elle. Cette personne était déjà connue pour des faits identiques avec d’autres professionnels du social. A la suite de 24h de garde à vue, elle a été déférée au parquet, en comparution immédiate, puis placée à la maison d’arrêt de Dijon jusqu’au 12 décembre. Date à laquelle elle sera jugée à nouveau par le tribunal. Elle sera aussi examinée par un expert médical avant le 5 décembre.

Selon des chiffres communiqués par le syndicat Samu-Urgences de France, environ 40% des services d’urgence français ont connu des fermetures totales ou partielles en juillet et en août faute de personnel suffisant. Au moins 163 services d'urgences ont dû fermer au moins une fois. 166 Smur ont été contraints de fermer au moins une unité durant ces deux mois. Tous les départements sont touchés. Les secteurs ruraux, urbains et touristiques sont concernés. Les services à grosse activité ont toutefois été épargnés par ces décisions.

Ce mercredi 28 septembre, l’organisation syndicale SUD Santé Sociaux du CHU de Besançon se mobilisait. Elle organisait une action originale visuelle et symbolique de consolidation et d’habillage de la statue « La mère et l’Enfant Â» devant l’établissement Minjoz. En soutien à l’hôpital public "qui s’effondre", le syndicat alerte sur les conditions de travail et la situation au sein de l’établissement.

Une action originale et symbolique était menée ce mercredi en fin de matinée, autour de la statue de "La mère et l’enfant" sur le parvis de l’hôpital Minjoz. Les représentants syndicaux de Sud Santé du CHRU de Besançon ont consolidé la statue à l’aide de bambous. « Quand quelque chose s’effondre, les soignants sont là pour l’aider à se relever. C’est ce qu’on a fait aujourd’hui, en créant une structure solide qui vient soutenir notre hôpital, parce qu’il est en grave danger, il tombe, il est à la rupture, et il faut faire quelque chose Â» explique Marc Paulin, représentant syndical à Sud Santé du CHRU de Besançon.

Le syndicat dénonce les sous-effectifs chroniques et la culpabilisation des professionnels. SUD Santé réclame une politique ambitieuse de formation de professionnels ainsi qu'une revue complète des ratios soignants-soignés dans tous les services. Mais aussi une augmentation massive des salaires de 400 euros net par mois pour stopper l'hémorragie des départs. Au total, plus de 21 000 lits ont été supprimés entre fin 2016 et fin 2021, sous le premier quinquennat d'Emmanuel Macron.

 

Marc Paulin et Laurence Mathioly, représentants syndicaux de Sud Santé Sociaux CHRU 25 : 

 

 

 

 

Pour une meilleure prise en charge des patients, ainsi que pour le confort et la qualité de travail du personnel, le Centre Hospitalier Intercommunal Haute-Comté envisage certains projets pour les années à venir. Il s’agit de l’installation d’un deuxième scanner et de la réalisation de deux projets immobiliers : plus d’espace aux urgences et un projet d’unité d’hébergement renforcé à l’EHPAD du Larmont.

 

Un deuxième scanner

Cela devait se réaliser avant l’été prochain : l’installation d’un deuxième scanner, et le remplacement de l’ancien. Les deux seront dans les murs de l’hôpital de Pontarlier, l’un sera dédié aux consultations externes et mis en Å“uvre par le privé, et l’autre surtout dédié à l’activité interne de l’hôpital. « C’est vraiment utile pour tous les malades hospitalisés, et c’est très important pour les urgences. Aujourd’hui, le scanner c’est vraiment l’activité d’imagerie de référence la plus prescrite par les urgentistes, par les sociétés savantes, c’est quelque chose de très important. Actuellement, on n’a que très peu de plages, mal placées, comme entre midi et deux et après 17h. Donc ça occasionne beaucoup de retard dans les décisions, sur les urgences relatives, des dysfonctionnements à tous les niveaux pour les agents. A partir du moment où on aura un deuxième scanner, on va pouvoir bénéficier d’une fluidité bien meilleure Â» souligne Olivier Volle, le directeur du CHI. Un équipement essentiel qui va aider la médecine, la chirurgie et les urgences, en termes d’amélioration pour la prise en charge des patients, pour leur confort et les qualités de travail du personnel.

 

Deux projets immobiliers phares

Dans les années à venir, le CHI projette également de faire évoluer ses espaces de travail, par la réalisation de certains projets immobiliers. L’un d’entre eux consiste à « donner de l’espace aux urgences, trop étriqués, et permettra le regroupement de l’unité de soins continus avec l’unité d’hospitalisation des urgences de courte durée Â» comme l’explique Olivier Volle. « On a 5 à 6 lits qu’on va regrouper, et on va créer deux lits de plus. On va avoir un potentiel de 13-14 lits à faire tourner en symbiose en joignant deux équipes. Cela ne verra pas le jour avant 3-4 ans, mais on travaille déjà sur ce plan. C’est d’ailleurs un effet du Ségur investissement Â» poursuit le directeur. L’autre projet immobilier concerne les personnes âgées. C’est un projet d’unité d’hébergement renforcé à l’EHPAD du Larmont. « On va pouvoir le mettre en Å“uvre partiellement très bientôt, mais il sera concrétisé dans 3 ans. On ne crée pas de lit, mais l’intérêt du projet et de faire en sorte que dans l’unité Ambre, qui se trouve au rez-de-chaussée du Larmont, avec les patients type Alzheimer ou apparenté, au lieu de les regrouper à 42 dans une seule unité, on va pouvoir isoler une aile de 14 lits, avec une équipe renforcée qui va pouvoir effectuer des prises en charge plus personnalisées Â» explique Olivier Volle. Ce devrait permettre moins d’interactions et de perturbations entre les résidents. Ce projet sera aussi financé dans le cadre du Ségur.  

 

Olivier Volle, directeur du Centre Hospitalier Intercommunal Haute-Comté : 

 

 

Dans les EHPAD et hôpital de Morez, le contexte sanitaire bouscule et freine les habitudes et les moments d’échange. Passer de chambre en chambre pour accorder du temps à chacun n’est plus possible. Il a fallu trouver une autre manière de témoigner d’une attention particulière aux résidents. C’est pour cette raison que cette année, trente enfants des centres de loisirs du Centre et du Puits de Morez, encadrés par les équipes d’animateurs, ont fabriqué des décorations pour chacun. Ce sont des petits pots de fleurs en papier et des poèmes qui viendront colorer les chambres cette année. Ils devraient aussi permettre de faire germer une petite graine, avec l’idée que les enfants de la ville puissent rendre visite à leurs aînés et partager un moment, un sourire, ou quelques mots dans les prochaines années. La remise de ces pots a eu lieu ce mardi 19 juillet dans l’entrée de l’hôpital.

Hier aux alentours de 13h, une femme de 53 ans a quitté l’hôpital de Pontarlier contre l’avis médical. Elle s’est ensuite rendue aux abords du Doubs pour se suicider. Elle a été retenue par une jeune fille de 15 ans qui l’a empêché d’accomplir son geste. Elle a ensuite été replacée au sein du centre hospitalier.