La LICRA Besançon Franche-Comté, fidèle à sa mission de lutte contre le racisme et l’antisémitisme, a adressé le 28 novembre un courrier à l’élu régional du Rassemblement National Jacques Ricciardetti, candidat également aux municipales de Besançon, après l’usage du terme « collabo » lors d’un débat public au Conseil régional.
L’association rappelle que « l’emploi de ce mot n’est pas anodin, en particulier de la part d’un élu, et lui proposait de reconnaître qu’il avait pu être mal choisi ». Sans réponse, la LICRA rend publique son interpellation et invite « chacun à s’interroger sur la posture d’un candidat au poste de maire de Besançon ».
La LICRA Besançon Franche-Comté exprime son inquiétude face à la décision des organisateurs du festival Livres dans la Boucle de déprogrammer le philosophe Raphaël Enthoven, à la suite d’une prise de position sur Gaza publiée sur le réseau X le 15 août. La LICRA déplore « une instrumentalisation locale du conflit au Proche-Orient ».
L’association alerte « sur les risques de dérives communautaristes et antisémites, nourries par une condamnation unilatérale du gouvernement israélien, sans mention explicite du caractère terroriste du Hamas ». Elle rappelle que « des artistes aux propos controversés, comme le rappeur Médine, ont été accueillis sans réserve dans des structures municipales, malgré des paroles jugées violentes ou antisémites ».
La LICRA considère « problématique cette volonté de faire taire toute voix perçue comme favorable à Israël, et appelle à préserver la pluralité intellectuelle dans les événements culturels ». Elle estime que « l’éviction d’Enthoven envoie un signal préoccupant en matière de liberté d’expression et de cohésion républicaine ».