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Le prix du paquet de cigarettes passera à 12€ en 2025, et à 13€ dans le courant de l’année 2026, a annoncé ce mardi le ministre de la Santé Aurélien Rousseau. Par ailleurs, l’interdiction de fumer dans certains lieux va être étendue. Les plages, les parcs, les forêts et des lieux publics comme les abords des établissements scolaires sont concernés.

Dans le cadre de la lutte contre les marchés parallèles de tabac , une convention vient d’être signée entre le Préfet du Jura, le directeur régional des douanes de Franche-Comté, le directeur départemental de la sécurité publique, le commandant du groupement de gendarmerie du Jura et le président de la fédération départementale des buralistes du Jura. Ce document fixe le cadre de coopération entre les services de l’état et les buralistes.

Ce lundi matin, les autorités administratives et judiciaires du Doubs ont signé une convention de partenariat visant à protéger les buralistes, en s’axant sur deux grands principes : une meilleure sécurité des vendeurs de tabac et une lutte contre les marchés parallèles qui ont tendance à se développer de plus en plus. Plus de 10 tonnes de tabac ont déjà été saisies cette année sur les axes routiers et frontaliers.

 

Une profession en difficulté

Les chiffres d’affaires des buralistes continuent à baisser. L’augmentation constante du prix des cigarettes met à rude épreuve leur commerce, et la réouverture des frontières n’a pas aidé. Car oui, lorsque le paquet a franchi le seuil des 10€ en 2020, la crise sanitaire qui passait par là a engendré la fermeture des frontières. Les consommateurs n’avaient alors d’autres choix que de se fournir auprès des vendeurs français, et le trafic de contrebande a été très largement freiné. « On vendait du tabac comme dans le temps. On a fait des ventes extraordinaires partout en France » souligne Frédéric Roland, président des buralistes du Doubs. « Mais après le Covid, une fois les frontières réouvertes, on a vu nos ventes s’effondrer » poursuit le buraliste. Une commission faite à l’Assemblée le 29 septembre 2021, le rapport Woerth, qui avait pour but d’examiner les pertes de vente de tabac, a estimé à plus de 3 milliards d’euros la perte sur la fiscalité.

 

Plus de sécurité

Cette convention prévoit aussi une meilleure coopération concernant les investigations après un braquage, ou dans la surveillance de ces commerces. Car dans le même temps, les buralistes sont aussi exposés aux vols à main armée. C’est dans ce souci de protection de la profession que les autorités ont souhaité unir leurs forces ce lundi à la préfecture du Doubs via ce document. Pour rappel, le préjudice moyen lors d’un vol à main armé est de 300 à 400€. Il n’y a quasiment plus d’argent liquide dans les caisses des vendeurs de tabac, la plupart des acheteurs payant désormais en carte bleue. « En 20 ans, nous avons perdu trois quarts des liquidités » souligne Frédéric Roland.

La convention sera effective pour une durée d’un an et sa signature sera suivie de plusieurs réunions afin d’évaluer les dispositifs mis en place. Elle a été signée par le préfet du Doubs, Jean-François Colombet, les procureurs de la République de Besançon et Montbéliard, Étienne Manteaux et Ariane Combarel, le président de la chambre syndicale des buralistes du Doubs, Frédéric Roland, le directeur régional des douanes de Franche-Comté et les représentants des policiers et des gendarmes du Doubs.

 

Frédéric Roland, président des buralistes du Doubs : 

 

Depuis le 1er novembre, Santé publique France, en partenariat avec le ministère de la santé et l’assurance maladie, a donné le coup d’envoi de la 6ème édition de Mois sans tabac. Cette opération offre aux fumeurs un accompagnement de sevrage jour après jour.

Le mois sans tabac est un programme qui rassemble et fait ses preuves selon les établissements publics de santé. Les 5 premières éditions ont enregistré plus de 900.000 inscriptions, dont 36.727 en Bourgogne-Franche-Comté. Ces données attestent de l’existence d’un réel élan collectif pour arrêter de fumer pendant 30 jours. 30 jours, car cela représente une durée essentielle si elle est atteinte, multipliant par 5 les chances d’arrêter de fumer définitivement. Pour cette 6ème édition de Mois sans tabac, Santé publique France renforce son dispositif d’accompagnement des fumeurs. « A l’échelle de chaque région, santé publique France désigne un ambassadeur régional du Mois sans Tabac. C’est l’instance régionale d’éducation et de promotion de la santé de Bourgogne-Franche-Comté qui est désignée ambassadeur depuis 2017. Et nous, notre rôle, c’est de déployer le Mois sans tabac en région, en partenariat avec Tab’agir qui est le réseau expert de l’accompagnement à l’arrêt du tabac et l’ARS » souligne Fanny Courty, chargée de projet à l’IREPS en Bourgogne-Franche-Comté, et ambassadrice régionale du mois sans tabac. « Nos missions principales sont de communiquer et de valoriser cette opération en région, mais aussi d’accompagner tous les acteurs qui souhaiteraient mettre en œuvre une action d’accompagnement ou de communication autour du tabac auprès du public » poursuit-elle.

« Pour rappel, le tabac est la première cause de mortalité évitable en France, représentant plus de 75.000 morts par an. 16 millions de fumeurs quotidiens sont comptabilisés en France, mais près de 60% souhaitent arrêter de fumer dans l’année » Santé publique France

Cette année, pour valoriser et communiquer autour de cette opération en région, un fil jour autour du Mois sans tabac a été lancé, qui s’est matérialisé durant le mois d’octobre par la communication d’une fiche mémo-tabac thématique hebdomadaire. Ce fil rouge s’est prolongé en novembre par la diffusion de podcast hebdomadaire thématique pendant tout le mois. Deux podcasts sont axés sur des témoignages d’anciens fumeurs. « Ce sont des ressources qui peuvent être très enrichissantes et très intéressantes pour tout fumeur qui souhaiterait s’initier dans une démarche d’arrêt » précise Fanny Courty.  Par ailleurs, les participants pourront bénéficier d’un accompagnement personnalisé et accéder à un entretien d’aide à l’arrêt du tabac par une consultation avec un professionnel de santé en présentiel, une consultation par téléphone grâce au 39 89, des entretiens individuels ou collectifs. « L’objectif est d’aller encore plus loin pour aider les participants à arrêter de fumer, et leur donner les clefs pour relever ce défi » informe l’ambassadrice régionale.

Parmi les dispositifs à retrouver cette année pour s’informer :

  • Le site tabac-info-service.fr, dispositif majeur de l’accompagnement à l’arrêt du tabac
  • L’application d’e-coaching Tabac info service, qui propose un programme d’e-coaching complet et personnalisé pour optimiser les chances d’arrêt définitif du tabac
  • Santé publique France propose aux participants de les rejoindre sur les réseaux sociaux. En s’inscrivant sur les pages Facebook, Twitter et Instagram, les fumeurs peuvent trouver chaque jour du soutien au sein même de la communauté, des informations utiles et des conseils pour affronter la phase de sevrage
  • Un kit d’aide à l’arrêt Mois sans tabac comprenant le programme de 40 jours, composé de deux phases : 10 jours de préparation et 30 jours de défi