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A Besançon. Suite à la mise à l’abri, pour des raisons humanitaires des migrants du parking d’Arènes dans un centre d’accueil à Planoise, Anne Vignot, la Maire de Besançon, a interpellé le Préfet du Doubs et la Présidente du Département. Dans un courrier, l’édile dénonce la situation de 80 personnes, vivant actuellement à Besançon, et qui subissent « un vide juridique ». Parce que reconnues « comme ni mineures, ni majeures ».

Elle rappelle à Jean-François Colombet et Christine Bouquin « que la mise à l’abri de ces personnes relève de leur responsabilité ». Mme Vignot  leur demande d’appliquer la loi et de prendre les décisions qui s’imposent « immédiatement ».

Plein Air termine sa série d’entretiens politiques en pleine période de rentrée des classes.  Ce mercredi, nous donnons la parole à la maire de Besançon, l’écologiste Anne Vignot. Mme la Maire a répondu à toutes les questions que la rédaction lui a posées.

Quel est votre état d’esprit ?

Nous avons eu une belle saison d’été. Nous avons un centre commercial foisonnant, qui se renouvelle. Nous avons surtout,  au bout de trois ans, des projets qui sont entrain de maturer et qui vont sortir. Pour moi, c’est une trajectoire extrêmement intéressante.

Quel regard portez-vous sur la saison dernière ?

Nous construisons aujourd’hui la ville de demain. Les gens voient comment les choses vont se structurer. Comment l’espace public se transforme. Comment les projets sociaux se mettent en place. Nous avons démultiplié les formes démocratiques. Nous travaillons à ce que « tous les compartiments » qui constituent une société puissent être en contact avec nous. Nous prônons la justice sociale. Nous avons besoin de créer du lien.  

Pensez-vous avoir commis des erreurs d’appréciation durant ces trois dernières années ?

On peut toujours trouver qu’il y a des erreurs. Au bout de trois ans d’exercice, je ne reprendrais pas les dossiers de la même façon. En revanche, on est tellement pris par le déferlement des crises que nous sommes énormément en réaction. Néanmoins, il convient de s’assurer que l’on maintient le cap. Il ne faut pas se laisser happer par ces vagues de crise.

Quel regard portez-vous sur cette fonction de maire ?

Je n’ai jamais pensé que c’était une fonction facile. Je n’ai jamais pensé que d’être dans quelque chose qui représente des pensées différentes pouvait être une solution simple. Je me suis toujours construite dans l’idée que la complexité est  sans doute l’issue dans laquelle il faut que l’on s’inscrive. C’est difficile, mais, franchement, cela correspond à l’idée que j’avais de cette fonction. J’ai une forte équipe autour de moi. J’ai un engagement de nos agents. La question du climat est fondamentale. Tout comme celles liées à la ressource en eau, à la biodiversité, au confort des personnes, à la fluidité des espaces publics.

Quelle est la place de Besançon, aujourd’hui au niveau national ?

Nous sommes une capitale laboratoire en France. Je suis heureuse de rencontrer des industriels qui s’inscrivent dans cette démarche. Dernièrement, le directeur régional de l’Agence de l’Eau a expliqué qu’il s’appuyait sur l’exemple de Besançon dans la désimperméabilisation des sols. Pour les entreprises, le transfert vers la transition écologique est une valeur ajoutée. Quand on parle avec des industriels, on parle toujours de valeurs ajoutées sur leurs produits. Les entreprises suisses ne viendront s’installer en France que si l’on est en capacité d’apporter ce niveau de qualité environnementale et sociale. A Besançon, nous avons mis les prémices de cette transformation. Je constate que je vais à Paris pour parler de Besançon. Pendant très longtemps, Besançon n’était pas dans l’imaginaire national.

Pensez-vous déjà à 2026 ?

Oui. Comme je l’ai dit en 2018, l’avenir est dans l’écologie. Les personnes qui osent encore parler d’écologie punitive sont en retrait, en refus. Pour elles, c’est une façon de s’éloigner de cette obligation. Nous avons une responsabilité majeure de donner à la jeunesse une planète dans laquelle ils doivent pouvoir s’épanouir, s’émanciper. C’est de l’écologie qui intègre complètement un projet social et sociétal. Et cela, je le porterai jusqu’au bout. On verra ce qu’il se passera en 2026. Cependant, ce serait dramatique si, en 2023, je me mets déjà à penser à 2026. Je suis une battante. Je suis déterminée. Pour l’instant, mon objectif est de construire la ville de demain. Il y a ce qui se fait aujourd’hui et ce qui doit se bâtir maintenant pour demain. Nous le faisons quand on travaille les écoles, les espaces publics , quand on revégétalise, quand on repense le rapport à l’écologie, quand on établie une autre image du territoire, quand on fait un vrai projet touristique sur Besançon.

Avez-vous conscience de la concurrence qui se manifeste en 2023  pour s’emparer de votre écharpe en 2026 ?

Oui. Cependant, ces personnes ne sont pas empreintes de cette obligation de l’écologie au sens très large du terme.  Aujourd’hui, les innovations sociales se feront dans ce cadre-là. Ils sont sur des anciens modèles. Ils proposent des modèles économiques caduques.  Ils ne sont pas dans l’innovation et l’invention. Un nouveau modèle économique est à construire. J’espère qu’ils montreront un peu plus d’innovation dans ce qu’ils sont entrain de proposer. Nous sommes aujourd’hui dans le traditionalisme, sinon le conservatisme.

L'interview de la rédaction / Anne Vignot

Le ministre du Travail était en visite toute la journée dans le Doubs pour un déplacement consacré à France Travail. Il a été accueilli par le GRETA de Besançon et a rencontré des entrepreneurs et responsables politiques autour d’une table ronde. Son début de visite a été légèrement perturbé par des manifestants. 

Olivier Dussopt, habitué de la région avec des déplacements réguliers qu’il juge “agréables”, s’est rendu en matinée dans l’entreprise ASF Métal. Cet après-midi, il visitait l’établissement de formation GRETA avant de signer un protocole régional France Travail aux côtés de la présidente de région Marie-Guite Dufay. Une dizaine de manifestants étaient sur les lieux. Le ministre a fait son apparition par une “entrée secrète” pour les éviter. Ceux-ci ont pu tout de même se déplacer au plus proche de l’endroit de la visite pour faire entendre leurs voix. 

 



Rencontre avec les jeunes formés au GRETA

Le ministre a pu écouter les témoignages de responsables du centre de formation et de jeunes formés. Pas de faits notables si ce n’est l’intervention d’Olivier Grimaitre, Vice-Président du Comité Régional pour l’Emploi, qui a regretté “une politique de formation adéquationniste”. C'est-à-dire qui lie un rapport direct entre la formation et l’emploi. Le syndiqué CGT requiert notamment “un conditionnement des versements des aides de formation à des promesses des entreprises en termes de conditions de travail et de salaire”. Enfin, Olivier Grimaitre a adressé au ministre sa crainte “d’une libéralisation du service public de l’emploi” avec le passage à France Travail, qui doit remplacer Pôle Emploi à l’horizon 2025. 

La table ronde

Le ministre a ensuite accédé à l’étage supérieur où l’attendait de multiples intervenants venus témoigner sur les enjeux d’insertion professionnelle. La présidente de région Marie-Guite Dufay et la maire de Besançon Anne Vignot ont pu rejoindre Olivier Grimaitre sur la nécessité de conserver un service public de l’emploi fort. Un représentant du BTP a, lui, orienté le ministre vers “plus de fermeté”. Il affirme que la réforme de l’assurance chômage, entrée en vigueur en février dernier, a “déjà porté ses fruits avec des candidatures de personnes loin de l’emploi et qui y sont revenus”. 

 

Signature du protocole France Travail et allocution du ministre

La journée s’est terminée par la signature du protocole, entre Marie-Guite Dufay et Olivier Dussopt, qui promet trois objectifs et 14 engagements sur l’emploi. La présidente de région a tenu à rappeler que “de nombreuses initiatives prises en Bourgogne-Franche-Comté ont été reprises par les deux derniers gouvernements comme la hausse du barème de rémunération des stagiaires”. Puis, le ministre a défendu le projet France Travail qu’il présentera aux sénateurs dès lundi. Il promet que cette initiative “ne sera pas une fusion ni un big bang institutionnel” comme a pu l’être la fusion de l’ANPE et des Assédic en 2008. Il assure que ce projet découle de la volonté de “mieux coordonner les choses”. La loi prévoit aussi une inscription systématique au nouvel organisme France Travail pour tout bénéficiaire du RSA. Dans la lignée de la réforme de l’assurance chômage, Olivier Dussopt a rejeté l’idée que les 15 à 20h de contrat d’engagement pour les bénéficiaires seraient “du bénévolat obligatoire ou du travail gratuit”. Il a indiqué par exemple que ces heures d'engagement pouvaient prendre la forme de temps passé à obtenir l’examen du permis de conduire ou du temps pour se soigner pour revenir à l’emploi. 

Le ministre du Travail a conclu la signature du protocole, qui est le 5ème en régions, en arguant que ceux-ci étaient “une manière de regarder ce qui marche bien”. 

 

La rédaction regrette que le point presse prévu initialement à la fin de la visite ait été annulé au dernier moment empêchant la presse régionale de pouvoir effectuer correctement son travail. Notre rédaction n'est pas une agence de communication. Nous faisons de l'information.

Mardi, la maire de Besançon était invitée, avec 200 autres maires de toute la France, par le président de la République, pour évoquer la colère qui secoue le pays après la mort de Nahel. 

Dans un communiqué, celle-ci a déclaré que “les annonces et les débats n’ont pas été à la hauteur du déchaînement de colère et de violence qu’a traversé notre pays”. 

L’élue bisontine dénonce “une ségrégation spatiale” qui s’est construite et “qui concerne la différenciation entre les quartiers mais aussi une ruralité qui se sent abandonnée”. 

Elle argue que ce constat ne date pas d’hier et que les “plans sectoriels successifs n’ont pas eu véritablement le temps de se déployer”. On peut penser au plan Borloo, rejeté en 2018 par Emmanuel Macron, et qui est aujourd’hui proclamé par de nombreux maires de banlieues comme une potentielle solution non prise en compte. 

La maire de Besançon tente de trouver des solutions à son échelle. Anne Vignot et son équipe organisent, aujourd’hui, une rencontre à huis clos avec des acteurs associatifs pour initier un “plan d’action pour la jeunesse et la parentalité”. Même si elle attend toujours que l’Etat “l’accompagne dans ses démarches”. 

Sur son compte twitter, Anne Vignot, la maire bisontine assure qu’elle est en lien permanent avec les autorités nationales « pour prendre des mesures pour protéger la population ». L’édile dénonce les évènements qui se sont déroulés la nuit dernière à Besançon. Elle  ajoute que la municipalité « est auprès des habitants et des agents des collectivités dans tous les quartiers touchés ».

Il y a trois ans jour pour jour, le 28 juin 2020, Anne Vignot succédait à Jean-Louis Fousseret à la tête de la Ville de Besançon. Ce mercredi, son 1er opposant Ludovic Fagaut a dressé le bilan de la maire écologiste bisontine à mi-mandat. Absence d’ouverture, de co-construction, manque d’innovation et de perspectives, dépenses injustifiées, le chef de file de la liste « Besançon Maintenant » ne mâche pas ses mots pour tirer à boulets rouges sur la mandature de la maire bisontine.

Pour appuyer ses propos, Ludovic Fagaut avance trois domaines dans lesquels les mesures prises par Anne Vignot et son équipe sont jugées « insatisfaisantes ». L’élu bisontin regrette que les 150 propositions formulées et les 600 questions posées, durant ces trois ans de gestion, soient restées sans réponse. « Il n’y a pas les sachants d’un côté et les ignares de l’autre » ajoute-t-il. Avant de déplorer, l’attitude d’Anne Vignot, « qui ne respecte pas l’opposition ». « Anne Vignot ne cesse de nous couper la parole. Elle a choisi de retirer les propos préliminaires en début de conseil municipal. Elle s’est même permise de changer le règlement intérieur pour ne plus répondre aux questions qui lui sont posées » ajoute-t-il.

fagaut seul

Environnement, économie et sécurité

En matière d’environnement, Ludovic Fagaut dénonce « une politique punitive ». « L’environnement n’appartient à personne » déclare-t-il. Et de continuer : « l’industrie n’est pas l’ennemi de la civilisation ». Il pointe « une absence totale d’innovation », tout en rappelant les différentes propositions formulées par son équipe lors de la campagne des dernières élections municipales en la matière.

L'interview de la rédaction / Ludivic Fagaut

 

La politique économique est également décriée. M. Fagaut relate « l’agacement » de certains entrepreneurs, qui se sentent « abandonnés ».  Il rappelle  les propos tenus par Anthony Poulin, l’élu en charge de l’économie, « qui préfère voire l’artificialisation des sols hors les murs de la ville de Besançon », « empêchant la création de richesses sur le territoire bisontin ». Les autres attaques portent sur l’absence d’engagement pour le centre-ville de Besançon et le site Saint-Jacques. Ludovic Fagaut veut en faire « une entrée majeure du cœur de ville », en s’appuyant notamment sur une politique large en matière de logements, le développement de start-up et les constructions d’un auditorium de 2500 places et d’un grand espace multimodal sportif. Il s’insurge également contre « les 10 millions supplémentaires de masse salariale qui apparaissent dans le budget, l’arrivée de 300 migrants par an sur le territoire bisontin , l’utilisation de la pive pour six élus et les 60.000 euros qu’a coûté la statue en hommage à Colette, implantée à proximité de la gare Viotte ».

L'interview de la rédaction / Ludivic Fagaut

 

La sécurité. Le groupe « Besançon Maintenant » pointe « le désengagement total » de Benoît Cypriani, l’élu actuel en charge de la sécurité. Selon M. Fagaut, la majorité a « abandonné la ville aux délinquants ». Il prône « l’armement aux policiers municipaux » et le lien insuffisant avec « les associations locales et les structures sociales de la ville ».

L'interview de la rédaction / Ludivic Fagaut

« Besançon Maintenant » veut remettre la ville de Besançon « à l’endroit ». Les dix élus demandent « une politique innovante qui ne soit pas basée sur la contrainte ».

L'interview de la rédaction / Ludivic Fagaut

Ce lundi, la maire de Besançon élue en juin 2020, tirait un premier bilan de son mandat à la tête de la cité bisontine. Transition écologique, urbanisme, mobilités, logements, attractivité ou encore sécurité, la maire de Besançon est revenue sur le travail déjà effectué, tout en rappelant les priorités de son mandat et les enjeux à relever.

 

« Notre ville doit être résiliente. Face à la radicalité des changements, la ville doit trouver les chemins les plus forts et les plus efficaces pour être à la hauteur » indiquait Anne Vignot en préambule. Car ses premières années de mandat auront baigné dans des crises majeures, que ce soit l’épidémie de Covid-19, la guerre en Ukraine et son train de conséquences (crise énergétique, inflation, pouvoir d’achat en baisse), mais aussi l’explosion du trafic de drogue dans la cité bisontine ou encore les défis environnementaux de plus en plus prégnants. Pourtant, l’équipe municipale a pris la décision d’accroître son budget d’investissement à hauteur de 42 millions d’euros par an, soit 30% d’augmentation, en engageant Besançon dans un processus de transition écologique, « le seul à même d’atténuer les conséquences des crises climatiques, des sécheresses, d’enrayer l’effondrement de la biodiversité, celle essentielle à la qualité de vie pour toutes et tous » indique la ville.

 

La transition écologique au cœur du projet mené par Anne Vignot

« La transition écologique et la résilience, c’est une perspective qui va servir l’attractivité de notre territoire » indique la maire de Besançon. Anne Vignot, l’assure la métamorphose de la ville est en cours, que ce soit à travers les rénovations énergétiques des bâtiments, des écoles de la ville notamment, comme celles engagées sur Kergomard, Kennedy, Boulloche et Ferry. Mais aussi grâce à la présence de davantage d’espace verts et de biodiversité, avec la nature remise au cœur des aménagements urbains pour créer des ilots de fraîcheur et des habitats pour la biodiversité, ou encore pour garantir une meilleure gestion de l’eau, avec le plan sécheresse et la désimperméabilisation de certains espaces publics. Par ailleurs, la municipalité souhaite « aller vers la sobriété énergétique afin de se rendre autonome » et cela passe par de nombreuses actions, comme celle mise en place depuis le 1er janvier 2021 qui voit tous les bâtiments communaux alimentés à 100% en électricité renouvelable en partie locale, l’installation de chaufferies en bois dans les écoles des Montboucons et de Velotte, le réseau de chaleur étendu de Planoise au lycée Jules Haag, ou encore la géothermie développée dans les quartiers Granvelle, Saint-Jacques et Viotte. Anne Vignot a aussi évoqué la question des logements, en pointant cette crise qui se projette. La maire de Besançon a rappelé que des projets urbains ambitieux sont actuellement menés afin de répondre rapidement aux besoins urgents de logements, tout en limitant l’étalement urbain. « Nous devrons travailler avec les bailleurs sociaux pour chaque ménage puisse disposer d’un appartement décent, malgré les difficultés de pouvoir d’achat », a souligné Anne Vignot, en expliquant que la précarité restait présente, et en rappelant l’implication et la mobilisation au quotidien des équipes du CCAS pour prendre ce sujet à bras le corps.

 

Redonner sa place aux mobilités

« Nous devons montrer que la dynamique de penser et de travailler de façon plurielle répond aux attentes et aux besoins des habitants » expliquait Anne Vignot. Et le sujet de la mobilité est apparu comme un chantier encore vaste à améliorer. « Chaque fois que ce sujet est abordéles habitants font remonter de façon massive la question de la place des mobilités douces, des transports en commun et du piéton » indique la maire bisontine. La ville assure qu’elle va poursuivre son travail sur les infrastructures ainsi que sur les règles de déplacement, pour faire face au mieux aux incivilités rencontrées et relatées par les habitants. Anne Vignot rappelle qu’avec Ginko, Besançon dispose d’un des réseaux de transports « les plus performants de France ». Parmi les mesures mises en place, l’édile souligne la réduction des tarifs Ginko, la concertation en vue de l’aménagement cyclable de la rue de Dole, la commande de 5 nouvelles rames de tram chez Alstom (pour une mise en service en 2025) ou encore le déploiement depuis 2020 de 415 arceaux à vélos, soit 830 places. Le sujet de la gratuité des transports le samedi après-midi est aussi une question qui se pose, actuellement à l’étude dans le groupe de travail de délégation des services publics. 

 

Amplifier la dynamique et l’attractivité de Besançon

Grace au dynamisme économique de son territoire, le bassin d’emploi de Besançon connaît un taux de chômage inférieur à la moyenne nationale. La ville conforte son attractivité à travers le soutien au développement des entreprises et des commerces, à l’innovation et à la création d’activités nouvelles. « Nous avons, à Besançon, plus de commerces, et qui montent en gamme. Plus d’entreprises, et un meilleur retour à l’emploi. Le bilan que nous faisons est que nous avons toujours plus, nous sommes vraiment dans le plus » indique Anne Vignot. En rappelant qu’en 2023, Grand Besançon Métropole consacrera 1 milliard d’euros à un programme de requalification de ses zones d’activités et 5 millions d’euros à l’aménagement et à la commercialisation de nouvelles zones. Que le TEMIS numérique se précise avec la construction d’un bâtiment innovant à Planoise, que le groupe Antolin a choisi de s’agrandir à TEMIS plutôt que de se délocaliser, ou encore que l’arrivée de Macropharma ou l’extension d’Eos Imaging, des entreprises leader sur un marché entrepreneurial, choisissent Besançon pour s’appuyer sur les savoir-faire de pointe du territoire.

 

Associer les bisontins aux politiques publiques

« La vie associative est notre cœur de vie et notre cœur de ville. Le collectif fait partie de l’ADN de la ville » rappelait Anne Vignot. « L’écoute, le dialogue et l’échange avec l’ensemble des habitants, des associations et des acteurs économiques sont non seulement une de nos exigences, mais aussi le meilleur moyen d’ajuster nos politiques aux réalités du terrain » poursuit l’édile bisontine. La municipalité a ainsi créé de nouveaux outils de démocratie participative, en plus de renforcer ceux déjà existants. Depuis 2021, 30 projets participatifs ont été organisés sur les aménagements d’espace public avec plus de 9000 bisontins mobilisés, 8 concertations ont été menées sur Planoise et 3 grandes consultations ont été organisées.

 

Plus de vidéoverbalisation afin de renforcer la sécurité

Et puis, lorsque lui est posée la question d'une possible augmentation du nombre de caméras de surveillance au sein de la cité comtoise, Anne Vignot explique que Besançon fait partie des villes qui ont un nombre de caméras par habitant bien au-dessus de la moyenne. L’édile souhaite privilégier l’efficacité plus que le nombre. Par ailleurs, Anne Vignot a demandé aux services municipaux de recourir fermement à ce moyen afin de verbaliser. Du 15 décembre 2022 au 28 février, 845 verbalisations ont ainsi été dressées.

 

Anne Vignot, maire de Besançon : 

 

 

C’est une nouvelle étape qui vient encore d’être franchie dans le programme de renouvellement urbain du quartier de Planoise. Rappelons que cette action s’inscrit dans un vaste programme multipartenarial de plus de 183 millions d’euros, soutenu par l’Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine.  Dans cette dynamique, la Ville de Besançon, Grand Besançon Métropole et les trois bailleurs sociaux engagés dans cette opération ont signé la charte écoquartier de Planoise.

Concrètement, ils s’engagent à mettre en pratique les 20 engagements qui composent le document de référence. La valorisation et la préservation de la biodiversité, la sobriété énergétique, lutter contre l’étalement urbain, un cadre de vie sûr, le vivre-ensemble, la solidarité et l’accessibilité aux logements, … sont quelques-uns des points à valider.

Un quartier d’excellence numérique

C’est ainsi que différents projets, liés à l’habitat, au cadre de vie, aux services et à l’emploi verront le jour. La création d’une crèche et un nouveau projet de bâtiment, porté par Néolia, composé de logements familiaux, à prix abordables, verront le jour place de la Nation. On fera appel à du bois du Haut-Doubs et au savoir-faire de l’entreprise Simonin, basé à Montlebon, pour mener à bien cette initiative. Le Centre commercial Île de France sera transformé. A ce sujet, la Ville de Besançon vient d’acquérir les murs de la Brasserie. Une coopérative numérique sortira également de terre. L’objectif étant de faire de ce secteur bisontin, un quartier d’excellence numérique.

Changer l’image du quartier

A travers cette démarche, Anne Vignot, la maire de Besançon et présidente de Grand Besançon Métropole, veut donner une nouvelle image à Planoise. Transformer ce quartier, où vivent actuellement plus de 20.000 personnes. Ce renouvellement urbain est sans doute une chance pour ce quartier, gangréné  par la drogue et la violence. Un cadre de vie plus agréable, de nouvelles formes d’habitat, une plus grande mixité sociale, des projets capables de donner un avenir et  fixer de meilleures perspectives à toute cette jeunesse bisontine, aux compétences multiples,  sont porteurs d’espoir.

L'interview de la rédaction / Lorine Gagliolo ( conseillère déléguée à l'écoquartier de Planoise)

 

Face à la montée de la violence lors des rassemblements contre la réforme des retraites, Anne Vignot, la Maire bisontine, demande à ce que la manifestation du 28 mars prochain et les suivantes se déroulent « dans le calme, la non-violence et la dignité ». Elle condamne « les violences inacceptables qui se sont déroulées dans les rues bisontines » dernièrement.

Elle  pointe également la gestion de cette crise. Elle appelle les parlementaires du Doubs Eric Alauzet, Laurent Croizier, Annick Jacquemet, Jacques Grosperrin et Jean-François Longeot à « défendre, auprès du gouvernement,   la voie d’une sortie de crise en privilégiant, « à minima », une réouverture des négociations avec les forces syndicales.

La mobilisation contre la réforme des retraites s’invite, demain, lors de la journée internationale des droits des femmes. Chacun espère que les cortèges feront le plein. Les opposants pointent « une réforme sexiste ». « Ce sont les femmes qui ont les travails les plus précaires et qui gagnent le moins. Elles devront cotiser plus longtemps si elles veulent partir en retraite à taux pleins » explique Marine, une étudiante bisontine. Et de poursuivre : « on lutte tous les jours. Ce n’est pas une journée qui va faire bouger les choses. Mais elle va permettre d’avoir de la visibilité » explique-t-elle.

Anne Vignot rappelle l’importance « du combat qui s’annonce ». « C’est celui de la place des femmes dans la société » explique la maire de Besançon. L’édile Bisontine rappelle que « les femmes ont toujours joué un rôle important dans les crises ». Mme la Maire demande «  que tout le monde soit mis sur le même pied d’égalité ». Elle appuie sur l’importance du « travailler ensemble ».

Rappelons que des rendez-vous sont annoncés ce mercredi : à 14h, sur le parking Battant, à Besançon, à 13h, sur la place de la Liberté, à Lons-le-Saunier et à 15h30, à Dole, devant la Sous-Préfecture.

L'interview de la rédaction / Marine, étudiante bisontine. Anne Vignot