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A l’approche du deuxième tour des élections départementales qui se tiendra ce dimanche, la gauche se mobilise à Besançon. Ayant obtenu des résultats très convaincants au sein de la capitale comtoise, les candidats ne se relâchent pas et continuent de se rassembler en allant à la rencontre des bisontins et des bisontines. Sur les 6 cantons de Besançon, la gauche arrive en tête sur 5 d’entre eux. Mais pas de quoi s’enflammer selon Marc Paulin, candidat à Besançon-3 ayant obtenu 37% des suffrages exprimés lors du premier tour, qui tient à rester prudent jusqu’à la dernière minute. Un écart de voix jugé encore trop insuffisant, annonçant un deuxième tour très serré.

"De bonne augure pour dimanche"

Les candidats de Besançon-3 Marc Paulin et Marie Taillard-Bize, et ceux de Besançon-4 Jeanne Henry et Georges Ubbiali, étaient sur ce mercredi sur le marché de Palente. En allant à la rencontre des électeurs, la démarche était de convaincre et de discuter, à l'aube du deuxième tour qui se tiendra ce dimanche 27 juin. Si les deux binômes sont arrivés en tête dans leurs cantons dimanche dernier, la bataille est loin d’être terminée selon Marc Paulin. Ayant devancé des personnalités de taille, comme Marie-Laure Dalphin, conseillère départementale et Serge Rutkowski, élu au Grand Besançon et maire des Auxons, ces premiers résultats sont déjà une réussite pour les candidats de gauche. « Être devant, c’est déjà une petite victoire. Mais l’écart de voix n’est pas suffisant pour partir sereinement au second tour. Ça risque d’être serré, et c’est pour cette raison que nous devons aller au charbon cette semaine, en invitant les gens à aller voter, pour que le report de voix glisse en notre faveur » indique l’infirmier du CHU de Besançon, demeurant à quelques centaines de mètres du marché de Palente. « Aucun combat n’est perdu d’avance, on espère vraiment pouvoir convaincre les gens cette semaine ». Une opinion partagée par son compère de Besançon-4, Georges Ubbiali, enseignant-chercheur à l’Université de Bourgogne-Franche-Comté, qui tient à mettre ce « dernier coup de rein » afin d’assurer une victoire, « tout à fait possible » dimanche 27 juin.

Un report de voix déterminant 

« Ça risque d’être quelque chose d’assez fort et d’historique. La droite règne depuis de nombreuses années, on est là pour essayer de lui donner une petite claque » souligne Georges Ubbiali. Et même si le candidat de l’union de la gauche est en ballotage favorable à l’issue du premier tour, avec plus de 1000 voix d’écart, il tient à rester prudent. « Les voix de nos adversaires sont importantes. Parce que si on cumule celles portées par le Rassemblement National, En Marche, et Les Républicains, elles sont majoritaires. Donc il faut continuer cette campagne, convaincre, discuter, développer nos arguments. Et ensuite, les urnes trancheront. Mais on a bon espoir » indique l’enseignant-chercheur. Le dénouement sera connu ce dimanche à 20h. 

 

Ce jeudi avait lieu le dernier conseil municipal avant la rentrée de septembre. Un conseil hautement attendu pour son 58ème et dernier point, à savoir le projet d’aménagement de la 2x2 voies sur la RN57 entre Beure et Micropolis. 

Pour la maire écologiste de Besançon Anne Vignot, ce projet n’est pas en adéquation avec les enjeux environnementaux du 21ème siècle. Malgré son avis et vote défavorable, la décision a bel et bien été adoptée avec 26 voix pour, 21 contre, et 8 abstentions, grâce notamment aux élus du Parti Socialiste, Abdel Ghezali et Nicolas Bodin en tête.  L’édile bisontine explique son choix par des questions écologiques mais également sociales. Elle ne souhaite pas entendre parler du mur de 4m qui serait érigé à Planoise, tout comme son adjoint à la démocratie participative Kevin Bertagnoli, qui n’a pas hésité à le comparer au mur de Berlin. Une comparaison risquée qui n’a pas fait l’unanimité, même au sein de la majorité, puisqu’Abdel Ghezali, socialiste et premier adjoint, lui a rappelé qu’il fallait être attentif et choisir ses mots avec parcimonie.

La RN57 est-elle assez vertueuse de l’environnement ?

C’est la question primordiale ayant façonné le débat d’hier soir. Si les élus EELV se sont farouchement montrés hostiles au projet, les élus socialistes, républicains, et centristes en ont prit la défense. Nathalie Bouvet (MEI) a notamment pris la parole pour avancer des arguments selon lesquels le projet de RN57 serait bel et bien respectueux de l’environnement. Des moyens colossaux seraient notamment déployés pour favoriser les modes de transports doux. Pour Laurent Croizier, président du MoDem du Doubs, les arguments avancés par les Verts ne tiennent pas : « Ce sont des arguments fallacieux. Un quart du budget de 120 millions d’euros est destiné à l’amélioration des modes doux, des transports en commun, à la création de passerelles et de passages de faune. On ne peut pas dire que ce projet n’est pas vertueux de l’environnement ».

Cheval de Troie

Avant ce débat final sur la RN57, la tension était déjà montée d’un cran en milieu de séance. Les oppositions ont vivement critiqué le choix d’Anne Vignot de soudainement re-demander l’appellation « Commune Touristique » pour Besançon. Si les groupes menés par Ludovic Fagaut et Laurent Croizier souhaitent cette labellisation pour des raisons de rayonnement touristique, ces derniers doutent en revanche des enjeux réels que cachent cette décision pour la majorité. Pour ces derniers, l’obtention de cette appellation ne servirait qu’à l’augmentation sous-marine des impôts sur les entreprises via le versement transport. L’obtention de l’appellation « Commune Touristique » permet en effet à la collectivité d’augmenter de 0,2% ce versement transport. Un moyen pour la majorité, selon Ludovic Fagaut, d’aller chercher les 3,5 millions manquants à la gratuité des transports pour les jeunes que souhaite mettre en place Anne Vignot. 

 « Déni de démocratie » 

Ludovic Fagaut, Myriam Lemercier, Laurent Croizier, et Karima Rochdi se sont ainsi succédés en posant la même question à la maire de Besançon : « Augmenterez-vous la taxe de versement transport de 0,2% ? ». Une question qui restera sans réponse d’Anne Vignot, qui invite ses interlocuteurs à reposer cette question lors du conseil d’agglomération de lundi prochain. Une situation inacceptable pour les élus d’opposition qui souhaitaient des réponses afin de conditionner leur vote. 

« On se doit dans une enceinte démocratique d’être clair et transparent sur les intentions des uns et des autres. Ce qui s’est passé est un déni de démocratie ». Laurent Croizier

Ces derniers ont même quitté la salle après un vote « expédié », selon leurs termes, où ils n’ont pas pu exprimer leur contradiction. Une situation gênante même au sein de la majorité, où l’élu socialiste Nicolas Bodin a du prendre la parole pour demander à la maire de suspendre la séance, estimant qu’il était plus que dérangeant de délibérer sur une dizaine de points sans la présence des oppositions. Les élus sont finalement venus se rassoir quelques minutes plus tard, et le point soumis de nouveau au vote en toute fin de séance.

Ce mardi, Anne Vignot organisait sa traditionnelle conférence de presse de pré-conseil municipal. Pour la dernière avant les vacances, le programme s’annonce chargé, avec entre autres l’analyse de l’impact de la crise sur le compte administratif de l’année 2020.

C’est l’heure de faire les comptes à la Ville de Besançon. Jeudi, lors du dernier conseil municipal avant le mois de septembre, l’adjoint aux finances présentera à l’ensemble du conseil municipal l’impact de la crise sanitaire sur le budget de la collectivité. En chiffres, cet impact se mesure à hauteur de 1,14 million d’euros en plus de ce qui était prévu. La Ville avait lors de la présentation de son budget prévisionnel prévu 1 million d’euros pour pallier cela et devra donc trouver des moyens de financer le surplus. Pour entrer dans le détail, l’impact de la crise  au sein de la collectivité se justifie notamment par l’absence de revenus issus des taxes sur les jeux du Casino JOA, par la gratuité des musées, l’exonération des terrasses, ainsi que la location du Kursaal.

La Ville veut questionner les banques

POULIN

Pour trouver des financements, la Ville de Besançon souhaite se doter d’un questionnaire qui sera soumis aux différentes banques. La collectivité recherche une éthique parfaite chez l’institut bancaire qui financera la Ville. Les questions porteront sur la transparence de la banque, sur leurs actions en termes d’environnement (financement d’énergie fossile par exemple), ainsi que sur les actions sociales mises en place au sein de l’entreprise (Lutte contre les discriminations, parité salariale, etc…). Besançon est la première collectivité en France à mettre en place ce type de démarche auprès de ses potentiels partenaires bancaires.

D'autres points abordés

Anne Vignot et ses adjoints ont aussi dévoilé leur stratégie de développement touristique. La Ville, désormais doublement labellisée à l’UNESCO, veut retrouver son statut de « Commune Touristique ». Ce label français reconnu par le préfet, permettrait à Besançon de bénéficier de plus de possibilités et de plus de facilité à l’organisation d’évènements. Dernier point à l’ordre du jour, la RN57, qui défoule les passions politiques depuis maintenant plusieurs années. Sur  ce sujet, il faudra attendre jeudi et le conseil lui-même pour en apprendre davantage, la maire Anne Vignot n’ayant pas souhaité parler de ce dossier.

 

Diabolisé et interdit pendant de nombreuses années, le MMA n’est autorisé en France que depuis 2020. Un an plus tard, le CPB compte bien surfer sur la vague du free fight et inclura la discipline au club dès la rentrée prochaine.

Le Club Pugilistique Bisontin est une véritable institution, ici dans la cité comtoise. Club de lutte reconnu comme un des tous meilleurs de France, le CPB a depuis 1942 glané 3 titres de champions de France par équipe, ou encore envoyé 4 athlètes aux Jeux Olympiques, dont Ghani Yalouz, médaille d’argent en 1996 à Atlanta. Si c’est historiquement la lutte, qui demeure la discipline majeure du club, celui-ci s’est diversifié au fil des années pour proposer de la musculation, du grappling, du full-contact, ou encore du fitness. Dès la rentrée prochaine, le CPB prend un nouveau tournant en accueillant une nouvelle discipline, à savoir le MMA. Pour les novices de sports de combats, le MMA (Mixed Martial Arts), est un mélange de plusieurs disciplines comme la boxe, le kick-boxing, le muay-thaï, la lutte, le judo, ou encore le jiu-jitsu brésilien. Les combats se font dans une cage et se gagnent par KO, soumission, ou décision des juges.

MMA LUTTE

Pour ce fait, le CPB n’a pas fait les choses à moitié. Le club bisontin s’est attaché les services de Karl Amoussou. Véritable référence du MMA, le franco-allemand âgé de 35 ans a disputé 36 combats depuis le début de sa carrière pour 25 victoires. Il a notamment remporté en 2017 la ceinture des poids mi-moyens du Cage Warriors (structure de MMA semblable à l’UFC). Ce dernier aura deux rôles auprès du CPB : celui d’ambassadeur, tout d’abord. L’athlète profitera de son image pour promouvoir le club, et aider à son rayonnement national, et pourquoi pas international. Le deuxième rôle sera celui de formateur, d'entraîneur, à raison de 4 évènements pendant la saison. Les athlètes qui souhaitent se former ou se perfectionner au MMA bénéficieront des conseils de ce champion reconnu dans le monde entier.

En intégrant le MMA à ses disciplines, le CPB entend également renforcer son offre sur le quartier prioritaire de Planoise. La demande y est forte, et le président Max Tudezca s’associera avec Profession Sport & Loisirs, afin d’y répondre. De nouveaux locaux dans ce quartier seront alloués au CPB (dans les anciens bureaux de La Poste, place Cassin), et une personne sera recrutée afin de faciliter le rôle social auprès des futurs jeunes adhérents. Avec ce dispositif, le CPB espère offrir une pratique structurée et encadrée pour éviter que des combats soient effectués « clandestinement » dans des caves ou sur des terrains de foot, comme l’influenceur « Ibra TV » en organise souvent. L’action sociale mise en place permettra également d’accompagner et d’orienter les jeunes vers les bonnes personnes pour leur avenir professionnel notamment.

"Partout ailleurs, c’était génial de faire du MMA, mais ici on nous traitait de barbares assoiffés de sang"

Le MMA a souvent jouit d’une mauvaise image en France. Qualifié par certains médias de « pratique barbare » ou encore de « discipline portant atteinte à la dignité humaine », ce sport comme les autres commence seulement à être reconnu à sa juste valeur. Un changement drastique de vision dû notamment à la médiatisation grandissante de l’UFC, meilleure structure de MMA au monde. Conor McGregor, Anderson Silva, ou encore Jon Jones, sont devenus des noms aussi connus dans le monde que Cristiano Ronaldo ou Mike Tyson. Pour Karl Amoussou, la France va enfin dans le bon sens, après des années de pensées arriérées sur un sport qui mérite d’être reconnu comme tel : « Il n’y a qu’en France où le MMA était stigmatisé. Partout ailleurs, c’était génial de faire du MMA, mais ici on nous traitait de barbares assoiffés de sang. Je ne comprends pas vraiment pourquoi, mais visiblement maintenant c’est cool de faire du MMA, tant mieux pour nous, mais c’est juste normal. On est des sportifs, des passionnés, et c’est juste le minimum de nous laisser pratiquer notre sport librement dans le respect des règles ».

Vice-champion olympique de boxe en catégorie poids-plume, Khedafi Djelkhir a tout connu ou presque dans le noble art. Les joies, les déceptions, les départs, puis les retour. Au micro de Plein Air, ce grand champion bisontin revient sa carrière faite de montagnes russes. Entretien.

Khedafi bonjour. Pour commencer, comment t’es-tu lancé dans la boxe ? D’où te vient cette passion ?

Bonjour. Au départ, j’étais très attiré par les sports collectifs, mais j’avais aussi des amis qui faisaient de la boxe. J’habitais dans un quartier populaire, et c’est vrai qu’on se suit beaucoup à cet âge là, donc j’ai décidé d’essayer la boxe. Ça m’a plu tout de suite parce que c’est un sport individuel qui ne dépendait que de moi. Je récoltais directement les fruits de mon travail.

Tout va aller très vite pour toi. Tu commences la boxe en 1999 et tu intègres l’INSEP en 2002. 2 ans plus tard, en 2004, tu participes à tes premiers Jeux. Comment as-tu vécu cette ascension fulgurante ?

Je l’ai très bien vécu. Avec du recul maintenant, je me dis que oui, c’est arrivé très rapidement. Mais lorsque vous êtes dedans, vous ne ressentez pas cette vitesse. J’étais un gros travailleur, je m’enfermais dans ma chambre, je ne sortais pas pour des loisirs ou autre. Je mangeais boxe, je vivais boxe. Je peux t’assurer que les 2 années entre mon arrivée à l’INSEP et l’obtention de mon statut de numéro 1 de ma catégorie, ont été très longues. Je me suis impliqué à 200%

On en parlait, tu participes donc à tes premiers Jeux Olympiques en 2004 à Athènes. Le vis-tu comme un apprentissage ou as-tu déjà de hautes ambitions à ce moment là ?

Honnêtement, je voulais vraiment revenir avec une médaille. J’ai eu du mal à accepter la défaite (ndlr : Khedafi Djelkir s’incline au 2ème tour), je suis un vrai mauvais perdant.

Dès ta défaite, tu pensais à revenir en 2008 ?

Non je n’ai pas pensé directement aux Jeux de 2008. Tu sais, 4 ans c’est très long. Je me suis focalisé sur mes progrès, sur mes matchs. Par contre, une fois que j’ai empoché ma qualification pour Pékin, l’aventure a vraiment commencé. 

Parlons de cette aventure justement, et du parcours, avant de parler de la médaille. Tu affrontes Raynell WIlliams et Shahin Imranov entre autre, qui t’avaient battu auparavant. Ce sont de vrais Jeux Olympiques de revanche ?

Exactement. Ce sont des boxeurs que j’avais rencontré lors de grandes échéances comme les championnat du monde et championnat d’europe, et contre qui j’avais perdu. Je les retrouve aux Jeux Olympiques où tu n’as pas le droit à l’erreur. Tu perds un match, tu dois attendre 4 ans. Ça a été un parcours difficile pour moi mais je ne voulais pas me projeter. Je demandais à mon staff de ne pas me donner le tableau, seulement mon prochain adversaire. 

C’est un choix qui a payé sur le plan mental dans cette compétition ?

Oui parce que j’avais moins d’afflux nerveux. Je passais les étapes une à une, en étant focalisé sur mon objectif du moment qui était de battre tel adversaire. 

Ces Jeux Olympiques se terminent par une médaille d’argent. C’est ton plus beau souvenir en carrière ?

Je dirai que c’était le plus marquant. J’ai tellement de bons souvenirs que je n’arriverai pas à choisir le plus beau, mais c’est en tout cas celui qui m’a le plus marqué. 

" Ils ont brisé mon rêve qui était de terminer ma carrière aux Jeux Olympiques"

Après ces Jeux, il y a une période plus compliquée où tu entres dans le monde professionnel. Comment expliques-tu que cette période ait été si dure justement ?

Franchement, je n’en sais rien. C’est une période où on est dans le creux de la vague en France au niveau de la boxe. Moi je ne voulais pas m’expatrier à l’étranger, j’ai privilégié mon environnement, et malgré les victoires qui s’enchainaient, ça ne prenait pas. C’était certainement mon destin.

Tu décides à un moment de tout arrêter, et 18 mois plus tard, tu reviens avec un seul objectif en tête : les Jeux Olympiques de Rio en 2016.

Oui, les Jeux Olympiques c’est vraiment l’évènement le plus marquant pour un sportif et je voulais finir là-dessus. Grâce à une nouvelle réforme, une compétition qualificative pour les Jeux était accessible. J’y ai participé et me suis donc qualifié pour Rio. À ce moment là,  je suis le premier français tout sport confondu à être officiellement qualifié pour ces olympiades. 

Malheureusement, tout ne vas pas se passer comme prévu. Tu décides à quelques mois des Jeux de finalement déclarer forfait car tu n’étais pas prêt physiquement. Est-ce qu’aujourd’hui, tu en veux à la Fédération et à André Martin (ndlr : président de la FFB de 2013 à 2021) ?

Évidemment que j’en veux à ces gens. Ils ont brisé mon rêve qui était de terminer ma carrière aux Jeux Olympiques. J’estime qu’en tant qu’athlète j’ai fais mon travail. On me demandait d’être performant, c’est ce que je faisais. La Fédération, en revanche, était dépassée par les évènements. Ils n’ont pas été capables de gérer un projet trop gros pour eux, et c’est moi qui en ait payé les pots cassés.

Est-ce que tu gardes un oeil sur ce qui se passe aujourd’hui, et si oui, quel regard portes-tu sur la boxe en France aujourd’hui ?

Oui je garde un oeil sur ce qui se passe, certains copains sont devenus entraineurs donc on suit un peu. C’est de toute façon impossible de s’en détacher totalement. 

On parlait des Jeux Olympiques de Rio en 2016. C’est un évènement qui a permis au grand public de découvrir Tony Yoka. Sens-tu aujourd’hui que la boxe ré-intéresse les français, en partie grâce à lui ?

Évidemment, c’est une chance incroyable pour nous d’avoir une locomotive comme Tony, et surtout dans la catégorie phare qui est celle des poids-lourds. Il y a aussi Souleymane Cissokho qui fait un super beau parcours, Christian M’Billi également. PAr contre, eux ont fait le choix de partir à l’étranger, de s’expatrier. Ça leur réussit bien et tant mieux. C’est bénéfique pour eux, pour la France, et pour les jeunes qui ont besoin de rêver.

Un dernier mot sur Besançon. C’est tout de même une vraie terre de boxe avec des champions comme vous, Mamadou Thiam, Morrade Hakkar, Jean Josselin. C’est une fierté d’avoir perpétuer cette tradition bisontine de sortir des grands champions ?

Honnêtement, je n’y pensais pas pendant ma carrière, tout va tellement vite. Avec du recul, oui on a toujours eu des bons boxeurs à Besançon mais ils arrivent tous les 10 ans. Après moi il n’y a eu personne. Il faudrait plus de continuité, mieux travailler, pour qu’il n’y ai pas seulement quelques étoiles qui sortent. Je suis très fier d’en faire parti, mais je le serai encore plus de voir davantage de pépites sortir du lot.

19 863 électeurs étaient appelés aux urnes dans le canton de Besançon-3. L'abstention s'élève à 66,6 %, elle est bien plus importante que celle observée lors du premier tour des élections départementales 2015 (51,2 %).

 

Sur les quatre binômes candidats au premier tour des élections départementales 2021, deux peuvent se maintenir au second tour :

 

  • Marc PAULIN (LFI) et Marie TAILLARD BIZE (PCF) avec 37,59 % des voix

 

  • Marie-Laure DALPHIN (sortante - LR) et Serge RUTKOWSKI (DVD) avec 32,24 % des voix

 

Deux binômes n'ont pas obtenu assez de voix pour aller au-delà du premier tour :

 

  • Patricia CHETIOUI (RN) et Alain DECRION (RN) avec 16,69 % des voix

 

  • Franck DEFRASNE (LREM) et Tatiana DOUBKO (LREM) avec 13,48 % des voix

17 385 électeurs étaient appelés aux urnes dans le canton de Besançon-2. L'abstention s'élève à 63,8 %, elle est bien plus importante que celle observée lors du premier tour des élections départementales 2015 (46,6 %).

 

Sur les trois binômes candidats au premier tour des élections départementales 2021, deux peuvent se maintenir au second tour :

 

  • Arlette BURGY (EELV) et Philippe MARQUIS (DVG) avec 41,95 % des voix

 

  • Chantal GUYEN (LR) et Michel VIENET (sortant - LR) avec 40,29 % des voix

 

Un binôme n'a pas obtenu assez de voix pour aller au-delà du premier tour :

 

  • Marcelle CULTET (RN) et Roger PETIT (RN) avec 17,75 % des voix

16 510 électeurs étaient appelés aux urnes dans le canton de Besançon-1. L'abstention s'élève à 73,1 %, elle est bien plus importante que celle observée lors du premier tour des élections départementales 2015 (57,1 %).

 

Sur les trois binômes candidats au premier tour des élections départementales 2021, deux peuvent se maintenir au second tour :

 

  • Monique BONNET (DVG) et Aly YUGO (PS) avec 45,6 % des voix

 

  • Guillaume BAILLY (DVD) et Myriam LEMERCIER (sortante - DVD) avec 32,9 % des voix

 

Un binôme n'a pas obtenu assez de voix pour aller au-delà du premier tour :

 

  • Vincent MERMET (RN) et Charlotte PAULAY (RN) avec 21,5 % des voix

Ce mercredi, la maire de Besançon Anne Vignot a symboliquement détruit la première pierre du quartier Saint-Jacques, qui verra le lieu muter en un espace vert avec vue sur le Doubs.

Les travaux ne commenceront que le 15 août par le processus de désamiantage, mais c’est pourtant ce mercredi 16 juin que la maire de Besançon Anne Vignot a procédé à l’enlèvement symbolique de la première pierre du site Saint-Jacques. Au total, 6 hectares comprenant les bâtiments Claude Bernard et Saint-Paul devraient être rasés pour laisser place à un espace urbain / espace vert, qui fera le lien entre la berge du Doubs et le centre-ville bisontin. Un chantier à hauteur de 365 000 € hors taxe qui durera 6 mois, dont 2 de préparation et 4 de travaux purs. Les associations ainsi que les derniers services médicaux restants de l’hôpital Saint-Jacques vont être relocalisées. Avec ce projet urbain la maire de Besançon veut offrir une place et un parc à tous les bisontins en intégrant tous les enjeux de mixité sociale : « Nous avons besoin d’avoir un quartier comme celui-ci qui se rénove, qui soit repensé. On souhaite que les bisontins se réapproprient ce lieu et que cet espace vert prenne sa place le plus rapidement possible ».

Joueur professionnel depuis quelques années, Quentin "Maitre Wazo" Roussey est originaire de Pontarlier et a découvert le poker pendant ses études à Besançon. Il nous a accordé une interview.

Peux-tu te présenter rapidement, s’il te plaît ?

Je m’appelle Quentin, j’ai 29 ans, j’habite aujourd’hui à Malte mais je suis originaire de Pontarlier où j’ai fait mes études jusqu’au lycée. Ensuite, j’ai habité pas mal de temps à Besançon, la ville où j’ai découvert le poker, ce joli jeu qui est devenu mon métier depuis 2015/2016.

Comment as-tu découvert le poker ?

J’étais joueur d’échec depuis tout petit et avec le boom du poker en France qui se situe vers 2008/2009 il y avait les retransmissions à la télé sur canal (les plus anciens s’en rappelleront) ou tout simplement les parties entre amis qui commençaient à être de plus en plus répandues. Il y a pas mal de gens que je connaissais par les échecs qui se mettaient à jouer au poker. Mes premières parties c’était dans un bar avec des amis joueurs d’échecs pour quelques euros, ou même parfois sans argent.
Ensuite, j’ai très vite été attiré par le jeu et les compétences qu’il requiert qui sont communes avec les échecs. Ça m’a tout de suite bien piqué donc je suis allé au club de Besançon où j’ai découvert un peu plus le jeu et de fil en aguille travailler beaucoup pour progresser car je sentais bien qu’au début, forcément, mon niveau était très faible.

A quel moment tu t’es dis que tu pouvais jouer sérieusement au poker et en faire ton activité principale ?

Il y a deux facteurs principaux qui sont le fait que mon Master me plaisait moyennement (Master de traitement automatique des langues à la fac de lettres de Besançon, à la suite d’une licence d’espagnol) et j’avais du mal à me projeter vers un emploi à la suite de celui-ci. Du coup, c’était l’envie de faire autre chose, de me réorienter.
L’autre facteur, c’était que je commençais à avoir des gains relativement conséquents, en tout cas pour un étudiant. Je devais prendre une décision et je me suis posé les bonnes questions (est-ce que c’est possible ? est-ce que j’ai envie de le faire ?) et à un moment, go ! On y va et on verra ce que ça donne.
J’avais envie, aussi, de voyager beaucoup, ce qui dans ma première année de joueur professionnel a été une des principales motivations. Je jouais beaucoup plus en live qu’en online, donc c’était à droite, à gauche, en France et en Europe avec mon sac à dos et ma valise.

Concrètement, qu’est-ce qui t’attire dans le poker ? Pourquoi s’être tourné vers le poker et notamment sur les tournois ?

Depuis tout petit, ce que j’ai toujours adoré, c’est jouer ! Aux jeux de cartes, entre autres, mais aussi aux jeux de société, aux échecs, aux jeux vidéo, à n’importe quoi… J’ai toujours eu ce penchant là de jouer. Le poker, évidemment, il y a l’argent.
Les échecs c’est un jeu magnifique, mais quand tu es arrivé à un moment de ta vie et tu te dis : qu’est ce que j’aimerais bien faire de ma vie ?... J’aimerais bien jouer et vivre du jeu, ça serait top. Aux échecs c’est très compliqué, il faut vraiment être dans les tous meilleurs. Alors qu’avec le boom du poker ces 20/25 dernières années, il y avait quand même beaucoup plus de possibilités d’en faire son métier.
C’est aussi un jeu très complet et il y a vraiment cet aspect de compétition, du moins en tournoi. Il y a un seul vainqueur à la fin et c’est vraiment une grosse source de motivation et de plaisir quand ça se passe bien et qu’on gagne un tournoi.

Tu as participé il y a quelques années à la « Top Shark Academy » (une compétition pour entrer dans la Team Winamax et être sponsorisé). Est-ce que c’est une chose qui reste dans ta tête de jouer un jour pour la Team Winamax avec la même étiquette que certains des meilleurs joueurs du monde comme Adrian Mateos ou Davidi Kitai ?

Avant de répondre à cette question, il faut faire la différence, pour les gens qui ne connaissent pas forcément ce jeu et ce milieu, entre un joueur pro et un joueur sponsorisé. Un joueur sponsorisé est financé par un site de poker pour jouer des tournois et représenter la structure. Un joueur professionnel n’est pas forcément sponsorisé, il y a une infime minorité de joueurs professionnels français qui le sont. Tous les autres, comme moi actuellement et depuis que j’ai commencé, sommes des « auto-entrepreneurs » ou « indépendants », sans salaire venant d’une entreprise ou une marque.
Les places sont chères et très limitées donc bien sûr si un jour j’ai l’opportunité ça serait quelque chose qui permettrait de jouer plus de tournois avec des frais moindres et une certaine reconnaissance mais ce n’est pas un fin en soi. On peut très bien s’en sortir par soi même, tout simplement.

Tu as de nombreuses victoires online mais aussi de belles performances en live, notamment sur le circuit français mais aussi en Belgique ou au Maroc. C’est quoi, pour toi, l’objectif ultime, le tournoi que tu souhaiterais remporter ?

La réponse est évidente, tous les joueurs de poker qui ne l’ont pas encore obtenu vont la donner, c’est obtenir un bracelet de champion du monde aux « World Series of Poker » à Las Vegas, l’une des plus grosses séries de tournois annuelles. C’est très prestigieux, ça serait un bel accomplissement.
Sans parler de titre, à proprement dit, simplement j’aimerais continuer dans la durée et être présent le plus longtemps possible sur cette scène professionnelle au niveau des meilleurs joueurs français et mondiaux, ce qui est très difficile et qui demande beaucoup de travail.