Chaque année depuis 7 ans, les Maisons du don de Bourgogne-Franche-Comté se transforment pour accueillir les donneurs de sang tout en les dépaysant. Du 16 au 21 août se déroule la semaine estivale à la maison du don de Besançon. Cette année, c’est sous les couleurs du drapeau italien que se décline cet évènement au sein de la cité comtoise. La décoration du centre a été revue, en arborant des drapeaux et ballons verts/blancs/rouges, des photos de lieux et de villes italiennes célèbres égayent les murs, une borne à selfie sur fond de drapeau italien est disponible afin de pouvoir repartir avec sa photo, tout en laissant une trace sur le large comptoir de la salle de collation. Salle respectant la thématique transalpine : pizza, tomates/mozzarella, tiramisu, et d’autres plats italiens typiques. La maison du don de Dijon portera les couleurs d'Hawaï, celles de Chalon-sur-Saône et Mâcon des Îles Grecques, celle de Belfort de l'Orient, et celles d'Auxerre et de Sens de l'Asie.
Départs en vacances, jours fériés, activités de plein air, la belle saison est connue pour fragiliser les réserves de sang. Une situation qui s’est d’ailleurs accentuée avec le contexte sanitaire actuel : de multiples opérations ont été reportées pendant des mois, les interventions chirurgicales dans les centres hospitaliers sont plus nombreuses qu’à l’accoutumée, et les besoins plus importants. 600 dons sont nécessaires chaque jour en Bourgogne-Franche-Comté. Pour rappel, les personnes ayant présenté des symptômes de Covid-19 doivent attendre 14 jours après la disparition de ces derniers pour donner leur sang, ou 14 jours après avoir été testé positif. Il est tout à fait possible de donner son sang sans délai après une injection de vaccin contre le Covid-19, tout comme il est possible de donner son sang en n’étant pas vacciné. Le pass sanitaire n’est pas nécessaire pour donner son sang.
- Avoir entre 18 et 70 ans, et peser au moins 50kg
- Ne pas être à jeun, et se sentir en forme
- Présenter une pièce d’identité ou une carte donneur, disponible dès 2 dons sur l’appli « Don de sang »
C'est la goutte qui a fait déborder le vase. Après des années « d'austérité », les salariés de l'Etablissement Français du Sang ont été exclus du Ségur de la santé. Cette décision, qu'il juge méprisante, a mis le feu aux poudres. Habituellement plutôt discrets dans leurs actions, ces derniers ont décidé, à l'appel de Force Ouvrière, d'exprimer leur colère ce mercredi après-midi, devant la collecte évènementielle qui se tient sur la place de la Révolution dans le centre-ville de Besançon.
En grève illimitée depuis le 7 juin, ils dénoncent « les dégradations de leurs conditions de travail et les suppressions de postes ». Une situation sociale et économique qui désorganise les services. Cela se traduit notamment « par des dizaines de collectes annulées chaque année ». « C'est affligeant de constater la manière dont les autorités mettent le don du sang de côté. C'est incompréhensible. Il n'y a pas vraiment de justification à cette absence de réponse » explique Xavier Guyez. Et de poursuivre : « On se demande jusqu'où ils iront ».
Pour l'heure, des négociations ont débuté, mais elles restent encore timides.
Xavier Guyez, délégué syndical FO
À l'occasion de la Journée Mondiale du Don de Sang, 8 collectes de sang sont prévues dans les principales villes de la région du 12 au 18 juin. Cette édition 2021 est placée sous le signe de la culture et de la gastronomie.
Dans ce contexte, un rendez-vous festif est annoncé ce mardi 15 et ce mercredi 16 juin, de 11h à 19h, sur la Place de la Révolution eu centre-ville bisontin. Au programme : une collation, un spectacle, de la danse flamenco et de la musique. 480 places sont ouvertes aux donneurs.
Réservation possible via l'application « don du sang » ou sur mon-rdv-dondesang
Pourtant essentielles, les réserves de sang ne coulent pas à flot ces derniers mois. À l’occasion de la journée mondial des donneurs ce lundi, l’EFS espère sensibiliser sur le sujet en organisant plusieurs actions ces prochains jours.
Malgré leur action indispensable, l’Établissement Français du Sang peine à renflouer ses réserves depuis quelques temps. La crise sanitaire est passée par là , contrairement aux donneurs qui se font malheureusement de plus en plus rare. Des réserves « sous tension » qui ont poussé l’EFS à lancer un appel national au don il y a quelques jours. Peu avant l’été, période historiquement compliquée pour le don du sang, le Docteur Christophe Barisien espère un rebond de la mobilisation générale pour cette cause : « Les produits sanguins sont indispensables à la prise en charge de très nombreux patients. Il n’y a aucun moyen de fabriquer de manière artificielle ces produits sanguins, tout repose donc uniquement sur la générosité des donneurs ».
Action, réaction ?
Pour re-mobiliser la population, l’EFS mise sur la multiplication d’actions de sensibilisation. L’Établissement sera par exemple ces mardi et mercredi Place de la Révolution à Besançon, pour de nouvelles collectes : « Ces collectes événementielles auront lieu de 11h à 19h. C’est une collecte organisée sous chapiteau et qui se déroulera dans une ambiance plutôt festive et sympathique, avec l’intervention d’artistes, de musiciens, et de danseurs ». Un moyen pour l’EFS d’animer ses collectes et de les rendre plus attractives auprès des non-initiés, le but étant évidemment de toucher un maximum de personnes.
Vers la fin des discriminations
Avancée attendue depuis un moment, la fin de la distinction entre hétérosexuels et homosexuels semble de plus en plus proche. L’Assemblée Nationale a en effet voté mardi dernier un amendement au projet de loi bioéthique modifiant les critères de sélection des donneurs. Une nouvelle avancée après 2016, et l’autorisation donnée aux homosexuels de donner du sang : « Les discussions sont ouvertes depuis plusieurs années. Il y a déjà eu plusieurs évolutions dans le sens de l’harmonisation des sélections de donneurs de sang. Cette évolution se fait par pallier, le but étant à termes, d’avoir les mêmes critères de sélection pour tous les donneurs ».