Ce mercredi 15 juin, c’est la journée de lutte contre la maltraitance des personnes âgées. Dans ce cadre-là, et profitant des élections législatives, l’association ALMA Franche-Comté, implantée à Besançon, a adressé un courrier aux candidats pour attirer leur attention sur les conditions de vie des personnes âgées et handicapées.
Cette association recueille les alertes et témoignages de maltraitance. Cette mobilisation fait écho notamment aux affaires qui touchent des groupes et structures privés, qui mènent une mission de prise en charge de nos aînés. L’association franc-comtoise constate également une nette augmentation des signalements de maltraitance en établissement et à domicile. Dans son courrier, elle demande aux futurs législateurs de donner les moyens financiers et humains nécessaires pour un meilleur accompagnement de ce public.
Hier soir, l’association Solmiré s’est livré à une action choc à la Gare Viotte pour soutenir la petite Mariama et sa famille qui sont menacées d’expulsion. La fillette de 4 ans risque l’excision en cas de retour dans son pays d’origine la Sierra Leone. D’autres actions sont prévues pour la demande d’asile de Mariama.
“C’est tellement dur pour moi, je ne suis plus moi-même", prononce Juliana en larme. Victime d’excision à l’âge de 15 ans, elle quitte son pays la Sierra Leone en 2017 lorsqu’elle est menacée d’une seconde mutilation. Exilée en Allemagne la jeune femme donne naissance à deux enfants avant d’être menacée d’expulsion et trouver refuge en France au début de l’automne 2021. La préfecture du Doubs estime que d’après les lois et la procédure de Dublin, l’Allemagne est le pays qui doit donner le droit d’asile à la famille.
Sauver la petite Mariana
En cas de retour au Sierra Leone, la petite Mariana âgée de 5 ans risque de subir le même sort. “On a décidé de faire une action choc pour vraiment rendre cette situation visible et que les choses avancent auprès du préfet.” explique Lucie, bénévole dans le collectif Solmiré. L’action a pour but d’imager la cruauté de l’excision. Un mannequin à l’effigie du préfet ferme brusquement un sécateur, s’en suit des jets de faux sang qui viennent éclabousser des femmes vêtues d’un seul drap blanc. Des scènes fortes qui ont interpelé de nombreux usagers de la gare. L’association compte sur ces initiatives pour obtenir au plus vite le droit d’asile pour Juliana et ses deux enfants.
Ce samedi et ce dimanche, pendant 24h, le mouvement écologiste Extinction Rébellion (XR) a occupé la place de la Révolution, au centre-ville Besançon. Le collectif avait installé 4 cercles de bottes de paille pour instaurer un temps d’échange, d’expression libre et de débat, portant sur les enjeux climatiques et la protection de l’environnement.
Un atelier de création et une exposition d’affiches étaient également proposés. Des lettres ont été rédigées. La mobilisation a duré toute la nuit. En parallèle, deux groupes ont mené des actions de collage écoféministes, d’anti-pub et d’extinction des enseignes lumineuses des magasins.
Ce vendredi matin, dans ses locaux de la rue Battant, la CGT du Doubs recevait les candidats à la députation qui avaient répondu favorablement à leur invitation, suite à un courrier qui leur avait été envoyé. Quatre candidats ont répondu favorablement à cette missive : Séverine Véziès, Virginie Dayet, Nicole Friess et Martine Ludi, tous portant des valeurs sociales et de gauche. Seuls les candidats de l’extrême droite n’avaient pas été conviés à ce temps d’échange et de rencontre.
« Nous avions besoin de faire connaître nos revendications » explique José Avilès, le secrétaire départemental du syndicat. Selon lui, ces rencontres avec les futurs possibles législateurs sont importantes car ce sont bien eux qui sont à l’initiative des lois qui régissent la politique nationale.
Ce matin, les échanges ont porté sur les salaires, la sécurité sociale, la santé, la retraite, l’urgence sociale et environnementale et les services publiques. José Avilès est clair sur les enjeux à venir : « quel que soit la nouvelle majorité, de gauche ou de droite, à l’assemblée nationale, le syndicat jouera pleinement son rôle ». « Il y a une véritable attente dans le domaine du social. Une meilleure répartition des richesses est attendue » conclut le responsable syndical, qui aimerait ne plus revoir certaines images qui prouvent « qu’une grande précarité s’est installée dans le pays ».
L'interview de la rédaction / José Avilès
La Journée Mondiale sans Tabac vise à sensibiliser la population aux dangers que représente le tabagisme pour la santé. On dénombre environ 13 millions de fumeurs quotidiens en France dont 60% d’entre eux souhaiteraient arrêter de fumer. À cette occasion, l’association Tab’agir propose à un public précaire une aide entièrement prise en charge pour tous les Bourguignons-Franc-Comtois dans leur abandon du tabac.
Tab’agir est une association, créée en 2003, qui dispose d’un réseau de professionnels formés à la tabacologie. Son siège social est à Auxerre dans l’Yvonne. Cet organisme se mobilise et propose des formations spécialisées aux professionnels de la région. L’objectif ? Pouvoir offrir à son public un accès à des accompagnements pluridisciplinaires gratuits tout au long de l’année telle que des consultations médicales, diététiques ou encore des thérapies avec un suivi plus près du patient.

Un stand à Besançon
Cette année, dans le cadre de la Journée Mondiale sans Tabac, Tab’agir s’installe à Besançon au centre alimentaire Diaconat. Autour de cette journée, l’association met en place des actions de sensibilisation et de prévention, avec un test gratuit du niveau de monoxyde de carbone expiré, permettant aux personnes fumeuses de constater leur dépendance au tabac. Le tabagisme touche principalement une population en situation de précarité sociale ou économique. Il s’agit donc de faire connaître l’association à cette catégorie de population afin qu’elle puisse bénéficier d’une aide concrète, personnalisée et gratuite.

L'interview de la rédaction
Ce mardi, le secteur social et médico-social s’est mobilisé une nouvelle fois encore pour dénoncer ses conditions de travail et les salaires. L’exclusion d’une partie de ces professionnels du Ségur de la santé fait également partie des revendications. « Soit un tiers de cette branche » explique le communiqué de presse. Deux journées d’action sont prévues : ce mardi et ce mercredi 1er juin. Ce jour, un rassemblement s’est tenu à 10h30, à Besançon, sur l’esplanade des droits de l’Homme. Ce ne sont pas des promesses que ces militants attendent, mais de réelles prises de décision.
L'interview de la rédaction / Pascal Descamps, délégué syndical CGT pour l'ADDSEA
Samedi soir, lors de la cérémonie de clôture du festival de Cannes, les frères Dardenne ont dédié leur victoire à Stéphane Ravacley, le boulanger bisontin. Les deux cinéastes se sont vu remettre le prix de cette 75è édition pour leur film Tori et Lorita. Ce long métrage raconte l’histoire de deux jeunes exilés.
Stéphane Ravacley, candidat dans la 2è circonscription du Doubs, avec les couleurs de la NUPES, avait fait une grève de la faim, d’une dizaine de jours, en 2020 pour protester contre l’expulsion de son apprenti guinéen et demander sa régularisation.
C’est une réalité, les salles des professeurs se vident. Les candidats aux concours d’enseignants se font de plus en plus rares en raison d’un manque d’attractivité vis-à-vis du métier. Face à cette crise des vocations, les congrès départemental du Doubs, qui s’est tenu le 20 mai dernier, et national, prévu en juin prochain à Mulhouse, s’interrogent sur le devenir du métier et veulent tirer la sonnette d’alarme auprès de leur ministère de tutelle.
La situation inquiète. A en croire, le nombre de candidats aux épreuves de sélection, le métier d’enseignant semble ne plus faire rêver. L’entrée tardive dans le métier en raison de la réforme concernant les formations, des conditions d’entrée dans le métier de plus en plus difficiles, la faible rémunération et les conditions de travail sont clairement dénoncées. Cette année, le nombre de candidats présents au concours est en nette diminution. Ce qui inquiète énormément les professionnels et leurs syndicats. A titre d’exemple, dans le second degré, dans l’académie de Besançon, en mathématiques, seuls 816 candidats sont admissibles pour 1035 postes. C’est-à-dire, deux fois moins qu’en 2021. Au CAPES d’allemand, il y a seulement 83 admissibles pour 215 postes. « Dans ces conditions, il est fort à parier que de nombreux postes resteront vacants » déplore-t-on dans les rangs du Snes FSU. Et de conclure : « si le gouvernement persiste à ne pas vouloir identifier les causes de la crise de recrutement que nous traversons actuellement, c’est l’existence même du service public d’éducation qui sera à terme menacée ».
Congrès National
Les principales lignes de conduite du congrès national s’articuleront sur les conditions de scolarisation des élèves, la difficulté scolaire, les situations de handicaps mais aussi de la situation alarmante des conditions de travail des enseignants. Seront également abordés : la lutte et les transformations sociales afin d’aspirer à un renouveau pour le secteur de l’éducation.
Pap Ndiaye, un nouveau ministre, porteur espoir ?
Énormément d’attentes et de besoins reposent sur les épaules de Pap Ndiaye, successeur de Jean-Michel Blanquer, à la tête du ministère de l’éducation. Malgré un parcours et une approche très différent de son prédécesseur, l’inquiétude persiste. Pap Ndiaye devra faire ses preuves. Les attentes sont élevées, les syndicats d’enseignants espèrent un changement radical avec une réelle prise en compte des enfants défavorisés, qui sont de plus en plus nombreux dans le pays.
Triste date anniversaire. Ce mardi marquait les trois mois du début de la guerre en Ukraine. A cette occasion, un rassemblement était organisé à Besançon sur la place du 8 septembre. Peu de personnes ont répondu à l’invitation du collectif Solidarité Ukraine de Besançon. La mobilisation de l’hiver dernier s’essouffle. Le constat est bien réel, le conflit et l’invasion du pays par Vladimir Poutine semblent malheureusement désormais faire partie du quotidien. D’ailleurs, la guerre a quasiment quitté les unes de la presse écrite et parlée nationale.
Pour les participants, le danger de banalisation est bien réel. D’où l’importance de poursuivre aussi régulièrement que possible ces rassemblements, même si pour certains ils ont peu d’impact. En attendant, le conflit se poursuit et des civiles perdent la vie face aux assauts du dictateur russe.
Le reportage de la rédaction
Environ 500 personnes, dont un maximum de jeunes, ont participé ce samedi après-midi à la grande marche contre l’homophobie qui s’est tenue à Besançon. A l’initiative de ce rassemblement, des associations engagées dans cette cause, soutenues notamment par la Ville de Besançon, qui, à l’occasion de cette semaine de lutte, avait déployé le drapeau à ses couleurs.

Les participants ne cachaient pas leur plaisir de pouvoir vivre collectivement ce combat. Cette ambiance festive fut également très appréciée. Ces jeunes gens reconnaissent que les choses évoluent, mais, en 2022 encore, il reste tellement à faire pour faire accepter son homosexualité et ses choix de vie. « Plus on est, plus on peut mieux s’affirmer » déclare l’un d’eux.

Trop nombreuses violences et insultes
Le combat est encore long. L’été dernier, des personnes ont été encore agressées et insultées à Besançon, notamment au parc Micaud, pour leur orientation sexuelle. La stigmatisation serait encore plus franche dans les milieux ruraux, selon les participants. Un conflit de génération, mais pas toujours. Une chose est certaine, tout le monde espère que la société saura se montrer « plus ouverte et tolérante ».
Le reportage de la rédaction