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Ce mercredi 27 août, Champagnole a rendu hommage à l’un de ses enfants les plus célèbres : une rue porte désormais le nom de Quentin Fillon Maillet. Le biathlète jurassien, quintuple médaillé olympique à Pékin en 2022 et vainqueur du classement général de la Coupe du monde la même année, a inauguré la plaque en compagnie du maire Guy Saillard, près de l’ancien stade Léo-Lagrange.

Mis en examen depuis octobre 2024 après des plaintes de dizaines de patients opérés des hémorroïdes, le Dr Luc Clemens ne pourra pas reprendre le bistouri. Ce mercredi 27 août, la cour d’appel de Besançon a rejeté sa demande d’assouplissement de contrôle judiciaire, qui lui interdisait déjà toute intervention chirurgicale. Le praticien, urologue de formation, souhaitait de nouveau exercer dans cette spécialité, distincte de la proctologie. La juridiction a suivi les avocats des plaignants, invoquant le principe de précaution. L’instruction est toujours en cours : 71 parties civiles sont recensées à ce jour, et un procès ne devrait pas se tenir avant plusieurs mois.

Le 25 août, vers 19h15, rue de Franche-Comté, dans le quartier Planoise, à Besançon, une patrouille de la BAC a interpellé un homme de 23 ans, connu des services de police. Il faisait l’objet d’une fiche de recherche. Lors du contrôle, les agents ont découvert sur lui un couteau à cran d’arrêt, classé en catégorie D. L’individu a été placé en garde à vue, où il a reconnu les faits. Il s’expliquera le 26 février prochain devant la justice.

Depuis la mise à l’écart de l’ancien directeur Jean-David Pillot, la gestion de l’hôpital de Pontarlier est assurée, à titre provisoire, par Thierry Gamond Rius, actuel directeur général du CHU Jean-Minjoz de Besançon. Celui-ci coordonne aujourd’hui les deux établissements, tout en s’appuyant sur une équipe de direction locale et sur une gouvernance médicale active.

Préserver l’autonomie tout en renforçant les coopérations

L’enjeu principal est de concilier l’autonomie de l’hôpital de Pontarlier avec un renforcement des coopérations médicales, notamment avec l’établissement de Morteau et le CHU de Besançon. L’objectif affiché est double : sécuriser le plateau technique de Pontarlier et lui permettre de continuer à jouer son rôle central pour la population du Haut-Doubs, tout en laissant au CHU de Besançon la responsabilité de ses missions de recours.

L'interview de la rédaction : Thierry Gamond Rius, directeur du CHU Minjoz 

Un rôle clé pour le Haut-Doubs

Pontarlier dessert un bassin de population important et bénéficie d’une confiance forte de ses usagers. La sécurisation de certaines activités sensibles, comme la maternité (déjà confortée en 2024) et désormais la chirurgie viscérale, est au cœur des priorités. Cette démarche vise à garantir l’accès à des soins de proximité de qualité, tout en évitant des fermetures qui fragiliseraient l’offre hospitalière locale.

Quelle gouvernance pour demain ?

Deux options sont actuellement sur la table, et devraient être tranchées en septembre :

  • Un retour à une direction autonome pour l’hôpital de Pontarlier.
  • Le maintien d’une gestion partagée par Thierry Gamond Rius, avec une coordination stratégique renforcée mais en préservant l’autonomie administrative de chaque établissement.

Quelle que soit l’issue, l’enjeu reste le même : assurer à Pontarlier une gouvernance claire, capable de soutenir les coopérations médicales régionales et de conforter son rôle de pôle de santé majeur du Haut-Doubs.

Un établissement en reprise d’élan

L’année 2024 aura marqué un tournant pour le CHU Jean-Minjoz de Besançon. Après une période de tensions liées au recrutement et à la fidélisation des professionnels, l’établissement a confirmé son attractivité. Le CHU a réussi à mieux faire connaître son offre et à stabiliser ses effectifs, via notamment des stages et titularisations qui renforcent l’engagement des professionnels. Sur le plan financier, la trajectoire est encourageante. Le déficit, qui s’élevait encore à 25 M€ en 2023, a été ramené à 15 M€ en 2024 et devrait atteindre 7 M€ en 2025. Cette amélioration résulte à la fois d’une maîtrise des dépenses et d’une activité en hausse, notamment

L'interview de la rédaction : Thierry Gamond Rius, directeur du CHU Jean Minjoz 

Des investissements soutenus

L'interview de la rédaction : le Professeur Samuel Lima, président de la commission médicale d'établissement du CHU Minjoz 

En 2024, le CHU a consacré 51 M€ à l’investissement. Les priorités ont concerné : le biomédical, pour maintenir un haut niveau de qualité dans les équipements, la modernisation immobilière et la réouverture de lits, notamment en gériatrie, et la préparation d’un nouveau service de médecine polyvalente en aval des urgences (24 lits prévus d’ici 2026). Les grands chantiers à venir concernent : la rénovation des deux derniers étages de la tour historique Jean-Minjoz, la création d’un nouveau bâtiment de psychiatrie (mise en service début 2027), le doublement de la capacité de chirurgie ambulatoire (de 20 à 40 places d’ici 2027), la construction d’un bâtiment dédié à la réanimation médicale (28 lits, modernisation complète) et la modernisation du Centre 15, du SAS et des activités d’hyperbarie.

L'interview de la rédaction : Thierry Gamond Rius, directeur du CHU Jean Minjoz 

Une ouverture territoriale renforcée

Le CHU de Besançon est engagé dans une dynamique de coopération territoriale de longue date. Près de 200 praticiens seniors participent à des activités dans les hôpitaux de Franche-Comté, avec des coopérations emblématiques en oncologie, neurologie, chirurgie et imagerie. La fusion prévue au 1er janvier 2026 avec plusieurs établissements (Avanne, Tilleroyes et Bellevaux), dans le cadre d’une direction commune, vise à offrir une filière gériatrique complète et développer une direction de la politique gérontologique afin de coordonner les établissements et d’ouvrir davantage l’hôpital sur son territoire. Cette fusion portera les effectifs du CHU à environ 8 300 salariés dès 2026, confirmant son rôle de pôle majeur de santé publique dans la région.

Moderniser le parcours patient

Au-delà des investissements techniques, l’établissement place le patient au cÅ“ur de sa stratégie. Plusieurs projets visent à fluidifier les parcours et améliorer l’accueil : le projet J0, permettra aux patients de chirurgie de rentrer le matin de l’intervention plutôt que la veille, la création de salons de sortie, réduisant le temps d’attente entre la sortie médicale et le retour au domicile et la révision des conditions d’accueil administratif et logistique, pour simplifier les démarches et améliorer « l’expérience patient Â».

Perspectives et vision

Pour rester attractif et fort, voire leader, sur ses missions, le CHU de Besançon poursuit une stratégie de consolidation de ses pôles de spécialité de haut niveau, de développement de coopérations territoriales renforcées et des investissements continus en biomédical et immobilier Enfin, l’établissement entend affirmer son identité régionale en associant plus explicitement son nom à celui de la Franche-Comté, reflet de son rôle structurant pour l’ensemble du territoire. Et ce, à compter du 1er janvier prochain.

Tous les deux ans, la Haute-Foire de Pontarlier revient comme un événement majeur pour l’économie et le commerce local. Véritable vitrine du savoir-faire du Haut-Doubs, elle constitue une occasion unique pour les commerçants et artisans de rencontrer directement le public dans une ambiance conviviale et festive. « C’est un vrai coup de boost pour l’économie locale », souligne Denis Gérôme, Président  de la Fédération commerce Grand Pontarlier.

L'interview de la rédaction : Denis Gérôme, président de la fédération commerce Grand Pontarlier 

Plus de 200 exposants au rendez-vous

Cette édition 2025 affiche complet : 205 stands ont été réservés, dont près de 100 par des commerçants et artisans locaux. Une diversité de secteurs est représentée, allant de l’ameublement au chauffage, en passant par la gastronomie et les services.
Pour les exposants, la foire est une opportunité de dynamiser leurs ventes, mais aussi de créer du lien avec leurs clients : certains concluent des affaires sur place, d’autres prennent des contacts pour de futurs projets.

L'interview de la rédaction : Denis Gérôme, président de la fédération commerce Grand Pontarlier 

Une programmation rythmée d’animations

Au-delà de l’espace commercial, la Haute-Foire mise aussi sur un programme d’animations variées. Concerts, spectacles et animations ponctueront les quatre jours de l’événement, du jeudi 11 au dimanche 14 septembre. Parmi les rendez-vous annoncés : la Lue, le groupe Quintet, un concert de Julien Locatelli, ainsi que le duo Madame qui se produira le dimanche après-midi. « Il n’y aura pas un moment sans animation », promet M. Gérôme.

L'interview de la rédaction : Denis Gérôme, président de la fédération commerce Grand Pontarlier 

Horaires et organisation

La foire se déroulera sur quatre jours : Ouverture tous les jours à 10h. Fermeture : jeudi et dimanche à 20h ; vendredi et samedi à 23h ? Clôture le dimanche à 19h. Cette réduction à quatre jours (au lieu de cinq) vise à concentrer les flux de visiteurs sur les moments les plus propices. L’événement est co-organisé par Micropolis Besançon, la ville de Pontarlier, et la Fédération des commerçants, qui regroupe près de 500 adhérents. Cette synergie permet de mobiliser largement le tissu économique local.

Un héritage de plus de 40 ans

La première foire de Pontarlier a eu lieu en 1984. Depuis, l’événement a connu plusieurs formats, annuels puis biennaux.  Dans un contexte parfois difficile pour le commerce de proximité, la Haute-Foire s’impose comme un moment de visibilité et de dynamisme. Après avoir accueilli le Tour de France cet été, Pontarlier profite une nouvelle fois d’un événement fédérateur. « Ces manifestations sont essentielles. Elles donnent de la visibilité à notre ville et à nos commerçants, tout en offrant un moment festif aux habitants », conclut Denis Gérôme. .

Profondément ancrée dans le XXIᵉ siècle, la Ville de Pontarlier poursuit son ambition de devenir une véritable Ville Intelligente. Ce projet, encore en phase expérimentale, vise à transformer le quotidien des habitants grâce à des technologies innovantes, tout en renforçant l’efficience des services municipaux. Tour d’horizon des quatre axes majeurs de cette transformation.

 Un projet né de la fibre… et de la vision

Lancé fin 2022, le projet de Ville Intelligente a pris racine avec l’extension du réseau de fibre optique municipal en cœur de ville. Objectif : garantir la souveraineté numérique du territoire et préparer le terrain pour une ville connectée, réactive et évolutive. Ce maillage dense ouvre la voie à une série d’expérimentations technologiques, dont certaines sont déjà en cours.

Des bâtiments connectés pour un confort optimisé

L’hôtel de ville est devenu le laboratoire de cette transformation. Vingt capteurs mobiles y ont été installés pour mesurer la qualité de l’air, l’hygrométrie et les écarts de température. Ces données permettront à terme de piloter intelligemment les bâtiments municipaux, en maîtrisant les coûts énergétiques et en améliorant le confort des usagers. Ce dispositif s’inscrit dans la continuité d’initiatives déjà engagées : Gestion Technique Centralisée (GTC), remplacement des chaudières, et raccordement au Réseau de Chaleur Urbain (RCU). À terme, écoles, médiathèque et gymnases pourraient bénéficier de ces avancées.

Stationnement intelligent : vers une mobilité facilitée

Rue de la République, 53 places de stationnement ont été équipées de capteurs. Ces derniers permettront aux automobilistes de connaître en temps réel les places disponibles. Une application mobile et des caméras viendront compléter le dispositif une fois les tests validés. L’objectif est double : améliorer le confort des usagers et optimiser la rotation des véhicules dans les zones concernées.

 Ã‰clairage public : pilotage à distance et économies d’énergie

Cinq armoires connectées ont été installées en centre-ville. Elles permettent de suivre la consommation énergétique, de détecter les pannes et de programmer à distance l’allumage ou l’abaissement de l’éclairage urbain. Ce système offre à la Ville une gestion dynamique de son réseau d’éclairage, avec des gains de productivité et une maintenance facilitée.

Nuisances sonores : des capteurs pour objectiver le bruit

Prochainement, des tests seront menés Rue de la Gare pour mesurer les niveaux sonores. Ces capteurs fourniront des données factuelles permettant d’évaluer les nuisances et d’adapter les politiques publiques en matière de tranquillité urbaine.

Une ville en mouvement

Pontarlier ne se contente pas de suivre la tendance des villes intelligentes : elle la façonne à son échelle, avec pragmatisme et ambition. Si les expérimentations sont encore en cours, elles dessinent déjà les contours d’une ville plus connectée, plus durable et plus attentive aux besoins de ses habitants.

La France traverse une crise politique profonde, marquée par un Parlement sans majorité claire depuis 2024 et une succession de gouvernements fragiles. Aux portes de la mobilisation, le Premier Ministre François Bayrou a annoncé un vote de confiance prévu le 8 septembre, deux jours avant les manifestations. L’enjeu est clair : imposer son plan budgétaire ou céder face à une Assemblée hostile. Dans ce contexte, la France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon a d’ores et déjà fait savoir qu’elle soutenait la mobilisation du 10 septembre. Son chef de fil en a même appelé à la destitution d’Emmanuel Macron. Rencontre avec Alexis Poyard, figure militante à Besançon, co-animateur des jeunes insoumis dans la cité comtoise  et co-référent des relations presse dans le Doubs. A l’image de son parti, il appelle à une forte participation citoyenne pour dénoncer les politiques actuelles du gouvernement.

L'interview de la rédaction : Alexis Poyard 

« Un service public affaibli »

Selon lui, cette mobilisation s’inscrit dans un contexte de crise profonde. « Les politiques menées par Emmanuel Macron, d’inspiration néolibérale, ont contribué à fragiliser les services publics et à creuser les inégalités », affirme-t-il. Il estime que ces choix économiques et sociaux « enrichissent une minorité » au détriment du plus grand nombre. Selon l’Insoumis, les revendications du 10 septembre sont à la hauteur des enjeux et des difficultés du moment. Face à cette situation, le mouvement insoumis rappelle également son programme « L’Avenir en commun ». « Nous avons un plan détaillé, enrichi par le travail de terrain, avec plus de 800 mesures », rappelle M. Poyard. Il souligne que le mouvement dispose d’« une équipe prête à gouverner », citant la compétence des députés insoumis et d’autres militants sur le terrain.

Se démarquer de l’extrême-droite

Interrogé sur la nébulosité qui entoure le rassemblement du 10 septembre et sur les  risques de récupération par l’extrême-droite, le responsable des jeunes insoumis est catégorique : « Nous appelons à une mobilisation populaire et sociale. Si des mots d’ordre réactionnaires apparaissent, nous les dénoncerons fermement. Il ne faut pas tout confondre : les revendications sociales sont légitimes et doivent être entendues. »

Vers une mobilisation élargie

L'interview de la rédaction : Alexis Poyard 

Si les détails pratiques restent à préciser, Alexis Poyard confirme, tout en refusant de devancer les annonces des organisateurs locaux, que des rendez-vous sont en préparation à Besançon. « Ce n’est pas à moi de communiquer, mais des initiatives locales devraient être annoncées prochainement», indique-t-il. La mobilisation du 10 septembre se veut donc un moment fort de contestation, porté par des collectifs, des associations et des forces politiques de gauche, dans l’objectif d’exprimer une alternative sociale et démocratique.