Lundi soir, dans le cadre du prochain conseil municipal de Besançon, les élus se prononceront sur un vœu, déposé par la majorité municipale, portant sur les mineurs non accompagnés déclarés « non mineurs ». Les élus s’insurgent contre la situation de 78 jeunes, originaires d’Afrique, présentant des papiers les reconnaissant mineurs, mais que les autorités françaises, en l’occurrence le conseil Départemental du Doubs et la Préfecture contestent. L’affaire est actuellement dans les mains de la justice. Une partie de ces jeunes migrants ont été entendus mardi dernier par un juge des enfants.
Hébergés à Planoise
Pour l’heure, 41 des 78 jeunes en question ont été mis à l’abri dans des appartements appartenant à Loge.GBM à Planoise. Ils occupent, en compagnie d’une quarantaine d’autres demandeurs d’asile, un espace de sept étages, comprenant 27 logements. Ils sont pris en charge par la ville et le milieu associatif local, à la suite du démantèlement du camp qu’ils avaient installé rue d’Arène. Anne Vignot et son équipe demandent, par ce vœu, que le vide juridique qui ne reconnait ni la minorité, ni la majorité de ces personnes, soit comblé. Il est demandé « une loi plus claire en la matière et que l’état prenne ses responsabilités ». C’est d’ailleurs la raison pour laquelle ce document sera envoyé au préfet, aux ministres concernés et aux parlementaires.
L'interbiew de la rédaction : Anne Vignot