C’est un véritable problème. Les territoires frontaliers peinent à accueillir des professionnels de santé. Certains secteurs manquent de médecin, mais également d’infirmier, de dentiste ou d’ophtalmologiste. La suisse voisine, avec ses rémunérations défiant toute concurrence, et parfois des conditions de travail jugées plus attractives, attire de nombreux soignants français. Ce qui fragilise les établissements de santé et l’offre qui en découle.
Soucieuses de cette situation, Annie Genevard, Députée du Doubs, et Virginie Duby-Muller, députée de Haute-Savoie, ont sollicité un entretien auprès du cabinet du ministre de la santé afin de l’alerter « sur la situation très tendue en matière de démographie médicale dans les territoires frontaliers ».
Les deux parlementaires ont ainsi proposé à Olivier Véran que soit étendu le coefficient « coût de la vie » aux territoires frontaliers avec la Suisse comme cela a été mis en œuvre en Île de France. Cette prime ayant vocation à compenser le coût de la vie en frontière. Une proposition que les conseillers du ministre ont entendu. Mme Genevard explique que ces derniers ont chargé « la Direction de la Recherche et des études en santé d’évaluer précisément la situation ». Les députées ont signalé « l’urgence de la situation qui appelle des décisions rapides ».
L'interview de la rédaction