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Procès Zepeda : tout mène vers le suspect

Publié le 01 Avr. 2022 à 12:04
Tags: justice | nicolas zepeda | narumi kurosaki |
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Procès  Zepeda : tout mène vers  le suspect

 

Le quatrième jour du procès de Nicolas Zepeda s’est poursuivi ce vendredi.

L’audience a débuté à 8h ce matin par des visioconférence avec Tokyo. Trois personnes se sont succédées pour apporter leur témoignage. Le premier, Kaisuke Kameiama est âgé de 56 ans et est professeur universitaire au Japon. Il est le directeur du centre informatique de l’université de Tsukuba. Il a été sollicité par la police japonaise afin de fournir les traces de connexion au réseau universitaire depuis les comptes de Narumi et Zepeda. Il a été relevé qu’environ cinquante connexions ont été effectuées sur le compte de Narumi depuis des appareils appartenant à Nicolas Zepeda après le 20 Août, date du départ de l’étudiante japonaise pour la France. Ces connexions sont considérées comme illicites, et soulève la piste d’une véritable "traque informatique" de la part de l’accusé. 

Le deuxième témoin de la matinée, Takeshi Manaka, âgé de 47 ans, exerce des fonctions techniques au sein de l’université de Tsukuba. Il lui a été demandé d’analyser l’historique de l’utilisation du compte de Narumi. Il a relevé que le compte de Narumi avait été utilisé sur le campus de Tsukuba alors que l’étudiante avait déjà quitté le territoire japonais pour Besançon. Mais ce qui a particulièrement attiré l’attention de son enquête, c’est cette mystérieuse connexion effectuée après la disparition de Narumi au moins de Décembre 2016. Cette connexion a été effectuée depuis l’étranger, mais l’adresse IP de l’appareil ainsi que le type d’appareil utilisé n’a pas pu être identifié. Malgré tout, il a été détecté que cette connexion aurait été effectué via des fournisseurs internets espagnols. 

Enfin le troisième témoin, un officier de police japonais, n’a apporté aucun élément nouveau à l’enquête, et son passage devant la cour a été très confus. Il a soulevé deux erreurs dans le rapport effectué par son service, mais cela concernait des éléments de détails qui n’avaient aucune importance. 

D’intenses recherches

L’audience a été suspendue à 10h, pour une reprise à 10h30 avec l’intervention du commandant de police Christophe Touris.  Le commandant présente l’enquête dans sa globalité pour commencer. Il évoque Arthur Del Piccolo comme premier suspect de cette enquête, mais il a vite été écarté au vu des éléments. Nicolas Zepeda a très rapidement été considéré comme le suspect principal de l’affaire. Le commandant évoque les différents moyens mis en œuvre pour essayer de retrouver le corps de Narumi. Il évoque notamment toutes les battues effectuées, ainsi que les différentes zones aquatiques dans lesquelles les plongeurs sont intervenus. Toutes les recherches n’ont pas abouti à la découverte du corps. Le commandant présente ensuite les déplacements de Nicolas Zepeda, notamment la nuit du 4 Décembre, ainsi que la nuit du 5 au 6 Décembre, nuit où il a quitté le campus de Besançon pour se rendre vers les environs de Dole. Tous les déplacements ont pu être obtenus grâce au déclenchement d’antennes relais téléphoniques ainsi qu’avec la localisation de sa voiture. Il présente également la soirée  du 1er Décembre, où il s’était déjà rendu dans les environs de Dole et de la forêt de Chaux.  Tous les éléments fournis sont déjà connus, mais le commandant apporte une expertise minutieuse, minute par minute, en nommant exactement les lieux où les antennes ont été déclenchés lors de ces nuits. 

Le commandant présente ensuite un élément extrêmement troublant et qui place Nicolas Zepeda dans une position très délicate. Le 6 Décembre, un billet de train Besançon/Lyon pour le jour même a été acheté avec la carte bancaire de Narumi. Cet achat a été effectué depuis le centre commercial de la toison d’or à Dijon. Au même moment, une connexion a été effectuée sur le compte Facebook de Narumi, depuis la toison d’or de Dijon. Nicolas Zepeda est la seule personne qui a été localisée par les enquêteurs à la toison d’or de Dijon ce jour-là. 

Des connexions après la disparition de Narumi

De plus, quelques jours plus tard, une nouvelle connexion au compte Facebook de Narumi est remarquée. Cette connexion est effectuée avec une adresse IP qui est liée à une localisation en Espagne. Nicolas Zepeda est justement en Espagne à ce même moment.  Enfin, une connexion au compte gmail de Narumi a été remarquée en Décembre, après sa disparition. Les informations relatives à cette connexion indique un élément troublant. La connexion a été effectuée depuis le fuseau horaire chilien. Nicolas Zepeda était au Chili à ce moment-là. 

Le commandant présente donc tous les éléments relatifs aux connexions sur les comptes de Narumi, après la date de sa disparition, et toutes les connexions sont reliés à Nicolas Zepeda, que ça soit via les adresses IP, où les lieux des connexions.