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A Pontarlier, une partie d’éolienne pour le Sénégal fabriquée par des élèves

Publié le 27 Jui. 2022 à 18:06
Tags: hautdoubs | ecole |
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A Pontarlier, une partie d’éolienne pour le Sénégal fabriquée par des élèves

Depuis 2012, au collège André Malraux de Pontarlier, l'association “Y’a de l'électricité dans l’air” fait participer des classes de 4ème et de 3ème à des projets solidaires grâce au professeur de technologie Pascal Rubiloni, président de l’association. Dans ce cadre, déjà 4 éoliennes en tout ont pu être envoyées directement au Sénégal. Cette année, de nouveau, les élèves de PE2A, classes qui rassemblent des élèves primo-arrivants ou en difficultés, ainsi que d’autres élèves motivés, ont réussi la prouesse de construire la majeure partie d’une éolienne.

Un moment à part pour les élèves 

Cette année, les vendredis pour les élèves de PE2A étaient souvent synonyme de réjouissance. C’est en effet ce jour en fin de semaine, “plus pratique car avec moins de cours à manquer” nous apprend Pascal Rubiloni, qui a été choisi pour construire cette partie d’éolienne, en plus de créneaux par groupes isolés de 5-6 le reste de la semaine. Durant 4 vendredis, l’association “Y’a de l'électricité dans l’air’ est intervenue pour aider les élèves à la réalisation en leur apprenant notamment la soudure bois. Dans le cadre de cette option "ouverture sur le monde”, les élèves, de 4ème et 3ème, ont donc pu réellement obtenir une formation technique, encore plus poussée qu’en cours de technologie. Théa, élève de 4ème1, nous apprend par exemple qu’elle a pu "apprendre à travailler le bois" et Angèle, camarade de classe de Théa, affirme quant à elle que “le temps passe bien plus vite” ces journées-là que pour les autres cours : “ça donne envie d'y retourner”. Le fait de se servir de ses mains, de réaliser quelque chose de concret était donc motif de grande motivation pour la plupart des élèves, un autre précise par exemple : “ça nous remotivait à travailler dans la semaine de savoir qu’il y avait ça à la fin”. 

éoliennes diapo

Diaporama présenté par les élèves du collège Malraux

 

Une aventure solidaire

Ce projet est doublement formateur selon Pascal Rubiloni. En effet, en dehors d’initier les élèves à des pratiques techniques, cela les forme à la générosité, “à faire quelque chose pour les autres, c’est si rare dans les établissements scolaires”. Les élèves, dans leur diaporama présentée ce vendredi 24 juin, mettent aussi en avant la transdisciplinarité de l’aventure étant donné que ce projet n’est pas exclusif à la technologie et qu’il met en avant également des compétences mathématiques, de français, d’histoire mais aussi d’arts plastiques. Les élèves ayant même dessiné un lion, symbole du pays d’Afrique de l’Ouest, sur le safran en cèdre rouge. 

Un projet bénéfique aux élèves mais pensé pour les habitants de Fafaco

Le 12 juillet prochain, la partie d’éolienne finalisée la semaine dernière par les élèves, prendra son envol pour l’île sénégalaise afin de fournir de l'électricité à une école. Par ce procédé, déjà 17 collèges et écoles ont été équipés depuis la création de l’association. En revanche, toute l’éolienne n’a pas été construite pour deux raisons : d’abord pour le transport, les pièces fabriquées par les classes de Malraux, c'est-à-dire le circuit électronique et les pales, pèsant “23 kilos, juste pour rentrer dans un sac”. Ensuite, l’idée, nous apprend Pascal Rubiloni, est aussi de “faire marcher les marchands de matériel sur place”. 

eoliennes sénégal

Affiches présentant les actions de l'association "Y'a de l'électricté dans l'air" au Sénégal

Le professeur de technologie accompagné d’autres bénévoles de l’association “Y’a de l'électricité dans l’air” partira donc dans deux semaines installer le dispositif avec des sénégalais sur place. Ensuite, il rendra sa règle de professeur mais ne mettra pas pour autant un terme à ses actions au sein de l’association. Celle-ci a encore de nombreux projets en tête, notamment des vélos fabriquant de l’électricité, dans des collèges de Besançon et de Clairvaux-les-lacs l’année prochaine. 

 

L'interview de la rédaction / Pascal Rubiloni, professeur de technologie et Théa et Angèle, élèves de 4ème1