En annonçant un durcissement des règles de l’assurance-chômage, Gabriel Attal, le Premier Ministre, a mis le feu aux poudres. Sa majorité, et en premier lieu Yaël Braun-Pivet, la présidente de l’Assemblée Nationale, s’est montrée divisée sur le sujet. Les syndicats n’ont pas tardé à monter au créneau. Tout comme les associations militantes, parmi lesquelles AC ! Agir ensemble contre le chômage. Ce collectif s’est rassemblé ce matin, à Besançon, devant le site Témis de Pôle Emploi pour informer les chômeurs sur le sujet.
Depuis 2017, date d’arrivée d’Emmanuel Macron à la présidence de la République, quatre réformes du régime de l’assurance chômage ont été enregistrées. Le nouveau raccourcissement de la durée de versement de la prestation des indemnités chômage, auquel s’ajoutent le renforcement des contrôles des demandeurs d’emploi, l’application de la réforme du revenu de solidarité active et la suppression de l’Allocation spécifique de solidarité, ne passent pas et inquiètent Alain Tamboloni, le président de l’association bisontine. D’autant plus qu’une grande précarité touche les premiers concernés.
L'interview de la rédaction : Alain Tamboloni
Le budget de la ville de Besançon sera au cœur des discussions du prochain conseil municipal. Anthony Poulin, l’élu en charge des finances, évoque un budget de 218 millions d’euros pour 2024, « tourné vers la justice sociale et climatique », avec 45,6 millions d’euros de nouveaux investissements. Face au plan d’économie, évoqué par Bruno Le Maire, l’adjoint à la Maire de Besançon l’invite à arrêter de stigmatiser les collectivités locales et à s’inspirer justement de leur gestion pour cesser la politique d’austérité qu’il prévoit et envisager d’autres mesures, plus justes et moins stigmatisantes.
Pour justifier ses propos, Anthony Poulin évoque une somme réservée aux investissements ( 45,6 millions), « jamais consentie à cette hauteur depuis une dizaine d’années ». Des dépenses que la cité est en mesure de réaliser majoritairement grâce à ses ressources et un bon autofinancement. L’élu écologiste cite également les choix opérés par la Ville de Besançon pour réduire les dépenses au maximum, comme celles liées à l’alimentation dans les cantines scolaires. Alors que les coûts des matières premières ont augmenté. L’augmentation, fixée à 2%, n’a pas été un frein pour le développement du bio et des produits locaux par exemple.
L'interview de la rédaction : Anthony Poulin
Deux nouveaux équipements culturels
Le conseil municipal devrait également voter la réhabilitation de deux sites bisontins, qui deviendront des nouveaux lieux culturels d’ici les deux prochaines années. Dès cette année 2024, la grande halle des Prés de Vaux fera l’objet d’une cure de jouvence. 1,8 million d’euros ont été budgétisés, sur trois ans, pour la transformation de cet endroit, que la Ville a dû fermer il y a deux ans après avoir constaté quelques vétustés inquiétantes. En décembre 2024, devrait commencer les travaux de réhabilitation du Hangar des Manœuvres, situé, dans le parc Saint-Etienne, à la Citadelle. Soit un budget de plus de 3 millions d’euros, qui permettra d’augmenter à 1.000 la jauge d’accueil, aujourd’hui estimée à 300. La livraison du nouvel établissement est envisagée pour le 1er trimestre 2026.
L'interview de la rédaction : Anne Vignot
A compter de ce mardi 2 avril, 5,6 millions de foyers vont recevoir leur chèque énergie. Rappelons que cette aide a pour objectif d’aider les familles françaises, les plus en difficulté, à payer leurs factures d’électricité, mais également de gaz ou de fioul notamment. Son montant varie de 48 à 277 euros, en fonction des revenus ou de la composition du foyer. Cette aide est envoyée automatiquement aux bénéficiaires par voie postale ou via le site chequeenergie.gouv.fr
Selon une dernière étude de l’Insee, au quatrième trimestre 2023, l’activité économique en Bourgogne-Franche-Comté, comme en France, peine à se relancer. Si la hausse des prix s’atténue, la consommation stagne et les conditions de financement pèsent sur les investissements des entreprises comme des ménages.
L’emploi dans les services non marchands est dynamisé par les activités de la santé et l’hébergement médico-social. L’emploi se stabilise dans la construction mais demeure en baisse dans l’immobilier. Même si la région résiste mieux que le national, la fréquentation hôtelière diminue et l’emploi dans l’hébergement-restauration s’oriente à la baisse. Les défaillances d’entreprises retrouvent leur niveau d’avant-crise et le nombre de créations reste à un niveau élevé.
Selon les derniers chiffres de l’Insee, l’emploi salarié reste stable dans la région au quatrième trimestre 2023. Dans la construction, le repli semble marquer une pause, tandis que l’immobilier poursuit sa baisse. Seuls les services marchands gagnent légèrement des emplois malgré des signes de ralentissement observés dans l’hébergement-restauration. Les pertes dans l’intérim pèsent toujours sur l’emploi. L’augmentation, sur cette même période, est de 0,3% dans le Doubs. L’emploi salarié stagne dans le Jura.
L’Observatoire Statistique Transfrontalier de l'Arc Jurassien (OSTAJ) vient de publier une étude sur l’offre de soins sur le territoire. On y apprend que près de 13.000 professionnels de santé exercent dans l’Arc jurassien, dont plus de la moitié sont des spécialistes. Une disparité d'offre est observée, surtout dans les régions montagneuses et moins peuplées. L'âge moyen des médecins de proximité est élevé, avec une proportion significative de professionnels âgés de 65 ans et plus. La part croissante de médecins formés à l’étranger contribue à atténuer la pénurie de médecins qui touche particulièrement les zones périphériques. Au cours des 10 dernières années, le nombre de médecins de proximité a augmenté de 1,6 % dans l’Arc jurassien suisse mais a diminué de 1,2 % par an côté français.
Répartition divergente des cabinets dentaires et des pharmacies entre les deux versants de l’Arc jurassien
Au 1er janvier 2023, l’Arc jurassien franco-suisse compte 1 410 dentistes en exercice libéral. Côté français, le département du Doubs se distingue avec une densité plus élevée de 5,1 dentistes pour 10 000 habitants, tandis que le Jura présente la densité la plus modérée, enregistrant 3,8 dentistes pour 10 000 habitants. En ce qui concerne les officines pharmaceutiques, leur distribution dans l'Arc jurassien français est plus homogène, tandis que côté suisse, elle se concentre majoritairement dans les centres urbains.
Infrastructures hospitalières et de soins
L'Arc jurassien comprend 54 hôpitaux et cliniques côté français ainsi que 67 côté suisse. Cela représente un total de 14000 lits hospitaliers sur 230 sites géographiques. On compte également 580 établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes, dont 100 EHPAD dans la partie française (la moitié dans le seul département du Jura), et 480 établissements médico-sociaux sur le versant suisse avec une capacité d’accueil de 25 200 places.
L’Arc Jurassien ?
L'Arc jurassien est une région franco-suisse au cœur de l'Europe qui s'étend sur 300 km entre le Rhin au nord, le Rhône et les Alpes au sud. Depuis 2019, le périmètre d’étude de l’OSTAJ couvre les quatre territoires de coopération d'Arcjurassien.org (ex Conférence TransJurassienne) ainsi que leur aire d'influence : Nord Franche-Comté - canton du Jura, Parcs du Doubs et Agglomération urbaine du Doubs, Aire de proximité Mont d'Or - Chasseron et Haut-Jura franco-suisse - Vallée de Joux.
Dernièrement, à Besançon, France Horlogerie a présenté les conclusions de l’étude d’ingénierie concernant la création de l'Espace Collaboratif d'Innovation (ECI) France Horlogerie. Cet espace a pour objectif de renforcer la compétitivité́ et l'innovation dans ce secteur d’excellence.
Au service des entreprises du secteur, il sera situé́ à Besançon et Morteau, bassins historiques et économiques de l’horlogerie française et offrira un large éventail de services et de ressources dédiés au rayonnement et aux échanges entre les acteurs du secteur. Sa phase de lancement est prévue à l’horizon 2025.
Ils sont nombreux les Français à vouloir opérer une reconversion professionnelle. Suite au Covid19, l’envie de faire autre chose et d’organiser autrement sa vie professionnelle, et par conséquence sa vie personnelle, est apparue.
Sous certaines conditions, le projet de transition professionnelle concerne tous les salariés du secteur privé. Il leur donne ainsi la possibilité de changer de métier, sans être bloqué par un éventuel problème financier. Ainsi, les partenaires sociaux ont confié le soin à l’association « Transitions Pro BFC » d’utiliser les fonds de la formation professionnelle pour accompagner et soutenir au mieux les personnes, qui souhaitent changer de direction et entamer un nouvel avenir. Les conditions sont différentes en fonction du type de contrat dans l’entreprise. La prise en charge va également s’attarder sur le type de formation sollicitée, sur la qualité de l’organisme de formation, …. . Néanmoins, « la personne décide de ce qu’elle veut faire. C’est son projet » explique Francis Jérôme, directeur général de Transitions Pro Bourgogne Franche-Comté.
Quelle prise en charge ?
En fonction de l’avancement de son projet professionnel, le bénéficiaire pourra prendre rendez-vous auprès d’un conseiller en évolution professionnelle, avec lequel sera évaluée la solidité, la pertinence et la précision d’une telle entreprise et/ou les points à améliorer. S’en suivra ensuite le dépôt d’un dossier, sur lequel une commission ad-hoc se positionnera. Il est toujours bon de rappeler que la personne n’est pas obligée de démissionner de son poste actuel. « La personne reste salariée de l’entreprise. La société va continuer de lui verser son salaire durant sa formation. Et nous, nous rembourserons le salaire à l’entreprise » explique M. Jérôme. Précisons également que le salarié ne démissionne pas et, en fonction de l’évolution de son initiative, pourra retrouver son poste.
Informations pratiques
Pour obtenir de plus amples informations : https://www.transitionspro-bfc.fr/ . Les personnes qui souhaitent être accompagnées dans l’élaboration de leur projet peuvent se rendre sur le site https://mon-cep.org/ pour prendre rendez-vous auprès d’un conseiller en évolution professionnelle. N’hésitez pas à vous connecter sur le site internet de l’organisme financeur et créer votre espace personnel afin de pouvoir échanger avec des interlocuteurs et obtenir des réponses le plus précises possibles à vos interrogations.
L'interview de la rédaction / Francis Jérôme, directeur général de Transitions Pro Bourgogne Franche-Comté.
En 2023, l’Urssaf Franche-Comté a redressé 4,63 millions d’euros de cotisations au titre de la lutte contre le travail dissimulé (1,2 milliard au niveau national). En 10 ans, le réseau des Urssaf a triplé le montant annuel des redressements réalisés, pour dépasser pour la première année le milliard d’euros en 2023 (contre 321 millions en 2013). En Franche-Comté, près de 30 millions d’euros ont été redressés sur les 5 dernières années.
Ce jeudi 21 mars, le Tribunal de commerce de Bordeaux a accepté le plan de sauvegarde de la société Hermione Retail qui exploite 26 magasins Galeries Lafayette, dont ceux de Besançon et Belfort. Dans un communiqué de presse, la Ville de Besançon se félicite de cette décision, qui signifie « le maintien de l’emploi pour les salariés des magasins de Besançon et Belfort ». Néanmoins, Anne Vignot et Damien Meslot, son homologue belfortain, reconnaissent « la situation très fragile de ces enseignes ». Ils disent rester vigilants quant à cette situation et « prêts à intervenir en cas de difficulté pour travailler sur une solution éventuelle de rachat des murs et de rénovation ».