C’est parti. Depuis ce mardi 10 septembre, le Mont d’Or, le célèbre fromage du Haut-Doubs, est présent dans les rayons des magasins. Sa fabrication avait été lancée, comme le cahier des charges le précise, le 15 août dernier. Lors de la précédente saison, plus de 5500 tonnes de fromage ont été vendues. 400 producteurs de lait sont mobilisés sur sa zone géographique de production. Seules 10 fromageries peuvent le produire. 32 millions de litre de lait sont nécessaires. Ce qui représente 9 millions de boîtes. Chaud ou froid, le Mont d’Or devrait, malgré son prix, que certains jugent excessifs, retrouver les tables de Franche-Comté et de Navarre.
La réaction de l’Association des Maires de France (AMF) ne s’est pas fait attendre. Pointées sur leur gestion par les ministres démissionnaires de l’Economie et du budget, les collectivités locales sont montées au créneau. Bercy leur reproche de faire dévisser les comptes publics en raison de dépenses jugées excessives. L’AMF a contre-attaqué en expliquant que « la dette des collectivités est stable depuis 30 ans ». Tout en rappelant que « beaucoup de ces dépenses résultent d’obligations nouvelles que le Gouvernement et le Parlement ont mis à la charge des collectivités ces dernières années ». En conclusion il est rappelé à l’Etat ses obligations en matière « de maîtrise de ses propres comptes ».
La tradition sera encore respectée cette année à Pontarlier. Comme c’est le cas tous les deux ans, la coulée du Mont d’Or s’installe au centre-ville de la capitale du Haut-Doubs. L’évènement se déroulera du 13 au 15 septembre prochain sur les places d’Arçon et Saint-Bénigne. A travers cette manifestation, la Ville de Pontarlier, commerce Pontarlier Centre et le syndicat du Mont d’Or souhaitent animer le territoire et mettre à l’honneur un produit et tout un secteur. C’est donc dans ce contexte que ces trois jours de fête sont proposés. Rappelons que cette période lance la commercialisation du célèbre fromage du Haut-Doubs.
Des animations sur trois jours
La journée de vendredi sera ouverte aux enfants, avec des animations à destination des scolaires. A 18h30, cette nouvelle édition aura droit à son inauguration. A partir de 18h, et jusqu’à 20h, un concert animera les lieux. Il sera également possible de se restaurer. Les festivités reprendront samedi, à partir de 10h, et jusqu’à 19h. Au programme : vente, dégustation, démonstration de levage de sangles, fabrication de Mont d’Or à l’ancienne, expositions de Bidons Sans Frontières et de vieux tracteurs. Des ateliers et des activités seront également proposés aux enfants. Cette journée se terminera en musique de 20h à 22 h. Enfin, dimanche, la promotion se déroulera à partir de 10h, et jusqu’à 17h. Le programme sera toujours aussi varié et familial. La gastronomie aura toute sa place avec la réalisation de plats, signés par les restaurateurs locaux, qui sublimeront le Mont D'or.
L'interview de la rédaction : Bertrand Guinchard, l'élu en charge de l'économie à la ville de Pontarlier
Notons que cette année, la manifestation s’associe à la fête des jumelages, qui mettra à l’honneur d’autres terroirs, venus d’Allemagne et d’Espagne. Les Villes de Villingen-Schwenningen et Zarautz, jumelées à la capitale du Haut-Doubs, sauront séduire les visiteurs. Un temps qui correspond au renouvellement des serments de jumelage avec ces deux contrées.
Après un an de fonctionnement, la petite épicerie d’Epeugney, « Chez la Patou », fermera ses portes. Motivée et déterminée comme jamais, Patricia Aymonin, doit rendre les armes. Confrontée à un contexte économique difficile, contraint et délicat, la commerçante cessera son activité en janvier prochain. L’équation est bien difficile à mener. Réussir à rendre une activité commerciale rentable, tout en contenant les prix, en essayant de marger un minimum, en faisant vivre d’autres professionnels locaux, en animant le territoire et en conservant ses valeurs, est une vraie gageure.
La démarche de Patricia Aymonin est d’un altruisme exemplaire. Souhaitant faire vivre son village et rendre service, elle a mis en jeu une partie de ses économies pour donner naissance à ce lieu de vie. Ils viennent de communes proches pour faire leurs courses ou boire un verre dans le bar ou sur la terrasse aménagée. La commerçante n’a jamais compté ses heures et son investissement, mais, force et de constater, qu’elle ne peut pas vivre de cette activité. « Le chiffre d’affaires est bon. Les clients sont là . Néanmoins, les bénéfices sont insuffisants » explique-t-elle. « Ne faisant partie d’aucune franchise, ma marge est trop basse pour en vivre. Je ne le souhaite pas et je ne peux pas assommer la clientèle » poursuit-elle. Avec un temps de travail trop important, estimé entre 12 et 17h quotidiennement, les questionnements sont vite apparus. « Je dois me déplacer dans les grandes enseignes pour faire les courses, gérer la logistique du magasin et assurer la vente » narre Patricia, qui ne regrette pas cette aventure, surtout humaine.
L'interview de la rédaction : Patricia Aymonin
Trouver un repreneur
Patricia Aymonin aimerait que son projet se poursuive. Elle en est persuadée : « ces petites boutiques ont de l’avenir ». Elles ont également un rôle social et environnemental de premier ordre. Encore quatre mois pour trouver un successeur. Seule obligation, racheter le mobilier et les produits. Pour l’heure, la commune ne fait payer aucun loyer. Parmi les hypothèses possibles, celle qui verrait une association prendre en charge ce commerce. Patricia en est convaincue, « une telle affaire ne peut pas être gérée seule ». Un groupe de bénévoles pourrait s’en saisir pour la faire vivre encore et la fructifier.
L'interview de la rédaction : Patricia Aymonin
Les personnes intéressées peuvent contacter Patricia Aymonin en composant le 06.89.31.65.81
Au premier trimestre 2024, l’emploi salarié demeure à un niveau élevé en Bourgogne Franche-Comté. Après deux trimestres de stabilité, les services marchands hors intérim repartent à la hausse. Les services non marchands gagnent encore des emplois. À l’inverse, les pertes importantes d’effectifs dans la construction et l’intérim continuent de peser sur l’emploi régional.
Selon des chiffres communiqués par l’Insee, l’emploi salarié ne progresse pas dans les départements du Doubs (0%) et du Jura (+0,1%).
Au premier trimestre 2024, l’activité économique se maintient en Bourgogne-Franche-Comté comme en France. L’inflation ralentit en mai 2024 à 2,3 % sur les douze derniers mois. Néanmoins, le niveau des prix pèse toujours sur la consommation et les conditions de financement demeurent un frein pour l’investissement des entreprises comme des ménages. Dans ce contexte, en Bourgogne-Franche-Comté, l’emploi salarié reste relativement stable depuis plus d’un an. Le taux de chômage (6,6%, au 1er T° 2024) ne progresse pas en début d’année mais le nombre d’inscrits à France Travail sans aucune activité augmente encore.
Après un trimestre de stabilité, la construction ( -2,5%) perd à nouveau des effectifs dans la région. La fréquentation hôtelière augmente sous l’impulsion de la clientèle non-résidente et l’emploi dans l’hébergement-restauration repart nettement à la hausse. L’augmentation des défaillances d’entreprises ralentit, alors que le nombre de créations bat toujours des records.
Dans un communiqué de presse, Doubs Solidaire, l’opposition de gauche au Conseil Départemental du Doubs fait connaître sa ferme opposition au vote d’une nouvelle enveloppe de 2 millions d’euros au syndicat Mixte du Mont d’Or, le gestionnaire de la station, pour faire face au manque à gagner de la précédente saison, notamment en raison du manque de neige.
Selon Raphaël Krucien et ses camarades élus, « cette rallonge budgétaire est un acte d’irresponsabilité de la majorité qui s’entête à financer quasiment seule une station de ski de moyenne montagne condamnée par des hivers de moins en moins enneigés » expliquent-ils. Et de poursuivre : « Surtout, cela se fait au détriment du soutien aux habitants qui en ont le plus besoin ».
Le coup d’envoi des soldes d’été a été donné hier, mercredi, partout en France. Cette année, le rendez-vous commercial se déroule dans un contexte très particulier avec une météo perturbée, qui a bien du mal à devenir estivale, et le climat politique très incertain, qui a, aussi, des conséquences sur le moral des Français. Les soldes d’été 2024 s’achèveront le 23 juillet prochain.
Le concours « Talent des cités » est lancé. Il récompense chaque année une trentaine d’entrepreneurs issus des quartiers prioritaires de la politique de la ville dans le but de valoriser l’initiative entrepreneuriale. Tout entrepreneur résidant en quartier prioritaire de la Politique de la Ville, ayant son entreprise installée sur ces territoires ou étant sur le point de s’installer peut concourir. A Besançon, les quartiers prioritaires sont : Battant, Clairs-Soleils, Hauts de Saint-Claude, Montrapon, Orchamps-Palente et Planoise. L’inscription est possible jusqu’au 14 juillet sur le site : https://talents-des-cites.wiin.io/fr/ . Pour de plus amples informations : 03.81.87.84.10
Malgré des conditions hivernales particulières, 8,8 millions de boîtes de Mont d’Or ont été vendues durant la saison 2023/2024. Soit 5.500 tonnes de fromage. Ce qui correspond quasiment à la quantité transformée un an plus tôt. Néanmoins, la quantité de 6.000 tonnes enregistrées lors de la saison 2021/2022 n’a pas été atteinte. Le changement climatique a entraîné une baisse de la production de lait en 2022-2023, baisse qui se confirme sur cette saison 2023-2024. Rappelons que la filière Mont d’Or est composée de 400 producteurs laitiers et 10 fromageries.