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Le Jura traverse une période sombre sur le front de l’emploi. Le rachat du groupe Colruyt par Intermarché entraîne la suppression de 370 postes dans le Grand Dole, touchant principalement les sites de Rochefort-sur-Nenon et de Choisey. Les fonctions supports et plusieurs services logistiques ne seront pas repris par les Mousquetaires. Au total, 450 salariés voient leur avenir suspendu aux décisions à venir, malgré la promesse d’Intermarché de proposer 175 CDI sur d’autres bases logistiques.

La députée jurassienne centriste Danielle Brulebois a voté en faveur du projet de loi portant sur la simplification de la vie économique, un texte très attendu par les entreprises jurassiennes. Elle a vu plusieurs de ses amendements adoptés, notamment pour renforcer la protection des consommateurs face au renouvellement automatique des contrats d’assurance, simplifier l’accès des PME/TPE à la commande publique, ou encore faciliter les projets industriels créateurs d’emplois comme l’extension de Smoby à Arinthod. Ce texte, bien que perfectible, selon la députée, « marque un pas vers un environnement plus lisible et favorable à l’innovation locale Â».

Face à la suspension du dispositif MaPrimeRénov’, la députée jurassienne centriste Danielle Brulebois, accompagnée de 11 autres parlementaires, a adressé un courrier aux membres du gouvernement pour exprimer « sa profonde inquiétude Â».

« Ce programme, crucial pour la rénovation énergétique et le secteur du bâtiment, est actuellement en péril, mettant en difficulté artisans et ménages Â» dit-elle. Les élus demandent « une réforme adaptée pour 2026, tout en renforçant la lutte contre la fraude, afin de garantir l’avenir de la politique de rénovation énergétique et la protection des emplois Â».

Suspendu cet été pour lutter contre la fraude, le dispositif d’aide à la rénovation énergétique MaPrimeRénov’ redémarrera le 15 septembre, a annoncé, ce mardi,  la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin. Les propriétaires peuvent déposer leur demande d’aide jusqu’à la fin juin, avant la suspension prévue au 1er juillet

Le marché automobile français continue de s’enliser, avec une baisse de 12 % des immatriculations de voitures neuves en mai, comparé à la même période en 2024. Cette chute reflète un climat d’incertitude économique qui affecte l’ensemble des constructeurs, freinant la reprise espérée du secteur. La crise persistante soulève des interrogations sur l’évolution du marché dans les prochains mois.

À l’initiative de la CNL, l’Association de défense des locataires, une conférence-débat se tiendra ce samedi 24 mai, de 10 h à 12 h, à la Maison de Quartier de Planoise. Elle abordera l’évolution du quartier depuis 2020 et ses impacts sociaux, environnementaux et économiques.

Isabel Concheiro, architecte et professeure associée à l'école HEIA de Fribourg, partagera son expertise sur la revalorisation des logements sociaux en France. En ouverture, Gérard Bruot, photographe historique de Planoise, présentera un diaporama retraçant l’histoire du quartier.
Un rendez-vous pour réfléchir aux alternatives possibles et envisager l’avenir de Planoise.

Un nouveau conseil communautaire est prévu ce jeudi soir. Parmi les sujets qui seront abordés, celui concernant le  Règlement Local de Publicité Intercommunal. Un document clé pour encadrer l’affichage publicitaire à l’échelle de Grand Besançon Métropole (GBM).

 Cette réflexion est menée depuis 2023. L’objectif étant d’harmoniser les 18 règlements hérités des différentes communes. La collectivité a souhaité ainsi établir un cadre cohérent et partagé, tenant compte des enjeux paysagers, environnementaux, patrimoniaux et commerciaux. « Depuis 2019, l’agglomération est compétente en matière de publicité. Nous avons donc lancé une concertation large avec les élus concernés, les afficheurs, les associations environnementales et les professionnels du secteur », a expliqué Aurélien Laroppe, vice-président à Grand Besançon Métropole, en charge de ce dossier. Aujourd’hui, sur les 69 communes que compte Grand Besançon Métropole, 49 ont souhaité transmettre ce dossier à GBM.

L'interview de la rédaction : l'élu Grand bisontin Aurélien Laroppe

Cinq zones, deux logiques

Le document  repose sur un zonage à cinq niveaux, allant du plus contraint au plus permissif.

Zone 1 : les centres historiques, comme la Boucle ou Battant, où seules les publicités inférieures à 2 m² seront autorisées, uniquement sur du mobilier urbain type abribus.

Zone 2 : les quartiers résidentiels, également soumis à de fortes restrictions.

Zone 3 : les espaces naturels, où la publicité est quasiment proscrite.

Zone 4 : les grands axes d’entrée de ville (rue de Vesoul, rue de Dole…), avec un format publicitaire autorisé jusqu’à 4,7 m².

Zone 5 : les zones d’activités et commerciales, où la publicité pourra atteindre le maximum légal de 10,5 m², dans des formats standard.

« Il s’agit de concilier visibilité pour les annonceurs et qualité du cadre de vie pour les habitants », a souligné M. Laroppe.

L'interview de la rédaction : l'élu Grand bisontin Aurélien Laroppe

Une écoute des acteurs du territoire

Les professionnels du secteur — notamment les enseignistes et commerçants — ont été associés à la démarche. Les discussions ont notamment porté sur les enseignes commerciales, souvent plus sensibles pour les commerçants que l'affichage urbain classique. Des ajustements ont été intégrés au projet de règlement pour tenir compte des contraintes techniques et esthétiques. C’est la raison pour laquelle, si la réflexion est approuvée demain soir, elle laissera deux ans aux entreprises disposant de panneaux publicitaires pour se mettre aux normes. Les commerçants auront six ans pour prendre les dispositions nécessaires.

L'interview de la rédaction : l'élu Grand bisontin Aurélien Laroppe

Avec une fréquentation annuelle, comprise entre 7.500  et plus de 10.000 congressistes,  entre 2022 et 2025, Besançon  est une terre qui séduit. Anne Vignot, maire de Besançon, ne cache pas son plaisir de voir son territoire de vie et la politique qu’elle y décline susciter un intérêt national.  Les congrès jouent un rôle essentiel dans l'économie locale, apportant des retombées directes aux commerces, hôtels et restaurants, mais ils mettent également en lumière des décisions novatrices et intéressantes dans certains domaines. Le prochain colloque « Ville Santé Â», qui se tiendra les 11, 12 et 13 juin, en est la preuve.

Un levier économique majeur

À Besançon, les congrès génèrent une dynamique économique importante. Chaque euro investi dans l'organisation d'un colloque ou d'un événement revient sous forme de consommation locale. Les hôtels affichent complet, les restaurants voient leur fréquentation grimper et les visiteurs prennent le temps de parcourir les rues, visitant musées et sites emblématiques.

L'interview de la rédaction : Anne Vignot

 

Le colloque "Ville Santé"

Au-delà des aspects économiques, certains congrès revêtent une portée sociale et politique particulière. Le colloque "Ville Santé", organisé à Besançon, met en avant la thématique de la santé globale et du bien-être. La ville s'est distinguée par des politiques intégrant ces enjeux, que ce soit sur la mobilité, la qualité de l'air et de l'eau ou encore l'aménagement des espaces publics pour favoriser une meilleure qualité de vie. Cette reconnaissance pour le travail accompli et ses résultats, ce petit laboratoire local, n’ont pas manqué de susciter l’intérêt de l’Organisation Mondiale de la Santé, qui a choisi Besançon pour son prochain colloque, qui portera sur la thématique « Â« jeunesse, santé et bien-être Â». À travers des politiques locales axées sur l'accompagnement, Besançon vise à créer un cadre propice à l'épanouissement de ses habitants.

L'interview de la rédaction : Anne Vignot

Un engagement politique affirmé

Les décisions politiques autour du soutien aux initiatives culturelles et sociales sont scrutées. La ville, historiquement engagée dans le domaine de la santé et de la recherche, cherche à préserver ses financements, malgré certaines réductions budgétaires. Ce positionnement témoigne de la volonté de maintenir une politique urbaine centrée sur le bien-être des citoyens, à travers la culture, l'aménagement du territoire et la préservation des espaces publics adaptés à tous.

Besançon poursuit ainsi son ambition de ville engagée, où les congrès et événements participent activement à son rayonnement et à l'amélioration de la qualité de vie de ses habitants.

Au 4ᵉ trimestre 2024, la Bourgogne-Franche-Comté enregistre une diminution de 2.720 postes de salariés, marquant la plus forte baisse depuis la crise sanitaire. Sur un an, 3 600 emplois ont été perdus, principalement dans la construction et l’intérim.

La Franche-Comté accuse une baisse de -1,1 % sur un an, avec 3 070 emplois supprimés, impactant notamment les services, l’intérim et l’industrie. Le Doubs est particulièrement touché, avec 560 emplois perdus (-240 intérims). La perte est de 200 dans le Jura (-50 intérims).

À la fin de 2021, le Jura comptait près de 100 000 emplois, avec une progression constante de l’emploi salarié privé depuis une décennie. Le secteur industriel reste un pilier du département, porté notamment par la chimie et les industries agroalimentaires (IAA), tandis que la plasturgie, le travail du bois et la lunetterie maintiennent leur empreinte.

L’emploi agricole, bien que marqué par une concentration des exploitations, connaît une hausse, avec une montée du salariat. À l’inverse, le secteur non marchand, et en particulier la sphère publique, voit son nombre d’emplois légèrement reculer. Si l’économie jurassienne s’appuie sur des entreprises de taille intermédiaire et des groupes étrangers, ce sont les PME qui ont contribué à 75 % des créations d’emploi entre 2017 et 2021. Ces structures, ancrées localement, affichent une forte productivité, en particulier dans les métiers artisanaux. L’industrie du travail du bois reste stable, tandis que plusieurs secteurs industriels traditionnels souffrent de la concurrence internationale et enregistrent des pertes significatives d’emploi. Le Jura est également confronté à des défis économiques et écologiques majeurs, notamment la hausse des prix de l’énergie et la nécessité de décarboner les processus de production. Face à ces enjeux, le département devra concilier compétitivité et durabilité, tout en assurant la transmission des savoir-faire face aux nombreux départs à la retraite des travailleurs issus du baby-boom.

Qui sont les plus gros employeurs jurassiens ?

En 2021, selon les derniers chiffres de l’Insee en vigueur, les sites Inovyn et Solvay de Tavaux et V33 de Domblans sont les trois premiers employeurs du département du Jura. Le premier affiche entre 750 et 999 salariés pour le premier et de 500 à 749 pour le second. La première entreprise du Haut-Jura, implantée à Bellefontaine, la société Signaux Girod, enregistrait, en 2021, entre 200 et 249 collaborateurs.  Précisons qu’un un tiers des établissements, créateurs d'emplois,  dépend d’un groupe. Ils concentrent 65 % de l’emploi salarié, quatre points de moins qu’au niveau régional. Néanmoins, les groupes étrangers sont un peu plus implantés dans le département. Ainsi, près d’un emploi sur huit est lié à une multinationale étrangère, surtout dans l’industrie.