Demain, jeudi 23 juin, sera voté au conseil communautaire du Grand Besançon le dossier de la tarification transport. Le débat qui agite le bureau et les commissions depuis plusieurs mois prendra donc fin avec des discussions intenses puisque certains élus de la périphérie reprochent à la présidente du Grand Besançon Anne Vignot d’avoir fait passer une proposition au conseil qui a été rejeté par le bureau, décision qui va à l’encontre de la coutume politique.
La proposition qui fait polémique
La proposition qui suscite toutes les controverses correspond à la gratuité des transports pour tous les moins de 25 ans : grande promesse de campagne de la maire Anne Vignot lors des municipales de 2020. Cependant, même si la maire a été élue avec une majorité importante au sein de la ville, au niveau de la communauté urbaine, elle ne possède qu’une courte majorité relative. La gratuité des transports est donc difficile à faire passer avec de nombreux élus de la périphérie qui la rejettent en bloc à cause de deux arguments : les recettes qu’il va falloir trouver pour compenser ces dépenses (dépenses évaluées à 1,2 millions d’euros par an) qui pèseront sur les entreprises pour un objectif pas toujours réalisé puisque ces élus doutent du délaissement de la voiture grâce à ces nouveaux tarifs.
Les élus de la périphérie dénoncent un « coup de force »
En dehors des idées portées par le programme « Besançon par nature », les élus de la périphérie dénoncent la manière convoquée pour tenter de faire passer cette proposition. En effet, alors que cette partie du dossier a été rejetée par les commissions 1 et 5 puis par le bureau, celle-ci est tout de même présentée au conseil communautaire demain soir. Gabriel Baulieu, maire de Serre-les-Sapins et vice-président du Grand Besançon, parle d’un projet « jamais intégré au projet de territoire » et donc illégitime. Cependant, pour la maire de Besançon, qui s’est fait élire par une grande partie de la jeunesse grâce à cette promesse, il en va de sa légitimité politique et elle refuse de délaisser sa proposition qui soulagerait grandement les jeunes, notamment les étudiants qui bénéficient d’un tarif « grandement défavorable » le concède Gabriel Beaulieu. Surtout, dans l’optique de réduire drastiquement l’empreinte carbone de la ville, cette disposition était une proposition phare pour mettre en avant les transports en communs et réduire la part d’autosolistes.
Les autres propositions sur la table
Gabriel Baulieu affirme donc que la position des élus de la périphérie est à l’encontre de « la gratuité des services publics » car il rappelle que ces transports publics sont déjà financés à hauteur de 80% par le crédit collectif et que l’utilisateur n’a plus que 20% de part. En revanche, le fait que les entreprises doivent dédommager leurs employés des transports à hauteur de 50% créé une grande injustice pour les étudiants qui, sans ressources, se retrouvent à devoir débourser bien plus que des travailleurs. Pour pallier cette iniquité, Gabriel Baulieu propose ainsi que le tarif des étudiants soit aligné sur le tarif des lycéens et collégiens, sans être pour autant gratuit.
Cette décision est, elle, acceptée à l’unanimité. Ce sera sûrement cette dernière qui passera lors du conseil de demain soir mais Anne Vignot n’a pas dit son dernier mot pour faire passer sa promesse de campagne.
L'interview de la rédaction / Gabriel Baulieu
Les 24H du Temps sont de retour pour leur huitième édition ces samedi 18 et dimanche 19 juin dans la Cour du Musée du temps de Besançon.
Conférences gratuites et ouvertes à tous, ateliers, animations ou encore visites guidées. Les 24H du Temps font leur grand retour dans la cité bisontine ce week-end. Cette huitième édition recevra plus de 40 créateurs différents dont des horlogers suisses. Les visiteurs sont attendus dans la Cour du Musée du temps, au 96 Grande Rue. Ces derniers auront par exemple l'occasion de faire vérifier l'état de leur montre sur le stand de l'AFPA ou encore l'opportunité de se mettre dans la peau d'un horloger à travers les ateliers gratuits proposés sur place. L’événement marquera également la réouverture du musée au grand public après sept longs mois de travaux.
Faire revivre l'héritage horloger franco-suisse
Cet évènement confirme également le souhait de Grand Besançon Métropole de faire revivre l'industrie horlogère, historique dans la région, sous tous ses rouages. « C'est l'occasion de montrer que nous sommes au cœur d'un territoire horloger qui va jusqu'en Suisse », explique Anne Vignot, présidente du Grand Besançon. Ce projet de pérennisation et de promotion des pratiques horlogères de l'arc jurassien franco-suisse a été récompensé en 2020 par l'UNESCO. Il est désormais inscrit à la Liste du patrimoine culturel immatériel de l'humanité. « Ce n'est pas juste une histoire du passé, mais bien quelque chose qui nous projette dans le futur. À partir de ces mécanismes horlogers s'est ouvert beaucoup de savoir-faire que l'on retrouve dans nos industries actuelles », conclut la présidente.
L'interview de la rédaction / Anne Vignot, Présidente de Grand Besançon Métropole
Comme l’an dernier, dans le cadre de son contrat de ville, Grand Besançon Métropole a obtenu une dotation supplémentaire de 1,8 million d’euros pour le développement de ses projets liés à la politique de la ville. Cet argent a pour but de soutenir les actions prévues dans les quartiers inscrits dans ce champ d’intervention. Définies avec la préfecture du Doubs, quatre actions ont été retenues dans les domaines de l’éducation, l’accès au sport, aux loisirs et à la santé. Plus précisément, cela concerne :
Acquisition d’une cuisine mobile
D’un montant de 18.000 euros, Grand Besançon Métropole va faire l’acquisition d’une cuisine mobile. Ce nouvel équipement se rendra dans les quatre prioritaires de Besançon. L’objectif sera de créer des moments de partage de convivialité, mais aussi de sensibiliser à l’hygiène alimentaire.
La FCPE du Doubs demande aux élus du Conseil Communautaire du Grand Besançon de se prononcer « en faveur de la gratuité des transports scolaires » et « incite ses adhérents à interpeler leurs élus locaux en ce sens ». Parmi les arguments apportés pour justifier cette position : des situations inéquitables entre les élèves domiciliés dans le Grand Besançon, qui doivent payer ces déplacements, et les autres, le principe de la gratuité de l’école, le pouvoir d’achat des familles et l’éducation à l’usage des transports collectifs. Précisons que sur ce territoire, 29% des enfants bisontins sont issus d’une famille monoparentale
En raison de la course cycliste Classic Grand Besançon Doubs, la société Keolis indique que des perturbations sont à prévoir ce vendredi 15 avril de 11h à 16h30 à Besançon et dans les communes périurbaines. Des lignes régulières, des services Diabolo collège et école primaires seront supprimés.
Lignes régulières
Ligne 56 Byans sur Doubs / Osselle-Routelle / Grandfontaine : suppression départ de 12H35 de Besançon Micropolis et départ de Byans sur Doubs de 13H04
Ligne 59 Saint-Vit / Pouilley-Français / Velesmes Essarts : suppression départ sur réservation de 12H35 de Besançon Micropolis et suppression départ sur réservation de 13H05 à Pouilley-Français
Ligne 62 Noironte / Audeux / Champagney / Champvans les Moulins / Pouilley les Vignes : suppression départs de 11H35/12H35 de Besançon TEMIS et départ de Noironte de 13H06 Ligne 63 Chaucenne / Pelousey / Pouilley les Vignes : suppression départs de 11H35/12H35 de Besançon TEMIS et départ de Chaucenne de 13H06
Ligne 65 Venise / Vieilley / Merey-Vieilley / Bonnay / Devecey / Châtillon-le-Duc / Ecole-Valentin : suppression départs de 11H35/12H35 de Besançon TEMIS et départ de Venise de 13H10
Ligne 66 Les Auxons / Miserey-Salines / Ecole-Valentin : suppression départs de 11H35/12H35 de Besançon TEMIS et départ de Les Auxons de 13H05
Ligne 68 Cussey sur l’Ognon / Geneuille / Les Auxons : suppression départs de 11H35/12H35 de TEMIS et départ de Cussey sur l’Ognon de 12H58
Ligne 81 Nancray / Gennes : suppression départ de 11H35 Besançon Chamars • Ligne 82 Montfaucon / Morre : suppression départ de 11H35 Besançon Chamars
Ligne 83 La Chevillotte / Mamirolle / Saône : suppression départ de 11H35 Besançon Chamars Ligne 85 Fontain / Beure : suppression départ de 11H25 Besançon Chamars
Ligne 86 Pugey / Larnod / Beure : suppression départ de 11H40 Besançon Chamars
Services Diabolo collège
Diabolo 415 collège de Saône / Montfaucon : départ collège de Saône de 16H10 : desserte des stations « Bas Village » et « Vierge » uniquement
Diabolo 417 collège de Saône / Morre : départ collège de Saône de 16H10 : desserte des stations de Morre réalisée avec du retard
Services Ecoles primaires
Les services sur le temps de midi sont supprimés pour :
RPI Pouilley-Français / Villers-Buzon / Mazerolles
RPI Osselle-Routelle / Roset-Fluans
RPI Chaucenne / Noironte / Audeux
RPI Bonnay / Mérey-Vieilley / Vieilley / Venise / Palise
RPI La Chevillotte / Mamirolle • RPI Le Gratteris / Mamirolle
RPI Fontain / La Vèze / Arguel / Pugey
Dans le cadre de la création du bassin de stockage et de dépollution de la Malcombe, des travaux annexes de déviation d’une conduite d’eau potable sont nécessaires. Ces travaux vont nécessiter une coupure d’eau le mardi 12 avril, de 9h à 17h environ.
Les rues impactées sont les suivantes : complexe sportif de la Malcombe, chemin sous les Vignes de rognon, chemin de l’Œillet, chemin du Fort de Rosemont, rue du Petit Chaudanne, rue de Chaudanne, rue Auguste Pointelin, montée Jean de Gribaldy, chemin du Fort de Chaudanne, rue Lucie Aubrac et chemin des 2 Lys.
Pour répondre complètement à la loi de 2024 sur la gestion et le traitement des biodéchets, Grand Besançon Métropole mène actuellement une expérimentation sur le territoire du quartier Pasteur, au centre-ville. Concrètement, il est proposé un nouveau service de collecte à vélo pour les déchets de cuisine. 1800 habitants du quartier sont concernés par cette initiative. Deux collectes seront assurées par semaine.
Compte tenu des contraintes particulières liées à la situation géographique du quartier, qui se trouve sur un périmètre historiquement protégé, avec des espaces restreints et une forte densité urbaine, la Direction de la Gestion des Déchets du Grand Besançon a imaginé une solution alternative et mobile au compostage individuel ou collectif. Munie d’un vélo, d’une remorque et de deux bacs, l’association Trivial Compost collectera les biodéchets des participants, qui seront ensuite acheminés jusqu’à un site de traitement, situé à Chemaudin. Ce lundi après-midi, les locaux étaient invités à venir échanger et s’intéresser à l’action mise en place. Chacun s’est vu remettre un bioseau qui pourra être utilisé à chaque dépôt. Un sac pour la gestion du verre et un autre pour les recyclables étaient également à leur disposition.
Evaluation de l’expérimentation
La poursuite de cette expérimentation et sa déclinaison sur d’autres territoire dépendront de l’adhésion de la population. 1800 habitants sont concernés. La collectivité espère un taux d’adhésion à hauteur de 20% de la population de ce quartier du centre-ville bisontin. Un premier bilan sera effectué en juillet prochain. Cette première expérimentation est prévue jusqu’à la fin de cette année 2022.
Le reportage de la rédaction : Cyril Devesa ( président du Sybert) et un Bisontin engagé dans cette action
Ce mardi matin, Ludovic Fagaut est revenu sur le conseil d’agglomération de mercredi dernier, portant sur la réactualisation du schéma touristique du Grand Besançon. L’élu de l’opposition a poussé un véritable coup de gueule sur ce qui devait être le point d’étape nécessaire de la stratégie touristique.
"Un fiasco de l'attractivité touristique"
Mercredi soir, le conseil d’agglomération a débattu sur la réactualisation du schéma touristique du Grand Besançon. Une orientation qui manque « clairement d’ambition, de renouvellement, et de courage politique » au plus grand dam des élus du parti « Besançon Maintenant » mené par Ludovic Fagaut. Ce dernier déplore un schéma touristique « fade et sans saveur » alors qu’il espérait un projet capable de relancer la dynamique économique touristique du Grand Besançon Métropole par le biais d’actions fortes. « Il n’y a aucune nouvelle idée de ce qui peut être fait sur le territoire, aucune fiche action de développée, et nous sommes mécontents de ce trop peu d’intérêt porté au schéma touristique sur notre territoire » regrette l’élu. « C’est un véritable fiasco de l’attractivité touristique, le rendu est consternant. On attendait un projet concret, des actions à effet immédiat. C’est ce qu’espèrent les habitants ! Il faut donner du sens économique à nos engagements touristiques. Malheureusement, nous sommes dans une continuité de ce qui n’a pas marché » poursuit-il.
« Quelle approche marketing de notre territoire avons-nous aujourd’hui ? » questionne Ludovic Fagaut. « Qui démarchons-nous ? Nous ne voyons rien, nous ne sommes pas au rendez-vous, c’est accablant. Qu’est-ce qui a progressé depuis 2017 ? Rien. Quelle clientèle est présente aujourd’hui sur notre territoire ? On ne sait pas. Quel est le budget précis du tourisme sur le territoire bisontin ? On est incapable de le déterminer, tellement ce dernier est dilué dans tous les services. Comment accueillir les touristes ? Cette notion d’accueil a totalement disparu » regrette le chef de file LR du groupe d'opposition.
D’autant plus que ce territoire dispose de très nombreux éléments attractifs, et d’atouts différenciateurs comme aime le souligner Ludovic Fagaut. Qu’ils soient architecturaux, patrimoniaux, culturels, ou encore sportifs. Les idées fusent dans le camp de l’opposition : déploiement d’un chargé de mission capable de promouvoir le territoire à l’extérieur, partenariat à tisser par l’intermédiaire du jumelage, valorisation du territoire sport-nature lors de la Transjurassienne, meilleure utilisation du Centre de Linguistique Appliquée, élaboration de brochures groupées et d’un guide de randonnée du territoire, promotion du Festival international de musique de Besançon, développement du réseau des sites majeurs Vauban… Sans manquer de fustiger la tenue du dernier marché de Noël. « Autant ne rien faire que ce qui a été fait cette année » blâme Ludovic Fagaut. Ce dernier aurait souhaité mettre en place un « village des neiges » valorisant l’artisanat local, des produits locaux, ainsi que certains sports d’hiver. « On ne profite de rien, il y a tellement à faire. Les acteurs du tourisme étaient en attente d’un schéma moteur, ils vont être fortement déçus » déplore l’élu de l’opposition.
Ludovic Fagaut :
Un nouveau parking de covoiturage sera mis en service le 14 février prochain sur la commune de Miserey-Salines. Les travaux, débutés en octobre dernier, ont permis la réalisation de 49 places de stationnement disponibles gratuitement. 248 000 € HT ont été consacrés à cet aménagement géré par Grand Besançon Métropole et financé à 93% par APRR.
« Par ces aménagements, Grand Besançon Métropole facilite la pratique du covoiturage afin de limiter la saturation des axes routiers et de réduire l’impact financier et écologique de l’usage individuel de la voiture » précise le communiqué de presse
Lors d’un récent conseil municipal, la majorité bisontine a voté la fermeture prochaine du pont de la République pour des travaux d’aménagement. Ils devraient débuter le 14 février prochain. Une série de travaux qui avait notamment fait débat entre cette dernière et l’opposition quant à l’impact de ces aménagements sur l’activité économique du centre-ville et le trafic routier. Suite à ces travaux, la circulation ne sera plus ouverte aux voitures. Une piste cyclable sera mise en place en plus des voies de tram et des trottoirs préexistant.
Notre radio a eu l’occasion de rencontrer quelques usagers du pont et de les interroger sur leur ressenti. Ceux-ci ont pour la plupart considéré ces aménagements comme quelque chose de bénéfique.
L'interview de la rédaction