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Avec 100 voix contre 25, les députés ont adopté ce lundi, en première lecture, un texte s’attaquant à la niche fiscale de meublés touristiques. Parmi les mesures annoncées la réduction de 30% du taux d’abattement fiscal dont bénéficient les revenus issus des locations des meublés de tourisme, à l’exception des zones rurales. L'objectif de cette mesure est d’inciter les propriétaires à mettre leurs biens sur le marché de la location longue durée, plutôt que sur les plateformes de type Airbnb.

A l’appel de la FDSEA et des jeunes agriculteurs, les agriculteurs du Doubs se mobilisent ce lundi. Les manifestants ont choisi d’organiser un barrage filtrant à hauteur du rond-point d’Etalans. La fin de la mobilisation est prévue vers 17h. Les professionnels de la terre ont fait le choix d’exprimer leur mécontentement, leur colère et leurs attentes sous cette forme d’action. Pour l’heure, la suite qu’ils entendent donner à cette mobilisation n’est pas encore connue. Le discours de politique générale de Gabriel Attal à l’Assemblée nationale, prévu demain, devrait être très écouté.

les syndicats FNSEA et Jeunes agriculteurs du Grand bassin parisien ont annoncé « un siège de la capitale pour une durée indéterminée » à partir de ce lundi, à 14h. Hier, Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, a indiqué le déploiement de 15.000 membres des forces l’ordre pour que les tracteurs n’entrent pas dans « Paris et les grandes villes ».

Dans un communiqué de presse, les groupes d’action de la  France Insoumise de Besançon indiquent apporter leur soutien à la mobilisation des agriculteurs qui « se battent pour pouvoir vivre dignement de leur travail ». Le collectif appelle « à la convergence des luttes face à un gouvernement qui n’entend rien de la souffrance et de la colère populaire ».

La grogne des agriculteurs est loin d’être terminée. S’ils reconnaissent un début de propositions émanant du gouvernement, ils les jugent insuffisantes. C’est la raison pour laquelle un nouveau rassemblement est prévu, ce lundi matin, sous la forme d’un barrage filtrant, à hauteur du rond-point d’Etalans.  Les revendications sont multiples. Pour les Jeunes Agriculteurs, la mobilisation porte notamment sur le renouvellement des générations en agriculture et la capacité de l’état français à prendre les mesures nécessaires pour permettre à la nouvelle génération d’exercer son métier et sa passion dans les meilleures conditions.

Pour l’heure, la suite du mouvement n’est pas encore définie. Sans réponse satisfaisante, elle pourrait se poursuivre jusqu’au salon de l’agriculture. « On maintient la pression  tant que les réponses ne sont pas à la hauteur de ce que l’on attend » explique Mélanie Gruet, la présidente des Jeunes Agriculteurs du Doubs. Et de conclure : « En ce moment, on vit au jour le jour, On attend les annonces. On attend les mots d’ordre. On est dans l’inconnu de ce qui se passera demain ».

Rencontre avec le préfet

Dans le cadre de sa prise de fonction, le nouveau préfet du Doubs, Rémi Bastille,  ira rencontrer les agriculteurs doubistes ce lundi, en début d’après-midi. Il répond ainsi à l’invitation qui lui a été formulée. Les manifestants souhaitent le rencontrer pour faire entendre leur voix  et lui rappeler les problématiques de la profession.  « Il est important qu’il vienne écouter les acteurs de terrain de son territoire » conclut la militante agricole.

L'interview de la rédaction : Mélanie Gruet, présidente des Jeunes Agriculteurs du Doubs

 

Emmanuel Macron a promulgué la loi immigration vendredi soir. Les nombreux points supprimés par le Conseil Constitutionnel ont été modifiés. Le nouveau texte comprend 86 articles. Dès samedi, il a été publié au journal officiel. Les premières instructions d’application ont été transmises aux préfets.

A compter du 1er février, les sociétés d’autoroute vont augmenter le prix des péages. La hausse est fixée à environ 3% pour cet exercice 2024. L’augmentation sera de 3,02% pour les itinéraires gérés par APRR. A titre d’exemple, la hausse sera de 2,7% pour Vinci Autoroutes et Sanef.

Une nouvelle journée d’action, initiée par la coordination rurale cette fois-ci,  se tiendra ce samedi, au niveau du rond-point des Mercureaux sur la commune de Beure. Deux convois de manifestants rejoindront cet endroit à partir de 9h30. L’un arrivera de la Vèze, l’autre du rond-point de Thise, sur la commune de Chalezeule. Des déviations seront mises en place.

Un nouveau rassemblement pour l’obtention « d’un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza, en Cisjordanie et dans le Liban/Nord Israël » se tiendra ce samedi après-midi, à 14h, au centre-ville de Besançon. Cette nouvelle action est à l’initiative d’un collectif d’associations, syndicats et partis politiques.

La question mérite d’être posée après les propos tenus par Gérald Darmanin, hier, au 20 heures de TF1, et les dégradations commises par des agriculteurs lors de leur mobilisation. « On ne lance pas les CRS sur des gens en souffrance » a lancé Gérald Darmanin, imposant une graduation dans la souffrance des personnes et leur combat à vivre dignement.

Après les dégâts qui ont touché la préfecture d’Agen, c’est le bâtiment d’une Mutualité Sociale Agricole à Narbonne qui a été incendié par des manifestants ce vendredi. A Besançon, certains s’interrogent sur cette relative clémence du gouvernement et son ministre de l’Intérieur, que l’on a connu beaucoup plus durs dans leur manière de contrôler certains mouvements sociaux. « On revendique d’avoir les mêmes droits. Le droit de manifester est un droit constitutionnel. S’il n’y aucune dégradation, il n’y aucune raison d’être arrêtée, d’être mis en garde à vue, d’être condamné. On voudrait que le droit s’applique pour tous de la même façon » explique Frédéric Vuillaume, militant syndicaliste à Force Ouvrière, et qui fut très engagé dans le mouvement des Gilets Jaunes A tel point qu’il a dû répondre à plusieurs reprises de son engagement devant la justice et que des perquisitions ont été effectuées à son domicile.

« Une répression sans nom pendant la réforme des retraites"

Frédéric Vuillaume rappelle que la dernière mobilisation contre la défense des retraites a fait l’objet d’une répression sans nom ». Le militant se souvient « des charges de policiers, des interpellations et des condamnations » qui ont suivi les manifestations. « Concernant la réforme des retraites, j’ai été condamné à un euro avec sursis pour avoir participé à une action » précise-t-il. Un paradoxe par rapport aux images que voit chaque jour M. Vuillaume dans la presse. «  Le gouvernement laisse aux agriculteurs leur droit de manifester, même s’il y a des dégradations. Pour la réforme des retraites, lors des rassemblements dans la rue, ce fut totalement différent » constate-t-il.

L'interview de la rédaction / Frédéric Vuillaume