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Rappelons que cette formation politique, qui rassemble différentes composantes à gauche, a vu le jour lors des dernières élections législatives. Un an après,  le collectif existe toujours, mais des désaccords apparaissent alors que les élections européennes se préparent. Ce scrutin est prévu pour l’année 2024. Rencontre avec Sévérine Véziès, membre de la coordination nationale de France Insoumise.

Un an après sa création, comment se porte la France Insoumise. On évoque de nombreuses tensions entre ses différentes composantes ?

Depuis un an, 168.000 titres de presse ont annoncé la fin de la NUPES. Cela fait couler beaucoup d’encre. Souvent les informations sont fausses. C’est une très grande réussite. Il y a eu des combats importants qui ont été menés collectivement à l’Assemblée Nationale. Il ne faut néanmoins pas nier, qu’à l’heure actuelle, nous avons un désaccord sur les questions des élections européennes, et sur le fait de partir ensemble ou pas. Au sein de la France Insoumise, nous faisons en sorte que les discussions continuent. Il faut que l’on puisse passer un nouveau cap et approfondir la NUPES.

Il fallait indéniablement passer par cette organisation politique là pour que la gauche continue d’exister ?

Face à un deuxième tour qui a opposé Emmanuel Macron à Marine Le Pen, où la plupart des gens n’ont pas pu faire un choix, il était important de construire une alternative pour les élections législatives et faire en sorte que nous ayons une majorité à l’issue de ce scrutin. Ce qui fut une réussite. « Nous avons gagné le premier tour des élections législatives et nous avons empêché Emmanuel Macron d’avoir une majorité absolue.

 Que répondez-vous à ceux qui trouvent que la France Insoumise a trop d’importance au sein de la NUPES ?

La France Insoumise a l’importance que les électeurs ont bien voulu nous donner au 1er tour de l’élection présidentielle. Force et de constater, qu’au soir du 1er tour de la présidentielle, il y a un programme, à gauche, qui a été plébiscité. Ce programme, c’est « l’avenir en commun Â», qui a été porté par la France Insoumise.

Comment voyez-vous l’avenir ?

On a une grande responsabilité à avoir dans la période actuelle. Nous devons continuer à être unis et à se rassembler, notamment pour les élections européennes. Et ce, pour éviter que l’extrême droite gagne. Notre responsabilité, c’est d’être solide pour proposer pour proposer cette alternative à la Macronie et à l’extrême droite. Nous sommes la seule alternative possible.

L'interview de la rédaction / Sandrine Véziès

Accusée par Laurent Croizier, le député du Doubs, « de défier l’autorité de l’état, de saccager l’espace public et de vouloir « casser du flic Â», « l’extrême gauche, selon les mots du parlementaire, a eu les oreilles qui ont sifflées. Séverine Véziès, membre de la coordination nationale de la France Insoumise, réagit à son tour à ces propos qui l’interrogent sur la volonté du député de la majorité présidentielle, ancien adversaire lors des dernières élections législatives.

« Je suis tout simplement de gauche. Je porte un programme de gouvernement et la révolution par les urnes. C’est-à-dire, la révolution citoyenne Â» explique Mme Véziès. Et de poursuivre : « je ne comprends pas ce qu’il veut dire par extrême gauche. En tout cas, je ne me sens absolument pas visée Â». Séverine Véziès souhaiterait que Laurent Croizier réagisse également médiatiquement sur d’autres faits ou d’autres violences qui gangrènent la société bisontine. « Je remarque  que M. Croizier réagit pour dénoncer, soi-disant, ce que ferait l’extrême gauche, sans que je sache vraiment de quoi il parle, mais il ne fait aucun communiqué quand il s’agit de pointer  les dérives et les violences qui sont menées par l’extrême droite à Besançon Â» argumente la militante de la France Insoumise.

Pour Séverine Véziès, Laurent Croizier fait partie de ces députés qui relaient localement « la dérive illibérale d’Emmanuel Macron Â». Elle justifie notamment ces propos par le souhait du parlementaire que  la subvention, accordée par la ville de Besançon à l’association Hop Hop Hop, lui soit supprimée. Il n’y a pas de doute ces deux formations politiques semblent irréconciliables.

L'interview de la rédactuion / Sévérine Véziès

 

A l’occasion de la décision du conseil constitutionnel sur la demande de Référendum d’Initiative Populaire, concernant la réforme des retraites, un rassemblement est organisé ce jeudi, par l’intersyndicale bisontine. Le rendez-vous est fixé, à 18h, sur la place du 8 septembre.


Dans le cadre des actuelles manifestations contre la réforme des retraites, les étudiants bisontins continuent de se mobiliser pour mettre fin à une profonde précarité. Parmi eux Wiam Bama, jeune femme de 26 ans, militante à la CGT Salarié-Étudiants du Doubs. Précarité étudiante, inflation, baisse du pouvoir d’achat, tels sont les combats menés avec ferveur par la jeune femme et ses camarades. 

Qui est-elle ? 

Étudiante à l’Université de Franche-Comté, elle a obtenu une double licence en philosophie et sociologie, puis un master en socio-anthropologie. Cursus qu’elle se voit contrainte d’abandonner car « la double-charge salarié et étudiante est incompatible ».
C’est lors de sa première année à la faculté de Besançon, à 21 ans, que Wiam Bama, confrontée à la précarité malgré son emploi étudiant, s’est rapprochée de la CGT Salarié-Étudiant du Doubs, créé en 2019, « afin d’y trouver des réponses quant au droit salarial, aux détails des contrats... Â».
Depuis, elle milite à leurs côtés pour de nouveaux droits étudiants (pension étudiante par exemple). « Le but étant de visibiliser cette situation de précarité qui ne décroît pas Â». 

 Combats actuels

L’heure est principalement, à la lutte contre la réforme des retraites et l’inflation. Le lien avec les étudiants est évident : plus les études supérieures sont longues, plus le départ Ã  la retraite est repoussé. Certains étudiants ayant un emploi sur leur temps libre, ont moins de temps pour étudier et de ce fait, ont plus de risques de tomber dans l’échec scolaire. Wiam Bama raconte également les discriminations vécues en tant que jeune étudiante-salariée, se sentant comme une « main-d'Å“uvre malléable ».
Une des réussites de ce syndicat étudiant-salarié dont elle fait partie, est la mise en place d’un distributeur de protections périodiques à l’Université de Besançon afin d’aider les étudiants mais aussi, les doctorants et personnels de l’établissement contre la précarité menstruelle.


« On ne s’avoue pas vaincus »

Blocus, manifestations, cours alternatifs animés par des étudiants et des enseignants, distribution de tracts... La révolte à l’Université de Besançon a pris plusieurs formes. Wiam Bama quant à elle, s’est mobilisée Ã  la fois au sein de l’entreprise dans laquelle elle travaillait, mais aussi entre les murs de la faculté afin de soutenir ses camarades étudiants.
« Le combat continue », l’’indignation de la jeunesse ne recule pas. Bien décidés à continuer les mobilisations, les manifestants bisontins continuent à espérer à une remise en question du gouvernent quant aux problèmes sociaux évoqués précédemment.

« La source de cette violence, c’est eux »

Selon l’étudiante, la violence des manifestations vient du fait, que la France se fracture.
La population perd toute légitimité face à un gouvernement qui fait la sourde oreille. Alors elle craque ponctuellement, lorsqu’elle descend dans la rue. Selon elle, « la violence est le résultat d’un malaise général, existant bien avant la mise en place de la réforme des retraites Â». Les nouvelles mesures prises par le gouvernement pour remédier à la précarité étudiante, telle que l’augmentation des bourses et du nombre de boursiers sont, selon elle : « un coup de communication. ». Wiam Bama revendique aux cotés de la CGT Salariés- Étudiants, « un salaire étudiant pour tous, peu importe les revenus familiaux. Mais aussi, la gratuité des Universités afin de garantir le droit à l’éducation pour toutes et tous Â».

L'interview de la rédaction / Wiam Bama

Deux jeunes hommes, âgés de 20 et 21 ans, devront s’expliquer le 21 juin prochain devant le tribunal judiciaire de Besançon. L’un d’eux est soupçonné d’avoir jeté à trois reprises des projectiles sur un policier, en l’occurrence le directeur adjoint de la direction départementale de la sécurité publique du Doubs, le 1er mai dernier. Un deuxième homme fut également interpellé. Il était en possession d’un poing américain. Au cours de leur audition, les deux individus ont reconnu l’intégralité des faits.

La Préfecture du Doubs a déposé plainte au commissariat de police de Besançon. Un adolescent de 16 ans est soupçonné d’avoir tenté de mettre le feu à la porte principale de la Préfecture et d’avoir commis des dégradations sur le système d’ouverture de la porte et sur les battants. Au cours de son audition, lors de sa garde à vue, il a reconnu avoir jeté un explosif éteint par-dessus l’enceinte de la préfecture et posséder un gros caillou à l’intérieur de son sac à dos. Interpellé le 1er mai, vers midi,  rue Charles Nodier, il a été remis à sa mère le lendemain.

Une femme de 45 ans a été condamnée à quatre mois de prison sous bracelet électronique, avec interdiction, pendant un an, de participer à une manifestation. En marge du rassemblement  du 1er mai, elle a jeté une pierre dans le dos des policiers  et les a copieusement insultés. Elle a nié les faits durant son audition, mais l’exploitation de la caméra piéton d’un fonctionnaire a confirmé les faits qui lui sont reprochés.

Le 10 mai, le Crédit Agricole de Franche-Comté organise, pour la cinquième année, son Job Dating. Ce rendez-vous s’adresse aux jeunes, âgés de 15 à 24 ans, désireux de trouver leur voie et de s’insérer dans le monde du travail. L’enjeu est important. 16,4% des 15-24 ans sont au chômage. C’est la raison pour laquelle l’établissement bancaire souhaite agir localement en faveur de l’emploi de ces derniers.

 C’est ainsi qu’après Lons-le-Saunier, le 7 décembre dernier, une nouvelle opération se monte à Besançon. L’édition bisontine 2023 regroupera une quinzaine d’entreprises de la région, exerçant dans des domaines très variés, tels que la banque, la restauration rapide, l’assurance, la maroquinerie, l’immobilier, le bricolage, l’expertise comptable… . Entre 60 et 80 jeunes sont attendus. Ils pourront ainsi échanger avec les recruteurs sur les différents postes proposés en CDD ou CDI.

 Inscriptions encore ouvertes

Les candidats peuvent encore se faire connaître pour participer à cet évènement. Il est néanmoins impératif de s’inscrire pour y participer. La plateforme - https://job.wiz.bi/WnfAM – est ouverte. « Nous ne sommes pas sur notre cÅ“ur de métier. Néanmoins, nous voulons dépasser ces frontières et surprendre nos clients sur des services que l’on peut leur apporter. Cette action trouve toute sa place. Nous avons des entreprises et des jeunes qui sont nos clients. L’idée est de les rapprocher pour que nos jeunes restent sur les territoires » explique Cécile Denoyelle, directrice en charge des entreprises et des professionnels au Crédit Agricole Franche-Comté.

 Des candidatures analysées

Chaque candidat est invité à déposer sa lettre de motivation et son CV, via la plateforme dédiée. Chaque rendez-vous est programmé. L’objectif étant que la rencontre « matche Â» et qu’elle réponde aux besoins des entreprises et le projet professionnel du jeune.

L'interview de la rédaction : Cécile Denoyelle, directrice en charge des entreprises et des professionnels au Crédit Agricole Franche-Comté