L’homme de 26 ans, originaire de Besançon, soupçonné d’être impliqué dans quatre affaires de violences, causant un décès, (3 à Besançon et 1 à Dijon), a été interpellé par les autorités marocaines le 10 janvier dernier à Marrakech. Le bureau Interpol de Rabat a informé les autorités françaises. Quatre mandats de dépôts ont été lancés à l’encontre de Sahbi El Asraoui. L’individu était parvenu à disparaître lors de son procès, le 8 mars 2023, où une peine de 7 ans d’emprisonnement devait être prononcé par le tribunal correctionnel de Besançon, accompagnée d’un mandat de dépôt. Il comparaissait pour les faits de violences aggravées. Le 27 décembre 2020, il avait tiré à travers la porte d’un appartement, dans le quartier Planoise, à Besançon, pour régler son compte à un autre trafiquant de drogue, avec lequel il avait eu une altercation. Il n’aurait pas supporté que son opposant diffuse, sur les réseaux sociaux, la vidéo, le mettant en mauvaise posture. Une véritable humiliation pour lui. Croyant que son opposant se trouvait derrière la porte, El Asraoui tira, mais blessa gravement un membre de la famille de l'auteur de la rixe et des violences qui en ont découlé.
L'interview de la rédaction : Etienne Manteaux, Procureur de la République de Besançon
Trois autres affaires
Le 11 juin 2023, il aurait tiré sur deux personnes, avec une kalachnikov, sur le parking de la Malcombe. 20 douilles ont été retrouvées sur place, ainsi que des impacts de balle dans un appartement proche. L’occupant avait échappé de peu à la mort. Le 5 novembre 2023, à Thise, aux abords de la discothèque « Le Teasing », en compagnie de deux autres individus, il aurait violenté un jeune homme et percuté ensuite la personne qui avait porté secours à la précédente victime. Enfin, le 26 novembre 2023, à Dijon, il aurait tiré, avec une arme de guerre, en direction d’un immeuble, tuant un homme.
L'interview de la rédaction : Etienne Manteaux, Procureur de la République de Besançon
Demande d’extradition
Une demande d’extradition sera très prochainement effectuée pour les trois dossiers bisontins et l’affaire dijonnaise. Lors de son interpellation, les autorités marocaines ont précisé que l’individu possédait un vrai passeport, validé par l’administration française, mais qui avait été falsifié.