Retour sur la situation sociale et politique en France. Le recours au 49-3, par Emmanuel Macron, a suscité de vives réactions en France. Dès hier, des milliers de personnes sont descendus dans la rue pour exprimer leur mécontentement. La division touche également la classe politique. A droite, la députée jurassienne LR Marie-Christine Dalloz avait choisi de voter la réforme. « Non pas pour faire plaisir à Emmanuel Macron », comme elle le précise, mais parce que le groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale a obtenu les modifications qu’il souhaitait, « en raccourcissant l’âge de départ à la retraite, en protégeant les mères de famille, les carrières des femmes et les carrières longues ».
Certes, la parlementaire jurassienne aurait aimé qu’un vote ait lieu, mais l’épilogue en a été autrement. Mme Dalloz, qui devait apporter son soutien à cette réforme, comprend le choix gouvernemental. « Après les 100 heures au Sénat et les 75 heures à l’Assemblée nationale, il fallait que le texte soit mis au vote. Etant donné que le gouvernement n’avait aucune certitude qu’il passe, je comprends que la Première Ministre ait voulu assurer le passage de ce texte »
« Je vote en mon âme et conscience »
Marie-Christine Dalloz se dit très attachée au système français de retraite par répartition. La mesure, la plus juste, selon elle, pour le préserver, est « l’allongement du temps de cotisation ». Mme Dalloz reconnaît que certains députés de sa famille politique ont pu céder à des pressions. Ce qui n’a pas été son cas. « Je vote en mon âme et conscience. En politique, il faut de la cohérence et du courage. Je vote pour ce que je considère être le mieux pour la population que je représente » précise-t-elle. L’élue en appelle à la raison de chacun. « Le but n'est pas de promettre une retraite à 60 ans infinançable » ajoute-t-elle.
De retour dans sa circonscription jurassienne, Marie Christine Dalloz, en raison des perturbations annoncées sur le trafic ferroviaire, ne sera pas présente, lundi, à l’Assemblée nationale, pour voter les motions de censure annoncées. « De toute façon, je n’avais pas l’intention de les voter » conclut-elle.
L'interview de la rédaction : Marie-Christine Dalloz