Choix du secteur :
Se connecter :
 


Selon une dernière étude de l’Insee, le chauffage au fioul est encore très répandu en zone rurale en Bourgogne-Franche-Comté. Un foyer sur six se chauffe au fioul dans la région. C'est la plus forte proportion des régions de France métropolitaine. Il apparaît que 25% des plus de 75 ans et 22% des agriculteurs se chauffent de cette manière. Ce mode de chauffage est majoritairement utilisé dans les campagnes du Jura et le long de la frontière suisse notamment. Or, il est devenu onéreux – son prix a doublé entre juin 2021 et 2022 – et l’installation de nouvelles chaudières est désormais interdite. Ce procédé étant très polluant.

Deux établissements de restauration de Dole sont concernés par une fermeture administrative temporaire pour travail dissimulé. Lors d’un contrôle, mené en août dernier au « Planète Burger » et à la péniche « Le Kargo », de graves manquements ont été constatés. Ce qui a conduit le préfet à prendre cette décision.  Des constats identiques avaient déjà été enregistrés dans la première enseigne par les autorités en début d’année. Concernant l’autre site. La préfecture explique que « plusieurs salariés n’ont pas été déclarés et que l’employeur n’a déclaré aucun salaire, ni versé aucune cotisation aux URSSAF,  depuis plusieurs mois pour certains salariés ».

Pour permettre aux entreprises, et notamment aux TPE et PME, de sortir la tête de l’eau, dans un contexte de hausse des prix de l’énergie, la préfecture du Doubs mobilise les services de l’état et les chambres consulaires pour renforcer l’accompagnement et le soutien à ces structures qui rencontrent d’importantes difficultés. C’est notamment la raison pour laquelle, l’état et ses partenaires se mobilisent pour « faire savoir » et « aller vers » ces interlocuteurs. Les documents ont également été simplifiés pour gagner en efficacité.

Comme l’a rappelé Jean-François Colombet, le Préfet du Doubs, « personne ne doit être abandonnée ». Le dispositif mis en place par l’état, et présenté en préfecture, concerne les entreprises de moins de 10 salariés, dont le chiffre d’affaires est inférieur à 2 millions d’euros et le compteur électrique d’une puissance inférieure ou équivalent à 36 kilovoltampère (kVA). Les responsables de ces structures ont jusqu’au 31 mars 2023 au plus tard ou un mois après la prise d’effet  leur contrat, si elle est postérieure au 28 février 2023, pour se faire connaître.

Trois dispositifs à connaître

Concrètement, pour les TPE ne bénéficiant pas du tarif réglementé et qui ont renouvelé leur contrat d’électricité au second semestre 2022, l’Etat a fixé un plafond du prix du mégawatt/heure à une moyenne de 280 euros le MWH sur l’année 2023. Il suffit de  remplir un dossier* simplifié pour déposer une demande.  Deux autres dispositifs cumulables sont également proposés : l’amortisseur électricité  et le guichet unique d’aide gaz/électricité. L’objectif affiché est que ces entreprises retrouvent un coût lié à l’électricité proche de l’année 2021.

D’autres initiatives

Les chambres de métiers et de l’artisanat du Doubs, de commerces et d’industrie Saône-Doubs et d’agriculture Doubs-Territoire de Belfort ont développé leurs propres outils d’accompagnement. Tout comme la Direction Départementale des Services Publics du Doubs qui assurera des permanences dans les 28 maisons France Services du département du 23 au 27 janvier. Par ailleurs, trois  réunions d’information seront organisées dans chacun des trois arrondissements du Doubs :  Le 19 janvier à Besançon, à partir de 18h, à la Chambre de commerce et d’industrie, avenue Villarceau. Le 20 janvier à Pontarlier, à partir de 18h, à la salle Morand, rue Morand. Le 23 janvier, à Montbéliard, à partir de 18h, à la Chambre de commerce et d’industrie, rue Jean Bauhin. Pour obtenir de plus amples informations, il est également possible de composer le 0.806.000.245

*Précisons que la demande d’aide simplifiée doit être réalisée sur l’espace professionnel impôts.gouv.fr, via la messagerie sécurisée, rubrique « je demande une aide ».

L'interview de la rédaction : Manuela Morgadinho, présidente de la Chambre de métiers et de l’artisanat du Doubs


Commerçants et artisans redoutent cette année 2023. Depuis le mois de décembre dernier, les artisans constatent une baisse concernant les demandes de devis. Ce qui laisse à penser que les projets et les réalisations seront moins nombreux. A la CAPEB du Doubs, l’inquiétude est d'autant plus réaliste qu’elle s’inscrit dans un contexte inflationniste et d’augmentation des coûts de l’énergie et des matières premières. Après avoir dû faire face à l’épidémie de covid-19, les marges des entreprises du bâtiment  sont quasi inexistantes.

« Nos artisans sont plus qu’inquiets quant à l’avenir » explique Laurent Lartot, le président de la CAPEB du Doubs. Et de poursuivre : « Pour l’instant, nous compensons seulement avec les marges. La solidité de nos entreprises est mise à rude épreuve. Dans ces conditions, elles ne vont pas tenir bien longtemps ». L’autre inquiétude porte également sur la capacité des collectivités locales à engager des travaux. « On sait que les communes et communautés de communes ont des finances impactées par le coût de l’énergie. Je pense qu’elles ne vont pas pouvoir investir beaucoup » conclut M Lartot.

L'interview de la rédaction / Laurent Lartot

 

 

La réforme des retraites devrait susciter encore de nombreuses réactions dans l’Hexagone. Il y a les pour et les contre. La journée de contestation, prévue jeudi prochain,  devrait nous en dire plus sur les forces en présence. Certains évoquent des  Françaises et des Français résignés et pas toujours en clin à aller se battre pour s’opposer aux nouvelles directives.

A la CAPEB du Doubs, la confédération des artisans, on estime que les décisions prises sont les bonnes. « On arrive au bout de l’entonnoir. Il faudra bien financer nos retraites. Nous préférons que le temps de travail soit rallongé plutôt que d’augmenter les cotisations » explique Laurent Lartot, le président de l’organisme. La CAPEB du Doubs se satisfait également que la notion de pénibilité soit prise en compte. « La carrière des chefs d’entreprise et de leurs employés a souvent démarré à 16 ans. Ils se retrouvent avec des carrières longues. Nos métiers sont physiques. Il était important que la pénibilité apparaisse dans ce projet de réforme » conclut le responsable doubiste.

L'interview de la rédaction / Laurent Lartot

 


La Préfecture du Doubs indique que pour accompagner les TPE dans les démarches leur permettant de bénéficier d’un prix plafond pour leur électricité, plusieurs dispositifs sont mis en place. Des réunions d’information seront organisées les 19, 20 et 23 janvier prochains dans les trois arrondissements du département. Celle de Besançon devrait se tenir le 19 janvier. Par ailleurs, une permanence spécifique est également prévue dans les 25 maisons France Services.


Selon les derniers chiffres de l’Urssaf Bourgogne-Franche-Comté , malgré le contexte économique et social que nous connaissons actuellement, au 3è trimestre, notre région gagne 1.320 postes, pour atteindre un niveau de 674.000 salariés. Cette croissance s’explique par la progression des effectifs intérimaires (+1.130 postes) après une baisse au deuxième trimestre.

Dans le détail, les effectifs de l’industrie progressent (+ 0,2 % ; soit + 340 salariés). Malgré une hausse ininterrompue depuis mars 2021, ils demeurent en dessous de leur niveau d’avant la crise sanitaire (- 0,6 % par rapport à fin décembre 2019). Les effectifs salariés de la construction, pourtant très dynamiques depuis 2020, sont en baisse (- 100 postes ; - 0,2 %) au 3e trimestre 2022. Sur un an, ils augmentent de + 0,1 %. Dans le secteur des services hors intérimaires, les effectifs salariés stagnent ce trimestre (- 70 postes ; - 0,0 %). Le secteur marque le pas en région, à l’inverse du niveau national où le secteur demeure relativement dynamique (+ 0,4 %). A la suite d’une reprise timide au deuxième trimestre 2022, le secteur du commerce gagne à nouveau 30 postes.

En Franche-Comté, seul le département du Jura perd des postes (-130). Le Doubs (+560 postes, soit + 0,4 %), la Haute-Saône (+280 postes, soit + 0,6 %) et le Territoire-de-Belfort (+120 postes, soit + 0,4 %) sont en progression sur cette période.

Lancé en 2014 par la communauté de Communes du Grand Pontarlier (CCGP), le projet de construction de la zone des Gravilliers  entame sa dernière ligne droite. La commercialisation des 34 parcelles de la tranche 3 est désormais lancée. Soit 13 hectares. Elle correspond également à la fin des aménagements du site et des travaux au niveau du giratoire de la rue des Tourbières.

Bertrand Guinchard, l’élu en charge de l’activité économique à la CCGP, explique que les demandes sont nombreuses. Il espère que les projets pourront aller « jusqu’au bout ». Rappelons que la collectivité  locale a défini précisément les activités qu’elle souhaitait y accueillir. « Nous ne voulons pas de commerces de produits manufacturés ou alimentaires, sauf s’ils sont produits sur place, de restauration et d’hôtellerie » explique M. Guinchard. La Communauté de Communes va procéder dans les prochaines semaines à l’attribution des parcelles. Dans ces conditions, les premières constructions pourraient voir le jour à compter du mois d’avril prochain.

De nouvelles zones d’activité ?

Rappelons que, concernant la 1ère tranche des travaux, lancée en 2014, une quinzaine de parcelles étaient sorties de terre. Quatre ans plus tard, en 2018, la deuxième tranche de travaux proposait 22 nouvelles parcelles.  Pour l’heure, la Communauté de Communes du Grand Pontarlier n’est pas en mesure d’affirmer la naissance d’un nouveau projet. Néanmoins, les demandes sont belles et bien présentes. « Ce sont des projets qui demandent du temps. Nous sommes confrontés à des normes environnementales qui sont de plus en plus sévères » explique l’élu pontissalien Et de poursuivre : « Nous ne pouvons pas nous arrêter là. Les demandes existent. Il faudra que l’on trouve des solutions. Soit dans la reconstruction sur de l’existant. Soit développer une nouvelle zone. Le sCot, qui va sortir prochainement,  prévoit la possibilité d’un aménagement en zone d’activité économique sur la CCGP. Mais ça sera de plus en plus compliqué à réaliser ».

L'interview de la rédaction / Bertrand Guinchard

 

Sur la chaîne YouTube de la Ville de Pontarlier, Patrick Genre, le 1er magistrat de la commune du Haut-Doubs, formule ses bons vœux à ses concitoyens. Le message se veut positif, mais réaliste. L’édile évoque la capacité de sa collectivité à s’adapter et à affronter les défis qui l’attendent en 2023. La Ville de Pontarlier continuera à « se développer et à investir ». Il en va de l’attractivité du territoire. Des budgets ont d’ores et déjà été votés. D’autres viendront les compléter en mars prochain. L’objectif étant de soutenir autant que faire  se peut l’économie locale, la vie associative et sociale.

Parmi les projets à venir : le lancement de l’appel à projet pour la Maison Chevalier, le raccordement au réseau de chaleur urbain de la piscine Georges Cuinet, la phase opérationnelle du plan de stationnement et circulation, l’étude concernant la rénovation de la Porte Saint-Pierre, une réflexion autour des modes doux, la phase opérationnelle de l’Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat, mais aussi le déploiement de la Taxe d’Enlèvement des Ordures Ménagères Incitatives.

A quelques jours des soldes d’hiver, nous avons demandé à Denis Gérôme, le président de la fédération commerce Grand Pontarlier, de dresser le bilan commercial de cette fin d’année 2022 et de se projeter  sur 2023. Rencontre.

M Gérôme qualifie les dix derniers jours de l’année 2022 de « corrects ». Néanmoins cette amélioration ne permet pas de combler les difficultés rencontrées auparavant. « Nous n’avons pas rattrapé le retard d’un début de mois compliqué » explique-t-il. Le Marché de Noël et une fin d’année toujours généreuse explique cette situation plus favorable. Le responsable pontissalien admet que certains secteurs « s’en sont mieux sortis que d’autres », mais le compte n’y est pas. « On sort de deux ans de pandémie. La clientèle adopte de nouveaux modes de consommation. Tout cela a un impact indéniable sur le résultat économique de nos commerçants » explique-t-il. Dans ces conditions, Denis Gérôme s’inquiète quant à la capacité de résistance de certains de ses confrères.

Quid de 2023 ?

Pour l’heure, l’inquiétude est bien réelle pour la nouvelle année en cours. Et ce ne sont certainement pas les derniers propos de Bruno Le Maire qui rassurent les professionnels pontissaliens. « Je veux bien croire le Ministre, qui nous explique qu’il y aura une décélération de l’inflation d’ici la fin de l’année, mais je pense que ce sera très compliqué » prévient M. Gérôme.  Le coût de l’énergie, avec des factures dont le montant est parfois multiplié par 2 ou 3, et l’inflation interrogent. « On s’attend à des répercussions très fortes dans le panier moyen » prévient-il. En attendant, le chef de file  appelle ses adhérents à ne pas baisser les bras. « Il faut continuer à communiquer, à faire du marketing et promouvoir son commerce et ses activités » indique—t-il. Il rappelle à tout un chacun que les chèques cadeaux, mis en place par la fédération Commerce Grand Pontarlier, ont été un grand succès. Un chiffre d’affaires identique à celui de 2021 a été réalisé en 2022. Ce sont donc des achats à venir et à prévoir dans les enseignes des zones commerciales pontissaliennes. Les portefeuilles de la clientèle n’ont pas encore dit leur dernier mot.

L'interview de la rédaction : Denis Gérôme