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Dans un communiqué de presse, le Medef de Franche-Comté dénonce « l’absence de visibilité sur le prix de l’énergie pour 2023 Â». Et d’expliquer que « les entreprises ont besoin de cette visibilité pour préparer les investissements de 2023 et les emplois de demain pour maintenir un équilibre concurrentiel européen Â». Le syndicat des patrons demande aux instances politiques et gouvernementales « de prendre en compte de manière urgente le message des entreprises locales, qui s’inscrit pleinement dans la demande du MEDEF national Â».

En raison des difficultés d’approvisionnement en carburant des stations-services, la préfecture du Doubs indique qu’un dispositif de priorisation des distributions aux stations-services est mis en place, à compter de ce jeudi 13 octobre. Le créneau est positionné de 14h à 16h tous les jours.

Six sites ont été identifiés. Trois ont concernés à Besançon : carrefour Besançon Valentin, Carrefour Chalezeule et TotalEnergie, rue du Piémont. L’Intermarché des Hôpitaux Neufs est ciblé  dans  le Haut-Doubs. Les deux autres lieux se trouvent à Montbéliard. Parmi les professions concernées : secours, gendarmerie, police, SAMU, services de l’état,  services de santé, journalistes, véhicules laitiers ou encore taxis conventionnés par la CPAM, …

De plus, afin d'éviter les phénomènes d'achats préventifs, préjudiciables au bon fonctionnement des stations-services, le préfet du Doubs a décidé d'interdire la vente et l'achat de carburant dans tout récipient de type jerrican ou bidon jusqu'au vendredi 21 octobre inclus, sous réserve de prolongation.

L’heure est grave. Les chefs d’entreprise tirent la sonnette d’alarme. Les difficultés qu’ils rencontrent  pour trouver de l’essence provoquent de l’inquiétude et ralentissent considérablement leurs activités. Paul Henry Bard, le secrétaire général de la CAPEB du Jura, et Emilien Michel, le responsable des Travaux Publics dans ce même département, s’inquiètent pour les petites et moyennes entreprises jurassiennes, dont certaines pourraient cesser provisoirement leur activité avant le week-end.

Si le manque d’essence porte un coup d’arrêt bien réel, les patrons et leur syndicat dénoncent également la spéculation ambiante qui vient impacter la santé financière de leur affaire. Ces responsables d’entreprise ne demandent pas forcément de l’aide en monnaie sonnante et trébuchante, mais des actions fortes permettant un retour à la normale. Un  courrier a  Ã©té envoyé au préfet pour exprimer l’état d’esprit du moment et les conséquences à venir. D’autant plus que le retour à la normale n’est pas encore établi et qu’il faudra encore plusieurs jours pour que le réapprovisionnement soit total.

 

Emilien Michel, responsable des TP du Jura

C’est aberrant !

Cette situation ne fait pas que des malheureux. Bien au contraire. Certains en profitent. Comme en témoigne ce chef d’entreprise, « la note devient très salée Â». A 2,25 euros le litre, les dépenses s’envolent. « Ça a pris 50 centimes en quatre jours. C’est honteux » explique Emilien Michel. « Nous avons le couteau sous la gorge. Outre le prix, nous craignons de ne plus pouvoir mettre de gasoil  dans nos engins et laisser nos salariés à la maison Â». Pour ce chef d’entreprise, alors que ces carnets de commande sont pleins, les prochains jours s’écrivent en pointillés. Une solution doit être trouvée au plus vite pour ravitailler ces établissements, qui ne peuvent pas se permettre de sillonner tout le territoire à la recherche de carburant.

 

Paul Henry Bard, secrétaire général de la CAPEB du Jura

Séduit par la Ville de Besançon, son patrimoine historique et le passé nourricier des lieux, le groupe bourguignon Bernard Loiseau a choisi de s’installer sur la place de la Révolution, dans les anciens locaux du conservatoire de Besançon, entièrement rénovés.

Retardé par le Covid19, le projet va pouvoir démarrer dès ce mercredi 11 octobre. Les premiers coups de pelle seront donnés. L’entreprise a souhaité y décliner un bistrot chic. Baptisé « Loiseau du Temps Â», cet établissement devrait ouvrir ses portes au 1er semestre 2023. Une période qui correspondrait aux 20 ans de la disparition du célèbre chef cuisinier Bernard Loiseau, qui s’est donné la mort le 24 février 2003 à Saulieu. Bérangère Loiseau, la vice-présidente du groupe, veut en faire « un endroit convivial, reconnu pour sa gastronomie, à des prix abordables Â».  Â« Un bistrot +++ Â» comme elle le définit elle-même.

Un établissement étoilé ?

Dès ce mardi après-midi, l’entreprise, via ses réseaux sociaux et son site internet, va procéder à l’appel à candidature. Une dizaine de postes serait à pourvoir. Une soixantaine de couverts devraient être proposés quotidiennement. En parallèle, une offre pour la clientèle d’affaire est en réflexion. Concernant les étoiles au guide Michelin, l’établissement ne se fixe aucun objectif. Dans un premier temps, seuls l’image et le plaisir de proposer une cuisine de qualité et appréciée sont évoqués. Le reste arrivera plus tard. Rappelons quand même que, pour le moment, la Ville de Besançon ne dispose d’aucun restaurant étoilé sur son territoire.

L'interview de la rédaction / Bérangère Loiseau, Vice-présidente du "groupe Bernard Loiseau"

 

Depuis 2018, Morgan Juif et Cavalcade Production animent le milieu rural, et plus particulièrement celui du Haut-Doubs. L’objectif est de faire vivre les villages et proposer des évènements culturels sur ces territoires. Si la structure s’est fait connaître avec son ‘Pop’Cornes Festival Â», dont la prochaine édition est programmée les 27, 28 et 29 mai prochains au Russey, elle organise également tout au long de l’année des évènements musicaux. Les deux prochains rendez-vous se tiendront les 21 et 22 octobre à la salle des fêtes de Villers-le-Lac. Le 21 octobre, le public pourra applaudir Lilian Renaud en guest, et Ornella Tempesta, en première partie. Le lendemain, le 22 octobre, place à Renan Luce, et Lou Beurier, qui assurera la première partie de l’artiste.

« Cavalcade Production est née de l’envie de promouvoir la culture ailleurs que dans les grandes villes de la région Â» explique Morgan Juif, son directeur. Et de poursuivre : « cela va de l’organisation de spectacles, à de la tournée d’artistes locaux. Travailler en milieu rural peut représenter un défi, mais rien n’est impossible à celui qui forge son esprit à vouloir absolument. « C’est parfois complexe, mais c’est faisable Â» explique le chef d’entreprise. Et de compléter : « Tout vient de plus loin. Il faut bien s’organiser, prévoir et planifier Â». L’envie de continuer à faire vivre le milieu rural et d’ancrer et développer cette activité sur ces terres est bien réelle. « C’est un choix délibéré que j’assume complètement Â» poursuit M. Juif.

S’adapter

Cavalcade Production s’est fait un nom. De nombreuses collectivités font appel à ses services pour organiser leurs évènements tout au long de l’année. Un savoureux mélange de conseils et de savoir faire très apprécié. Chaque territoire a ses particularités qu’il faut être en capacité de ressentir pour savoir proposer et adapter la programmation et l’organisation. « Les goûts et les couleurs diffèrent entre les secteurs. On garde ce qui marche et on enlève ce qui fonctionne moins bien Â».

Le pouvoir d’achat

La crise est passée par là, mais Cavalcade Production poursuit son petit bonhomme de chemin. Morgan Juif admet que le contexte a évolué et qu’il est important de prendre en compte certains paramètres devenus incontournables. Le pouvoir d’achat en fait partie. Trouver la bonne équation entre le coût de plus en plus élevé des prestations, les possibilités  d’un territoire, la qualité d’une programmation et la billetterie. Un dilemme bien compliqué. D’autant plus que les préventes sont souvent délaissées par les festivaliers et spectateurs. Ce qui représente une difficulté supplémentaire dans la planification et l’organisation.

Pour tout savoir sur les rendez-vous des 21 et 22 octobre prochains : https://cavalcade-prod.com/

L'interview de la rédaction / Morgan Juif

 

Dans le Doubs, la préfecture reconnaît « une tension sur les livraisons Â» de carburant dans les stations-services. Ce qui impacte leur bon fonctionnement, notamment dans le secteur pontissalien. Des difficultés sont également à noter à Besançon.

Malgré les files de voitures qui apparaissent à nos yeux, la préfecture du Doubs assure que le département « ne connaît pas de difficultés d’approvisionnements majeurs Â». Le représentant de l’état, Jean-François Colombet, invite « Ã  ne pas surstocker le carburant et en appelle au civisme et à la responsabilité de chacun Â».

Comme de nombreuses communes françaises, celle des Fins va tester à compter de ce vendredi 14 octobre, une expérimentation de l’extinction de l’éclairage public. En partenariat avec le Parc du Doubs Horloger, les élus souhaitent favoriser un éclairage public « plus sobre, plus économe et plus responsable Â». Cette extinction sera effective de 23h à 5h du matin, hors axes principaux de circulation.

Vincent Martin, le Président de la Fédération Régionale des Travaux Publics de Bourgogne Franche-Comté s’inquiète pour la santé et le dynamisme des entreprises de ce secteur d’activité en 2023 . Selon lui, « la décision du gouvernement de ne pas indexer la Dotation Globale de Fonctionnement sur l’inflation revient à baisser les ressources des collectivités locales pour l’année 2023 Â». Un choix qui laisse craindre « une chute de l’investissement local Â». Ce qui se traduirait par « une baisse des activités, pouvant menacer les entreprises et les emplois Â».

Les élus de Grand Besançon Métropole se réuniront ce lundi soir pour un nouveau conseil communautaire. Le budget et la décision modificative N°2 seront à l’ordre du jour.

Le sujet n’est désormais plus tabou. Si la collectivité locale ne parvient pas à faire les économies nécessaires pour équilibrer son budget 2023, la hausse de l’impôt sera une des pistes qu’elle ne pourra écarter. Christophe Lime, le Vice-président délégué à la gestion de l’eau potable et des eaux pluviales, et Gabriel Baulieu, le 1er Vice-président de Grand Besançon Métropole,  ne le cachent plus.

Pour l’heure, Grand Besançon Métropole espère pouvoir bénéficier du bouclier tarifaire. La collectivité  l’a fait savoir à l’Etat. Ce qui lui permettrait de maîtriser ses dépenses énergétiques et ses coûts de fonctionnement. Selon les estimations actuelles, la facture énergétique pourrait atteindre 5 millions d’euros en 2023, hors transports, eau, assainissement et déchets. C’est plus du double qu’en 2022. « Si cela n’est pas possible, nous n’aurons pas d’alternatives que de trouver des solutions. Cela renvoie forcément à des considérations touchant à la fiscalité Â» explique M. Baulieu.

La réaffectation des crédits

Aucune décision n’a été prise. Les élus réfléchissent à toutes les solutions possibles. Des réponses définitives devront être apportées d’ici le 1er janvier prochain. En ce début d’automne, pour terminer cette année 2022, une réaffectation des crédits de fonctionnement a été opérée pour faire face aux charges supplémentaires qui apparaissent dans les services les plus consommateurs d’énergie ( déchets, eau et assainissement).

L'interview de la rédaction / Gabriel Baulieu

Journée de mobilisation sur les salaires et les retraites ce jeudi 29 septembre partout en France. À Besançon, entre 300 et 400 personnes se sont données rendez-vous sur le parking Battant. Les manifestants ont ensuite traversé le centre-ville pour faire une pause devant la préfecture du Doubs.

Ils ont demandé une autre politique dans laquelle les super profits, et notamment ceux effectués par les entreprises et opérateurs de l’énergie, soient taxés. Ils attendent également des mesures pour une transition écologique  Â« juste Â». Les syndicats CGT, Snes-FSU et solidaires ont appelé à « une mobilisation large et dans la durée Â». On notera également la présence du Parti Communiste Français et Lutte Ouvrière dans le cortège.  

Le reportage de la rédaction :