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Alors que la France traverse l’un des étés les plus éprouvants de son histoire, marqué par une sécheresse exceptionnelle et des incendies d’une ampleur inédite, plusieurs associations environnementales, dont le centre jurassien Athenas, chargé de la protection de la faune et de la flore sauvage, ont dernièrement lancé un appel urgent : suspendre la chasse sur l’ensemble du territoire. Ils demandent un moratoire immédiat sur la chasse et dénoncent une activité incompatible avec l’état de fragilité extrême des écosystèmes.

La nature s’invite à Maîche pour la 3ᵉ édition du Festival Photo, devenu un rendez-vous incontournable pour les passionnés d’image et d’environnement. Pendant trois jours, à compter de ce vendredi, et jusqu’à dimanche, le Château du Désert se transforme en un véritable écrin artistique, accueillant plus de 100 exposants venus de toute la France et d’ailleurs.

Au programme : 40 expositions réparties dans 8 salles, des photographes professionnels et amateurs, des artistes engagés, des associations environnementales, des conférences, des tables rondes, un espace dédié au matériel photo, un forum sur les enjeux écologiques, des producteurs locaux et une restauration sur place.

Ce festival est une invitation à célébrer la beauté sauvage, à éveiller les consciences et à créer du lien entre l’art et la nature. C’est aussi un moment de partage, de découverte et d’émotion, où chaque image raconte une histoire et chaque regard devient engagement. Entrée libre.

Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site officiel : www.festivalphotomaiche.fr

Une tradition franc-comtoise qui renaît

La commune de Touillon et Loutelet  va introniser son premier sapin président, renouant ainsi avec une coutume bien ancrée dans le Haut-Doubs et en Franche-Comté. « Pour moi, c’est une tradition forte. Avec l’ONF, nous avons désigné un arbre remarquable de la forêt communale », explique le maire, Sébastien Populaire.

L'interview de la rédaction : Sébastien Populaire

Un symbole pour une forêt fragilisée

Au-delà de l’ancrage culturel, la désignation de ce sapin s’inscrit dans un contexte marqué par les défis climatiques. Sécheresses, dépérissement des arbres : la forêt souffre. « C’est une manière de rappeler l’importance de notre patrimoine forestier et de le valoriser », souligne l’édile. Le choix de ce sapin se veut également symbolique pour les habitants, afin qu’ils puissent s’identifier à leur commune et à sa nature.

sebastien populaire sapin président 2

Un arbre remarquable et accessible

Le sapin président choisi mesure 40 mètres de haut et serait âgé d’environ 170 ans. S’il n’est pas le plus ancien ni le plus imposant de la commune, il a été sélectionné pour son accessibilité. Situé à proximité des pistes forestières, il est désormais desservi par un chemin aménagé et un panneau explicatif permettant aux visiteurs de mieux comprendre son histoire et sa valeur patrimoniale.

L'interview de la rédaction : Sébastien Populaire

Une forêt modeste mais précieuse

La commune de Touillon et Loutelet  s’étend sur 5 km², dont environ 60 hectares de forêt soumise. Un espace limité en surface, mais essentiel pour le paysage, l’environnement et l’identité du territoire. « C’est un élément fort et marquant de notre patrimoine », insiste le maire.

Une fête populaire autour du baptême

L’intronisation du sapin président aura lieu dimanche matin dans la forêt communale. Un temps festif et symbolique est prévu, avec la présence exceptionnelle de Laura Chaplin, artiste et petite-fille de Charlie Chaplin. Elle participera à la cérémonie en hommage à la nature, mais aussi en mémoire des valeurs humanistes et joyeuses portées par son grand-père.

sebastien populaire sapin président chaplin

Ce samedi 6 septembre, de 10 h à 14 h, la Société nautique de Besançon (SNB) organise sa traditionnelle opération de nettoyage des rives et du lit du Doubs, entre le pont de la République et la Gare d’eau. Lancée il y a bientôt dix ans, l’initiative se tient chaque premier week-end de septembre. « C’est notre terrain de jeu, il est normal de l’entretenir », rappelle Laurent Michaut, membre du comité directeur de la  Société Nautique Bisontine  et coordinateur de l’événement.

Un inventaire toujours surprenant

Chaque année, les bénévoles découvrent leur lot d’objets inattendus. Si les canettes, sacs plastiques et mégots sont fréquents, les trouvailles insolites ne manquent pas : vélos, mobylettes, portières de voiture, voire un fauteuil roulant l’an passé. L’aide de plongeurs bisontins permet d’atteindre des déchets inaccessibles depuis la berge. Résultat : jusqu’aux trois quarts d’une benne de 16 m³ remplis en une seule matinée.

L'interview de la rédaction : Laurent Michaut (SNB) 

Une mobilisation ouverte à tous

Licenciés, compétiteurs, habitants : tout le monde peut prêter main-forte. La SNB met à disposition gants, pinces, sacs, mais aussi paddles et canoës pour collecter sur l’eau. « Ce n’est pas une journée portes ouvertes de canoë, précise M. Michaut. L’objectif est bien d’aller ramasser dans les zones difficiles d’accès. » Les participants sont invités à venir équipés de chaussures résistantes et, si possible, de leurs propres gants.

L'interview de la rédaction : Laurent Michaut (SNB) 

Une conscience écologique qui progresse

Selon l’organisateur, la quantité de déchets récoltés tend à diminuer, signe d’une évolution des comportements. « Peut-être que les gens jettent moins, ou bien que certains ramassent déjà lorsqu’ils se baladent », estime M. Michaut. Les déchets collectés sont ensuite pris en charge par la société Bonnefoy, partenaire de l’opération, qui assure leur revalorisation.

Le week-end prochain, Maîche  accueillera un festival photo dédié à la nature. Près de quarante photographes, artistes et associations y présenteront leurs travaux au château du Désert. Parmi eux, l’Association pour la protection des animaux sauvages (ASPA) tiendra un stand. Jean Chapuis, représentant de la délégation du Doubs, y portera un message clair : défendre les chamois, mammifères emblématiques du massif jurassien.

Une association engagée dans 50 départements

Fondée au niveau national, l’ASPA compte une cinquantaine de délégations réparties dans toute la France. Elle agit pour la protection de la biodiversité et de l’environnement. Dans le Doubs, ses bénévoles se mobilisent notamment pour la sauvegarde des chamois. « Nous avons la chance d’abriter environ 1.500 individus », rappelle M. Chapuis.

L'interview de la rédaction : Jean Chapuis, représentant de l'ASPA dans le Doubs 

Des quotas d’abattage contestés

Chaque année, un arrêté préfectoral fixe le nombre de chamois pouvant être abattus dans le département. En septembre, un nouveau plan autorisera la destruction de 400 animaux, validé par la Fédération départementale des chasseurs. « C’est énorme, et sans aucune justification écologique », déplore M. Chapuis. La chasse s’étendra jusqu’à fin janvier, en pleine période de rut, ce qui suscite l’indignation de l’association.

Le rôle des prédateurs naturels oublié

Pour l’ASPA, la régulation naturelle existe déjà. Le lynx et, dans une moindre mesure, le loup, sont les prédateurs naturels du chamois. « Ces animaux ne posent aucun problème écologique, ils sont intégrés à leur milieu. Les abattre pour le seul loisir de la chasse est inacceptable », insiste M. Chapuis, rappelant que le chamois est un mammifère sensible et social.

L'interview de la rédaction : Jean Chapuis, représentant de l'ASPA dans le Doubs 

Sensibiliser le grand public

La participation au festival de Maîche est l’occasion de sensibiliser le public. Documentation, discussions et échanges permettront de mieux faire connaître la cause défendue par l’ASPA. « Nous voulons expliquer ce que sont les chamois, les lynx, les loups… et pourquoi il est essentiel de les protéger », conclut M. Chapuis.

Un nouvel éco-centre est en construction par le Sybert, chemin du Gradion,  Ã  Ornans. Sur 6 310 m², il accueillera jusqu’à 40 000 usagers par an. Avec 3,2 M€ d’investissement, il sera doté de 14 bennes dont six  compactrices, limitant les transports et l’impact environnemental. Des arbres et arbustes champêtres seront plantés pour favoriser la biodiversité. Les travaux, engagés en juin 2025 pour 16 mois, mobilisent plusieurs entreprises locales. L’ouverture est prévue en 2026.

Ce samedi 30 août, l’antenne locale de L214 a marqué les esprits sur la place de la Révolution avec une mise en scène inspirée des enquêtes criminelles. Silhouettes tracées au sol, sacs mortuaires et faux sang ont attiré l’attention des passants, souvent persuadés d’être face à un crime humain. L’objectif : dénoncer les souffrances des animaux d’élevage et sensibiliser à leur invisibilisation.

Plus de 300 tracts, présentés comme des rapports d’enquête, ont été distribués par une douzaine de bénévoles. L’action s’inscrivait dans le cadre de la  11e Journée mondiale pour la fin du spécisme et faisait écho à la campagne "Le Sauvetage du Siècle", qui propose 20 mesures pour transformer notre modèle alimentaire et réduire de moitié la consommation de produits animaux.

Le campus de la Bouloie s’enrichit d’un lieu unique en son genre. Ce samedi, l’Université de Franche-Comté a inauguré le Biome, un espace novateur financé dans le cadre du programme de transformation du campus Bouloie-Temis. Conçu comme une véritable porte d’entrée vers la science et la culture pour les étudiants, les chercheurs mais aussi pour le grand public, le site se déploie autour de trois pôles complémentaires : la grande serre, le jardin botanique et la Fabrika. Le coût de cet investissement est de 4,2 millions d’euros. La rénovation complète du campus s’élève à 80 millions d’euros.

L'interview de la rédaction : Arnaud Mouly, enseignant chercheur à l'université Marie et Louis Pasteur et Directeur du jardin botanique de Besançon

Un jardin scientifique et patrimonial

Directeur du jardin botanique de Besançon et enseignant-chercheur à l’Université de Franche-Comté, Arnaud Mouly a rappelé les missions de ce nouveau lieu : « Mon rôle consiste à gérer une équipe et des collections botaniques, qui permettent de présenter la diversité du monde végétal – en termes d’adaptation, de provenance ou encore de rareté. Mais il s’agit aussi de contribuer à la conservation des espèces menacées et de soutenir les travaux de recherche scientifique. » Le jardin extérieur propose plusieurs espaces thématiques, dont une tourbière et des massifs de rocailles, représentatifs des écosystèmes franc-comtois. De très nombreuses espèces végétales y sont présentes, offrant aux visiteurs une immersion dans la biodiversité régionale. Un écrin végétal accessible à tous.

La grande serre : un « palais de verre » pour les plantes

Point d’orgue du Biome, la grande serre de 1 000 m² marque le retour d’un espace couvert et ouvert au public à Besançon. Elle se divise en deux environnements :

  • Une serre tempérée et sèche, où s’épanouissent cactus et plantes adaptées aux milieux arides, souvent soumis à de fortes variations de température.
  • Une serre tropicale, au climat chaud et humide, accueillant des plantes venues du monde entier, dont une remarquable collection guyanaise issue des opérations de sauvegarde menées lors de la construction du barrage de Petit-Saut en Guyane.

Fait original, une pouponnière de plantes sera également visible du public. Habituellement réservée aux jardiniers, elle devient ici un espace de médiation permettant de comprendre le travail de conservation.

L'interview de la rédaction : Jérémy Querenet, médiateur scientifique à l'université Marie et Louis Pasteur

 

La Fabrika : sciences et arts en dialogue

En vis-à-vis des serres, la Fabrika rouvre ses portes. Dirigée par Jérémy Querenais, médiateur scientifique à l’Université, elle se veut un lieu hybride mêlant expositions, ateliers et expérimentations artistiques. « Quand on vient se balader au Biome, on peut à la fois visiter les serres tropicales, découvrir une exposition à la Fabrika et se promener dans les espaces extérieurs », souligne-t-il. « Notre objectif est de rapprocher science et société, chercheurs et citoyens, mais aussi d’accueillir les scolaires et les familles. »

Un nom évocateur : « Biome »

Le choix du nom Biome n’est pas anodin. « Les biomes sont de grands ensembles écologiques, comme les forêts tempérées ou tropicales », explique M. Querenet. « Nous voulions un mot qui évoque la nature et la biologie, tout en restant accessible et intrigant. »

Un nouveau souffle pour le campus

Le Biome s’inscrit pleinement dans le vaste projet de réaménagement du campus de la Bouloie, récemment rénové. Plus qu’un équipement scientifique, il se veut un lieu de découverte, de transmission et de dialogue, ouvert aussi bien aux étudiants qu’aux habitants et aux visiteurs de passage.

Avec ses serres spectaculaires et ses espaces dédiés à la culture scientifique et artistique, le Biome ambitionne de devenir un symbole de la rencontre entre science, nature et société à Besançon.

Le tribunal administratif de Besançon a suspendu, le 29 août, les arrêtés préfectoraux autorisant la chasse de la Bécassine des marais dans le Doubs et le Jura. Saisi en urgence par la LPO, il a estimé que cette pratique mettait en péril les dernières populations nicheuses de France, déjà en voie d’extinction. Moins de soixante couples subsistent aujourd’hui, dont près de la moitié dans le bassin du Drugeon (Doubs). L’association appelle désormais à un moratoire durable, à la restauration des zones humides et à plus de transparence sur les prélèvements cynégétiques.

Depuis le début de l’année 2025, le Jura connaît une recrudescence d’attaques de loups, touchant surtout les ovins et caprins, mais désormais aussi les bovins dans le Haut-Jura. Depuis janvier, 47 animaux ont été victimes de prédations (35 moutons, 2 chèvres, 9 génisses et 1 cheval).

Face à cette situation, le préfet du Jura a autorisé des tirs de défense simple. Le 20 août, à Prémanon, un loup a été abattu par la brigade mobile d’intervention de l’Office français de la biodiversité (OFB). Le 25 août, un second tir a eu lieu après une nouvelle attaque dans la nuit du 21 au 22.

Le préfet rappelle que "ces mesures visent un double objectif : protéger les élevages fortement impactés et respecter la réglementation nationale qui encadre strictement l’usage des tirs".