Choix du secteur :
Se connecter :
 

C’est depuis le Mémorial des Glacis, haut lieu de mémoire, que Ludovic Fagaut (Les Républicains) a officialisé ce mardi sa candidature à la mairie de Besançon pour les élections municipales des 15 et 22 mars prochains. Déjà chef de file de l’opposition municipale depuis 2020, l’élu entend incarner « une grande union républicaine » allant du centre-gauche à la droite républicaine.

Une candidature sous le signe du rassemblement

Dans un discours long et solennel, Ludovic Fagaut a martelé son appel à dépasser les clivages partisans : « Je ne serai pas le candidat d’un parti. Je serai le candidat des Bisontines et des Bisontins. » L’actuel  1er vice-président du conseil départemental du Doubs, battu de seulement 567 voix en 2020 face à l’écologiste Anne Vignot, entend cette fois fédérer un large arc républicain contre ce qu’il qualifie de « dogme sectaire » et « d’idéologie mortifère » portée selon lui par l’extrême gauche. Son collectif, « Besançon maintenant », se veut le laboratoire de ce rassemblement.

L'interview de la rédaction : Ludovic Fagaut 

Le poids de l’expérience et de la proximité

Fort de onze années d’expérience municipale, dont six passées comme leader de l’opposition, Ludovic Fagaut insiste sur sa connaissance des dossiers locaux et son ancrage de terrain : « Être maire ne s’improvise pas. Être maire se construit avec philosophie, stratégie et expertise. ». L’élu revendique avoir sillonné sans relâche les quartiers, les associations et les commerces de la ville pour construire un projet « concret, pragmatique et à l’écoute des habitants ».

Un projet municipal articulé autour de plusieurs priorités

Ludovic Fagaut a esquissé les grandes lignes de son programme municipal, qu’il promet de détailler dans les prochaines semaines :

  • Sécurité : « Je veux être le maire de l’ordre, celui qui dira aux délinquants : votre place n’est pas dans nos rues. »
  • Économie et commerce : soutien aux indépendants, redynamisation des commerces de centre-ville et attractivité renforcée par une animation continue.
  • Vie associative et culturelle : valoriser le tissu associatif et relancer la dynamique culturelle de la ville.
  • Mobilités : garantir « le libre choix » des usagers, qu’ils soient piétons, cyclistes, automobilistes ou usagers des transports, grâce aux nouvelles technologies et à une meilleure fluidité.
  • Environnement : défendre une écologie « pragmatique et non dogmatique », adaptée aux réalités locales et respectueuse des finances publiques.
  • Services publics : rétablir la confiance entre les agents municipaux et la mairie, avec une organisation « claire et efficace ».

L'interview de la rédaction : Ludovic Fagaut 

Une vision historique et symbolique de Besançon

Tout au long de son allocution, Ludovic Fagaut a puisé dans l’histoire et le patrimoine bisontins pour nourrir son récit politique. De la Besançon romaine à l’héritage de Vauban, en passant par Victor Hugo ou Stendhal, il a rappelé que « Besançon n’a jamais été l’œuvre d’un seul homme », mais bien « le fruit d’une construction collective ».

Une campagne qui s’annonce polarisée

En s’érigeant comme le candidat de l’ « union républicaine », Ludovic Fagaut cherche à élargir son socle électoral au-delà de la droite traditionnelle. L’élu mise « sur le rejet d’Anne Vignot Â», actuelle maire écologiste soutenue par La France insoumise, qu’il accuse de « divisions » et de « dogmatisme ». À moins de six mois du scrutin, sa déclaration lance officiellement une campagne qui s’annonce tendue, où les thèmes de la sécurité, du cadre de vie et de l’identité bisontine devraient occuper une place centrale.

L’initiative était très attendue. Bénédicte Hérard, actuelle 2è adjointe de  Patrick Genre, l’actuel maire de Pontarlier, annoncera officiellement, ce samedi, sa candidature pour les élections municipales des 15 et 22 mars prochains dans la capitale du Haut-Doubs. Pour l’heure, avec Bertrand Guinchard, elle est la deuxième candidate à officiellement faire connaître ses ambitions politiques et son engagement pour les six, voire sept, prochaines années.

La commission permanente du Conseil Régional de Bourgogne Franche-Comté a validé 62,3 millions d’euros de financements pour soutenir les secteurs clés de son territoire. Parmi les bénéficiaires, 29 entreprises reçoivent plus de 2 millions d’euros d’aides.

Dans le Haut-Doubs, plusieurs projets sont accompagnés : 200.000 euros pour la réhabilitation de l’hôtel d’entreprises « La Belle Vie » à Houtaud, 25.000 euros en avance remboursable pour des travaux de toiture à Boujailles, 150.000 euros pour la future maison médicale d’Oye-et-Pallet, 206.000 euros pour l’aménagement de la place de la gare et la création d’une liaison douce à Gilley, et 80.000 euros à Villers-le-Lac pour un terrain de football synthétique. Un appui concret au développement local.

La commission permanente du Conseil Régional de Bourgogne Franche-Comté a validé 62,3 millions d’euros de financements régionaux. Ces aides ciblent les domaines de compétence de la collectivité : développement économique, ESS, agriculture, forêt, tourisme et apprentissage.

Dans le Jura, plusieurs projets bénéficient de ce soutien. La commune de Poids-de-Fiole reçoit près de 11.000 euros pour la rénovation de sa mairie et de ses salles communales. À Mouchard, les Compagnons du Tour de France obtiennent 950.000 euros pour leurs équipements de formation, tandis que le lycée du Bois bénéficie de 3,8 millions d’euros pour des travaux d’isolation thermique. Arinthod percevra 500.000 euros pour la création d’un espace santé. Enfin, la Grande Saline de Salins-les-Bains voit sa restauration soutenue à hauteur de 330.000 euros.

À noter également : 29 entreprises régionales recevront plus de 2 millions d’euros d’aides économiques.

Le candidat du Rassemblement national, Jacques Ricciardetti, a dernièrement lancé sa campagne pour les municipales de Besançon. Entouré de la députée Géraldine Grangier et du conseil régional Julien Odoul, il a présenté ses premiers colistiers, dont Thomas Lutz et Anaïs Vial, et revendiqué une "liste jeune et ouverte", soutenue notamment par le collectif Némésis.

Fidèle à la ligne sécuritaire de son parti, il propose de doubler les effectifs de la police municipale, de créer des brigades de nuit et cynophile, et d’armer tous les agents. Côté mobilité, il mise sur la gratuité des parkings le samedi après-midi, un passage souterrain place Leclerc, et la gratuité de l’autoroute entre Planoise et Marchaux.

Autre dossier sensible : le déplacement du parc des expositions Micropolis aux Auxons. Candidat pour la seconde fois, il veut faire de la sécurité et de l’économie les piliers de son programme.

La Commission nationale d’investiture d’Horizons, le parti présidé par Édouard Philippe, a accordé ses premières investitures et ses premiers soutiens dans le cadre des élections municipales de 2026. On notera l’investiture d’Éric Delabrousse pour les élections municipales à Besançon.

Une proposition venue de l'opposition de gauche 

Lors de la dernière séance du Conseil départemental du Doubs, la question de l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur s’est invitée au débat. Magali Duvernois, conseillère départementale d’opposition (canton de Bethoncourt), a pris la parole pour proposer que l’assemblée adopte une motion s’opposant à la signature de cet accord. L’élue a justifié sa demande par les conséquences redoutées sur l’agriculture locale : « Nous savons que le Mercosur mettra en difficulté nos exploitants agricoles, notamment nos filières d’appellation d’origine protégée. Nous devons collectivement dire que nous refusons la signature de cet accord qui favorise une production de moindre qualité et menace notre environnement. »

L'interview de la rédaction : Magali Duvernois 

Une réponse de la présidente Christine Bouquin

En réponse, la présidente du Département, Christine Bouquin, a rappelé que les départements de France s’étaient déjà positionnés collectivement. Réunis en bureau, les présidents départementaux ont en effet adopté à l’unanimité une motion dénonçant la version finalisée de l’accord UE-Mercosur. « Avec des termes très forts, nous avons demandé au président de la République de dénoncer la scission de l’accord, qui prive la France de son droit de veto, de saisir la Cour de justice de l’Union européenne, et de garantir la protection de l’élevage français ainsi que la souveraineté alimentaire. Cette motion a été portée au niveau national, ce qui lui donne un poids collectif », a-t-elle indiqué.

Une préoccupation partagée

Si la proposition de Magali Duvernois n’a pas donné lieu à un vote spécifique dans l’hémicycle départemental, le sujet a montré une convergence des préoccupations entre majorité et opposition. Les élus du Doubs se rejoignent sur la nécessité de défendre les filières agricoles locales et de s’opposer à des accords internationaux jugés dangereux pour l’équilibre des territoires ruraux.

Jean-François Longeot, sénateur du Doubs et président de la Commission de l’Aménagement du Territoire et du Développement durable du Sénat, a officiellement soutenu la demande d’inscription des comices agricoles du Doubs au patrimoine culturel immatériel français.

Dans un courrier adressé à la ministre de la Culture, Rachida Dati, il a salué ces manifestations comme des « vitrines du savoir-faire agricole » et des vecteurs essentiels de transmission des traditions locales.

Réuni en séance plénière ce lundi,  le Conseil départemental du Doubs a examiné et voté le rapport relatif aux dotations de fonctionnement des collèges publics pour l’année 2026. Dans un contexte budgétaire contraint, l’assemblée a confirmé son soutien aux établissements tout en renforçant les mécanismes d’autofinancement et de solidarité.

Une hausse liée aux charges et aux dispositifs spécifiques

Cette augmentation s’explique par la progression des charges de viabilisation (chauffage, électricité, entretien) et par la stabilisation de la part élève, malgré une baisse d’effectifs. L’ouverture de dispositifs spécifiques (ULIS, UPE2A, classes à horaires aménagés) vient compenser ce recul.

L’énergie désormais gérée directement par le Département

Autre évolution majeure : la gestion directe de l’énergie par le Département, représentant plus de 5,28 M€. Cette mesure allège les budgets des établissements et sécurise leurs dépenses.

Écrêtement renforcé des fonds de roulement

Dans un climat financier tendu, le Conseil départemental demande aux établissements de contribuer davantage à leur propre financement lorsque leurs réserves le permettent. Le mécanisme d’écrêtement est donc amplifié : 33 collèges devront contribuer pour 1,39 M€, tandis que deux établissements recevront 74 000 € de dotation de garantie afin de préserver leur trésorerie.

Des subventions spécifiques maintenues

Trois enveloppes ciblées complètent le dispositif pour un total de 143 520 € : équipements de première intervention, sections sportives et dispositifs relais.  « Le Département ne laissera aucun collège en difficulté », a assuré Chantal Guyen, élus en charge des collèges, rappelant que ces dotations visent à concilier bonne gestion et équité entre établissements.

Ce lundi matin, en séance plénière départementale, Raphaël Krucien, le chef de file du Groupe d’opposition « Doubs social, écologique et solidaire Â» au Conseil Départemental du Doubs, est revenu sur le rapport de la Chambre régionale des comptes (CRC), portant sur la gestion de l’Établissement Public de Coopération Culturelle (EPCC) de la Saline Royale d’Arc-et-Senans. « Si la qualité du site patrimonial et de ses activités culturelles est unanimement reconnue, c’est bien la question du projet MusiCampus et de son imbrication juridique et financière qui cristallise les inquiétudes Â». Le refus de la Présidente Christine Bouquin d’engager un débat en assemblée a été contesté par son opposition. Rappelons que Musicampus est une société créée pour porter la Saline royale Academy, un projet de formation musicale de haut niveau basé à Arc-et-Senans.

L'interview de la rédaction :Raphaël Krucien 

 

Un rapport sévère sur la gouvernance

Le rapport, qui a suscité des réactions, examine la situation de l’établissement public de coopération culturelle (EPCC) qui gère la Saline royale d’Arc-et-Senans. Dans le document de la Cour des Comptes, il est pointé « des irrégularités et risques juridiques et financiers liés à la structuration du projet MusiCampus, porté en parallèle par une société anonyme Â». L’élu Raphaël Krucien a souligné la gravité des constats, qualifiés d’« accablants » et « inquiétants pour l’avenir de la Saline ».

Des documents réclamés mais absents

Pour compléter sa colère, le groupe d’opposition rappelle qu’il avait sollicité, dès 2023, la communication de pièces essentielles pour comprendre le projet : « Ã©tudes de conception de la salle multimodale et des masterclass, marchés publics de 2021 et leurs avenants, étude de faisabilité hôtelière, ainsi que l’évaluation économique des retombées touristiques Â» et qu’il ne les a pas reçus.  Â« Nous ne les avons jamais eus », a regretté M. Krucien, dénonçant un manque de transparence.

Un soutien affiché à la Saline, mais pas à MusiCampus

Tout en réaffirmant son attachement à la Saline et à son rayonnement culturel et touristique, l’élu critique tient à  distinguer ce patrimoine de prestige du projet MusiCampus. « Nous ne sommes pas des anti-Saline », a-t-il insisté, saluant les succès d’exposition et la fréquentation croissante. En revanche, la construction juridique et financière de MusiCampus est jugée trop fragile, reposant en grande partie sur le budget de fonctionnement de l’EPCC et sur les subventions départementales.

Une présidence sur la défensive

Face aux critiques, Christine Bouquin, la présidente de l’Assemblée, a maintenu sa ligne : pas de débat approfondi en séance plénière, mais un renvoi au conseil d’administration de l’EPCC. Elle a récusé plusieurs arguments de l’opposition et refusé d’ouvrir la discussion sur les documents réclamés.