Une proposition venue de l'opposition de gauche
Lors de la dernière séance du Conseil départemental du Doubs, la question de l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur s’est invitée au débat. Magali Duvernois, conseillère départementale d’opposition (canton de Bethoncourt), a pris la parole pour proposer que l’assemblée adopte une motion s’opposant à la signature de cet accord. L’élue a justifié sa demande par les conséquences redoutées sur l’agriculture locale : « Nous savons que le Mercosur mettra en difficulté nos exploitants agricoles, notamment nos filières d’appellation d’origine protégée. Nous devons collectivement dire que nous refusons la signature de cet accord qui favorise une production de moindre qualité et menace notre environnement. »
L'interview de la rédaction : Magali Duvernois
Une réponse de la présidente Christine Bouquin
En réponse, la présidente du Département, Christine Bouquin, a rappelé que les départements de France s’étaient déjà positionnés collectivement. Réunis en bureau, les présidents départementaux ont en effet adopté à l’unanimité une motion dénonçant la version finalisée de l’accord UE-Mercosur. « Avec des termes très forts, nous avons demandé au président de la République de dénoncer la scission de l’accord, qui prive la France de son droit de veto, de saisir la Cour de justice de l’Union européenne, et de garantir la protection de l’élevage français ainsi que la souveraineté alimentaire. Cette motion a été portée au niveau national, ce qui lui donne un poids collectif », a-t-elle indiqué.
Une préoccupation partagée
Si la proposition de Magali Duvernois n’a pas donné lieu à un vote spécifique dans l’hémicycle départemental, le sujet a montré une convergence des préoccupations entre majorité et opposition. Les élus du Doubs se rejoignent sur la nécessité de défendre les filières agricoles locales et de s’opposer à des accords internationaux jugés dangereux pour l’équilibre des territoires ruraux.
Jean-François Longeot, sénateur du Doubs et président de la Commission de l’Aménagement du Territoire et du Développement durable du Sénat, a officiellement soutenu la demande d’inscription des comices agricoles du Doubs au patrimoine culturel immatériel français.
Dans un courrier adressé à la ministre de la Culture, Rachida Dati, il a salué ces manifestations comme des « vitrines du savoir-faire agricole » et des vecteurs essentiels de transmission des traditions locales.
Réuni en séance plénière ce lundi, le Conseil départemental du Doubs a examiné et voté le rapport relatif aux dotations de fonctionnement des collèges publics pour l’année 2026. Dans un contexte budgétaire contraint, l’assemblée a confirmé son soutien aux établissements tout en renforçant les mécanismes d’autofinancement et de solidarité.
Une hausse liée aux charges et aux dispositifs spécifiques
Cette augmentation s’explique par la progression des charges de viabilisation (chauffage, électricité, entretien) et par la stabilisation de la part élève, malgré une baisse d’effectifs. L’ouverture de dispositifs spécifiques (ULIS, UPE2A, classes à horaires aménagés) vient compenser ce recul.
L’énergie désormais gérée directement par le Département
Autre évolution majeure : la gestion directe de l’énergie par le Département, représentant plus de 5,28 M€. Cette mesure allège les budgets des établissements et sécurise leurs dépenses.
Écrêtement renforcé des fonds de roulement
Dans un climat financier tendu, le Conseil départemental demande aux établissements de contribuer davantage à leur propre financement lorsque leurs réserves le permettent. Le mécanisme d’écrêtement est donc amplifié : 33 collèges devront contribuer pour 1,39 M€, tandis que deux établissements recevront 74 000 € de dotation de garantie afin de préserver leur trésorerie.
Des subventions spécifiques maintenues
Trois enveloppes ciblées complètent le dispositif pour un total de 143 520 € : équipements de première intervention, sections sportives et dispositifs relais. « Le Département ne laissera aucun collège en difficulté », a assuré Chantal Guyen, élus en charge des collèges, rappelant que ces dotations visent à concilier bonne gestion et équité entre établissements.
Ce lundi matin, en séance plénière départementale, Raphaël Krucien, le chef de file du Groupe d’opposition « Doubs social, écologique et solidaire » au Conseil Départemental du Doubs, est revenu sur le rapport de la Chambre régionale des comptes (CRC), portant sur la gestion de l’Établissement Public de Coopération Culturelle (EPCC) de la Saline Royale d’Arc-et-Senans. « Si la qualité du site patrimonial et de ses activités culturelles est unanimement reconnue, c’est bien la question du projet MusiCampus et de son imbrication juridique et financière qui cristallise les inquiétudes ». Le refus de la Présidente Christine Bouquin d’engager un débat en assemblée a été contesté par son opposition. Rappelons que Musicampus est une société créée pour porter la Saline royale Academy, un projet de formation musicale de haut niveau basé à Arc-et-Senans.
L'interview de la rédaction :Raphaël Krucien
Un rapport sévère sur la gouvernance
Le rapport, qui a suscité des réactions, examine la situation de l’établissement public de coopération culturelle (EPCC) qui gère la Saline royale d’Arc-et-Senans. Dans le document de la Cour des Comptes, il est pointé « des irrégularités et risques juridiques et financiers liés à la structuration du projet MusiCampus, porté en parallèle par une société anonyme ». L’élu Raphaël Krucien a souligné la gravité des constats, qualifiés d’« accablants » et « inquiétants pour l’avenir de la Saline ».
Des documents réclamés mais absents
Pour compléter sa colère, le groupe d’opposition rappelle qu’il avait sollicité, dès 2023, la communication de pièces essentielles pour comprendre le projet : « études de conception de la salle multimodale et des masterclass, marchés publics de 2021 et leurs avenants, étude de faisabilité hôtelière, ainsi que l’évaluation économique des retombées touristiques » et qu’il ne les a pas reçus. « Nous ne les avons jamais eus », a regretté M. Krucien, dénonçant un manque de transparence.
Un soutien affiché à la Saline, mais pas à MusiCampus
Tout en réaffirmant son attachement à la Saline et à son rayonnement culturel et touristique, l’élu critique tient à distinguer ce patrimoine de prestige du projet MusiCampus. « Nous ne sommes pas des anti-Saline », a-t-il insisté, saluant les succès d’exposition et la fréquentation croissante. En revanche, la construction juridique et financière de MusiCampus est jugée trop fragile, reposant en grande partie sur le budget de fonctionnement de l’EPCC et sur les subventions départementales.
Une présidence sur la défensive
Face aux critiques, Christine Bouquin, la présidente de l’Assemblée, a maintenu sa ligne : pas de débat approfondi en séance plénière, mais un renvoi au conseil d’administration de l’EPCC. Elle a récusé plusieurs arguments de l’opposition et refusé d’ouvrir la discussion sur les documents réclamés.
Devant l’Assemblée départementale, Christine Bouquin, la présidente du Département du Doubs, a livré une allocution dense et résolument tournée vers l’avenir. Dans un contexte national et international marqué par l’instabilité, elle a défendu une ligne claire : « faire du Doubs un territoire stable mais en mouvement, capable d’apporter des solutions concrètes à ses habitants ».
Un été riche en réalisations locales
La patronne du département a dressé un tour d’horizon des projets menés ces derniers mois :
L'interview de la rédaction :Christine Bouquin
Solidarité et jeunesse au cœur des priorités
Un moment fort de l’allocution a été consacré à la protection de l’enfance, endeuillée cet été par le suicide d’un jeune placé. Mme Bouquin a rappelé le soutien immédiat aux équipes et annoncé une enquête administrative en cours. Mais elle a aussi mis en avant des réussites : 60 jeunes confiés à l’Aide sociale à l’enfance ont obtenu leur diplôme cette année. La rentrée scolaire des 26 000 collégiens a été saluée, avec notamment une restauration scolaire améliorée (30 % de produits locaux, gaspillage divisé par deux).
L'interview de la rédaction :Christine Bouquin
Une stabilité budgétaire rare
Dans un contexte de contraintes financières, la collectivité revendique sa capacité à maintenir ses soutiens : 163 000 € pour l’aide alimentaire, 545 000 € pour le spectacle vivant, 635 000 € pour les clubs sportifs, 24 325 € pour la lecture publique. « Quand d’autres ferment le robinet, nous, nous gardons le cap », a résumé la présidente.
Investissements structurants et vision d’avenir
L’allocution a mis en avant de nouveaux investissements : 682 000 € pour des opérations de sécurité routière, 2,5 millions € pour 34 projets dans le cadre des contrats P@C ( Projet d’Aménagement Concerté). Un soutien également à des initiatives structurantes, comme le plan Synergie Campus à Besançon ou des projets solidaires tels que la blanchisserie du Refuge.
L'interview de la rédaction :Christine Bouquin
Défis nationaux et appel à « débloquer » les collectivités
En conclusion, Christine Bouquin a plaidé pour donner davantage de libertés aux territoires : « Après le temps du ‘bloquons tout’, il est urgent d’ouvrir le temps du ‘débloquons tout’. » Dans un monde troublé, le message se veut clair : le Département du Doubs veut conjuguer fidélité aux racines et audace de l’avenir. « Il existe un territoire qui croit en lui-même, en ses habitants, en l’avenir », a affirmé la présidente, plaçant le Doubs comme un modèle de stabilité et de mouvement au service de ses citoyens.
Danielle Brulebois, députée Renaissance du Jura, se rend, ce lundi 29 septembre, au lac du Coiselet pour évaluer les mesures de prévention des risques naturels, notamment les glissements de terrain. Ce déplacement vise à évaluer les mesures de sécurité mises en place suite à la décision d’abaisser le niveau du barrage de quatre mètres, prise en mai 2025 par les préfectures du Jura et de l’Ain, en raison du risque de chute de trois plaques rocheuses instables. Cette démarche s’inscrit dans son rapport budgétaire sur la sécurité en vue du projet de loi de finances 2026.
La Fédération PS du Doubs organise, ce samedi 27 septembre, au foyer de la Cassotte de Besançon, son université de rentrée en présence de la direction fédérale et d’Amin M’Barki, secrétaire national en charge des Fédérations auprès d’Olivier Faure. Aux côtés de lui, plusieurs figures régionales et locales interviendront.
Au programme : un échange sur la transition politique régionale avec Marie-Guite Dufay et Jérôme Durain, la préparation des prochaines échéances électorales avec Amin M’Barki, ainsi que la présentation des priorités départementales par Jean-Sébastien Leuba. Cette université de rentrée se veut un moment de réflexion collective et de mobilisation pour tracer les perspectives du PS dans le Doubs.
Les élections municipales se préparent à Lons-le-Saunier. Comme partout en France, le scrutin se tiendra les 15 et 22 mars prochains. Le Jurassien Cyril Brero, habitué à l’exercice, se prépare pour un nouveau combat politique. Avec sa formation, baptisée « une énergie nouvelle pour Lons », il a d’ores et déjà fait connaître ses intentions. Il y a quelques jours, il a présenté ses premiers colistiers. Sept personnalités : trois hommes et quatre femmes sont mobilisés à ses côtés et travaillent à l’élaboration du programme qui sera proposé aux Lédoniens et Lédoniennes le printemps prochain.
Un nouveau visage dans l’arène municipale
À quelques mois des élections municipales, un nouveau candidat entre en scène à Villers-le-Lac. Pascal Viennet, 63 ans, retraité en décembre prochain, a décidé de franchir le pas. Jamais élu jusque-là , ce diplômé d’un master en psychologie social justifie cette candidature par un parcours marqué par l’engagement associatif et territorial : MJC, Confédération syndicale, Office de tourisme du Pays horloger… autant d’expériences qui, selon lui, l’ont naturellement conduit vers l’action municipale. « Si l’on pense la politique comme l’art d’agir et d’apporter des compétences à son territoire, alors oui, mon engagement s’inscrit dans cette continuité », explique-t-il.
L'interview de la rédaction : Pascal Viennet
Une liste sans étiquette, construite sur la diversité
Contrairement à son principal adversaire, Romain Vermot, qui revendique son ancrage à droite (LR), Pascal Viennet prône une démarche transpartisane. « Notre liste comprendra des personnes de droite et de gauche. Nous voulons privilégier le projet et les compétences, pas l’étiquette », insiste-t-il. Un groupe de travail d’une quarantaine de personnes a été constitué depuis un an et demi. C’est en son sein que seront choisis les 29 colistiers nécessaires pour composer la liste définitive. « Nous avons des présidents d’associations, des acteurs du monde sportif, économique et social… de l’ouvrier au chef d’entreprise, toutes les classes sociales seront représentées », précise le candidat.
Une méthode participative
Au cœur de la démarche, une volonté affirmée : associer les habitants à la construction du projet municipal. Pour cela, un dispositif original a été mis en place : un bus itinérant stationné dans les différents quartiers de Villers-le-Lac. Lancé le 20 septembre dernier devant le Super U, ce bus a permis de recueillir les avis de 70 habitants dès la première rencontre. « Les citoyens viennent nous parler de leurs attentes, de leurs constats positifs comme de leurs doléances. Nous construisons le projet à partir de ces échanges », explique Pascal Viennet. Sept rendez-vous sont programmés dans les semaines à venir.
L'interview de la rédaction : Pascal Viennet
Des priorités déjà identifiées
Même si le programme complet est encore en cours d’élaboration, plusieurs thématiques prioritaires se dessinent déjà : l’enfance, la jeunesse et l’éducation, l’habitat et l’aménagement du cœur de ville et la mobilité et les déplacements. Des enjeux classiques, mais que l’équipe souhaite traiter avec une méthode nouvelle : « Ce qui compte, ce n’est pas seulement le contenu du projet, c’est la façon de le construire avec les citoyens », insiste M. Viennet.
L'interview de la rédaction : Pascal Viennet
Prochaine étape
Après une première étape réussie en centre-ville, le bus citoyen sera ce samedi à La Courpée, au Surabaya Café, dès 9h30, pour poursuivre la collecte de propositions. Une démarche que le candidat espère voir porter ses fruits : transformer l’écoute citoyenne en projet municipal structurant pour Villers-le-Lac.
Annoncée en août après plusieurs accidents mortels liés à la vitesse, la vidéoverbalisation entre en action à Dole. Les premières verbalisations viennent de frapper des invités à deux mariages, auteurs de comportements routiers dangereux. Au total, 14 infractions ont été relevées, dont 4 pour vitesse excessive. « La lutte contre l’irresponsabilité au volant se poursuit » explique Jean-Baptiste Gagnoux, le maire dolois. .