Jour 1 du nouveau gouvernement, et déjà l’orage gronde. Bruno Retailleau, reconduit à l’Intérieur, dénonce une “non-rupture” dans la composition ministérielle. Le retour de Bruno Le Maire aux Armées cristallise les tensions. Face à ce qu’il qualifie de “continuité déguisée”, Retailleau agite la menace. Les Républicains, réunis en comité stratégique ce matin, planchent sur une riposte : ligne dure ou repli tactique ? La droite cherche sa boussole.
Dans le cadre des élections municipales à Pontarlier, la Gauche Pontissalienne convie les habitants à des tables rondes les dimanches 12 et 26 octobre, puis les 9 et 23 novembre, de 16h à 18h à l’Esperluète (5 rue Vannoles). Ces rencontres ouvertes à tous porteront sur l’écologie, le social et la démocratie locale. Objectif : bâtir avec les citoyens un programme qui ressemble aux Pontissaliens.
En poste à Matignon depuis le 10 septembre, le Premier ministre Sébastien Lecornu a révélé ce dimanche une première équipe gouvernementale composée de 18 membres. La plupart conservent leur portefeuille, notamment les figures clés du gouvernement Bayrou. Parmi les reconduits, Annie Genevard, députée du Doubs, reste en charge de l’Agriculture. Dans la nuit de samedi à dimanche, une « feuille de route gouvernementale » a été transmise aux cinq partis alliés, visant à renforcer le socle commun. Le premier Conseil des ministres se tiendra lundi 6 octobre à 16h, autour d’Emmanuel Macron.
Les ministres de plein exercice
Élisabeth Borne est ministre d'État chargée de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et du Numérique.
Bruno Retailleau occupe le poste de ministre d'État chargé de l'Intérieur. Gérald Darmanin est ministre d'État, garde des Sceaux, en charge de la Justice.
Roland Lescure est responsable du ministère de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et énergétique.
Catherine Vautrin est ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles, de l'Autonomie et des personnes handicapées.
Manuel Valls est ministre d'État chargé de l'Outre-mer.
Éric Woerth est en charge de l’Aménagement des territoires, de la Décentralisation et du Logement.
Bruno Le Maire est ministre d'État chargé des Armées et des anciens combattants.
Jean-Noël Barrot est ministre de l’Europe et des Affaires étrangères.
Naïma Moutchou est ministre de la Transformation et de la Fonction publique, de l’Intelligence artificielle et du Numérique.
Agnès Pannier-Runacher est ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche.
Rachida Dati est ministre de la Culture.
Annie Genevard est ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire.
Marina Ferrari est ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative.
Amélie de Montchalin est ministre des Comptes publics.
Philippe Tabarot est ministre des Transports.
Les ministres délégués
Aurore Bergé est chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la lutte contre les discriminations, et elle assure également la fonction de porte-parole du gouvernement.
Mathieu Lefèvre est ministre chargé des Relations avec le Parlement.
Dans un communiqué de presse, le député Modem Laurent Croizier annonce l’ouverture de discussions avec Ludovic Fagaut (LR) en vue d’un « grand rassemblement » en vue des municipales de Besançon. Il dénonce cinq années de gestion écologiste marquées, selon lui, « par des débats accessoires, au détriment de la sécurité, de l’emploi et de la qualité de vie ». L’alternance est jugée « vitale » pour redonner à la ville « sérénité et ambition ». Précisons qu’Éric Delabrousse, le candidat du parti Horizons d’Edouard Philippe, tiendra une conférence de presse mardi, à la mi-journée, avec Agnès Martin ( Renaissance).
C’est désormais officiel : Bénédicte Hérard, actuelle adjointe au maire de Pontarlier et conseillère régionale de Bourgogne-Franche-Comté, a annoncé ce matin sa candidature à la tête d’une liste pour les élections municipales de mars 2026. Après plusieurs semaines de suspense, l’élue a levé le voile sur ses intentions.
L'interview de la rédaction : Bénédicte Hérard
Une candidature d’« expérience et d’énergie »
« Cette fois, on y est. Je me porte candidate et tête de liste pour les municipales de 2026 », a déclaré Bénédicte Hérard. Élue depuis 2014, successivement adjointe aux affaires sociales, à l’éducation et à la politique de la ville, elle revendique « une expérience concrète du terrain et de la gestion communale ». Elle sera entourée notamment de Jean-Marc Grosjean, Romuald Vivot et Didier Chauvin, trois élus sortants issus de l’équipe actuelle. Sa liste, encore en cours de finalisation, devrait être « renouvelée à plus de la moitié » et marquée par un « panachage de générations et de compétences ». La moyenne d’âge tournera autour de 45 ans, avec des colistiers issus du monde associatif, de l’administration et de la société civile. « Ce n’est pas une liste d’appareil politique, mais une équipe de proximité, de terrain et de talents », a-t-elle insisté.
L'interview de la rédaction : Bénédicte Hérard
Pontarlier, ville centre à défendre
Candidate « profondément enracinée » à Pontarlier, où elle vit depuis toujours, Bénédicte Hérard dit vouloir « défendre la ville au sein des territoires qui l’entourent : la communauté de communes, le Haut-Doubs et la région Bourgogne-Franche-Comté ». « Pontarlier doit rester une ville attractive, solidaire et vivante, capable de proposer des services à ceux qui y vivent et à ceux qui gravitent autour », a-t-elle souligné.
L'interview de la rédaction : Bénédicte Hérard
Les grands axes du programme
1. Qualité de vie et sécurité
La candidate souhaite renforcer la police municipale et améliorer la tranquillité publique, tout en veillant à ne pas tomber dans l’excès. « Il s’agit de préserver la qualité de vie qui fait l’identité de Pontarlier : une ville sûre, accueillante, où il fait bon vivre », a-t-elle déclaré.
2. Environnement et cadre de vie
Bénédicte Hérard reconnaît que Pontarlier doit « retrouver du vert » : « Les habitants veulent de la végétation, de l’ombre, des espaces respirables. On doit réintroduire la nature dans la ville ». Elle prône une requalification des places et des écoles, plus verdoyantes, et des entrées de ville accueillantes. « Nous devons être des élus responsables qui transmettent un environnement préservé aux générations futures », a-t-elle insisté.
3. Mobilités et circulation
La question de la circulation figure parmi les priorités : « Les Pontissaliens veulent pouvoir circuler sereinement ». Le programme prévoit de travailler sur les mobilités douces, les plans de circulation et le stationnement, tout en tenant compte du relief et du caractère rural de la ville. « Chaque rue refaite devra intégrer les questions de stationnement, de végétalisation et de circulation apaisée », a ajouté Jean-Marc Grosjean.
4. Logement et attractivité
Autre axe majeur : le logement. La candidate veut « favoriser l’accès au logement pour les Pontissaliens » en mobilisant les leviers communaux et intercommunaux. « Se loger à Pontarlier devient difficile. Nous devons agir sur le foncier, les réserves communales et le logement social pour maintenir des prix accessibles », a-t-elle expliqué.
5. Solidarité, santé et jeunesse
Engagée sur les questions sociales, Bénédicte Hérard entend renforcer les politiques de soutien aux familles et aux aînés, tout en consolidant l’offre de santé de proximité. « Le malade ne doit pas avoir à parcourir 60 kilomètres pour se soigner. C’est au service public de venir à lui », a-t-elle affirmé. Elle souhaite aussi relancer la participation citoyenne, notamment des jeunes, en valorisant l’engagement associatif et le bénévolat.
6. Culture et sport
Fidèle à l’identité sportive et culturelle de la ville, Bénédicte Hérard veut maintenir « Pontarlier, ville de sport et de culture ». Elle envisage de renforcer le spectacle vivant, le sport pour tous et la collaboration entre culture et sport : « Ces deux mondes peuvent se nourrir l’un l’autre ».
L'interview de la rédaction : Bénédicte Hérard
Une candidature sans étiquette partisane
Interrogée sur sa position politique, la candidate revendique une ligne « du centre à la droite républicaine », mais sans étiquette. « Je ne suis pas encartée. Ce qui m’anime, c’est le bon sens, le collectif et la proximité. Les habitants veulent du concret, pas des postures politiques », a-t-elle insisté. Elle assure toutefois pouvoir compter sur le soutien de la ministre de l’Agriculture démissionnaire Annie Genevard et de Jacques Grosperrin, sénateur du Doubs.
Une campagne placée sous le signe du collectif
« Je ne vise pas une étiquette, je vise l’intérêt collectif », a conclu Bénédicte Hérard.
Sa campagne s’articulera autour du site Pontarlier 2026, d’une page Facebook et d’une chaîne YouTube lancés dans la journée. « Je veux rendre à Pontarlier tout ce que cette ville m’a offert », a-t-elle résumé.
L'interview de la rédaction : Bénédicte Hérard
Gouvernance intercommunale : une vision concertée
Sur la gouvernance intercommunale, la candidate souhaite une collaboration concertée avec la Communauté de communes du Grand Pontarlier. Elle estime que Pontarlier doit conserver son rôle de ville locomotive, puisqu’elle représente, selon ses mots, « 70 à 75 % du financement communautaire ». Mais elle précise qu’elle ne revendiquera pas personnellement la présidence de la CCGP.
« Le président peut venir de Pontarlier, car nous sommes les principaux contributeurs, mais pas forcément le maire, » explique-t-elle. Bénédicte Hérard plaide pour une répartition des rôles équilibrée, afin d’éviter « la concentration des pouvoirs » et de permettre à chaque commune de s’investir pleinement dans les dossiers communautaires.
Le sénateur jurassien LR Clément Pernot s’est joint à 85 parlementaires pour soutenir l’appel solennel lancé par sa collègue Sylvie Noël en faveur du respect des lieux de culte. Face à la recrudescence d’actes antichrétiens — incendies d’églises, profanations de tombes, vols liturgiques — il déplore une indifférence préoccupante et appelle à une mobilisation nationale.
« La République doit protéger tous ses enfants », insiste-t-il, rappelant que la laïcité impose une égale vigilance envers toutes les confessions. À travers cette tribune collective, les sénateurs exigent que les chrétiens bénéficient de la même protection que les autres croyants, dans un esprit de justice et de cohésion républicaine.
La Chambre régionale des comptes (CRC) de Bourgogne-Franche-Comté a mené un audit approfondi de la commune de Maîche sur la période 2020–2024. Ce contrôle a permis de dresser un bilan complet des finances, des projets structurants et de l’organisation municipale.
Trois volets examinés
La situation financière de la collectivité, la conduite de projets majeurs, dont la construction d’un groupe scolaire à 11,5 millions d’euros et la gestion administrative, notamment après l’incendie des ateliers municipaux, qui a exigé une réorganisation rapide et des investissements imprévus. Le rapport formule sept recommandations, portant sur le pilotage budgétaire, la sécurisation juridique des procédures et la gestion des ressources humaines. La municipalité, qui avait déjà anticipé certains points, s’engage à les suivre avec rigueur et à faire un retour à l’organisme dans les mois à venir.
Aucune irrégularité constatée
Fait notable : aucune infraction au code des juridictions financières n’a été relevée. Les procédures comptables et juridiques sont jugées conformes. Le rapport a été présenté lors du conseil municipal du 10 septembre. Il est désormais consultable par tous sur le site internet de la Chambre régionale des comptes. Un outil de travail précieux pour renforcer la qualité de l’action publique locale
Jean-Philippe Allenbach, président du Mouvement Franche-Comté et ancien candidat à la municipale de 2016, avait annoncé il y a quelques mois son intention de présenter une liste "anti-partis" en 2026 si le centre-droit ne parvenait pas à s’unir. Selon lui, l’éparpillement des voix favoriserait une nouvelle victoire de la gauche, alors que celle-ci ne représenterait que 40 % des électeurs bisontins au premier tour.
La déclaration de Ludovic Fagaut, ce mercredi, affirmant sa volonté de rassembler le centre-droit — et même le centre-gauche — pour les prochaines municipales, a donc été accueillie avec satisfaction par Allenbach. Le Mouvement Franche-Comté se dit prêt à apporter son soutien politique, logistique et médiatique à une telle liste d’union, à condition que celle-ci intègre certains éléments du programme défendu par le mouvement en 2016.
C’est l’un des débats du moment à Besançon. La France Insoumise dénonce la proposition de l’opposition municipale, représentée par Messieurs Fagaut et Croizier, de déplacer la boutique Jeanne Antide, lieu essentiel d’accueil pour les personnes en grande précarité, actuellement située à Battant.
Le parti évoque « une idée jugée injuste, inefficace et déconnectée des réalités du terrain ». Le mouvement rappelle que la pauvreté ne se déplace pas : elle se combat, avec des moyens, du respect et de la solidarité. Quatre axes sont proposés pour retrouver le vivre-ensemble : Soutien aux structures d’accompagnement ; lutte contre la précarité ; garantie de la tranquillité publique et valorisation des initiatives citoyennes
Dans un courrier adressé au Premier ministre Sébastien Lecornu, le sénateur Jean-François Longeot exprime ses inquiétudes face à la réforme du mode de scrutin municipal dans les communes de moins de 1 000 habitants. Ce nouveau dispositif, prévu pour les élections de 2026, impose des listes paritaires sans possibilité de panachage, remplaçant le système souple jusqu’ici en vigueur. Le sénateur relaie l’opposition de nombreux élus locaux, qui dénoncent une réforme « peu pragmatique » et susceptible de fragiliser la démocratie de proximité. Il appelle le Gouvernement à mieux prendre en compte la réalité du terrain.