Rachida Dati, la nouvelle ministre de la Culture, a annoncé hier qu’elle ferait de la ruralité une de ses priorités. Selon un rapport, qui sera prochainement publié, « 5% des scènes labellisées spectacle vivant » sont diffusées dans ces territoires, qui concentrent 22 millions d’habitants.
Le patrimoine horloger fait l’objet de toutes les attentions de part et d’autre de la frontière. La documentation, qui était réservée à quelques spécialistes et experts, est désormais accessible au plus grand nombre. L’heure est à la mise à disposition des archives sur Internet. Trois projets permettent de mettre à la disposition de tous cette richesse.
« Arc Horloger » offre une vue sur 33 lieux conservant des archives horlogères et en mécanique d’art. « The Watch Library » invite, depuis le 1er septembre 2023, à explorer l’histoire de la montre de 1650 à nos jours. Elle rassemble actuellement plus de 330'000 documents et pages d’archives issues en particulier de musées, bibliothèques, magazines et fonds particuliers en Suisse, en France et à l’international. Enfin, « Chronospedia » développe une base de données numériques en accès libre grâce à sa collaboration avec une quarantaine de structures, franco-suisses pour l’instant. Elle réunira les savoirs liés aux pendules, horloges et horloges d’édifice conçues en Europe entre 1300 et 1900. Les premiers éléments sont déjà en ligne et son incrémentation progressive est programmée jusqu’en 2028.
Adresses de consultation des plateformes
ARC HORLOGER : https://www.arc-horloger.org/fr/L-Arc-jurassien.html
The Watch Library : https://watchlibrary.org/fr
CHRONOSPEDIA : https://chronospedia.com
3.252. C’est le nombre de scolaires qui se sont rendus au Château de Joux, à la Cluse-et-Mijoux, durant l’année 2023. Ces jeunes gens ont pu découvrir l’histoire du Fort de Joux et participé aux différents ateliers et visites pédagogiques, adaptés au niveau de chaque élève. Au total, durant l’année 2023, ce sont près de 60.000 personnes qui ont franchi le pont levis du Château. Soit une augmentation de plus de 13% par rapport à 2022.
Le 1er février prochain se tiendra un temps de mémoire au Monument aux Morts de la Cluse-et-Mijoux, en souvenir aux combats qui ont été menés le 1er février 1871, en pleine guerre franco-prussienne, au pied du Château de Joux. Ce jour-là , l’armée française du général Bourbaki, en plein déroute, est obligé de se réfugier en Suisse pour échapper à ses assaillants. 87.000 hommes et 12.000 chevaux la composaient.
Pour Fabrice Hérard, chargé de mission à l’association des Amis du Musée de Pontarlier, « il est important de se souvenir » de cette page de l’Histoire de France, même si l’épilogue n’a pas été heureux pour le Pays. « Cette guerre est la cause de deux suivantes, celle de 14-18 et de 39-45 ». C’est ainsi qu’a vu le jour cette journée de commémoration, que ses organisateurs français et suisses souhaitent démocratiser et inscrire dans le temps. D’autant plus, que l’on pense déjà au 155è anniversaire qui se tiendra dans deux ans. « Nous souhaitons que cela devienne un réflexe comme le 11 novembre et le 8 mai » termine Fabrice Hérard.
Au programme de cette journée
Pour cette nouvelle formule, un premier programme a été établi. Il prendra d’autres formes dans les années à venir. Dans un premier temps, une cérémonie se tiendra, à 10h30, au Monument aux Morts de la Cluse et Mijoux. Une initiative identique se tiendra, à 16h, au Temps des Verrières, en Suisse voisine. A 14h30, une conférence de presse est prévue à la salle des fêtes des Verrières de Joux. Elle sera animée par Jean Maillard, Colonel honoraire et historien indépendant et Jacques de Chambrier, Colonel de l’armée suisse. Elle aura pour thème : « les forces en présence lors du conflit en France et en Suisse ». L’entrée est gratuite. Enfin, à compter du 31 janvier, et jusqu’au 4 février, une exposition sur la guerre de 1870 et les Bourbaki sera proposée à la salle des fêtes des Verrières de Joux.
L'interview de la rédaction / Fabrice Hérard, chargé de mission aux Amis du Musée de Pontarlier
Le Centre de Ressources Iconographiques pour le Cinéma des Amis du Musée de Pontarlier rendra hommage à Jean-Paul Belmondo. L’évènement se déroulera du 9 au 24 mars prochain à la Chapelle des Annonciades. Plusieurs rendez-vous sont d’ores et déjà annoncés. Une exposition sera présentée. Il est également prévu la diffusion du film « le voleur » de Louis Malle le 8 mars à 21h. Pour lancer cet évènement, l’organisateur annoncé la présence de Mathias Moncorgé, le fils de Jean Gabin, et Antoine Duléry, acteur et ami du célèbre acteur français.
La nomination de Rachida Dati à la tête du ministère de la culture en a surpris plus d’un. En premier lieu, les premiers concernés, les acteurs du monde culturel. S’ils ne veulent pas se montrer trop durs et se donner le temps nécessaire pour se forger une opinion factuelle, ils ne cachent pas leurs inquiétudes et leurs interrogations. Ils y voient un coup politique d’Emmanuel Macron, qui pourrait les desservir. Eux qui se battent au quotidien pour diffuser la culture au plus grand nombre. Conscients des valeurs qu’elle véhicule, notamment dans le vivre ensemble et l’éducation. Rencontre avec Patrick Colle, le président du cinéma Club Jacques Becker de Pontarlier.
Quel regard portez-vous sur la nomination de Rachida Dati ?
On est inquiet. On est surpris car c’est la première fois que l’on entend cette dame évoquer la problématique culturelle. L’arrivée de Rachida Dati est un questionnement très fort. Ce matin, dans son discours, elle a évoqué des choses très fortes quant à sa propre personne. Elle disait devoir tout à la France, à l’éducation et à la culture. C’est une bonne prise conscience. C’est une bonne analyse. J’ai envie de dire : « chiche ». Néanmoins, j’ai peur que ce ne soit que des mots. Cette politique répond à un enjeu de chaise musicale. On est bien loin de la culture.
Quelles sont les personnalités qui vous ont marquées ?
Pour moi, il y a deux noms qui sortent. Il y a Malraux, qui a redonné à la culture une vocation de formation de la personne et du citoyen, et Jack Lang. A un moment donné, ce dernier a été ministre de l’éducation et de la culture en même temps. On conjuguait enfin quelque chose d’intéressant. L’un ne va pas sans l’autre. Au-delà des couleurs politiques, ils ont donné à la culture toute sa dimension dans le développement de la personne et de son esprit critique. Est-ce que Rachida Dati va pouvoir s’opposer à Bolloré ? Est-ce qu’elle sera dans une certaine autonomie ? Est-ce qu’elle aura une marge de manœuvre ? Cela fait dix ans que les subventions des structures culturelles ont baissé de moitié.
Ce n’est pas un très bon signal qui a été donné par le duo Macron/ Attal ?
C’est un coup de théâtre. Si on est que sur des effets de manche et des mots, c’est n’importe quoi. La culture représente 0,5% du budget national.
Allez-vous faire remonter cette inquiétude, cet étonnement aux plus hautes instances de l’état ?
Ce matin, devant les caméras, Rachida Dati a appuyé sur ce qu’elle devait à la France et sur une éducation populaire digne de ce nom. Nous partageons à 100% le propos tenu. Comment, désormais, concrètement, ces paroles vont nous amener vers un quotidien ouvert à cette approche-là ? A notre échelle, cela fait des années que l’on parle d’éducation populaire et que l’on essaie de vivre une éducation populaire. Si nous laissons les billets d’entrée de nos spectacles à 5 ou 6 euros, et pas à 12 ou 14 euros, c’est pour permettre aux personnes les plus en difficulté d’y avoir accès. S’il n’y a pas les subventions et l’appui des politiques et de l’état, nous crèverons.
D’autant plus qu’il n’y a pas d’éducation sans culture
Quand je montre un film kazakh ou quand je développe l’approche d’un film des pays de l’Est, du Maghreb ou d’Afrique Noir, je permets aux gens d’apprivoiser une autre façon de concevoir le monde. C’est cette diversité qui fait société.
L'interview de la rédaction / Patrick Colle, président du cinéma Club Jacques Becker de Pontarlier
En cette fin d’année, le Musée comtois de la Citadelle de Besançon accueille petits et grands pour une visite-atelier ludique et magique. Le public est tout d’abord invité à découvrir les histoires de la crèche comtoise et des marionnettes bisontines. Puis, ils fabriqueront leur propre marionnette, avant de lui donner vie, derrière un castelet. Rendez-vous, les mercredis, samedis et dimanches, du 13 au 27 décembre, de 14h30 à 16h. Les inscriptions s’effectuent sur citadelle.com
La ville de Besançon et le Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie viennent d’acquérir une huile sur toile de François Boucher, intitulée « le Mérite de tout pays ». La cité bisontine évoque une toile « très rare par son format et ses dimensions ». Cette acquisition a été obtenue lors d’une vente aux enchères pour un montant de 115.000 euros. Le fonds du patrimoine et le fonds régional d’aide aux musées ont été sollicités, ainsi que les amis du musée, pour le financement de cette œuvre.
La Ville de Besançon rend hommage à Léonard Gianadda, qui s’est éteint. « Cet amoureux de Rodin, grand ami de la France, avait dernièrement offert une statue d’Auguste Rodin, représentant Victor Hugo, à la cité comtoise. « Par ce geste, il voulait corriger ce qu’il considérait comme une injustice » écrit la municipalité bisontine. Il voulait que la ville natale de Victor Hugo puisse ériger un Rodin au cœur de la cité. Une création qui trônera prochainement dans le futur quartier de Saint Jacques, à proximité de la bibliothèque.
Dans le cadre de la célébration du 150e anniversaire de la première exposition impressionniste initiée par le musée d’Orsay, le musée des beaux-arts et d’archéologie de Besançon accueillera du 11 mars au 27 août prochain, le fragment central du « Déjeuner sur l’herbe », l’œuvre de Claude Monet. Rappelons que le tableau a été découpé en trois fragments par l’artiste en 1884. Le troisième morceau est aujourd’hui disparu.