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« Les Mardis des Rives Â», le festival itinérant du Grand Besançon,  font leur grand retour pour une 12ᵉ édition festive et éclectique. Du 8 juillet au 26 août, chaque mardi soir, une commune du Grand Besançon, riveraine du Doubs,  accueillera un concert gratuit en plein air. Huit soirées, trois groupes par date, du rock au reggae en passant par la chanson : une programmation riche en découvertes. En 2023, plus de 15 000 spectateurs avaient répondu présent.

Parmi les infos pratiques : une navette gratuite partira de Besançon pour faciliter l’accès.
Le lancement s’effectuera à Saint-Vit le 8 juillet. Le festival prendra fin le 26 août à Besançon, au parc de la Rhodiacéta. Réservations conseillées.

Plus d’infos sur : https://www.mardisdesrives.fr/

Du 27 au 29 juin, la Citadelle de Besançon célèbre les 350 ans de sa construction avec un week-end immersif dédié au XVIIe siècle. Plus de 100 figurants costumés, artisans et comédiens feront revivre l’époque de Louis XIV et de Vauban à travers saynètes, duels à l’épée, démonstrations d’artisanat, repas d’époque et spectacles musicaux. Une expérience vivante et participative pour petits et grands, au cÅ“ur de l’histoire. Entrée incluse avec le billet Citadelle. Plus d’infos sur www.citadelle.com  

Deux expositions, présentées actuellement au Musée Gustave Courbet et à l’atelier du peintre, invitent à une immersion contemplative dans le paysage, à travers les pas des peintres du XIXe siècle et le regard contemporain d’Eva Jospin. Dans le calme d’Ornans, le musée Courbet propose une exposition aussi riche que sensible : "Paysages de marche. Dans les traces de Rousseau, Courbet, Renoir, Cézanne et les autres", une réflexion sur la marche comme expérience esthétique et philosophique, rythmée par le souffle du XIXe siècle. En écho, l’artiste contemporaine Eva Jospin investit l’atelier du peintre, dans une carte blanche nourrie d’échos boisés, de forêts sculptées et de résonances intimes avec l’œuvre du maître de la Loue.

L'interview de la rédaction : Benjamin Foudral 

Marcher, créer, penser : un paysage habité

« Les grandes idées viennent en marchant », écrivait Nietzsche. Cette maxime aurait pu servir d’épigraphe à l’exposition "Paysages de marche", dont le commissariat est assuré par Pierre Watt, historien de l’art, professeur d'hsitoire de l'art à l'université Paris 1 Panthéon - Sorbonne. L’exposition explore la marche non comme simple déplacement, mais comme geste créateur, expérience sensorielle et philosophie incarnée. Divisée en stations thématiques – de l’errance volontaire au "cheminement du familier", de la frontière entre ville et campagne à la marche dans l’inconnu – l’exposition retrace la manière dont les artistes du XIXe siècle ont arpenté le monde pour mieux le représenter. Elle rend hommage à cette expérience physique du paysage, opposée à la frénésie contemporaine du regard. « La peinture n’est pas une image qu’on scrolle du pouce », insiste Pierre Watt. « Elle donne du temps, il faut lui rendre du temps. ». 

 L'interview de la rédaction : Pierre Wat 

 

courbet tableau coudral wat

Photo : Benjamin Foudral, directeur et conservateur du musée et pôle Courbet et Pierre Wat; historien de l'art à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. 

 

Une scénographie pensée comme une déambulation

La scénographie accompagne cette lenteur revendiquée. Volumes, couleurs, clairs-obscurs rythment la pérégrination du visiteur, dans un parcours à la fois sensoriel et intellectuel. Parmi les quelque soixante œuvres exposées, issues des collections du Louvre, du musée d’Orsay ou encore d’institutions régionales, les chefs-d’œuvre de Courbet, Renoir ou Cézanne dialoguent avec des œuvres moins connues, parfois inédites. Des objets insolites – palettes de voyage, chaussures d’alpiniste, piolets – rappellent la dimension humaine et corporelle de la création. L’exposition célèbre aussi la photographie du XIXe siècle, elle-même pratique de la lenteur et de l'observation attentive. Le tout forme un parcours riche mais volontairement épuré, presque méditatif.

 

courbet tableau errer

 

Eva Jospin, une résonance contemporaine dans l’atelier de Courbet

À quelques pas du musée, l’atelier de Gustave Courbet, restauré et ouvert au public, devient le théâtre d’une carte blanche donnée à Eva Jospin. L’artiste, connue pour ses forêts sculptées en carton, y propose une exposition intime, conçue en résonance avec les paysages et les thèmes chers à Courbet : la grotte, la forêt, la minéralité. « Cet atelier, ce n’est pas un musée. C’est un lieu habité par un peintre qui y revenait après ses marches pour transformer son expérience en peinture », explique Eva Jospin. Dans ce lieu de mémoire vivante, elle installe des bas-reliefs, sculptures, dessins et broderies, pensés pour le dialogue. « Il s’agit d’un échange permanent entre le passé et le présent, une conversation que les artistes n’interrompent jamais. ». 

 

Un dialogue vivant entre art, nature et territoire

Les deux expositions s’inscrivent dans une programmation thématique autour de "l’art et la nature", déployée sur les différents sites du pôle muséal d’Ornans, dont la ferme familiale de Flagey qui accueille l’artiste Hélène Cambalveis. Ensemble, ces projets tissent un récit cohérent, entre patrimoine et création vivante, entre mémoire du territoire et regard d’aujourd’hui. À travers la marche, l’exposition interroge notre relation au paysage, au temps, à la création. Elle propose un antidote à la vitesse, une invitation à la contemplation. Et rappelle, selon les mots d’Eva Jospin, que « l’art est un mouvement permanent – un dialogue entre aujourd’hui, le passé et ce qui va venir ».

 L'interview de la rédaction : Eva Jospin 

 

COURBET GROTTE

Photo : Oeuvre de l'artiste Eva Jospin 

 

Info pratiques

"Paysages de marche. Dans les traces de Rousseau, Courbet, Renoir, Cézanne et les autres" et "Eva Jospin – Carte blanche à l’atelier Courbet" sont à découvrir  du 28 juin, et jusqu’au 19 octobre au  Musée Courbet et à l’atelier du peibtre.

Ce lundi, Anne Vignot, Maire de Besançon, et Aline Chassagne, son adjointe à la culture, ont officialisé la nomination de Christelle Faure à la direction du Musée des Beaux-Arts et du Musée du Temps. Une arrivée remarquée dans un contexte de renouveau, après une période de tensions internes ayant marqué l'ancienne direction. Après son passage tendu à Besançon, Laurence Madeline a rejoint le ministère de la culture à Paris. On notera ses passages à Saint-Etienne, Lille et plus récemment à Belfort, comme chargée des expositions et des collections.

Une nouvelle directrice à la tête des musées

L'interview de la rédaction : Anne Vignot 

 

À compter du 1er juillet, Christelle Faure prendra la direction des deux institutions culturelles majeures de la ville : les musées des Beaux-Arts et d’Archéologie et du Temps. Diplômée dans plusieurs disciplines liées à l’histoire de l’art et à la gestion culturelle, elle se distingue par un parcours déjà riche et varié, malgré son jeune âge. Anne Vignot, maire de Besançon, a exprimé toute sa confiance : « C’est une personne pétillante, expérimentée, passionnée. La jeunesse n’est pas un frein, au contraire : elle apporte des méthodes nouvelles, une énergie essentielle dans un monde culturel en mutation. »

Une sélection rigoureuse, loin de la précipitation

« Le poste a été ouvert à candidatures, et nous avons reçu de très nombreuses propositions. Le processus de sélection a été mené avec soin, sans précipitation, pour choisir le bon profil », a précisé la maire. Quant au climat tendu ayant entouré le départ de l’ancienne directrice, Anne Vignot et les personnes chargées du recrutement ont retenu la  motivation des candidats « Ã  travailler avec des collections d’exception et des équipes engagées. »

Une programmation à venir ambitieuse

Même avant l’arrivée de la nouvelle directrice, la programmation culturelle a déjà été lancée, soulignant la dynamique de travail collectif des équipes muséales. Deux grandes expositions sont d’ores et déjà annoncées :

  1. Ceija Stoijka – Une œuvre de mémoire et de lumière

Du 28 février au 1er septembre 2026, les musées accueilleront une exposition dédiée à cette artiste autrichienne d’origine tsigane, déportée à l’âge de 10 ans. Décédée en 2013, elle n’a commencé à témoigner de son expérience qu’à partir de ses 50 ans, livrant une Å“uvre à la fois poignante et empreinte de résilience. « Elle parle de l’horreur à travers les yeux d’une enfant, mais avec la maturité d’une femme. Ce n’est pas une Å“uvre sombre : on y sent encore la vitalité de l’enfance », souligne Mme Vignot. Cette exposition permettra aussi de rappeler que la déportation a concerné bien plus que les seuls Juifs : Tsiganes, homosexuels, communistes, résistants… une mémoire trop souvent négligée. Rappelons, par exemple,  que 200 tsiganes ont été enfermés, entre 1941 et 1943, à la saline royale d’Arc-et-Senans.

L'interview de la rédaction : Anne Vignot 

  1. Art et anarchie – Une pensée politique à redécouvrir

En 2027, une nouvelle exposition majeure explorera les liens entre l’art et la pensée anarchiste, en écho à des figures emblématiques de Besançon comme Proudhon et Courbet. « On veut déconstruire les clichés sur l’anarchie. Il ne s’agit pas de chaos, mais d’une pensée politique majeure sur le pouvoir, l’individu, et l’émancipation », insiste la maire. Cette exposition couvrira la période du XIXe au XXIe siècle, en interrogeant les formes d’expression artistique inspirées par cette pensée : peinture, littérature, graphisme, musique…

L'interview de la rédaction : Anne Vignot 

Un nouveau souffle pour la culture bisontine

À travers la nomination de Christelle Faure et le lancement de projets ambitieux, la Ville de Besançon affirme sa volonté d’allier mémoire, engagement et modernité dans sa politique culturelle. « Les musées ne sont plus des lieux figés. Ce sont des espaces de réflexion collective, ouverts sur leur époque. » La jeunesse de la nouvelle directrice n’est donc pas un pari, mais un choix assumé pour porter une vision renouvelée du rôle des institutions culturelles dans la cité.

Du 2 juillet au 3 septembre (sauf le 6 août), « l’ Ã©té au cinéma Â» revient chaque mercredi au Kursaal de Besançon avec deux séances à 18h et 20h30. Ce rendez-vous estival, organisé par « les 2 Scènes Â» met à l'honneur le cinéma francophone à travers une sélection de longs métrages, précédée d’un court métrage, élaborée avec le Café-ciné et ses cinéphiles engagés.

Dans un contexte difficile pour la culture, ce festival célèbre la richesse du cinéma d’auteur et la diversité des formes qu’il emprunte. Un hommage à l’exception culturelle française qui continue, malgré sa fragilité, de soutenir la création cinématographique. Un bel été en perspective pour les amoureux du grand écran.

Pour de plus amples informations : la programmation du festival

Une troisième passerelle vient d’être installée dans le cadre du projet Échappée Bienne à Morez, poursuivant la mise en valeur du patrimoine local à travers l’architecture et l’art. Inspirée par le mouvement de la rivière, cette structure sinusoïdale en inox poli rappelle subtilement les ponts de nez des lunettes, rendant hommage à l’histoire industrielle de la ville. Une quatrième passerelle complétera bientôt cet ensemble, renforçant le lien entre tradition et modernité dans l’espace urbain.

 

Les 14 et 15 juin , le Musée des beaux-arts et d'archéologie ouvre ses portes gratuitement pour célébrer l’archéologie sous toutes ses formes. Au programme : une visite privilégiée des nouvelles vitrines d’objets protohistoriques danois avec le conservateur des collections historiques, une plongée fascinante dans l’univers des momies égyptiennes, ainsi qu’un atelier de modelage néolithique. Un week-end riche en découvertes pour petits et grands !

Programme complet sur : www.facebook.com/MBAA.Besancon

Le festival « Détonation Â», désormais à sa 12e édition, revient pour la deuxième année consécutive avec une nouvelle formule  autour de La Rodia, qui avait fait ses preuves en 2024. Plus qu’un simple événement musical, il se veut un rendez-vous qui met en avant l’inclusion, l’égalité et le soutien aux artistes émergents et à la scène locale. Avec une programmation diversifiée et une ouverture à toutes les cultures, il s’affirme comme un rendez-vous convivial, accessible et audacieux artistiquement.

L'interview de la rédaction : Aline Chassagne, élue en charge de la culture à la Ville de Besançon 

Une formule renouvelée

Depuis 2024, le festival s’est orienté vers un nouveau ton, qui a séduit les spectateurs. Alors qu’il était menacé, l’évènement a ébauché une nouvelle dynamique, grâce à une réflexion collective, qui a associé de nombreux acteurs culturels et  citoyens. Pour cette nouvelle édition, les 26 et 27 septembre prochains,  45 groupes répartis, mêlant artistes locaux et talents internationaux, seront au rendez-vous.  « C’est un festival très humain, très convivial, et en même temps très ambitieux sur le plan artistique », explique David Demange, le directeur de la Rodia. La programmation mise à la fois sur la scène locale dynamique — particulièrement forte dans les musiques électroniques, le jazz et le rock — et sur des artistes venus d’Europe et d’ailleurs. Cet automne, la scène irlandaise sera à l’honneur.

L'interview de la rédaction : David Demange, le directeur de la Rodia

Une scène locale mise en lumière

La moitié des artistes programmés viennent de Besançon, illustrant la volonté du festival d’être un véritable tremplin pour la scène locale. Le festival travaille tout au long de l’année avec des associations et des artistes de la région, organisant des actions culturelles variées destinées à différents publics. « Détonation Â» est aussi une vitrine de ces initiatives.

L'interview de la rédaction : David Demange, le directeur de la Rodia

Une programmation ouverte et engagée

La programmation musicale reflète la diversité et l’ouverture du festival. Outre un fort ancrage dans le rock anglo-saxon et les musiques électroniques, cette édition met un accent particulier sur les scènes sud-américaine et irlandaise. « Détonation Â» défend des valeurs fortes : égalité femmes-hommes (avec six femmes parmi les dix artistes principaux), soutien aux artistes émergents, et inclusion des publics. Cette année, un concert traduit en langue des signes en direct, avec l’artiste Malik Djoudi, apportera une dimension atypique et inclusive à l’événement. Associé à la mise à disposition de gilets vibrants, ce concert permettra une expérience augmentée pour le public sourd et malentendant.

Une expérience immersive et festive

Au-delà de la musique, « Détonation Â» transforme La Rodia et ses alentours en un véritable espace festif et artistique. Deux bals de 400 places, plusieurs scènes en plein air, et différents bars émailleront le festival, offrant une expérience complète et conviviale. La danse jouera un rôle majeur, avec le collectif de danse bisontin, 100% féminin Â»,  Â« La Meute Â». La troupe prépare activement ses représentations et performances, qui se déclineront à travers le site.

L'interview de la rédaction : Aline Chassagne, élue en charge de la culture à la Ville de Besançon 

Un festival accessible et soutenu

Malgré la montée des coûts dans l’organisation des festivals, « Détonation Â» réussit à rester accessible avec un pass deux jours à 50 €, soit environ 25 € par jour. Ce maintien est rendu possible grâce au soutien des collectivités publiques et à l’engagement des festivaliers. Les organisateurs insistent également sur l’importance de trouver des financements spécifiques pour les projets innovants, comme la traduction en langue des signes et les performances de danse, afin d’offrir des expériences hors du commun.

Un rendez-vous incontournable pour Besançon

Pour Aline Chassagne, l’élue en charge de la culture à la Ville de Besançon, « Détonation Â»  est un rendez-vous clé de la rentrée bisontine.  Elle souligne aussi que ce festival s’inscrit « dans une démarche citoyenne et durable Â», avec une réflexion approfondie sur la soutenabilité économique et les attentes du public. Tout en n’omettant pas d’argumenter sur les valeurs sociales, économiques et environnementales qu’il défend.

Pour tout savoir sur cet évènement et sa billeterie  : www.detonation-festival.com

Jusqu’au 9 juin, Besançon accueille la première édition du Week-end de l’Interculturalité, un événement gratuit dédié à la diversité culturelle. Concerts, danses, ateliers artistiques et linguistiques, dégustations de saveurs du monde, conférences et projections seront au programme, à l’Hôtel de Ville et au Musée Comtois de la Citadelle.

Un village associatif, installé tout le week-end, permettra aux visiteurs d’échanger autour des parcours migratoires et des cultures présentes dans la ville. Cette initiative s’inscrit dans le cadre des Cités Interculturelles du Conseil de l’Europe, affirmant l’engagement de Besançon pour le dialogue et l’inclusion. Un rendez-vous à ne pas manquer pour découvrir la richesse culturelle bisontine !

Parvenir à faire d’un musée un lieu de vie, de transmission, de dialogue culturel : c’est le pari relevé avec brio par une classe de seconde du lycée Victor Hugo de Besançon, avec leur exposition fictionnelle "Arsène & la malle du temps", présentée au Musée des beaux-arts et d’archéologie jusqu’au 29 septembre.

Tout au long de cette année scolaire, 14 lycéens ont vécu une aventure pédagogique et humaine hors normes. Encadrés par trois enseignantes — Julie Vernier (français), Malika Souidi (physique-chimie) et Emmanuelle François (SVT) — et accompagnés par les équipes des Musées des beaux-arts et du Temps, ils ont conçu une exposition de A à Z, à la manière de véritables commissaires d’exposition. De la sélection des œuvres en réserve, à la scénographie, jusqu’à la communication grand public, ce projet a permis aux adolescents de s’approprier l’univers muséal. Mais au-delà de la prouesse pédagogique et artistique, le rôle social du projet s’impose avec force.

L'interview de la rédaction : Bertin, un lycéen qui a particpité au projet. 

L'interview de la rédaction : Ludovic, un lycéen qui a particpité au projet. 

Un musée à portée de tramway : une nouvelle géographie sociale de la culture

Pour une partie des élèves issus du quartier de Planoise ou de collèges périphériques, le musée du centre-ville représentait un monde à part. « Certains pensaient que ce n'était pas pour eux », confie Malika Souidi. Cette exposition leur a offert une porte d’entrée, mieux : une clef. Chaque lundi après-midi, les élèves quittaient les murs du lycée pour investir ceux du musée. En créant un cadre régulier, identifiable dans l’emploi du temps, l’institution scolaire a ouvert l’espace muséal à une appropriation en profondeur. Le projet, soutenu par la préfecture dans le cadre d’une politique d’accès élargi à la culture, assume un objectif d’inclusion sociale : croiser des profils différents, mêler des élèves de divers horizons, et faire du musée un lieu où l’on peut se retrouver, réfléchir, créer, dialoguer.

L'interview de la rédaction : Mme François 

Créer ensemble pour apprendre à vivre ensemble

« On n’était pas tous d’accord, mais on a appris à faire des concessions », racontent les élèves. Si la fiction d’Arsène, adolescent découvrant une malle mystérieuse dans le grenier familial, agit comme fil rouge narratif, la véritable histoire est celle de cette classe hétérogène unie par une œuvre collective. Chacun a contribué : certains portés par l’imaginaire, d’autres par le goût des objets, d’autres encore par le travail manuel. Tous ont découvert des métiers, des savoir-faire, et surtout la puissance de la création en groupe. En sélectionnant des objets inédits des réserves, en les liant par des récits inventés, les élèves ont composé un cabinet de curiosités personnel et profondément humain. L’histoire d’Arsène devient alors une métaphore du projet lui-même : une quête identitaire, faite de croisements, de détours, de transmission intergénérationnelle.

L'interview de la rédaction : Mesdames Vernier et Souidi 

Un tremplin culturel et personnel

Le projet a aussi une dimension d’orientation. En explorant les coulisses du musée, en manipulant des œuvres, en visitant les ateliers de moulage, les élèves ont découvert des métiers souvent méconnus : régisseur, restaurateur, conservateur, médiateur. Pour certains, ce fut un déclencheur : « Ce sont des choses qu'on ne fait pas dans une vie normale », résume Ludovic. Mais plus encore que des vocations, ce projet a semé des graines de confiance. Confiance en soi, dans sa capacité à créer. Confiance dans les autres, dans la richesse des échanges. Et confiance dans les institutions culturelles, lorsque celles-ci se mettent réellement à la portée des jeunes.

"Arsène & la malle du temps"  est à voir jusqu’au 29 septembre au Musée des beaux-arts et d’archéologie de Besançon. Un livret-jeu accompagne l’exposition pour prolonger la découverte et résoudre l’énigme d’Arsène.