13.500. C’est le nombre d’élèves toujours sans affectation en cette rentrée scolaire. Les deux tiers d’entre eux attendent une affectation en lycée professionnel. La Défenseure des droits s’inquiète de cette situation, qui serait « en constante évolution ». L’Education nationale relativise cette donnée. Selon elle, cela représente 0,3% des élèves. Ils étaient, toujours selon des chiffres du ministère, 2.000 de plus l’année dernière.
Selon une enquête menée par le SNPDEN-Unsa, le premier syndicat des chefs d’établissement, près d’un tiers des collèges et lycées n’ont aucun enseignant volontaire pour participer au Pacte, le nouveau dispositif mis en place par le gouvernement qui donne la possibilité aux professeurs de gagner plus en assurant le remplacement d’un collègue absent. D’autres chiffres, émanant du même syndicat, indique qu’il manque plus d’un enseignant dans 58% des collèges et des lycées français.
L’ARS Bourgogne Franche-Comté fait savoir que la campagne de vaccination gratuite contre les papillomavirus humains (HPV) s’organise dans la région en collaboration avec les rectorats de Besançon et de Dijon. L’objectif est de sensibiliser, en cette rentrée des classes, tous les collégiens de 11 à 14 ans à la vaccination. Plus de 32.000 élèves de 5è de 342 collèges sont concernés en Bourgogne-Franche-Comté.
Dans les prochains jours, les parents de cette classe d’âge vont recevoir un kit d’information incluant une demande d’autorisation, pour permettre à leur enfant de bénéficier d’une vaccination gratuite contre les papillomavirus humains (HPV). Des webinaires seront également organisés.
Selon les autorités, la vaccination contre les HPV « prévient jusqu’à 90% d’infections souvent non symptomatiques, mais à l’origine de lésions précancéreuses et/ou de cancers du col de l’utérus, de la vulve, du vagin, de l’anus, … ;
A Besançon, la section locale de la Ligue des droits de l’Homme réagit aux évènements de la rentrée scolaire. Barbara Romagnan explique que la situation des 2300 enfants à la rue en France l’interpelle plus particulièrement. Un chiffre qui serait en augmentation de 20% par rapport à la précédente rentrée. Elle juge cette donnée « largement sous-estimée ». Autres points d’inquiétude, la situation des enfants en situation de handicap, encore privés de leur droit, et des mineurs étrangers toujours en attente de scolarisation, faute de place dans les structures devant les accueillir.
L’abaya et le qamis
Elle regrette que les vrais problèmes ne soient pas abordés. Sans contester « les atteintes à la laïcité », Mme Romagnan dénonce une décision prise pour le port de l’abaya « qui ne concerne qu’une infime partie des 60.000 établissements scolaires » que compte la France. Soit 0,25% d’entre eux. Elle attend des clarifications du ministre sur ce point. Elle n’espère pas une décision discriminatoire. Rappelons que ce jeudi, le Conseil d’Etat a rejeté le référé contre l’interdiction du port de l’abaya à l’école. Il a estimé que « le port de l’abaya et du qamis, au sein des établissements scolaires, s’inscrit « dans une logique d’affirmation religieuse ».
Ce dimanche, Gabriel Attal, le ministre de l’éducation nationale a annoncé une modification dans l’organisation du baccalauréat 2024. Contrairement à 2023, les épreuves de spécialité se tiendront en juin et non plus en mars. Par ailleurs, Gabriel Attal a annoncé la fin du port de l’abaya, un vêtement féminin traditionnel porté dans les pays musulmans du Moyen Orient, à l’école.
Des violences urbaines ont éclaté dans certains quartiers de Besançon, comme dans le reste de la France, suite à la mort de Nahel. Le quartier prioritaire de Planoise a été particulièrement touché. Alors, comment comprendre cette colère et agir à long terme pour une jeunesse et un quartier souvent enclavés ?
Tentatives de réponses dans ce dossier avec, en troisième partie, le témoignage d’une professeure, Sandrine Cadon, exerçant à Planoise au lycée Tristan Bernard.
Vous pouvez aussi découvrir les deux premiers épisodes sur l’association Miroirs du monde et le Club Sauvegarde.
“Comment je vois mes élèves ? Bah c’est des adolescents”
Le lycée professionnel Tristan Bernard accueille 450 élèves pour 52 professeurs. Le profil de recrutement est varié. Il se fait dans le quartier mais aussi dans les communes environnantes. Sandrine Cadon, qui exerce depuis 27 ans dans cet établissement, affirme que ses élèves “viennent bien volontiers au lycée, ils s’y sentent bien”. “C’est des adolescents tout simplement, mais avec des conditions familiales souvent particulières”. Elle concède que l’autonomie est moins importante qu’en lycée général : “les élèves s'enfuient à la sonnerie”. La professeure d’arts plastiques, syndiquée à la CGT, rejette l’analyse de l’Education Nationale qui, selon elle, est idéaliste. “On pense que chaque élève a son petit bureau et du temps pour travailler le soir. La réalité c’est que, quand ils rentrent, ils doivent s’occuper d’une famille et n’ont pas les conditions pour étudier”.
“On est plus souvent dans l’émotion que l’apprentissage”
Ces situations familiales et sociales empêchent le rythme de travail, mais aussi les activités extra-scolaires. Sandrine Cadon observe que, en dehors des internes, de moins en moins d’élèves viennent aux sorties organisées au théâtre ou au cinéma. La nouvelle réforme du lycée professionnel “a des aspects intéressants” selon elle, comme le retour d’une année supplémentaire, “mais seulement pour une faible part d’élèves voulant s’engager dans le supérieur”. Globalement, l’enseignante expérimentée voit dans la baisse des moyens et l'augmentation du nombre d’élèves par classe les causes du niveau important de décrochage scolaire.
“Il faut redonner confiance à l’école” conclut Sandrine Cadon.
Le podcast de la rédaction / Sandrine Cadon
Le taux de réussite au Diplôme National du Brevet, toutes séries confondues et tous candidats confondus (scolaires ou non), s’élève à 88,1 % pour la session 2023 dans l’académie de Besançon. Ce taux remonte de 1,8 point par rapport à la session 2022, retrouvant le niveau de 2021. Le taux de réussite de la série générale atteint 89,3 %, en hausse de 2 points par rapport à 2022. Avec 77,9 % d’élèves admis, les résultats de la série professionnelle gagnent 0,5 point.
La fermeture de l’école maternelle Vannolles suscite des réactions à Pontarlier. Certains regrettent la fermeture, à la rentrée 2024, de l’école la plus ancienne de la ville. Rappelons que depuis la rentrée scolaire 2021, suite à la décision de l’inspection académique du Doubs, le site a perdu une de ses deux classes. 24 enfants, scolarisés dans une classe unique, sont actuellement accueillis. D’autre part, en prenant cette décision, la ville a souhaité combler les salles vides d’autres écoles maternelles pour faire des économies.
Néanmoins, la pilule a du mal à passer. C’est la raison pour laquelle un collectif vient de lancer une pétition en ligne. Pour y participer et la soutenir : https://chng.it/hQRVV5ST
Ce mardi matin, 200 enfants et adultes se sont rassemblés devant l’école primaire de Frasne pour dénoncer la fermeture d’une classe à la rentrée prochaine. Actuellement, avec 125 élèves, l’école compte six classes. En septembre, malgré un nombre d’enfants en augmentation, elle ne devrait en compter plus que cinq, dont trois en double niveau. Pour les parents, les nouvelles constructions en cours ou sur le point d’être finalisées vont accueillir de nouvelles familles qui, indéniablement, viendront enrichir les effectifs de l’école.
Le collectif s’interroge quant à la qualité de l’enseignement qui sera dispensé. Il voit un nombre d’enfants de plus en plus nombreux dans les salles de classes, déjà bien remplies. Les parents aimeraient une autre prise en charge de leurs enfants scolarisés en CP. Ils veulent, comme c’est le cas en zone urbaine, qu’un dédoublement de ce niveau, composé de 24 jeunes, soit mis en place.
Ce matin, les représentants des familles ont bloqué l’entrée de l’école. Une visioconférence est prévue ce soir avec le directeur de l’Inspection Académique, le Maire de la commune et des parents d’élèves. Tout le monde espère une issue favorable. La réponse définitive devrait être connue en août prochain.
Dans le contexte que nous connaissons actuellement, alors que les cas de harcèlement se multiplient dans les établissements scolaires, le rectorat de Besançon remettait, ce vendredi matin, à Besançon, les prix du concours « non au harcèlement ! ». Des CP à la terminale, les jeunes francs-comtois ont été invités à travailler sur ce fléau, qui gangrène la société et l’école. 80 travaux, émanant de différents établissements scolaires et écoles de la région, ont été reçus. Des affiches et des vidéos ont été conçues. Chacune de ses réalisations dénoncent les faits en images et en mots, sensibilisent une génération, invitent à la réaction et distillent également un message d’espoir.
Nathalie Albert Moretti, la rectrice de la région académique Bourgogne-Franche-Comté, reconnaît que le harcèlement est « un vrai sujet d’inquiétude ». « L’école doit être un endroit serein. L’élève doit pouvoir poursuivre ses études dans les meilleures situations possibles » explique-t-elle. La rectrice rappelle que des moyens et des outils existent pour prévenir, détecter et traiter le plus tôt possible. Dès la rentrée prochaine, le Phare, un programme de lutte contre le harcèlement à l’école, sera étendu au lycée. Mme Albert Moretti compte également sur tous les professionnels de l’Education nationale pour apporter la sécurité et le bien être dont chaque enfant et adolescent a besoin pour bien vivre et réussir sa scolarité.
L'interview de la rédaction : Nathalie Albert Moretti
Le lycée Saint Jean décroche la palme
Dans le cadre scolaire ou périscolaire, jeunes et encadrants ont réalisé des travaux percutants, qui ont été ou seront largement diffusés au sein de leurs établissements scolaires. Ces travaux ont également rejoint le ministère de l’Education nationale à Paris. Au lycée Saint Jean de Besançon, la vidéo lauréate, réalisée par un groupe d’élèves de seconde, est un formidable outil de promotion. Elle a été projetée lors des journées portes ouvertes de l’établissement scolaire. Elle a été diffusée auprès des nouveaux élèves. Par ailleurs, un système de parrainage sera mis en place à la rentrée prochaine et des autocollants seront créés.
L'interview de la rédaction : Les lycéens de Saint Jean
La mobilisation est forte dans les établissements scolaires de Franche-Comté. Comme le rappelle Nathalie Albert Moretti, « en parler est essentiel ». Rappelons que deux numéros de téléphone sont mis à la disposition des jeunes victimes de harcèlement : le 30-20 et le 30-18, pour les cas de cyberharcèlement.