C’est une décision qui avait suscité de l’incompréhension et du mécontentement. Finalement, le Conseil Départemental du Doubs, qui a la charge de réfléchir à la sectorisation des élèves au sein des collèges, a décidé de trancher. Les élus reportent une partie du projet initial en 2027. Excepté pour les enfants du RPI de Vaux-et-Chantegrue, qui rejoindront le collège Emile Laroue de Frasne, dont la livraison finale sera effective au dernier trimestre 2023, à la rentrée prochaine. Le transfert des enfants du RPI d’Oye et Palet, vers le collège Grenier, est donc reporté.
Cette décision s’effectue afin d’accueillir les élèves dans des conditions optimales à Grenier, le temps d’effectuer ensuite les travaux nécessaires à Malraux. Rappelons que les collèges pontissaliens, comme d’autres établissements scolaires du département, s’inscrivent dans les schémas directeurs d’aménagement des collèges du Doubs. Soit un investissement de 176 millions d’euros d’ici 2031. C’est donc dans ce contexte que s’opérera la restructuration des collèges Lucie Aubrac de Doubs, qui bénéficiera d’une extension partielle, Philippe Grenier, avec une politique de déconstruction-reconstruction pour gérer le manque d’espace, et le collège André Malraux.
Rappelons que cette sectorisation répond à plusieurs enjeux : l’optimisation des capacités d’accueil, la carte scolaire, la durée du transport et la mixité sociale des publics accueillis.
L'interview de la rédaction / Chantal Guyen, élue en charge de l'éducation, et Odile Deschampt-Monnot, directrice-adjointe du service éducation, sport et culture au département du Doubs
C’est dans un contexte social tendu que Patrice Durand, directeur de l’inspection académique du Doubs, a présenté, mardi soir, les grandes lignes de la carte scolaire 2023/2024 dans le second degré. Après le boycott de l’intersyndicale de l’instance du 24 janvier, les moyens attribués à chaque collège et lycée du département, à la rentrée prochaine, seront communiqués précisément ce vendredi. La prochaine carte scolaire s’inscrit dans une baisse constante des effectifs d’élèves dans le Doubs. Dans le second degré, une baisse de 690 collégiens en 3 ans, dont 395 cette année, a été enregistrée. En cinq ans, 10.000 élèves ont été perdus dans l’académie de Besançon dans le 1er degré, dont 5.000 pour le seul département du Doubs.
Concrètement, dans ce contexte, pour la prochaine rentrée scolaire, le département du Doubs voit s’envoler 274 heures d’enseignement. Soit la suppression prévue de 15 équivalents temps plein d’enseignant. Selon Patrice Durand, cette situation n’impactera pas la qualité de dispense des savoirs. Une moyenne d’environ 25 élèves par classe est annoncée. Le directeur de l’inspection académique du Doubs souligne que les moyens seront attribués dans le respect des spécificités des 44 collèges publics du département et des mesures annoncées par le gouvernement. Le ministre de l’Education nationale souhaitant renforcer les apprentissages en français et mathématiques en classe de 6è, poursuivre l’enseignement culturel et artistique et généraliser le dispositif « devoirs faits » pour ce niveau.
L'interview de la rédaction / Patrice Durand
Selon des chiffres communiqués par le rectorat de Besançon, le taux de grévistes à l’éducation nationale s’élève à 35,7% dans l’académie. Dans le détail, le taux d’enseignants mobilisés dans le 1er degré s’élève à 44,4%. Il est de 33,4% dans le second degré.
La journée de contestation contre la réforme des retraites sera-t-elle bien suivie ? Difficile de répondre à cette question très précisément. Seule certitude, les secteurs des transports et de l’éducation nationale seront particulièrement mobilisés. D’ores et déjà , il est annoncé que 103 écoles du département du Doubs seront fermées ce jeudi. Des dizaines d’autres ne fonctionneront que partiellement. Un taux de gréviste compris entre 60 et 70% est prévu dans les écoles du département du Doubs.
Les écoles fermées
Les Auxons
Beure
Fuans mat
Granvelle mat Besançon
Sombacour
Butte mat Besançon
Vorges les Pins
Frasne mat
Bataille mat Grand Charmont
Artois mat Besançon
Jougne
Levier
Curie mat Besançon
Valdahon Lavoisier mat
Vermondans élem
Taillecourt
Vuillafans
Les Ecorces
Prairie élem Montbéliard
Jean Moulin Vieux Charmont
Goux les Usiers élem
Les Estelles Mandeure
Roset Fluans
Chamesol élem
Acacias mat Audincourt
Courbet mat Ornans
Picardie mat Besançon
Champagne mat Besançon
Champagne élem Besançon
Vauthier mat Pontarlier
Vauthier élem Pontarlier
Vuillecin
Dommartin
La Cluse et Mijoux
La Chaux
Petit Chênois
Vieilley
Citadelle mat Montbéliard
Citadelle élem Montbéliard
Berne Seloncourt
Poilus mat Montbéliard
Myosotis mat Voujeaucourt
Pergaud Pontarlier
Jules Ferry élem Besançon
Arbouans
Liesle
Ce samedi, le salon du lycéen et de l’étudiant se tient à Micropolis Besançon. Pour cette nouvelle édition, 75 exposants, organisme de formation et conseillers en orientation sont présents pour répondre aux questions des jeunes et de leurs parents. L’orientation est une véritable question qui concerne toute la famille. A quelques jours du 18 janvier, qui correspond aux étapes d’inscription et de formulation de ses vœux, lycéens et étudiants sont venus obtenir des informations et envisager ou confirmer une inscription dans un établissement scolaire.
Pas toujours facile de se trouver un avenir professionnel. Si pour certains, les choix sont faits, pour d’autres, les interrogations sont encore nombreuses. Résultats scolaires, coût de la formation, déplacements, salaires, durée des études, recrutement, …., autant de questions auxquelles ces publics doivent répondre. C’est d’ailleurs parfois dès le collège que l’on vient se confronter à cette douloureuse réalité. Autant se faire que peut, les jeunes essaient de ne pas subir ce moment déterminant, mais de l’appréhender au mieux pour être complétement acteur de son projet professionnel.
Jusqu’au 9 mars
Encore un mois et demi pour peaufiner sa réflexion. D’autres événements, comme les journées portes ouvertes des établissements de formation, permettront d’aller encore plus loin dans la réflexion. Lycéens et étudiants ont jusqu’au 9 mars pour confirmer jusqu’à 10 vœux. S’en suivront d’autres étapes jusqu’au 13 juillet, date de la fin de la phase d’admission principale.
Le reportage de la rédaction
Une journée d’action est prévue ce jeudi au collège Gustave Eiffel de Fraisans, dans le Jura. Les enseignants se mobilisent pour dénoncer la menace qui pèse actuellement sur la suppression du poste de principal adjoint au sein de cet établissement scolaire à la rentrée prochaine. Les professeurs et l’équipe éducative entendent rappeler l’importance de cet adulte dans la vie du collège, qui accueille près de 400 élèves, dont des adolescents pour lesquels une prise en charge spécifique serait nécessaire.
Un exercice attentat-intrusions a été réalisé ce mardi après-midi dans les établissements scolaires de l’académie de Besançon. L’objectif était de tester la chaîne d’alerte entre les structures scolaires, les services académiques et le rectorat et d’apprendre aux jeunes et aux adultes à réagir si une telle situation se présentait. Le scénario évoquait la circulation sur le territoire franc-comtois de plusieurs individus armés, susceptibles d’être en lien avec une organisation terroriste. La durée de l’exercice a duré une trentaine de minutes. Plus de 200 observateurs (policiers, gendarmes, élus locaux, ..) étaient présents. Cet exercice fictif s’est terminé par l’interpellation des individus par les forces de l’ordre.
Un rassemblement est prévu ce lundi 12 décembre devant le collège Proudhon à Besançon pour dénoncer un cas de harcèlement moral et sexuel au sein de l’établissement scolaire durant l’année 2021/2022. Une enseignante aurait été la victime d’un autre professeur, qui revient dans ce collège bisontin après un congé maladie. Le syndicat SNES/FSU dénonce l’inaction du Rectorat qui n’aurait pas pris les mesures nécessaires. Le syndicat se dit « en colère et inquiet ».
Une grève se tiendra ce mardi 6 décembre à l’école élémentaire de Vercel-Villedieu-le-Camp. Le site est fermé et n’accueillera aucun enfant. Cette mobilisation s’organise pour dénoncer le manque de moyens pour accueillir les élèves à besoins particuliers et les conditions du métier d'enseignant qui se dégradent. L’école aurait besoin de personnel pour venir en aide à plusieurs enfants en situation de handicap. Néanmoins, avec 600 euros par mois, les postulants sont rares.
La sectorisation des collèges du Haut-Doubs forestier est actuellement débattue. La nouvelle hypothèse, « décider sans concertation », est clairement dénoncée par les parents d’élèves, les instituteurs et les élus du RPI de Oye-et-Pallet. Sans oublier les enseignants des collèges André Malraux, Philippe Grenier et Lucie Aubrac de Pontarlier et Doubs. Des courriers ont été envoyés aux collectivités et aux autorités concernées. Selon le collectif, « cette nouvelle organisation est très éloignée de l’objectif initial ». A savoir la baisse des effectifs d’élèves à Aubrac et Grenier.
Parmi les sept hypothèses évoquées, la cinquième, qui pourtant avait été écartée, aurait les faveurs du Conseil Départemental du Doubs. La mesure passe d’autant plus mal que cette solution a été prise alors que la délégation de Oye-et-Pallet était absente, et qu’elle avait participé à tous les autres temps de discussion. « Le travail d’un an et demi n’a rien donné » expliquent les personnes mobilisées.
55 élèves supplémentaires
Si le transfert de la vingtaine d’enfants du RPI de Vaux-et-Chantegrue vers le collège de Frasne et le refus du RPI d’Evillers de rejoindre ce même établissement scolaire sont actés, la situation du RPI d’Oye et Pallet s’écrit encore en pointillés. Les 55 élèves de ce territoire de vie pourraient ne pas être scolarisés au collège Malraux, leur établissement de rattachement, en septembre prochain, mais à Grenier, qui affiche déjà plus que complet. L’incompréhension est totale car cette option ne prend pas du tout en cause les difficultés évoquées au départ.
Le préau du collège Lucie Aubrac affiche déjà bien complet
Des arguments qui ne convainquent pas
Elus, parents d’élèves et enseignants dénoncent « une détérioration du climat scolaire et un déséquilibre entre les territoires ». Pour l’heure, personne ne croit vraiment aux travaux évoqués au collège Grenier pour accueillir les nouveaux arrivants. « Pas facile de trouver du terrain disponible au centre-ville de Pontarlier et les travaux évoqués, il y a une dizaine d’années, au collège Aubrac n’ont toujours pas été planifiés ». Les villages concernés ont organisé des conseils municipaux extraordinaires pour se positionner. Les élus des Grangettes, Oye-et-Pallet et Malpas ont clairement exprimé leur refus. La commune de la Planée statuera lundi soir.
Des postes menacés
Si cette décision venait à s’appliquer, le collège Malraux en pâtirait. Chaque niveau devrait perdre une classe. Entraînant indéniablement des suppressions de postes d’enseignant. Une ultime réunion de concertation est prévue mercredi à Besançon. Une délégation du Haut-Doubs devrait manifester son mécontentement devant les locaux du Conseil Départemental. Le directeur de l’inspection académique donnera son avis le 9 décembre. La décision finale concernant la sectorisation des collèges du Haut-Doubs sera prise lors de l’assemblée départementale de janvier prochain.
Le reportage de la rédaction : Marie, professeur au collège André Malraux, et Didier, Maire des Grangettes