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Ce mardi à la mi-journée, les services de la police nationale, municipale et des douanes menaient une opération de contrôle dans le quartier de Planoise à Besançon. Les principaux accès au quartier ont été ciblés par les forces de l’ordre. Soit environ cinq points stratégiques. Des moyens mobiles ont également été mis en œuvre. Une cinquantaine de fonctionnaires ont été réquisitionnés.

La lutte contre les produits stupéfiants et le tabac était la priorité, mais les autres infractions ne sont pas oubliées également. Cette intervention policière, diligentée par le Parquet de Besançon, a pris la forme d’une opération coup de poing. L’objectif étant de montrer également à la population locale que la police et la justice agissent pour leur sécurité et faire tomber les trafiquants.

Les équipes sur place entendent mener d’autres actions identiques sur ce territoire. Continuer à surprendre les dealers et leurs clients à différentes heures de la journée pour contrecarrer certaines habitudes et empêcher le bon déroulement des transactions.

L'interview de la rédaction / David Gliardi, commissaire de police - directeur départemental adjoint de la sécurité publique. Bruno Ligiot, directeur régional des douanes de Franche-Comté

Le procès de Nicolas Zepeda se poursuit aux assises du Doubs. Dans une semaine, l’accusé chilien du meurtre de Narumi Kurosaki sera fixé sur son sort. Ce mardi Zepeda sera auditionné. Il sera notamment longuement interrogé sur les images de vidéosurveillance diffusées hier lors du procès et qui montrent la présence d’un homme masqué à proximité de la résidence universitaire où vivait Narumi Kurosaki sur le campus de la Bouloie à Besançon. Lors de cette audience, des étudiants ont également pu témoigner de leur stupeur durant la nuit du 4 décembre 2016 lorsqu’ils ont entendu des cris en provenance de la chambre 106, qu’occupait Narumi Kurosaki.

A l’image de Maître Galley, beaucoup s’interrogent sur le couple que formaient Nicolas Zepeda et Narumi Kurosaki. Il est évoqué « une relation improbable Â». Un véritable choc culturel,  qui interroge sur cet amour que pouvaient entretenir ces deux personnes. Leur éducation et leur façon de vivre sont autant de différences notoires qui suscitent de nombreuses interrogations. Selon Maître Galley, il est possible que Nicolas Zepeda ait eu « des exigences fortes auxquelles l’étudiante japonaise ne pouvait pas répondre culturellement Â». Selon l’avocate de la famille de Narumi, cette dernière ne pouvait pas endosser le costume de femme sudaméricaine que Zepeda exigeait peut-être.

L'interview de la rédaction / Maître Galley

Dans le procès de Nicolas Zepeda, les témoignages se sont succédés ce lundi. Cinq témoins ont été appelés à la barre. Ces étudiants ont tous évoqué les cris entendus dans la nuit du 4 décembre 2016 dans la chambre 106 de l’étudiante japonaise. De véritables cris d’horreurs, terrifiants, de ceux qui glacent le sang.

Leur évocation a d’ailleurs provoqué l’effondrement de la mère de Narumi. Pour clôturer cette journée, les images de vidéosurveillance ont été montrées à la cour, notamment celle de la nuit du 1er décembre. On y voit notamment un homme, le visage masqué, se balader à l’arrière du bâtiment Rousseau sur le campus de la Bouloie à Besançon et prendre des photos.  Nicolas Zepeda sera entendu ce mardi.

Dimanche, vers 16h30, les policiers sont intervenus au domicile d’une victime, situé, rue de Franche-Comté, à Besançon. Elle affirmait que deux individus avaient fait irruption chez elle et venaient de lui dérober une console de jeu après lui avoir porté des coups. Les deux suspects ont pris la fuite en scooter et ont été interceptés plus loin, avenue Brûlard.

Le passager du scooter, âgé de 20 ans, et complice de l’auteur principal, a reconnu avoir eu une dispute avec la victime à cause d’une dette, mais n’aurait pas porté de coups.  La console a été prise en gage de remboursement. Le conducteur de 22 ans reconnaît également les faits, mais conteste avoir assené un coup de poing au niveau du nez de la victime, une quinquagénaire. Les deux mis en cause ont été placés en garde à vue. Cette dernière a été prolongée.

La deuxième semaine du procès de Nicolas Zepeda, concernant le meurtre de l’étudiante japonaise Narumi Kurosaki,  a repris ce lundi devant la cour d’assises du Doubs. Lors de cette nouvelle matinée d’audience, trois personnes ont été entendues par la justice :  une réceptionniste de l'hôtel/restaurant « la table de Gustave Â» à Ornans, qui a vu Zepeda, le serveur du restaurant, qui a servi Narumi et son meurtrier présumé le soir du 4 décembre et une employée de l’enseigne « Subway Â» à Dijon, qui a vendu un sandwich à Zepeda.  Il en est ressorti que les trois témoins avaient très peu de souvenir des faits. Néanmoins, ils ont pu donner quelques détails. 

Les témoins

La réceptionniste a remarqué que Zepeda parlait un petit peu français, car il lui répondait souvent dans cette langue,  même si c'était seulement par des mots simples comme "bonjour" et "au revoir". Elle a été marquée par le fait que Zepeda dorme à l'hôtel car ce n'est pas le profil habituel des clients. Zepeda ne lui a posé aucune question concernant la région ou les lieux à visiter. Parmi ses déclarations qui ont marqué l’assistance, celle déclarant : "Vous savez, les touristes étrangers qui viennent d'aussi loin préparent leur voyage en avance". Cette phrase a été prononcée pour justifier le fait que Zepeda ne lui a pas posé de question, et cela corrobore surtout la théorie de la planification de tous les évènements par Zepeda. 

L'employée du Subway, une jeune femme de 26 ans, a donné quelques détails. On apprend notamment que Nicolas Zepeda lui avait dit qu'il irait voir un cousin en Espagne après son passage en France. Il lui a aussi dit qu'il avait une amie japonaise dans la région, et qu'il prévoyait de dormir chez elle. Ce dernier élément est assez embêtant pour Zepeda, qui avait déclaré que c’était par pur hasard qu’il avait rencontré Narumi...

Enfin, le serveur a donné peu de détails. Il se « concentrait sur son service et ne passait pas son temps à regarder les deux protagonistes Â». Il a cependant décrit le "couple" comme des amis, et non en couple amoureusement. « Il n'y avait aucune marque de tendresse, ou de caresses sur la main par exemple Â» entre Narumi et Zepeda.

Une première bande vidéo

Enfin, en toute fin de matinée, on a assisté à la sortie d'un CD de vidéosurveillance des scellés. Une première bande vidéo a été diffusée, celle de la nuit du 4 décembre où l'on voit Narumi et Zepeda entrer dans la résidence Rousseau. Suite à des problèmes techniques avec les autres bandes, l'audience a été suspendue et reprendra à 14h. Les autres vidéos devraient être diffusées dans l'après-midi !

Parlera davantage, n’en dira pas plus… La deuxième semaine du procès de Nicolas Zepeda débute  ce lundi aux assises du Doubs. La semaine dernière, les avocats des parties civiles ont senti l’accusé parfois fébrile, voire même déstabilisé.

L’avocat bisontin Randall Schwerdorffer, qui assiste Arthur Del Piccolo, le dernier petit ami de Narumi Kurosaki, pense que Zepeda est peut-être en train de réaliser un travail psychologique sur lui-même, qui le conduira à s’exprimer davantage. L’audience reprend ce lundi matin, à 10h, au palais de justice de Besançon. Le nouvel interrogatoire de l’accusé sur les faits est programmé  en fin d’après-midi.

L'interview de la rédaction / Randall Schwerdorffer

 

La deuxième semaine de procès de l’affaire Zepeda débutera ce lundi à 10h aux assises du Doubs.  Une semaine que la famille de l’étudiante japonaise redoute énormément. Cette dernière a été déstabilisée à plusieurs reprises par les réponses de Zepeda lors des différents interrogatoires auxquels il a été soumis. C’est lundi à 17h que l’accusé sera de nouveau interrogé sur les faits. Les parties civiles, au nombre de cinq, assistées par maîtres Galley et Schwerdorffer, seront auditionnées mercredi. Maître Galley est au micro de la rédaction.

L'interview de la rédaction / Maître Galley

 

Nicolas Zepeda a été placé dos au mur en ce quatrième jour d’audience, le dernier de cette première semaine de procès qui s’achève. Auditionné, le commandant Touris a d’ailleurs insisté sur le fait que le téléphone de Narumi a effectué le même trajet que Nicolas Zepeda après sa disparition, comme en témoigne les différentes connexions identifiées en Espagne, mais surtout au Chili. Or, Nicolas Zepeda est bel et bien rentré seul sur le territoire chilien. Ces éléments accablants pourraient bien faire vaciller le Chilien. 

Le commandant a également dû faire face aux questions des avocats. Il a répondu à des interrogations concernant le corps de Narumi, en émettant des hypothèses sur la manière dont il aurait pu être transporté depuis la chambre,  jusqu’à l’endroit où il serait caché. Le commandant a également fait part de la difficulté de la recherche du corps, car les recherches ont véritablement commencé des mois après la disparition, rappelant qu’un corps en pleine nature pouvait être altéré par des animaux. 

La défense a également posé des questions au policier, en essayant tant bien que mal  de lui faire émettre l’hypothèse que Narumi pourrait être en vie. Soulignant le fait qu’il aurait été difficile pour Zepeda de transporter un corps, ainsi que sa valise,  jusqu’à sa voiture. Il n’est pas allé dans ce sens, et a rappelé que, «  lors d’un incident de ce type, il est très probable que l’accusé ait été en mesure de transporter tout cela, sous le coup de l’adrénaline Â». 

La fin de l’audience du jour s’est articulée sur un point judiciaire extrêmement technique. Mais au-delà de la forme, c’est le fond de ce débat qui va avoir un impact fort sur le procès lors des prochains jours. En effet, de nouvelles images de vidéosurveillance devraient être dévoilées lors de l’audience. Découverte tardivement par le chef d’enquête de police, ces images pourraient être accablantes pour Nicolas Zepeda. Le débat de fin d’audience entre la défense et les avocats de la partie civile concernaient d’ailleurs ces vidéos. Les deux parties étaient d’accord sur leur diffusion, qui figurent au dossier d’instruction et qui sont légitimement diffusables. Cependant, la défense trouvait que cette manÅ“uvre était irrégulière, et qu’il était souhaitable de solliciter un supplément d’information pour respecter un principe de droit. 

L’audience a été suspendue vers 14h, et reprendra lundi matin à 10h. 

 

Le quatrième jour du procès de Nicolas Zepeda s’est poursuivi ce vendredi.

L’audience a débuté à 8h ce matin par des visioconférence avec Tokyo. Trois personnes se sont succédées pour apporter leur témoignage. Le premier, Kaisuke Kameiama est âgé de 56 ans et est professeur universitaire au Japon. Il est le directeur du centre informatique de l’université de Tsukuba. Il a été sollicité par la police japonaise afin de fournir les traces de connexion au réseau universitaire depuis les comptes de Narumi et Zepeda. Il a été relevé qu’environ cinquante connexions ont été effectuées sur le compte de Narumi depuis des appareils appartenant à Nicolas Zepeda après le 20 Août, date du départ de l’étudiante japonaise pour la France. Ces connexions sont considérées comme illicites, et soulève la piste d’une véritable "traque informatique" de la part de l’accusé. 

Le deuxième témoin de la matinée, Takeshi Manaka, âgé de 47 ans, exerce des fonctions techniques au sein de l’université de Tsukuba. Il lui a été demandé d’analyser l’historique de l’utilisation du compte de Narumi. Il a relevé que le compte de Narumi avait été utilisé sur le campus de Tsukuba alors que l’étudiante avait déjà quitté le territoire japonais pour Besançon. Mais ce qui a particulièrement attiré l’attention de son enquête, c’est cette mystérieuse connexion effectuée après la disparition de Narumi au moins de Décembre 2016. Cette connexion a été effectuée depuis l’étranger, mais l’adresse IP de l’appareil ainsi que le type d’appareil utilisé n’a pas pu être identifié. Malgré tout, il a été détecté que cette connexion aurait été effectué via des fournisseurs internets espagnols. 

Enfin le troisième témoin, un officier de police japonais, n’a apporté aucun élément nouveau à l’enquête, et son passage devant la cour a été très confus. Il a soulevé deux erreurs dans le rapport effectué par son service, mais cela concernait des éléments de détails qui n’avaient aucune importance. 

D’intenses recherches

L’audience a été suspendue à 10h, pour une reprise à 10h30 avec l’intervention du commandant de police Christophe Touris.  Le commandant présente l’enquête dans sa globalité pour commencer. Il évoque Arthur Del Piccolo comme premier suspect de cette enquête, mais il a vite été écarté au vu des éléments. Nicolas Zepeda a très rapidement été considéré comme le suspect principal de l’affaire. Le commandant évoque les différents moyens mis en Å“uvre pour essayer de retrouver le corps de Narumi. Il évoque notamment toutes les battues effectuées, ainsi que les différentes zones aquatiques dans lesquelles les plongeurs sont intervenus. Toutes les recherches n’ont pas abouti à la découverte du corps. Le commandant présente ensuite les déplacements de Nicolas Zepeda, notamment la nuit du 4 Décembre, ainsi que la nuit du 5 au 6 Décembre, nuit où il a quitté le campus de Besançon pour se rendre vers les environs de Dole. Tous les déplacements ont pu être obtenus grâce au déclenchement d’antennes relais téléphoniques ainsi qu’avec la localisation de sa voiture. Il présente également la soirée  du 1er Décembre, où il s’était déjà rendu dans les environs de Dole et de la forêt de Chaux.  Tous les éléments fournis sont déjà connus, mais le commandant apporte une expertise minutieuse, minute par minute, en nommant exactement les lieux où les antennes ont été déclenchés lors de ces nuits. 

Le commandant présente ensuite un élément extrêmement troublant et qui place Nicolas Zepeda dans une position très délicate. Le 6 Décembre, un billet de train Besançon/Lyon pour le jour même a été acheté avec la carte bancaire de Narumi. Cet achat a été effectué depuis le centre commercial de la toison d’or à Dijon. Au même moment, une connexion a été effectuée sur le compte Facebook de Narumi, depuis la toison d’or de Dijon. Nicolas Zepeda est la seule personne qui a été localisée par les enquêteurs à la toison d’or de Dijon ce jour-là. 

Des connexions après la disparition de Narumi

De plus, quelques jours plus tard, une nouvelle connexion au compte Facebook de Narumi est remarquée. Cette connexion est effectuée avec une adresse IP qui est liée à une localisation en Espagne. Nicolas Zepeda est justement en Espagne à ce même moment.  Enfin, une connexion au compte gmail de Narumi a été remarquée en Décembre, après sa disparition. Les informations relatives à cette connexion indique un élément troublant. La connexion a été effectuée depuis le fuseau horaire chilien. Nicolas Zepeda était au Chili à ce moment-là. 

Le commandant présente donc tous les éléments relatifs aux connexions sur les comptes de Narumi, après la date de sa disparition, et toutes les connexions sont reliés à Nicolas Zepeda, que ça soit via les adresses IP, où les lieux des connexions. 

La chambre de l’instruction de la Cour d’appel de Besançon a rendu son jugement. Elle avait été saisie par l’anesthésiste Frédéric Péchier pour l’annulation de trois cas d’empoisonnement supposés sur les 24 référencés et pour lesquels le médecin est poursuivi. Cette demande a finalement été rejetée par la juridiction bisontine.