Des jeunes volontaires et une équipe pédagogique investie. Tels sont les ingrédients du dispositif prépa-seconde, mis en œuvre cette année par l’Education Nationale et déclinée au lycée Louis Pergaud de Besançon dans le département du Doubs. Une initiative de Gabriel Attal, ministre de l’Education nationale, que ses, déjà , deux autres successeurs n’ont pas remis en cause. Rappelons que l’objectif est de permettre à ces anciens élèves de 3è, volontaires et ayant échoué au brevet des collèges, de bénéficier d’une année complémentaire pour renforcer les acquis du collège, avant de rejoindre une classe de seconde générale ou professionnelle.
L'interview de la rédaction : Ethan, lycéen volontaire
La pédagogie de projet
Telle est la démarche déclinée par l’équipe enseignante, également volontaire, pour « relancer » ces jeunes. L’objectif est d’inscrire la transmission de savoirs dans un cadre moins théorique. Les projets touchent l’intégralité des disciplines scolaires, allant du français, aux mathématiques, aux langues vivantes, en passant par l’Education Physique et Sportive et les Sciences de la Vie et de la Terre. Le souhait est également d’apporter des savoir être et de redonner confiance à ces jeunes gens qui en ont peut-être perdue. Une philosophie et une réflexion qui demandent aussi aux adultes d’adapter leur pédagogie et revoir leurs méthodes de travail. L’hétérogénéité du public et ses besoins et attentes différents exigent une telle approche.
L'interview de la récation : Jean-Baptiste Garnier, proviseur-adjoint du lycée Louis Pergaud
La gestion de projet
La classe bisontine compte dix jeunes. Sur les 27 heures de classe, 7h sont accordées à la construction du projet du jeune. Tout au long de l’année, chaque adolescent aura la possibilité de réfléchir et faire avancer son projet professionnel et personnel. L’orientation sera également travaillée. Pour ce faire, des stages, des visites d’entreprise et des rencontres avec des professionnels et des intervenants de l’éducation nationale sont prévus. Les élèves en ont conscience, cette classe passerelle est une chance qu’on leur offre pour repartir du bon pied et envisager un avenir plus serein et positif. La spirale de l’échec ne doit être plus qu’un mauvais souvenir.
L'interview de la rédaction : Jean-Baptiste Garnier, proviseur-adjoint du lycée Louis Pergaud
55 millions d’euros ont été investis en quatre ans par le Département du Doubs pour ses collèges publics. Deux établissements ont bénéficié notamment de cette cure de jouvence. A Villers-le-Lac, plus de 12 millions d’euros ont été consentis par la collectivité locale pour mener à bien une éco-réhabilitation, débutée en septembre 2021. A Frasne, 12 millions d’euros ont également été investis pour les travaux de restructuration de la demi-pension et de l’externat du collège Emile Laroue, disposant désormais de plusieurs bâtiments neufs, qui accueillent notamment le Centre de documentation et le pôle artistique. Ce chantier a permis de doubler la surface de l’établissement scolaire. Les élèves fraignauds évoluent désormais dans un espace plus confortable de 4.000 m2.
Dans le cadre de son plan écoles et crèches, la Ville de Besançon va s’attaquer à la réhabilitation de l’école Champagne, située dans le quartier Planoise. L’objectif est de repenser l’intégralité du site scolaire, en procédant aux étapes de déconstruction et construction pour l’école élémentaire et de rénovation extension pour l’école maternelle. 10 millions d’euros ont été validés par le Conseil Municipal du 25 septembre 2023. Ce chantier, qui ne débutera qu’en 2026, présente plusieurs intérêts : éloigner la structure de la route nationale 57, améliorer le confort des usagers et répondre aux enjeux climatiques et énergétiques.
Un nouveau groupe scolaire et périscolaire, sur le site de la Hourette, se construit sur le territoire de la commune de Saint-Vit, près de Besançon. Ce nouvel équipement abritera 4 salles de classes maternelles et 14 salles de classes primaires, ainsi qu’un centre périscolaire er un espace de restauration. Construit sur un espace de plus de 3.500 M2, le pôle scolaire devrait ouvrir ses portes pour la rentrée scolaire 2025. Le coût d’un tel investissement, comprenant également la salle intergénérationnelle, s’élève à 10,6 millions d’euros.
Comme chaque année, pour tisser du lien social avec les étudiants, l’université de Franche-Comté, le CROUS, la Ville de Besançon, leurs partenaires et les associations étudiantes se mobilisent pour l’opération « Bienvenue aux étudiants ». Cette année, un village étudiant était proposé à Chamars. Un temps festif, de rencontres et d’informations, au cours duquel de nombreux acteurs ont répondu présent. Les jeunes le disent eux-mêmes, les seuls amphis sont loin de répondre au besoin de rompre l’isolement et de créer ce vivre ensemble si important.
Victor fait partie de ces étudiants qui ont trouvé leur équilibre, en conjuguant les temps d’apprentissage et de cours à un investissement associatif au sein du Campus. La démarche est personnelle, mais également altruiste. Animation d’une émission radio, rédaction d’articles au sein de la Loop, le journal universitaire, promotion de la vie étudiante au sein de la licence d’histoire, via l’association « Bannière des étudiantes et étudiants en histoire de Vesontio » sont autant de responsabilités qui rythment le quotidien de ce jeune adulte bien dans ses baskets. « C’est très riche. Cela permet de se développer en tant que personne. J’ai beaucoup appris en travaillant sur des projets. J’ai appris à mieux m’organiser. Il y a également des personnes que j’ai rencontrées grâce au monde associatif. Nous sommes devenus très proches et on se rencontre au-delà de notre engagement ».
L'interview de la rédaction : Victor, étudiant en licence d'histoire
La Loop
Maxence est le responsable de la rédaction de la Loop, un journal réalisé par des étudiants, pour d’autres jeunes. Cet étudiant en histoire mobilise une équipe pour apporter de l’information concernante auprès de son public. La ligne éditoriale se veut la plus large possible. Culture, vie locale, politique, géopolitique… sont autant de sujets que les étudiants peuvent retrouver sur la toile. Un autre moyen de développer ses compétences, d’acquérir de nouveaux savoirs et d’œuvrer pour le collectif.
L'interview de la rédaction : Maxence, étudiant en licence d'histoire, responsable de la rédaction de la Loop

Le collectif, au cœur de la vie étudiante
La période Covid restera un temps compliqué pour toute une génération. Les contraintes sanitaires ont empêché ces jeunes hommes et femmes de vivre pleinement cet instant. La santé mentale a parfois été mise à mal. C’est la raison pour laquelle chacun, dont la Ville de Besançon, essaie de tout mettre en place pour accueillir au mieux ces milliers de jeunes qui résident sur son territoire. « C’est important d’entretenir ce collectif. L’année universitaire vient de commencer, il faut qu’il existe de tels évènements pour la sociabilisation et le bien vivre de tous » termine l’élue bisontine Elise Aebischer.
L'interview de la rédaction : Elise Aebischer, élue bisontine
Dans le cadre de la Libération de Pontarlier, survenue le 5 septembre 1944, Anne Giacoma, professeure d’histoire au collège André Malraux de Pontarlier a organisé un temps de commémoration et d’hommage devant la stèle du Larmont, avec deux classes de 3è, ce jeudi, date du 80è anniversaire de cet évènement. Peu avant la libération de Pontarlier, le Larmont a été le théâtre de combats. 19 hommes y ont perdu la vie. Ils sont morts pour la France et pour la liberté. Aux côtés des Forces Françaises de l’Intérieur, les soldats du 3è Régiment de Tirailleurs Algériens et le 3è régiment de Safis Algériens ont contribué à cette victoire.
Des adolescents acteurs et mobilisés
Durant cette cérémonie, les adolescents, respectueux de l’évènement, ont lu des témoignages, déposé une gerbe de fleurs, lu le poème la « Liberté » de Paul Eluard et entonné la Marseillaise et le chant des partisans. Parmi eux, Lili a voulu concevoir une croix de Lorraine. Le groupe avait conscience de l’importance de l’instant. Niels veut rendre hommage « à ces gens qui se sont battus pour le pays et qui ont libéré toute une nation ». Pour Sacha, « il est important de connaitre l’histoire de son pays ». D’autant plus quand cela fait écho localement. « C’est intéressant de savoir qu’il y a des gens qui se sont battus pour nous. Des combattants qui sont venus de l’étranger » ajoute-t-il.
Le reportage de la rédaction
Message à la nouvelle génération
Lili appelle sa génération à « ne pas oublier ». Même si ces faits sont éloignés, et les témoins se font de plus en plus rares avec le temps qui passe, elle espère que les jeunes s’intéresseront davantage à cette période de notre histoire contemporaine. « Il est important de connaître son passé pour éviter de reproduire les mêmes erreurs dans le futur » dit-elle. L’enseignante des jeunes, Mme Giacoma, entend, par cette initiative, passer le relais. « C’est aussi à nous, enseignants, de passer le relais aux jeunes générations, pour qu’ils puissent transmettre plus tard » explique-t-elle. La cérémonie a duré une demi-heure. Elle a permis au groupe de saisir l’importance du lieu et de ce qui s’y est passé. Malgré le peu de temps qu’elle a eu, en raison de la proximité de la rentrée scolaire, Anne Giacoma a su mobiliser et sensibiliser ses élèves.
L'interview de la rédaction : Anne Giacoma
Depuis lundi, jour de rentrée des classes, l’association Solmiré se mobilise pour que la loi s’applique et que 51 mineurs isolés, qu’elle considère ainsi, contrairement au Conseil Départemental du Doubs, qui exerce une responsabilité politique en la matière, puissent être scolarisés à leur tour. Ce mercredi matin, la rencontre avec l’inspecteur académique n’a rien donné. L’autorité reste campée sur ses positions. Une décision identique avait été donnée lors d’une précédente mobilisation au printemps dernier.
L'interview de la rédaction : Noëlle Ledeur, porte-parole de l'association Solmiré
Face à ce blocage et à l’absence de réponse de la rectrice au courrier dernièrement envoyé, le collectif et ses soutiens ont décidé de faire appel à la justice pour que cette dernière s’applique. D’autant plus, comme le souligne Noëlle Ledeur, porte-parole de l’association Solmiré, « la dernière décision du juge des enfants, qui a reconnu la minorité à certains de ces jeunes, n’est toujours pas appliquée ».
S’intégrer malgré tout
L'interview de la rédaction : Noëlle Ledeur, porte-parole de l'association Solmiré
Malgré cette situation, ces jeunes garçons et filles ne baissent pas les bras. Grâce à l’action d’associations et de leurs bénévoles, ils apprennent la langue française. Certains ont réussi à conforter leurs apprentissages, de telle sorte qu’ils maîtrisent aujourd’hui l’écrit et l’oral. D’autres, pour se rendre utiles, vont également donner des coups de main aux associations humanitaires bisontines. Cependant, cette situation ne peut pas durer et Solmiré et ses bénévoles exigent une application de la loi. Le collectif rappelle que sur le sol français, les mineurs doivent être scolarisés jusqu’au 16 ans et se voir proposer une formation au-delà .
L’allocation de rentrée scolaire est versée ce mardi à trois millions de foyers, sous conditions de ressources. Pour cette rentrée scolaire, le montant de l’allocation s’élève à plus de 416 euros par enfant âgé de 6 à 10 ans, plus de 439 euros par enfant âgé entre 11 et 14 ans et plus de 454 euros par enfant âgé de 15 à 18 ans. Ces sommes ont été revalorisées de 4,6% pour ce nouvel exercice.
Encore deux semaines de vacances avant de retrouver un quotidien plus normalisé. A Besançon, sept jeunes, âgés de 14 à 17 ans, et trois éducateurs de l’ADDSEA ont décidé de prendre le large et de sortir de leur quotidien. Durant ces cinq jours, ils vont vivre un vrai temps collectif en pleine nature. Au programme : des temps de vie quotidienne, de découverte du milieu et d’activité. L’objectif, pour les éducateurs, est bien entendu de partager un bon moment avec ces ados, mais également de leur permettre de sortir de leur zone de confort et de transmettre des valeurs. C’est la raison pour laquelle, les activités sont toujours liées à des objectifs, des savoir-être et des savoir-faire.
L'interview de la rédaction : Nicolas, éducateur
« A chaque endroit, où nous poserons nos tentes, et que l’on nous prête, nous fournirons un travail » explique Nicolas, éducateur à l’Unité de Vie Accueil, géré par l’ADDSEA. « Nous travaillerons au Musée des Maisons Comtoises à Nancray et sur deux fermes, vers Fontain. Lorsque nous descendrons les berges de la Loue d’Ornans, nous nettoierons ces espaces. C’est le principe : on nous accueille gratuitement quelque part, mais, en contrepartie, nous rendons des services » explique l’adulte.
Les éducateurs : des boussoles
L'interview de la rédaction : Mathis, Maria et Isaac
Comme tout ado qui se respecte, l’enthousiasme n’est pas toujours au rendez-vous. Certains ont déjà retroussé les manches et apprécient de pouvoir vivre un moment à part avec ceux qui sont apparus dans leur vie. Pour d’autres, l’envie d’explorer des terres inconnues et de faire des rencontres se mélange encore à la crainte et à la méfiance. Nul doute, que dans quelques jours, les émotions et l’état d’esprit seront différents. Chez ces ados, l’adulte est un repère indispensable. Il est celui auquel on accorde sa confiance et avec lequel on relève les défis et on surmonte les obstacles. « On a créé des liens avec eux. Ils sont entrés partiellement dans nos vies » explique Mathis. « Ils nous aident et sont à l’écoute. Ils sont toujours là pour nous » ajoute Maria. Quant à Isaac, il ne cache pas ses impressions. Ce jeune ado espère que le camp de cette année aura la même saveur que celui qu’il avait précédemment vécu. « Je ne vous cache pas que j’ai beaucoup d’appréhension. J’espèce que cela va bien se passer. Dormir dans la forêt m’inquiète un peu » conclut-il. Rendez-vous dans quelques jours pour apprécier avec ces jeunes cette nouvelle expérience, à la fois, personnelle et collective.
Depuis le 6 juillet, et jusqu’au 20 juillet, 20 jeunes, âgés de 14 à 17 ans, venus de toute la France et d’Espagne, participent à un chantier à la Citadelle de Besançon. Il s’agit déjà de la 8è édition. Pendant ces 15 jours, les participants poursuivent les chantiers lancés l’année dernière.
Au programme : la restauration du pavage, réalisé par Vauban, situé en haut du glacis, entre le Front-Royal et le Front Saint-Etienne, la reprise des murs de la salle du moulin et de la montée, jusqu’au Bastion de la Reine. Entre temps, les adolescents participent à des visites et des activités plus ludiques, comme la baignade