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Le choix d’être une artiste de rue face à l’indifférence des Bisontins

Publié le 21 Jan. 2022 à 09:01
Tags: jeunesse | Social | société |
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Le choix d’être une artiste de rue face à l’indifférence des Bisontins Une artiste de rue dans les rues du centre-ville

Malgré le froid, nous avons  tous pu apercevoir des femmes et des hommes dans la rue vivant de la générosité de tous. Certaines animent les rues avec de la musique comme Mme A, qui a décidé de gagner sa vie grâce à sa musique, voyageant de ville en ville malgré les intempéries mais surtout malgré l’impassibilité des passants. Une impassibilité qui s’explique seulement par le manque d’intérêt ou le statut de la personne ?

Mme A, italienne de 48 ans, qui a décidé de vivre uniquement de musique, a élu domicile pour quelques jours dans notre ville à Besançon. Jouant de l'accordéon tout en chantant dans les rues du centre-ville, elle exprime son ressenti face à l’indifférence et un public absent. En effet, malgré les rues vivantes d’un mardi, on ne constate aucun intérêt malgré une musique enjouée (photo). Pire encore, d’après Mme A les Bisontins auraient une attitude hautaine envers elle du fait de son activité,  attitude qu’elle ne comprend pas car,  pour elle,  “ les gens sont tous les mêmes au fond”. Une attitude qu’elle n’apprécie pas mais qui reste ancrée dans les rues.

Une envie forte de vivre de ce qu’elle aime.

Elle l’a affirmée plusieurs fois, ce qu’elle fait c’est ce qu’elle aime et tant pis si pour cela elle doit supporter les difficultés de la rue. Travaillant ainsi depuis plusieurs années, Mme A s’est habituée à la rudesse des rues, leur climat, le caractère des passants. Elle reste motivée à vivre de sa musique en partageant son temps entre des démonstrations de talent dans les rues et participer à une association : « La cité de la voix ». Des activités qui rapportent peu financièrement mais qui suffisent à son nécessaire pour vivre et la rendre heureuse.

En somme, pour la musicienne, les difficultés rencontrées dues à son travail dans la rue et le manque d’empathie des locaux  ne la font pas reculer face aux responsabilités de ses choix : vivre libre et heureuse de faire ce qu’elle aime.

Emma Bonnard, étudiante de l'Université de Franche-Comté, SLHS.