Choix du secteur :
Se connecter :
 

Alors que certaines entreprises optent pour le chômage partiel pour faire face à l’augmentation des coûts liés à l’énergie et que d’autres portent un regard méfiant sur ce que sera 2023, la rédaction de Plein Air a échangé avec Denis Gérome, le président de la fédération  Commerce Grand Pontarlier sur la situation du commerce pontissalien.

Pour M. Gérome, ce mois et demi qui arrive,  et précède les fêtes de fin d’année, est déterminant. Cette période qui représente environ 40% du chiffre d’affaires d’une année est déterminante. Il faut donc encore sauver 2022. Rien n’est gagné. A peine remis des effets de la pandémie, les commerces locaux ont dû gérer une situation économique instable, qui s’est traduite par une augmentation du coût des matières premières, une inflation record et la pénurie d’essence. Grâce à un été et une rentrée « corrects Â», les professionnels de la vente ont retrouvé le sourire, que le mois d’octobre est venu ternir.

Novembre et décembre

Pour Denis Gérome, le compte à rebourre à commencer. Le commerce local devra se montrer séduisant et convaincant pour réussir ce Noël 2022. La manière de consommer de la clientèle à évoluer ces derniers temps. L’achat coup de cÅ“ur a laissé place à des dépenses plus ciblées, privilégiant les offres promotionnelles et les bonnes affaires. « Il faut que l’on soit bon pour faire venir les clients dans nos magasins.  Â» explique Denis Gerome. Il va falloir communiquer, se montrer attrayant  et s’adapter aux  nouveaux modes de consommation.  Conscient de cette situation et de l’importance de conforter le pouvoir d’achat des consommateurs, la fédération Commerce Grand Pontarlier et la Communauté de Communes devraient être au rendez-vous  en relançant l’opération commerciale « Odoo day Â»,  qui avait connu un énorme succès ces dernières années.

Et 2023 ?

C’est la grande interrogation du moment. Certes, les regards se portent sur cette fin d’année 2022, mais l’année 2023 est également dans le viseur. Sans vouloir entrer dans une sinistrose, qui ne ferait qu’accroître les difficultés, les professionnels s’interrogent également sur l’avenir. Beaucoup craignent 2023. Le coût de la vie et l’augmentation des charges laissent penser que la crise est loin d’être terminée. Le commerce local espère ne pas trop y laisser de plumes.  Â« 2023 risque d’être une année très difficile pour tout le monde. Si cette fin d’année se passe bien, on pourra être un plus serein pour démarrer 2023 Â» explique M. Gérome. Pour cela on compte sur de bonnes conditions climatiques et une prise en compte des difficultés du moment, avec notamment l’application du bouclier tarifaire pour alléger les charges des commerçants et de toutes les entreprises de l’Hexagone. Affaire à suivre.

L'interview de la rédaction . Denis Gérome

 

En raison de l'amélioration de la situation dans le circuit de distribution et d'approvisionnement en carburants, la préfecture du Doubs informe de la levée  du dispositif de files dédiées aux véhicules prioritaires.  Par ailleurs, l'arrêté "anti-jerrican" prend fin à compter de ce soir minuit et n'est pas reconduit.

Dans un communiqué de presse, le groupe d’opposition de gauche au Conseil Départemental du Doubs a réagi au dernier conseil qui s’est tenu ce lundi à Besançon. Il pointe « une majorité qui n’est pas à la hauteur des enjeux Â». Parmi les arguments apportés : la gestion de l’affaire de l’ADAT, avec l’interpellation de l’ancien directeur, une dotation de fonctionnement 2023 insuffisante pour les collèges, compte tenu de la hausse des coûts de l’énergie, le manque de financement pour la transition écologique et les 1,7 millions d’euros octroyés à la Saline d’Arc-et-Senans.

Selon la préfecture du Doubs, « les tensions d’approvisionnement dans les stations-services du département du Doubs semblent moins fortes. « Moins d’une station sur deux est impactée par ces difficultés sur le territoire alors qu’elles représentaient 6 stations sur 10 il y a encore quelques jours Â» explique le communiqué préfectoral.

Concernant la difficile gestion de l’approvisionnement en essence, le Préfet du Doubs a décidé de faire évoluer une nouvelle fois encore, la liste des stations-services concernées par le dispositif d’accès facilité aux véhicules prioritaires. Deux nouveaux sites sont concernés dans le Haut-Doubs : l’Intermarché de Maîche et  l’I.S.E à Morteau, toute la journée, pour les collecteurs de lait et les véhicules transportant de l’alimentation animale.

Afin d’assurer l’approvisionnement des véhicules prioritaires, le préfet du Doubs a pris une nouvelle décision. Ainsi, tous les jours de la semaine, de 14h à 16h, la station Carrefour express à Vercel-Villedieu-le-Camp dispose d’une file réservée aux collecteurs de lait et aux véhicules transportant de l’alimentation animale. Elle s’ajoute à la station-service Netto de Valdahon qui s’organise ainsi également. La préfecture précise que les vétérinaires ont été inclus à la liste des professions prioritaires.

Une grande journée de mobilisation pour les salaires et les contre les réquisitions se déroulera ce mardi 18 octobre. En Franche-Comté, plusieurs rassemblements sont prévus. Les manifestants se donnent rendez-vous : à 10h30, place Pasteur à Besançon et à 17h, devant les préfectures de Dole, Lons-le-Saunier et Saint-Claude.  

 A l’éducation nationale, les enseignants ont prévu de se rassembler, ce mardi, à 10h, en assemblée générale devant chaque lycée professionnel. A 15h, ils participeront à un rassemblement académique sur la place du 8 septembre à Besançon.

Ce jeudi, dans le cadre du dispositif mis en place pour faciliter l’approvisionnement en carburants des véhicules prioritaires, le Préfet du Doubs a décidé de mobiliser deux nouvelles stations-services. Il s’agit de la Station Avia – Moulin Maugain à Pontarlier, dont une file est réservée aux véhicules prioritaires et la station Netto à Valdahon, dont une file spécifique est réservée aux collecteurs de lait.

Rappelons que cette organisation est assurée tous les jours de 14h à 16h. Six sites étaient déjà concernés dans le Doubs : trois pour l'arrondissement de Besançon, deux pour celui de Montbéliard et un pour Pontarlier, aux Hôpitaux-Neufs.

La 10è édition du Carrefour des collectivités locales se tient actuellement à Besançon Micropolis. En cette date anniversaire, l’évènement se déroule dans un contexte social et économique difficile. Compliqués, à la fois pour les élus et les entreprises des Travaux Publics, de réussir à se projeter dans l’avenir. La crise du carburant, la spéculation, liée à cette situation, un projet de loi de finances, actuellement débattu à l’Assemblée Nationale, qui suscite de nombreuses controverses, posent beaucoup d’interrogations et laissent les collectivités et les entrepreneurs dans la plus grande des incertitudes.

L'interview de la rédaction / Vincent Martin



En présence du Préfet du Doubs, de Christine Bouquin, la présidente du département du Doubs et Patrick Genre, le Président de l’association des maires du Doubs, Vincent Martin a demandé à l’état « de ne pas (les) laisser tomber Â». « Laissez-nous travailler ! Â» a déclaré le patron des Travaux Publics de Bourgogne Franche-Comté. Très interrogatif sur le projet de loi de finances qui se discute au Parlement, il a clairement invité l’état « Ã  poursuivre l’accompagnement des acteurs locaux et des entreprises Â». Tout en rappelant, qu’en Bourgogne Franche-Comté, les 1200 entreprises des Travaux Publics embauchent 11.000 collaborateurs et réalisent un chiffre d’affaires global de 1,8 milliards d’euros.

 

GENRE COLOMBET CARREFOUR DES COLLECTIVITES

Jean-François Colombet ( Préfet du Doubs). Patrick Genre ( Président de l'association des Maires du Doubs)

 

Signature d’un contrat d’engagement

Christine Bouquin, la présidente du département du Doubs, a rappelé que dans les prochaines semaines, sa collectivité signera un contrat d’engagement avec la fédération régionale des Travaux Publics de Bourgogne Franche-Comté. « La relance doit réunir nos forces Â» a précisé Mme Bouquin, décidée à soutenir toujours et encore ce secteur d’activité et l’aider à franchir du mieux possible l’étape de la transition énergétique et de l’innovation que tout le monde appelle de ses vÅ“ux.

CHRISTINE BOUQUIN CARREFOUR DES COLLECTIVITES

Christine Bouquin ( présidente du Conseil Départemental du Doubs)

 

Des dotations en baisse, qui se font attendre

Comme de nombreuses communes de France, Valdahon s’interroge et devra sans doute opérer à des choix budgétaires. Le coût de l’énergie et les dotations de l’état, à la baisse, et qui tardent à arriver, ne sont pas pour rassurer. Cette situation pourrait mettre un coup aux investissements. « C’est un contexte économique  qui fragilise toutes les collectivités Â» explique Sylvie Le Hir, maire de Valdahon. Et de poursuivre : « Nous vivons dans l’incertitude. Faire des projets dans ces conditions, ce n’est pas évident Â».

L'interview de la rédaction / Sylvie Le Hir

Dans un communiqué de presse, le Medef de Franche-Comté dénonce « l’absence de visibilité sur le prix de l’énergie pour 2023 Â». Et d’expliquer que « les entreprises ont besoin de cette visibilité pour préparer les investissements de 2023 et les emplois de demain pour maintenir un équilibre concurrentiel européen Â». Le syndicat des patrons demande aux instances politiques et gouvernementales « de prendre en compte de manière urgente le message des entreprises locales, qui s’inscrit pleinement dans la demande du MEDEF national Â».