Hier, à Dijon, Franck Robine, le préfet de la région Bourgogne-Franche-Comté a présenté le dispositif « fonds vert » pour l’accélération de la transition écologique dans les territoires. L’enveloppe pour la région Bourgogne Franche-Comté s’élève à 72 millions d’euros.
La rénovation énergétique des bâtiments publics, la maîtrise de la consommation d’espaces et d’énergie, la protection des espaces naturels, la renaturation des villes et le développement du covoiturage font partie des priorités affichées par l’état. Cet argent permettra de financer des projets émanant des collectivités et de leurs partenaires publics et privés. L’état assure que ce dispositif pourra être actionné rapidement pour ‘permettre aux collectivités d’engager au plus vite leurs opérations ».
Les organisations de retraités appellent à la mobilisation le 31 janvier prochain. Elles exigent « le retrait de cette réforme et l’ouverture de négociations pour abaisser l’âge de départ à la retraite à 60 ans, en finançant la retraite avec les cotisations sociales et non les impôts’.
Rappelons que plusieurs rassemblements sont prévus mardi prochain. Ils se tiendront à 10h devant la Sous-Préfecture à Saint-Claude, à 10h30, avenue de Lahr, à Dole, à 12h sur place d’Arçon à Pontarlier, à 14h sur le parking Battant à Besançon et à 15hn sur la place de la Liberté, à Lons-le-Saunier.
Les chiffres du chômage pour le 4è trimestre 2022 sont désormais connus. Durant cette période, le nombre de demandeurs d’emploi de la catégorie A s’établit à près de 100.700 personnes en Bourgogne-Franche-Comté. Soit une baisse de 2,4% sur le trimestre (6,9% sur un an).
En France métropolitaine, ce nombre baisse de 3,8 % sur cette même période (–9,4 % sur un an). Par département la baisse est de 4,9%, par rapport au trimestre précédent, dans le Doubs. En revanche, on constate une augmentation de 0,4% dans le Jura.
Après deux trimestres de repli, l’intérim repart à la hausse. Le taux de chômage est stable à un
niveau relativement faible. Précisément, par rapport au 2è trimestre, l’emploi salarié progresse de 0,6% dans le Doubs. Dans le Jura, cette progression est plus timide. Elle est de 0,1%. En Bourgogne Franche-Comté, elle atteint 0,3%.
Les boulangers sont à Paris ce lundi pour alerter sur leur situation. L’augmentation du coût de l’énergie fragilise ces artisans dont les factures s’envolent. Soumis à l’augmentation du coût des matières premières, ces professionnels sont pris à la gorge. Depuis le début de cette crise, huit boulangeries ont fermé leurs portes dans le Doubs.
Des aides tardives
« Quand je vois que les factures d’électricité sont passées de 4.000 euros à 40.000 euros chez certains de mes collègues, je suis très inquiet » explique le boulanger bisontin Stéphane Ravacley. Ce dernier note des aides insuffisantes et bien tardives. « Les aides qui ont été promises ne sont toujours pas mises en œuvre » explique-t-il. Et de poursuivre : « J’ai des collègues qui me disent que malgré leurs échanges avec leurs opérateurs, rien n’est fait encore. Les nouvelles factures vont les tuer ». Pris en tenaille entre les prix qu’ils devraient appliquer et ceux qu’ils pratiquent pour ne pas handicaper davantage leur clientèle, les boulangers de France ne vivent pas du fruit de leur travail. Alors que leur labeur hebdomadaire est estimé entre 50 et 70 heures.
« La mort de nos villages »
Stéphane Ravacley ne prévoit rien de bon. Compte tenu des conditions actuelles, il craint voir d’autres enseignes fermer leurs rideaux. « Je prédis la mort de nos villages. Dans beaucoup d’entre eux, la boulangerie est le seul commerce qui existe encore » argumente-t-il.
L'interview de la rédaction / Stéphane Ravacley
Une première journée d’action pour dénoncer la réforme des retraites s’est déroulée ce jeudi. Syndicats, lycéens, étudiants, travailleurs du secteur privé, fonctionnaires, et retraités veulent « faire reculer le gouvernement ».
Ce jeudi 19 janvier, les manifestants se sont réunis place de la Révolution à Besançon, avant de battre le pavé au centre-ville. C’est un cortège solidaire et multigénérationnel, composé entre 8 000 et 11 000 personnes, qui s’est rassemblé dans la cité comtoise. L’allongement du temps de travail et un âge de départ à 64 ans sont à l’origine de ce mécontentement. Ils sont là pour leur génération, mais aussi pour les futures. Pour la majorité d’entre eux, l’allongement du temps de travail est une hérésie : ils demandent une meilleure prise en compte de la « pénibilité physique et mentale au travail ».
Ce soir, la suite du mouvement sera décidée. Les échéances du jeudi 26 janvier ou du mardi 31 janvier sont évoquées. Le gouvernement ne va pas tarder à réagir. Olivier Dussopt s’exprimera d’ailleurs ce jeudi soir, à 21 heures, devant les français à la télévision.
Ce jeudi 19 janvier, à 20h, à la salle annexe de la salle des fêtes du Russey, le Parc naturel Doubs Horloger, dans le cadre du dispositif « un ciel étoilé pour le Doubs Horloger », organise une réunion d’échange et de concertation sur l’extinction de l’éclairage public. A travers cette démarche, preuves à l'appui, la structure veut rassurer et expliquer l’importance de franchir le pas. Sur ce périmètre, composé de 94 communes, vingt ont accepté d’éteindre leur éclairage public une partie de la nuit. Les élus et la population ont compris les économies qui pouvaient en résulter et les impacts positifs que cela engendre sur l’environnement et la santé.
Au Russey, du 1er au 28 février, la commune va expérimenter l’extinction de l’éclairage public, de minuit à 5 heures, à l’échelle du quartier résidentiel des Rondeys. Pour rassurer les acteurs de la commune du Haut-Doubs, les élus et les techniciens du Parc naturel ont fait intervenir la gendarmerie et une astrophotographe demain soir lors de la réunion publique. Une balade dans le quartier concerné est également programmée.
L'interview de la rédaction : Inès Maire-Amiot, chargée de mission transition énergétique et mobilités au Parc naturel Doubs Horloger.
Selon une dernière étude de l’Insee, le chauffage au fioul est encore très répandu en zone rurale en Bourgogne-Franche-Comté. Un foyer sur six se chauffe au fioul dans la région. C'est la plus forte proportion des régions de France métropolitaine. Il apparaît que 25% des plus de 75 ans et 22% des agriculteurs se chauffent de cette manière. Ce mode de chauffage est majoritairement utilisé dans les campagnes du Jura et le long de la frontière suisse notamment. Or, il est devenu onéreux – son prix a doublé entre juin 2021 et 2022 – et l’installation de nouvelles chaudières est désormais interdite. Ce procédé étant très polluant.
Deux établissements de restauration de Dole sont concernés par une fermeture administrative temporaire pour travail dissimulé. Lors d’un contrôle, mené en août dernier au « Planète Burger » et à la péniche « Le Kargo », de graves manquements ont été constatés. Ce qui a conduit le préfet à prendre cette décision. Des constats identiques avaient déjà été enregistrés dans la première enseigne par les autorités en début d’année. Concernant l’autre site. La préfecture explique que « plusieurs salariés n’ont pas été déclarés et que l’employeur n’a déclaré aucun salaire, ni versé aucune cotisation aux URSSAF, depuis plusieurs mois pour certains salariés ».
Pour permettre aux entreprises, et notamment aux TPE et PME, de sortir la tête de l’eau, dans un contexte de hausse des prix de l’énergie, la préfecture du Doubs mobilise les services de l’état et les chambres consulaires pour renforcer l’accompagnement et le soutien à ces structures qui rencontrent d’importantes difficultés. C’est notamment la raison pour laquelle, l’état et ses partenaires se mobilisent pour « faire savoir » et « aller vers » ces interlocuteurs. Les documents ont également été simplifiés pour gagner en efficacité.
Comme l’a rappelé Jean-François Colombet, le Préfet du Doubs, « personne ne doit être abandonnée ». Le dispositif mis en place par l’état, et présenté en préfecture, concerne les entreprises de moins de 10 salariés, dont le chiffre d’affaires est inférieur à 2 millions d’euros et le compteur électrique d’une puissance inférieure ou équivalent à 36 kilovoltampère (kVA). Les responsables de ces structures ont jusqu’au 31 mars 2023 au plus tard ou un mois après la prise d’effet leur contrat, si elle est postérieure au 28 février 2023, pour se faire connaître.
Trois dispositifs à connaître
Concrètement, pour les TPE ne bénéficiant pas du tarif réglementé et qui ont renouvelé leur contrat d’électricité au second semestre 2022, l’Etat a fixé un plafond du prix du mégawatt/heure à une moyenne de 280 euros le MWH sur l’année 2023. Il suffit de remplir un dossier* simplifié pour déposer une demande. Deux autres dispositifs cumulables sont également proposés : l’amortisseur électricité et le guichet unique d’aide gaz/électricité. L’objectif affiché est que ces entreprises retrouvent un coût lié à l’électricité proche de l’année 2021.
D’autres initiatives
Les chambres de métiers et de l’artisanat du Doubs, de commerces et d’industrie Saône-Doubs et d’agriculture Doubs-Territoire de Belfort ont développé leurs propres outils d’accompagnement. Tout comme la Direction Départementale des Services Publics du Doubs qui assurera des permanences dans les 28 maisons France Services du département du 23 au 27 janvier. Par ailleurs, trois réunions d’information seront organisées dans chacun des trois arrondissements du Doubs : Le 19 janvier à Besançon, à partir de 18h, à la Chambre de commerce et d’industrie, avenue Villarceau. Le 20 janvier à Pontarlier, à partir de 18h, à la salle Morand, rue Morand. Le 23 janvier, à Montbéliard, à partir de 18h, à la Chambre de commerce et d’industrie, rue Jean Bauhin. Pour obtenir de plus amples informations, il est également possible de composer le 0.806.000.245
*Précisons que la demande d’aide simplifiée doit être réalisée sur l’espace professionnel impôts.gouv.fr, via la messagerie sécurisée, rubrique « je demande une aide ».
L'interview de la rédaction : Manuela Morgadinho, présidente de la Chambre de métiers et de l’artisanat du Doubs