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Face à la montée du coût de la vie, et notamment pour faire face à la flambée des prix à la pompe, le Premier ministre Jean Castex a annoncé hier soir au journal télévisé de TF1 la mise en place, à partir de décembre, d’une indemnité de 100 euros pour les Français qui gagnent moins de 2.000 euros net par mois. 38 millions de Français en bénéficieront. Le versement de cette « indemnité inflation Â» s’effectuera de manière automatique. Ce matin, alors que les prix du gazole et du sans-plomb, ont atteint un nouveau record en France,  Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement,  a annoncé que les étudiants boursiers et fiscalement autonomes seront concernés.

Le retour des Gilets Jaunes

Dans les rues du centre-ville de Besançon, cette annonce ne fait pas l’unanimité. Pour beaucoup, elle n’est pas à la hauteur de la situation et ne permet pas de couvrir les augmentations successives du moment. Dans ces conditions, à Besançon, comme ailleurs, comme ce fut déjà le cas le week-end dernier, les Gilets Jaunes pourraient de nouveau occuper les ronds-points ce samedi.

On écoute ces Franc-comtois désabusés, excédés et démunis face à cette situation, qui impacte grandement leur pouvoir d’achat. Certains ont d’ailleurs d’ores et déjà prévu de réduire leurs dépenses pour les fêtes de fin d’année.

Le reportage de la rédaction

Anne Vignot, la Maire de Besançon , ira ce matin, à 11h30, à la rencontre des salariés de l’usine bisontine Flowbird. Suite à la prise de parole du PDG du groupe mercredi, les salariés mobilisés avaient décidé la semaine dernière de se rassembler de nouveau. La situation du site bisontin les questionne.

Pour la énième fois, il est revendu à un fonds d’investissement américain. En 18 ans, la valeur de l’entreprise a été multipliée par 10, laissant des dividendes de plus en plus importants aux dirigeants actionnaires, oubliant les salariés qui, pourtant, eux aussi créent  de la richesse et donnent de la valeur à leur société.

L’Insee indique qu’en Bourgogne-Franche-Comté, comme en France, la croissance de l’emploi est significative au deuxième trimestre. Avec un confinement en avril plus léger que ceux instaurés en 2020, le secteur de l’hébergement-restauration marque un net rebond. Les services aux ménages et le commerce sont également en hausse. L’emploi est stable dans la construction et l’industrie.

Dans le Doubs, l’évolution de l’emploi salarié est de +0,4% sur trois mois. Elle est de +0,5%  dans le département du Jura. Dans la région, en Bourgogne-Franche-Comté, l’évolution de l’emploi salarié s’élève à +0,5%.

Selon les derniers chiffres de l’Insee, au 2è trimestre 2021, « l’économie régionale se rapproche de son niveau d’avant-crise. Le nouveau confinement d’avril dernier, moins contraignant pour les entreprises, a eu un faible impact sur l’économie régionale.

L’emploi salarié dans la région progresse, porté principalement par la hausse de l’emploi privé. L’hébergement-restauration retrouve des couleurs ce trimestre et voit ses emplois progresser. Freinées par des difficultés d’approvisionnement et la hausse du coût des matières premières, la construction et l’industrie ne gagnent pas d’emploi ce trimestre. En parallèle, le taux de chômage se stabilise à un niveau inférieur à celui d’avant-crise.

Le Centre National des Travailleurs Frontaliers en Suisse est le service de l’Urssaf en charge du calcul et de l’encaissement des cotisations d’assurance maladie des travailleurs frontaliers en Suisse. Dans le cadre de ces missions, le CNTFS propose à ses frontaliers un accompagnement personnalisé via plusieurs offres dédiées : une plateforme téléphonique, un compte en ligne personnalisé,  des webinaires thématiques et  un dispositif de médiation.  

Pour entrer en contact avec la plateforme, composée de 14 conseillers, joignable du lundi au vendredi entre 9h et 17h, composez le  0 806 807 713 (service gratuit + prix d’un appel). De plus, le compte en ligne permet de déclarer ses revenus, télécharger des attestations, demander un délai de paiement, communiquer par courriels, demander une rendez-vous, sollicite la médiation.

Dans le Doubs, le comité départemental de sortie de crise a tenu sa première réunion, ce mercredi, au sein de la Chambre de Commerce et d’Industrie à Besançon. La création de cette instance fait suite à la prise de parole de Bruno Le Maire, ministre de l’économie, des finances et de la relance, en juin dernier. Il avait alors décliné le plan d’action sur l’accompagnement des entreprises en sortie de crise.

Jean-François Colombet, le préfet du Doubs, est à l’origine de la rencontre d’hier. Rappelons que l’objectif principal est d’organiser une détection et un accompagnement des entreprises en situation de fragilité. Ces dernières bénéficient d’un numéro d’appel unique à leur disposition. Il s’agit du 0.806.000.245

Ce samedi, de 12h à 22h, la Pive, la monnaie locale complémentaire comtoise, fête ses 4 ans. Le rendez-vous est fixé sur la place Granvelle. Marché, restauration, animations, mais également théâtre et concert rythmeront cette journée. Mise en circulation en 2017 par un réseau de citoyens et citoyennes francs-comtois, la Pive entend « dynamiser l’économie comtoise, redonner du sens à la consommation et soutenir la transition vers un nouveau modèle de société Â». Depuis début 2021, plus de 125.000 pives sont en circulation.

Les salariés de l’entreprise Flowbird, premier employeur du secteur privé de Besançon, sont inquiets. Cette société, leader mondial de la mobilité urbaine, qui équipe d’horodateurs toutes les grandes villes du monde : Paris, New-York, Barcelone, Amsterdam, … , va être revendue à un fond d’investissement américain. Depuis 2003, les salariés vivent au rythme des reventes successives. En 18 ans,  la valeur de l’entreprise a été multipliée par 10, laissant des dividendes de plus en plus importants aux dirigeants actionnaires. Dans ces conditions, un rassemblement est prévu le 12 octobre, à 11h30, devant la firme bisontine.

Le constat ne date pas d’aujourd’hui. Le coût de la vie est plus élevé  dans le Haut-Doubs. Pas toujours facile de se loger sur ces territoires, où la proximité avec la Suisse et certains hauts revenus font exploser les prix, notamment ceux de l’immobilier. Cette situation, qui est devenue un véritable problème, inquiète notamment les élus locaux. C’est la raison pour laquelle, le conseil départemental du Doubs s’en est emparé.

Avec l’agence immobilière sociale Soliha, la collectivité développe un dispositif unique qui permet aux personnes qui ne parviennent pas à se loger sur la bande frontière de pouvoir trouver une solution. Concrètement, elle propose aux propriétaires bailleurs de conventionner leur logement, vacant ou non,  sur une durée de 6 ans. Cette opération s’accompagne d’une aide financière intéressante pour les personnes qui mettent à disposition leur appartement, tout en sécurisant leur engagement. Cela passe ainsi par un abattement fiscal de 85% et d’une prime exceptionnelle de 6.000 euros, à raison de 1.000 euros par an pendant six ans. La garantie Visale est notamment possible. Elle sécurise les revenus locatifs en cas d’impayés des loyers. Une rencontre avec Soliha permet de bien définir le projet et les aides qui l’accompagneront.

Emmanuelle Gala explique que « la demande est bien plus importante que l’offre Â». D’où son nouvel appel auprès des propriétaires. Une trentaine de communes, de Mouthe à Maîche, en passant par Valdahon, sont concernées.

Pour obtenir de plus amples informations, il est possible de contacter Emmanuelle Gala au 07.71.24.11.46 ou Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

L'interview de la rédaction

 

A travers son plan de relance, l’Etat apporte  un important soutien aux entreprises. L’objectif étant de permettre de relancer l’activité économique en pleine crise sanitaire. Ce soutien passe notamment par la mise en place de dispositifs : un jeune, une solution , le fonds de solidarité, les Prêts Garantis par l’Etat et l’activité partielle. Dans le Doubs, dans le cadre de France Relance, ce sont 52 millions d’euros de soutien qui ont été consentis aux entreprises du département pour 187 lauréats. Autres exemples, 174 millions d’euros ont été mobilisés dans le Doubs au titre du fonds de solidarité et 709 millions d’euros pour environ 4800 entreprises concernant les Prêts Garantis par l’Etat (PGE).

Un jeune une solution

Rappelons que ce dispositif permet aux entreprises d’embaucher des jeunes et de bénéficier d’un accompagnement de l’état à hauteur de 60% du coût du travail. Depuis son lancement, 200 jeunes ont bénéficié d’un contrat initiative emploi. Selon Jean-François Colombet, préfet du Doubs, d’ici la fin de l’année, entre 100 et 150 emplois pourraient être pourvus dans le département. Les jeunes de moins de 26 ans en sont les bénéficiaires.

En début de semaine, les chefs d’entreprise du département ont été reçus en préfecture pour faire le point sur les dispositifs et l’accompagnement assuré. Une action identique sera réalisée à Montbéliard et Pontarlier.

L'interview de la rédaction / Jean-François Colombet ( préfet du Doubs)