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Une nouvelle augmentation en perspective. A partir de la fin mars, la franchise médicale, autrement dit le reste à charge du patient, non remboursé par l’Assurance maladie ou sa complémentaire santé, sur les médicaments et les actes paramédicaux, va passer de 50 centimes à 1 euro. La franchise médicale sur les transports sanitaires va également être multipliée par deux, pour passer à 4 euros. Il en sera de même sur les consultations et actes médicaux et sur les examens et analyses de biologie médicale.

Un lot de comté, contaminé par la listéria, commercialisé par le magasin de la fromagerie de Clairvaux-les-Lacs, « La Saint-Christophe »,  est rappelé. Le produit a été commercialisé entre le 27 décembre 2023 et le 3 janvier dernier. Il est évident que ce produit ne doit pas être consommé. Il doit être détruit ou rapporter à l’endroit où il a été vendu.

Les professionnels, syndicats et associations militantes s’inquiètent sur le peu d’intérêt que porte le gouvernement Attal à la santé. Les critiques et inquiétudes sont nombreuses. La création d’un super-ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités, accordé à la décriée Catherine Vautrin,  ne passe pas inaperçue. La nomination de cette dernière et ses positions sur plusieurs dossiers, dont la fin de vie, et les 32 milliards d’euros supplémentaires annoncés samedi, à Dijon, par le Premier Ministre, suscitent également de vives réactions. Plein Air a rencontré Colette Rueff, militante au sein du CODES 25, le Collectif de défense de santé du Doubs.

« C’est une véritable hérésie en termes de santé publique d’imaginer la disparition du ministère de la santé de plein droit » explique Mme Rueff. Et de continuer : « comme dirait Patrick Pelloux, il ne manquerait plus que de lui  rajouter l’agriculture et le transport ». Ce week-end, Sophie Binet, la secrétaire générale de la CGT, avait jugé, elle aussi,  « très grave de ne plus avoir de ministre de la Santé de plein exercice ».

Défiance envers Catherine Vautrin

La nomination de Catherine Vautrin est loin de faire l’unanimité. « Elle est connue pour des idées réactionnaires. On peut craindre le pire concernant ce ministère » explique Madame Rueff, qui fait allusion aux prises de décision controversés de la nouvelle ministre. « C’est une fervente soutien à la manif pour tous. On n’imagine mal, avec les postions qu’elle a prises, comment elle va porter le débat sur la fin de vie ? ». Pour la militante bisontine, les différents choix portés par Gabriel Attal et Emmanuel Macron s’inscrivent dans une politique volontariste « de destruction des services publics ». Et de conclure : « Malgré tous les discours qu’ils peuvent tenir, la santé n’est pas pour eux une priorité ». Et ce ne sont certainement pas les 32 milliards d’euros supplémentaires, annoncés samedi par Attal, à Dijon, qui feront changer d’avis le collectif. « C’est un coup de communication, qui confirme un nouveau mensonge. Il s’agit tout simplement de l’évolution annuelle prévue de 2,5% du budget de l’assurance maladie ».

L'interview de la rédaction : Colette Rueff

 

En déplacement, samedi, au centre hospitalier universitaire de Dijon, Gabriel Attal, le Premier Ministre, et la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, Catherine Vautrin, ont annoncé 32 milliards d’euros supplémentaires pour le système de santé français dans les cinq ans à venir. Selon les propos de Gabriel Attal , « le prochain budget que (son) gouvernement aura à présenter sera un budget historique pour l’hôpital public ».

Il y a 40 ans, le 11 janvier 1984, l’hôpital Jean-Minjoz de Chateaufarine ouvrait ses portes et accueillait ses premiers patients en gastro-entérologie et en médecine interne. Dans ce contexte, le site bisontin propose une exposition consacrée à la genèse, à la construction, à l’évolution et à l’avenir de l’hôpital. Elle se décline en vingt panneaux, réalisés à partir des archives du CHU. Cette création est visible du 12 janvier au 5 février dans le hall de l’hôpital.

L’ARS Bourgogne-Franche-Comté tenait une conférence de presse ce lundi matin, afin d’évoquer la mise en place du nouveau Projet Régional de Santé (PRS) 2023-2028, cette feuille de route des actions de la santé pour les 5 ans à venir. Agnès Hochart, directrice territoriale du Doubs pour l’ARS Bourgogne-Franche-Comté, et ses collaborateurs, en ont profité pour dresser le bilan de la campagne de vaccination contre le papillomavirus humain (HPV) qui a débuté au mois de septembre.

Une campagne nationale d’information a été lancée le 4 septembre dernier pour sensibiliser à la vaccination contre les papillomavirus humains, et proposée dès la rentrée à tous les collégiens de 11 à 14 ans. Plus de 32.000 élèves de 5èmes étaient concernés en Bourgogne-Franche-Comté. Cette première phase a commené le 2 octobre et se déroulera jusqu’au 22 décembre, avant un second temps prévu lors des mois d’avril, mai et juin 2024 pour la deuxième dose. Initialement, l’ARS Bourgogne-Franche-Comté espérait atteindre l’objectif d’un taux vaccinal de 30%. Aujourd’hui, ce sont 18% des élèves de 5ème qui ont été vaccinés.

« C’est la première année qu’on met en place cette vaccination dans les collèges, directement auprès des élèves de 5èmes. On a quand même un taux de vaccination de 18%, et c’est déjà très satisfaisant, parce qu’on sait que nos jeunes sont plutôt bien vaccinées dans le Doubs. Forcément, on n’atteint pas l’objectif de 30% initial, mais on est satisfait, et surtout, on a réussi à vacciner autant de garçons que de filles, alors que nous avions au contraire plutôt un déficit de garçons vaccinés. On voit qu’on progresse vraiment sur la compréhension de l’utilité de ce vaccin » souligne Agnès Hochart. Aujourd’hui en France, la couverture vaccinale reste bien en deçà de l’objectif de 80% à l’horizon fixé dans la stratégie de lutte contre les cancers, puisqu’elle n’est que de 41,5% chez les filles et de 8,5% chez les jeunes garçons, pour lesquels la vaccination n’est effective que depuis 2 ans. A ce niveau-là, pari réussi pour l’ARS Bourgogne-Franche-Comté, puisque la vaccination a concerné 49% de garçons et 51% de filles.

La vaccination contre les HPV est recommandée par la Haute autorité de santé pour toutes les filles et les garçons âgés de 11 à 14 ans révolus. Elle prévient jusqu’à 90% d’infections souvent non symptomatiques, mais à l’origine de lésions précancéreuses et/ou de cancers du col de l’utérus, de la vulve, du vagin ou encore de l’anus. Actuellement, la couverture vaccinale demeure encore insuffisante en France. En 2022, elle s’établissait à 51% chez les filles en Bourgogne-Franche-Comté (pour 47% au niveau national) et moins de 12% chez les garçons (pour 13% au niveau national). Débutée en septembre 2023, cette campagne sera désormais renouvelée tous les ans pour tous les élèves de 5ème du département.

Ce mardi après-midi, à l’appel de l’intersyndicale, un rassemblement s’est tenu devant le centre hospitalier de Novillars. Syndicats et personnel veulent interpeller la population, leur direction et l’Agence Régionale de Santé  sur les moyens de l’établissement, notamment pour la prise en charge des patients dits « cas complexes », c’est-à-dire, qui ne dépendent ni de la psychiatrie, ni du médico-social, qui présentent un trouble  autistique.  « Nous ne disposons pas des moyens permettant de répondre aux besoins de ce profil spécifique de patients » explique Jan Szoblik, représentant CGT.

Selon ce dernier, malgré les nombreuses sollicitations effectuées, l’ARS n’est pas en mesure de donner de la visibilité sur des dispositifs qui seraient mieux adaptés pour répondre aux besoins spécifiques de ces patients et aux difficultés que les soignants rencontrent pour leur accueil au quotidien.

Vers une poursuite du mouvement

Les syndicats ne souhaitent pas en rester là. « Sans réponse factuelle de nos tutelles, nous continuerons de mener des actions. C’est notre mission de service public que de répondre aux besoins des populations quel qu’elles soient. Il n’est pas question de rester  les bras croisés » indique le représentant syndical. Il demande la mise en place d’une autre politique nationale et une autre considération pour les soins psychiques dans la société française. Selon M. Szoblik, les propos contradictoires du gouvernement « ne vont pas dans le sens des attentes et des besoins de ces professionnels ».

L'interview de la rédaction : Jan Szoblik, reptésentant CGT

Agnès Hochart, directrice territoriale du Doubs pour l’ARS Bourgogne-Franche-Comté, accompagnée de ses collaborateurs, tenait une conférence de presse ce lundi matin pour évoquer la mise en place du nouveau Projet Régional de Santé (PRS) 2023-2028. Cette feuille de route des actions de la santé pour les 5 ans à venir a été adoptée le 31 octobre dernier. Elle précise notamment les actions menées en matière d’accès aux soins, à travers plusieurs dispositifs.

Ce PRS doit permettre de transformer l’organisation du système de santé, afin de répondre à 5 défis majeurs que sont : le vieillissement de la population, l’augmentation des maladies chroniques, les besoins de prise en charge des problématiques de santé mentale, l’évolution de la démographie des professionnels de santé et l’impact des questions environnementales sur la santé. Ce projet régional de santé, « un travail de très longue haleine sur plusieurs mois » comme l’indique Agnès Hochart, doit être mis en œuvre par la poursuite et le renforcement des actions déjà menées, le déclenchement de nouvelles actions et l’appui aux projets sur les territoires.

 

Un Médico Bus, pour améliorer l’accès aux soins dans les territoires ruraux ?

L’accès aux soins et l’une des pierres angulaires de notre système de santé. Le département du Doubs, territoire rural, est « plutôt privilégié, avec des professionnels en nombre, même si malgré tout, l’accès aux consultations n’est pas toujours facile pour la population » souligne Agnès Hochart. « Notre but est donc de développer au mieux des actions et des dispositifs qui permettent d’améliorer ça, notamment pour les populations en zone éloignée, les zones rurales, avec des modalités d’accès plus facile » poursuit la directrice territoriale du Doubs pour l’ARS Bourgogne-Franche-Comté. Et pour y remédier, le ministère de la Santé a récemment publié une instruction qui va permettre de créer en 2024, cent « Médico Bus » sur l’ensemble du territoire national. Avec l’objectif d’apporter une réponse de soins de proximité dans les territoires ruraux présentant une faible densité médicale et une forte proportion de patients en affection de longue durée, avec une offre de soins itinérante proposant des consultations de médecine générale, en priorité. « On peut raisonnablement penser que nous aurons dans le Doubs, dès 2024, un Médico Bus, avec à l’intérieur un médecin qui pourra proposer des consultations dans les zones les plus éloignées. Nous avons lancé l’appel à projet au mois de décembre, et les possibilités de réponse sont à déposer d’ici la fin du mois de janvier » indique Agnès Hochart. Est-ce qu’un Médico Bus sera suffisant pour couvrir les besoins de tout le département ? « On a des secteurs qui sont bien pourvus en médecins, donc qui n’ont pas forcément besoin de médecine itinérante. Mais ce bus se déplacera, et permettra d’avoir des consultations proposées dans plusieurs territoires. C’est une expérimentation, et si elle est validée et rencontre un fort succès, dans ce cas-là, sans doute que le ministère de la Santé et les ARS déclineront d’autres possibilités de ce type-là » ajoute la directrice territoriale du Doubs pour l’ARS Bourgogne-Franche-Comté.

 

La démographie des professionnels de santé en exercice libéral sur le département, par catégorie professionnelle :

  • Médecins généralistes : 514 soit 96 pour 100 000 habitants (86,5 pour la France)
  • Médecins spécialistes : 426 soit 85 pour 100 000 habitants (87 pour la France)
  • Chirurgiens-dentistes : 283 soit 51 pour 100 000 habitants (54 pour la France)
  • Masseurs-Kinésithérapeutes : 538 en exercice libéral soit 99 pour 100 000 habitants (112 pour la France)
  • Infirmiers : 631 en exercice libéral
  • Sages-femmes : 72 en libéral uniquement et 196 avec les salariées
  • 177 pharmacies et 578 pharmaciens

Ces chiffres ne comprennent pas les professionnels de santé en exercice salarié dans un établissement.

Par ailleurs, le département du Doubs compte à ce jour 26 maisons de santé pluriprofessionnelles (MSP) labelisées et 10 projets ou réflexions en cours, 33 centres de santé, 2 cabinets éphémères et 1 en projet.

 

Faire émerger des projets sur les territoires

L’ARS est chargée de piloter, pour la région, la concertation sur le champ de la santé en lien avec les préfectures et l’assurance maladie. Elle s’appuie sur les conseils territoriaux de santé (CTS), pour organiser des ateliers à travers les territoires et formuler des propositions autour de thématiques, comme l’accès aux soins. Cette concertation a fait émerger sur le département du Doubs, des pistes de travail. Comme la mise en place de consultations itinérantes ou de consultations de dépistage, permettant d'aller vers les populations les plus éloignées, pour leur garantir un accès aux soins. Mais également le déploiement sur le territoire d'ambulances itinérantes avec la mise en place de consultations à domicile par une infirmière ambulancière en lien avec le médecin traitant du patient. Une unité mobile de téléconsultation (UMT) sera mise en place sur la zone de Maîche, où la démographie des professionnels de santé est faible. L'objectif est de permettre de dégager du temps aux médecins traitants par l'intervention de téléconsultation au domicile de la patientèle, avec une infirmière équipée de matériel adapté pour examiner le patient et communiquer avec le médecin traitant.

 

Le rôle des communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS)

Les CPTS regroupent les professionnels d’un même territoire qui souhaitent s’organiser, à leur initiative, autour d’un projet de santé pour répondre à des problématiques communes identifiées sur le territoire. En 2024, 100% de la population du territoire de santé du Doubs sera couverte, avec huit CPTS. Sept sont déjà en fonctionnement : CPTS Haut-Doubs Forestier, CPTS Haut-Doubs Horloger, CPTS Capacité Grand Besançon, CPTS Loue Lison, CPT Porte du Haut-Doubs, CPTS Doubs Central, CPTS du Grand Montbéliard. Elles jouent un rôle important sur l’accès aux soins, la prévention, et produisent des actions au bénéfice de la population. A titre d’exemple, le département du Doubs compte 11% de patients sans médecin traitant, contre 13% en région. La CPTS Capacité Grand Besançon porte un poste de médiateur en santé sur le quartier de Planoise, chargé de ramener les personnes éloignées du soin vers une offre de soin, et de fédérer les besoins des professionnels de santé dans ce quartier prioritaire de la ville. La CPTS du Pays Horloger, elle, a coordonné et permis la mise en place d’une campagne de vaccination et d’une session de vaccination au mois de novembre 2023. Ou encore, la CPTS Loue Lison a obtenu la labellisation « semaine de la dénutrition », et a proposé un atelier « prévention des risques de dénutrition » au sein d’une résidence autonomie d’Ornans.

 

Agnès Hochart, directrice territoriale du Doubs pour l’ARS Bourgogne-Franche-Comté : 

 

Si l’information était passée inaperçue cet été, elle ne l’est plus. Le journal « Le Parisien » rapportait hier que l’Europe avait interdit l’ajout de nitrites de sodium, présentés comme cancérogènes, pour la fabrication des croquettes des chiens et des chats, mais ce produit reste autorisé pour les humains. Un paradoxe qu’entend dénoncer le député MoDem Richard Ramos. Le parlementaire a fait livrer, à l’Elysée, des croquettes sans nitrite pour Némo, le chien d’Emanuel et Brigitte Macron.

« Il faut être malade pour s’en prendre à un professionnel de santé ». C’est la phrase choc d’une campagne de communication qui commence ce mardi en France. A travers cette initiative, diffusée sur les réseaux sociaux et les lieux de santé, le gouvernement  veut changer le comportement des patients violents et inciter les professionnels victimes à porter plainte. Selon des chiffres gouvernementaux, 65 professionnels de santé sont victimes, quotidiennement, de violences physiques ou verbales.