L’Agence Régionale de Santé de Bourgogne Franche-Comté indique dans son bilan hebdomadaire que la circulation du virus reste intense dans la région. L’incidence en population générale est toujours supérieure à 3 000 cas pour 100 000 habitants.
Dans ces conditions, « la levée progressive des restrictions concernant par exemple le port du masque ou le recours au télétravail, doit se conjuguer à la prudence au sein de tous les cercles de la vie quotidienne : à la maison comme en milieu professionnel ou à l’école, en famille ou entre amis, aussi bien qu’entre collègues » explique le communiqué de presse de l’ARS.
Comme cent établissements français, ce vendredi, à 14h, une minute de silence s’est tenue sur le parvis de l’hôpital Minjoz à Besançon. Cette opération sera désormais renouvelée chaque semaine. Les manifestants, une dizaine seulement, à l’appel de Sud Santé Sociaux sont venus dénoncer « la mort de l’hôpital public ».
Selon des chiffres communiqués par le syndicaliste Marc Paulin, l’hôpital Jean Minjoz connaît 16% d’arrêt de travail. Depuis 18 mois, les recrutements sont au point mort. De véritables problèmes se font également sentir dans les centres de formation. 60% des élèves des IFSI de Franche-Comté ne sont pas de la région et n’envisagent pas faire carrière sur ce territoire. Autre problème, et pas des moindres, les autres 40% souhaitent ne pas travailler à l’hôpital bisontin. Aujourd’hui, le CHU n’est pas en mesure d’affronter le flux des patients dont les opérations ont été repoussées depuis le début de la crise et les 20% de malades estimés dont un cancer n’a pas été diagnostiqué.
« Nous n’y arriverons plus »
A Besançon, comme ailleurs, on craint « la disparition de l’hôpital public, avec le risque que l’accès aux soins ne soit plus assuré pour tous ». Les soignants ont exprimé leur désarroi. « L’hôpital public est malade. Sa tête et ses jambes lâchent. Nous n’y arrivons plus » ont-ils déclaré. A deux mois de la présidentielle, tout le monde espère que cette action hebdomadaire touchera les candidats à l’élection présidentielles et que la santé figurera davantage dans les discours de campagne.
L'interview de la rédaction / Marc Paulin
Selon les derniers chiffres du rectorat de Besançon, à la date de jeudi après-midi, cinq structures scolaires, quatre écoles et un collège, sont fermées en raison de la crise sanitaire. 304 classes à distance bénéficient de la continuité pédagogique dans l’académie. Près de 10.340 élèves et 330 personnels sont cas confirmés à la Covid-19 en cumul sur les 7 derniers jours.
Selon les chiffres communiqués par l’Agence Régionale de Santé, l’épidémie de covid19 a continué de progresser à des niveaux très élevés ces derniers jours en Bourgogne-Franche-Comté. L’incidence régionale en population générale s’établit à plus de 3 700 cas pour 100.000 habitants, approchant ou dépassant même les 4 000 pour 100 000 habitants dans le Doubs. Près de 1 300 patients sont pris en charge dans les établissements de santé.
Comme chaque semaine, le rectorat de Besançon communique les nouveaux chiffres sur la situation épidémique dans l’académie. A la date de jeudi après-midi, quatre structures scolaires sont fermées et 477 classes à distance bénéficient de la continuité pédagogique. 13.667 élèves et 552 personnels sont confirmés à la Covid-19 en cumul sur les sept derniers jours.
L’Etablissement Français du Sang est inquiet en Bourgogne Franche-Comté. Depuis près de 2 ans, la crise sanitaire impacte le quotidien du don de sang et les stocks de produits sanguins. Ces derniers sont exceptionnellement très fragiles ces derniers jours dans la région. Plusieurs facteurs expliquent cette situation : Manque de temps, peur du virus, diminution des collectes étudiantes, défaut d’informations ou désengagement sociétal depuis la crise. Pour tout savoir sur les collectes en Bourgogne Franche-Comté : dondesang.efs.sante.fr
Dans un contexte de plus en plus tendu entre les manifestants et les médias, un rassemblement contre le vaccin et le pass vaccinal s’est tenu cet après-midi au centre-ville de Besançon. Cette manifestation, qui a rassemblé environ 500 personnes, s’est déroulée à 48h de l’application du pass vaccinal en France. Effectivement, à compter de ce lundi 24 janvier, les personnes de plus de 16 ans devront être en capacité de présenter ce sésame pour accéder aux restaurants, cinémas et les transports interrégionaux. Les hôpitaux ou les Ehpad resteront accessibles.

Les manifestants dénoncent une nouvelle fois encore une décision liberticide. Selon eux, le gouvernement français instaure « une véritable dictature » pour imposer son passe vaccinal à la population. La colère est multiple et chacun explique les raisons de son opposition. Les échanges sont difficiles et le partage d’idées compliqué. « La réelle efficacité du vaccin, les profits de l’industrie pharmaceutique, la peur intentionnelle diffusée par les médias, l’asservissement de la population par une petite caste de politiciens et d’hommes et de femmes fortunés, soucieux de préserver leurs avantages et intérêts, … » sont dénoncés.

On notera également au cours de cette manifestation, la présence de familles, venues dire clairement leur opposition à la vaccination des enfants. Selon eux, « le vaccin tue ». « Pas question de se mettre en danger, en se faisant injecter une substance expérimentale, pour soigner cette gripette ».
Le reportage de la rédaction

Le Premier Ministre Jean Castex et son ministre de la santé Olivier Véran ont tenu une conférence de presse ce jeudi soir pour présenter un calendrier de levée progressive des restrictions. Parmi les mesures annoncées :
A partir du 24 janvier : la mise en place du pass vaccinal pour les 16 ans et plus, sauf pour aller dans les hôpitaux, les ehpad et les établissements médico-sociaux. Il sera activé dès la 1ère injection.
A partir du 2 février : l’exécutif a annoncé la fin des jauges dans les établissements accueillant du public assis. Le télétravail ne sera plus obligatoire. Il restera néanmoins fortement conseillé. Le port du masque restera obligatoire. On assistera à la fin du port du masque obligatoire en extérieur.
A partir du 16 février : il est prévu la réouverture des discothèques, la reprise des concerts débout, la consommation possible dans les stades, cinémas et transports et la consommation débout dans les bars.
Le gouvernement évoque la possibilité d’un allégement du protocole sanitaire à l’école après les vacances de février.
Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement, a annoncé que le Premier Ministre Jean Castex tiendra une conférence de presse ce jeudi, à 19h, pour présenter un calendrier précis de levée progressive des dernières restrictions pour lutter contre la propagation du virus. L’exécutif fera le point sur les dernières décisions qui ont été prises lors du conseil de défense sanitaire qui s’est tenu ce matin.
La préfecture du Jura indique que, dans le cadre de la crise sanitaire, les personnels de santé ont la possibilité de signaler leur besoin s’agissant de la garde de leurs enfants de moins de 16 ans sur le site monenfant.fr . Ces professionnels prioritaires se présenteront auprès du mode d’accueil qui leur sera indiqué, munis de leur carte professionnelle de santé (CPS) ou d’une fiche de paye avec mention du service employeur. Soulignons que ce dispositif, géré par la Caisse d’allocations familiales, s’adresse aux personnels dont l’accueil des enfants par les moyens habituels n’est plus possible du fait de la COVID19.