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La prime de Noël sera versée le 15 décembre prochain. Elle est destinée aux allocataires  de certains minima sociaux. Plus de deux millions de Français bénéficieront cette année de cette prime, qui a été créée en 1998.  Son montant minimal s’élève à environ 152 euros, pour atteindre plus de 500 euros pour une famille avec cinq enfants. Elle sera versée à compter du 15 décembre.  Précisons qu’un complément, à hauteur de 115 à 200 euros,  a été voté récemment, pour les familles monoparentales,  le 8 novembre dernier par les députés.

Ce jeudi était marqué par une journée de mobilisation dans les domaines de la santé et de l’action sociale. Un secteur en très grande difficulté qui est confronté à une vraie précarité et un manque de moyens criant, engendrant de la violence. Et ce n’est pas le nouveau projet de loi de financement de la sécurité sociale qui rassure les organisations syndicales

Ces dernières déplorent « une marchandisation Â» de l’éducation spécialisée et « une violence institutionnelle Â» qui rendent le quotidien encore plus compliqué. Samia Kenef, Pascal Deschamps et David Guerret, tous trois responsables CGT à l’ADDSEA et à l’Association d’Hygiène Sociale de Franche-Comté, constatent une baisse significative des moyens accordés par les principaux financeurs, notamment l’ARS et les conseils Départementaux. Faute de moyens humains et financiers suffisants, la prise en charge des jeunes devient de plus en plus difficile. Pourtant, les besoins sont bien réels et les cas, de plus en plus graves et complexes, nécessitent une prise en charge multiple, de longue durée et urgente. Face à la dureté du métier, à des salaires et des moyens insuffisants et des conditions de travail précaires, beaucoup de professionnels quittent le métier ou le pratiquent différemment.

La violence du quotidien

Les arrêts maladie sont en constante augmentation également. Le système engendre une violence, qui impacte le quotidien des travailleurs sociaux. En octobre dernier, le foyer de la PJJ, basé en Haute-Saône, a frôlé la fermeture administrative avec douze éducateurs en arrêt sur quatorze. Actuellement, certains établissements francs-comtois enregistrent jusqu’à cinq accidents du travail en même temps. Les rapports sont parfois tellement conflictuels avec le public, que les coups pleuvent et les acteurs du social en sont les premières cibles. Pour toutes ces raisons, les syndicats tirent, une nouvelle fois encore, la sonnette d’alarme. Il est demandé une hausse des salaires, l’application du Ségur pour tous, une convention collective de haut niveau, une vraie politique de formation, des recrutements à la hauteur des besoins et  un accompagnement de qualité, sans discrimination basée sur la nationalité.

L'interview de la rédaction / Samia Kenef

 

Ce jeudi, la Communauté de Communes des Portes du Haut-Doubs organise son forum de l’emploi à Valdahon. Cela faisait une dizaine d’années qu’une telle initiative n’avait pas vu le jour. Sur un territoire, où l’emploi est en tension, la collectivité locale, encouragée dans cette démarche par le monde économique, a décliné ce projet dans le cadre des actions mises en place par les élus dans leur programme économique. « Lorsque nous avons rencontré les entreprises, elles ont exprimé un fort besoin à ce niveau-là Â» explique Samuel Girardet, vice-président à la Communauté de Communes, en charge de l’économie

Comme l’explique M. Girardet, ce forum s’adresse à toutes les personnes à la recherche d’un emploi ou en reconversion professionnelle. « L’objectif est de favoriser une mise en relation entre les demandeurs d’emploi et les employeurs de notre territoire Â» précise l’élu. Avec un taux de chômage d’environ 4%, le territoire des Portes du Haut-Doubs, a néanmoins besoin de main d’œuvre.  A travers cette démarche, les élus s’adressent aussi aux personnes les plus éloignées de l’emploi, qui rencontrent également des difficultés dans le domaine de la mobilité et de la formation.

Une trentaine de stands

Le rendez-vous se tiendra ce jeudi, de 9h à 13h30, à l’espace Ménétrier de Valdahon. Une trentaine de stands seront présents. Des entreprises de l’industrie, de la santé et de l’aide à la personne, du commerce et des services, du tourisme, …  ont validé leur participation. Des agences d’intérim, Pôle Emploi, la Mission Locale, … ont également répondu à l’invitation.

Pensez à vous présenter en possession d’un CV et d’une lettre motivation. La rencontre, le relationnel et la discussion  sont également des éléments déterminants, qui peuvent conduire à une collaboration  professionnelle intéressante et riche.

L’utilisation des tickets-restaurant pour l’achat de produits alimentaires, non directement consommables, sera finalement prolongée en 2024. Les restrictions, dans un premier temps envisagées, ont été suspendues hier pour une année au moins. Elles devaient intervenir le 1er janvier prochain. Pour l’heure, la solution législative, qui permet de poursuivre le dispositif mis en place,  n’a pas encore été trouvée, mais la décision a été validée, après une levée de boucliers des consommateurs et de certains parlementaires.

Plusieurs syndicats de Météo-France appellent à la grève ce lundi pour protester contre une réorganisation des services de prévision et la réduction des effectifs au sein de l’établissement public. Cette mobilisation, à laquelle la CFDT ne participe pas, ne devrait pas impacter la production des bulletins de vigilance, en cette période où plusieurs départements se trouvent dans cette situation pour des phénomènes de « crue Â».

A l’instar du territoire national, qui voit ses effectifs salariés croître très faiblement (+ 15 200 postes) sur le deuxième trimestre 2023, la tendance de l’emploi du secteur privé en région Bourgogne Franche-Comté est à la stagnation, voire à la baisse, avec 200 postes en moins ce même-trimestre. Les difficultés se concentrent dans les secteurs de la construction, de l'industrie et du commerce. Les services hors intérim restent positifs, mais leur croissance a également ralenti.

Mercredi soir, l’Assemblée nationale a voté une allocation exceptionnelle de 115 à 200 euros pour les familles monoparentales précaires. Elle vient compléter la prime de Noël 2023, dont le montant a été fixé à 152 euros. Elle évolue selon le nombre d’enfants. Cette mesure devrait concerner environ 600.000 familles, pour un coût de 70 millions d’euros, selon le Parti Socialiste, qui est à l’initiative de cette proposition.

Emblématique figure du combat des LIP dans les années 1970, Charles Piaget est mort ce samedi 4 novembre 2023 à l’âge de 95 ans. Le syndicaliste a été l’un des symboles de cette lutte et d’une expérience unique d’autogestion en France. Aujourd’hui encore, 50 ans après ce combat, son nom résonne toujours à Besançon. Nous nous sommes entretenus avec Wiam Bama, jeune syndiquée à la CGT, qui souhaite perpétuer la mémoire ouvrière et l’héritage laissé par Charles Piaget.

 

« On a appris sa disparition avec une grande tristesse. Charles Piaget, faisait partie du paysage syndical et militant de Besançon. C'était un camarade. Tous les bisontins et bisontines sont endeuillés aujourd'hui. C’était une personne remplie d'humilité, qui avait un engagement sans faille. Besançon saura lui rendre cette mémoire, et continuera à perpétuer la mémoire ouvrière, notamment celle du conflit des LIP Â» indique Wiam Bama. La jeune syndiquée a découvert le combat des LIP quand elle était au lycée. « Il a été un modèle pour toute une génération, que ce soient les jeunes ou les plus vieux. Il a marqué la scène politique française et bisontine, c'est indéniable. Aujourd'hui, lorsque l'on parle de Besançon, on parle aussi des LIP et de monsieur Piaget. Â»

 

C’était il y a 50 ans. En 1973, Lip fabrique les premières montres à quartz françaises. C’est alors que les difficultés s'accentuent, en partie à cause de la concurrence américaine et japonaise. Le 17 avril 1973, Jacques Saint-Esprit, directeur général de l'entreprise, démissionne et la SA Lip dépose le bilan. Un peu plus tard, le 12 juin, lors d'une réunion extraordinaire du Comité d'entreprise, au cours de laquelle est évoqué un dépôt de bilan, des ouvriers apprennent que la direction prévoit 480 licenciements. Dans les semaines qui suivent, l'usine devient alors le théâtre d'une grève qui va connaître une audience nationale. Une grève qui est notamment menée par un membre du PSU et responsable CFDT, Charles Piaget. Le 18 juin, une assemblée générale décide la remise en route de la production, sous contrôle des travailleurs, pour assurer « un salaire de survie Â». La lutte des ouvriers de Lip est alors popularisée avec le slogan : Â« C'est possible : on fabrique, on vend, on se paie Â». Un mode de grève qui comprend pour la première fois de l'histoire, dans une entreprise, une « autogestion Â».

 

Un combat qui se poursuit

Un demi-siècle plus tard, l’héritage laissé par Charles Piaget à Besançon est toujours intact. Jeunes et moins jeunes s’en souviennent. Son nom reste gravé dans le marbre de l’histoire syndicale bisontine. « Son combat inspire la jeunesse. À l'heure actuelle, on est confronté à des enjeux sociaux et environnementaux. Son combat fait écho aux luttes d'aujourd'hui. Pour les questions de réindustrialisation, de préservation de savoir-faire, sans oublier qu'il a remis au centre des préoccupations la question des travailleurs, en tant qu'acteurs dans leur entreprise. Nous, la jeune génération, on l'a en mémoire. Le travailleur est au centre de l'économie, et nous savons que le changement sera porté par les travailleurs, pour les questions sociales, économiques et environnementales Â» souligne Wiam Bama.

 

Une lutte émancipatrice

Le samedi 28 octobre a été inaugurée à Besançon, une fresque de l’artiste bordelaise « Rouge Â», qui rend hommage aux femmes ouvrières, qui se sont engagées sans compter dans le combat des LIP. Une réalisation sur le mur d’un bâtiment, appartenant à Néolia, rue Berlioz, dans le quartier Palente. « Monsieur Piaget l'avait bien rappelé. La lutte des LIP a été une lutte émancipatrice, où les femmes ont pu prendre toute leur place. C'est aussi quelque chose d’important. Lors de cette inauguration, j’ai pu discuter avec certaines femmes qui étaient présentes. Elles nous racontaient comment ce conflit des LIP a permis de visibiliser les femmes travailleuses, les femmes ouvrières. Et en ce jour symbolique, on voit bien qu'il y a encore des choses à gagner pour l'égalité salariale, et que les luttes d'aujourd'hui, encore une fois, font écho à celles d'hier et celles des LIP Â» détaille Wiam Bama. Pour rappel, depuis ce lundi 6 novembre, les femmes en France travaillent « gratuitement Â», selon la newsletter Les Glorieuses qui lutte contre les inégalités entre les sexes.

 

La ville de Besançon a mis la salle du Grand Kursaal à la disposition de la famille de Charles Piaget. Une cérémonie aura lieu ce vendredi 10 novembre à 14h45 pour lui rendre hommage.

 

L’ex-syndicaliste bisontin de l’entreprise horlogère Lip Charles Piaget est mort le 4 novembre, à l’âge de 95 ans. Charles Piaget restera une figure du combat des ouvriers. Comme le rappelle le journal « Le Monde Â» : « il avait été le symbole d’une unique expérience d’autogestion en France Â». Anne Vignot, la maire de Besançon, a réagi à ce départ. Elle Se dit « profondément touchée Â». « Il nous laisse un héritage d’une immense richesse, celle de l’engagement et de la générosité Â» écrit Mme la Maire écologiste. Elle fait savoir que la Ville de Besançon lui rendra hommage prochainement.

Vendredi, sur France Info, Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, a assuré que la hausse du prix de l’électricité serait limitée à 10% maximum en 2024. En septembre Emmanuelle Wargon, présidente de la Commission de régulation de l’énergie, avait évoqué une hausse des tarifs réglementés de l’électricité de l’ordre de « 10 à 20% Â». Une hypothèse qui avait été rejetée par Bruno Le Maire, ministre de l’Economie.