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Le musée des beaux-arts et d’archéologie de Besançon présente, jusqu’au 21 septembre, l’exposition Chorégraphies. Dessiner, danser (XVIIe-XXIe siècle). Plus de 250 œuvres et documents – dessins, carnets, partitions, vidéos – explorent les liens entre danse et écriture graphique, de la notation de Feuillet (1700) aux carnets d’Andy De Groat. Des prêts du Louvre et d’Orsay témoignent de l’histoire du ballet, quand dessiner servait à composer gestes et attitudes. L’exposition met aussi en lumière des pratiques sociales partagées, du recueil de Marie-Antoinette aux chorégraphes contemporains. Point d’orgue : la présentation d’une nouvelle version de Les Temps Tiraillés de Myriam Gourfink. Une immersion inédite dans la mémoire et l’invention de la danse.

Un équipement stratégique pour le patrimoine scientifique régional

Le Centre de conservation et d’étude archéologique (CCEA) de Besançon, situé au 6 rue Auguste-Lucien Vérité, sera inauguré ce mardi 16 septembre à 10h30. Ce nouvel équipement, financé à hauteur de 10,3 millions d’euros par le ministère de la Culture, marque une étape majeure dans la structuration des ressources archéologiques de l’ex-Franche-Comté.

Conserver, étudier, valoriser

Le CCEA a pour mission de préserver les biens archéologiques et les archives scientifiques issues des fouilles menées sur le territoire. Il garantit un accès pérenne aux données pour les chercheurs, facilite les prêts pour les expositions et soutient les actions de médiation culturelle, notamment dans le cadre de l’éducation artistique.

Un lieu dédié aux professionnels et aux scolaires

L’accès au Centre se fera sur rendez-vous, exclusivement pour les professionnels du patrimoine, étudiants, chercheurs et personnels de musées, ainsi que pour les publics scolaires dans le cadre d’activités pédagogiques ciblées.

À l’occasion des Journées européennes du patrimoine, Salins-les-Bains met en lumière deux pans majeurs de son histoire. Le Fort Belin, bastion militaire reconstruit au XIXe siècle après sa destruction, se dévoile lors de visites guidées les 20 et 21 septembre (attention : accès parfois escarpé).

Le dimanche 21 septembre, place au patrimoine religieux avec une immersion dans l’histoire spirituelle de la ville, marquée par une forte présence monastique dès le Moyen Âge. Trois créneaux de visite sont proposés pour découvrir chapelles, couvents et édifices emblématiques.

Réservations obligatoires auprès de l’Office de tourisme Cœur du Jura. Groupes limités. Un week-end pour explorer les racines militaires et religieuses d’un haut lieu du patrimoine jurassien.

Jusqu’au 27 septembre, la région vibre au son du 78ᵉ édition du prestigieux Festival international de musique Besançon Franche-Comté. Deux semaines de découvertes, de grands rendez-vous et de moments festifs où les territoires de Besançon, Dole, Arc-et-Senans, Vesoul se mettent au diapason.

Une programmation riche et variée

Plus de quarante concerts sont programmés cette année, offrant un large panorama musical : œuvres symphoniques, musique de chambre, créations contemporaines, mais aussi jazz et musiques du monde. Au cœur de cette édition, des compositeurs phares comme Ravel, Mahler, Schubert, Schumann ou Chostakovitch, mais aussi des pièces plus récentes, notamment celles du compositeur en résidence Régis Campo.

Le Concours de jeunes chefs d’orchestre, moment phare

Événement incontournable du festival, le Concours international de jeunes chefs d’orchestre vivra en 2025 sa 59ᵉ édition. Les épreuves finales, prévues du 22 au 27 septembre, réuniront à Besançon des candidats venus du monde entier. Ce concours, unique par son exigence et sa transparence, a révélé par le passé de grands noms de la direction orchestrale.

Une fête pour tous

Le festival se déploie bien au-delà des grandes salles de spectacle. Concerts en plein air, représentations dans des lieux patrimoniaux, rencontres avec les artistes : autant d’occasions de rapprocher la musique du public. Une attention particulière est portée aux jeunes, avec des tarifs réduits — parfois dès 3 € pour les épreuves du concours — et des concerts spécialement pensés pour le public scolaire.

Les places sont disponibles auprès du festival et des points de vente partenaires.

Pour de plus amples informations : https://festival-besancon.com/programme

Invité sur France Inter ce mardi, le philosophe Raphaël Enthoven a reconnu une erreur dans sa formulation polémique sur les journalistes à Gaza : « Je n’aurais jamais dû écrire la phrase ‘Il n’y a aucun journaliste à Gaza’. » Ce mea culpa intervient après sa déprogrammation du festival Livres dans la Boucle à Besançon, motivée par des risques de troubles à l’ordre public. Enthoven sera finalement réintégré au programme.

Dans un communiqué publié mardi, la maire de Besançon, Anne Vignot, s’est dite « satisfaite » du recul du philosophe, tout en réaffirmant que sa décision initiale visait à défendre la liberté de la presse : « Cette séquence a démontré l’importance de la vigilance de chacun pour permettre qu’une démocratie vive. »

Le festival pourra ainsi renouer avec son esprit d’ouverture et de dialogue, dans la ville de Victor Hugo.

Les libraires associés à l’organisation du festival Livres dans la Boucle se disent soulagés par la décision des élus de l’agglomération de reprogrammer Raphaël Enthoven, après l’annulation initiale décidée par la maire Anne Vignot.

Dans un communiqué, les libraires — L’Intranquille, le Grand Forum, la Maison du Livre et de la Presse, les Sandales d’Empédocle et Mine de Rien — rappellent que, malgré leur désaccord avec les propos de l’essayiste sur les journalistes à Gaza, le festival est historiquement un lieu de débat et de pluralité.

Ils regrettent que la décision ait été prise sans concertation avec l’équipe organisatrice, notamment Christine Bresson et Bertrand Morisset, et saluent l’intervention de l’écrivain David Foenkinos, jugée déterminante dans ce retournement.

Un été marqué par la polémique

Les déclarations de Raphaël Enthoven durant l’été ont provoqué une onde de choc à gauche. À Besançon, elles ont conduit la présidence du Grand Besançon Métropole, en concertation avec Gilles Ory, vice-président en charge de la culture, à déprogrammer l’auteur-philosophe du festival « Livres dans la boucle ». L’argument avancé : éviter tout trouble à l’ordre public et préserver la sérénité de la manifestation. Cette décision a immédiatement suscité des réactions vives, certains dénonçant une forme de censure, d’autres pointant un risque de dégradation de l’image du festival.

Retour en arrière et reprogrammation

Face à la mobilisation des libraires, des auteurs, des éditeurs et des acteurs de la chaîne du livre, sans oublier David Foenkinos, le parrain de l’évènement, l’organisateur a revu sa copie. Finalement, la question de la reprogrammation de Raphaël Enthoven a été soumise au bureau exécutif du Grand Besançon, qui a tranché en faveur de son retour dans la programmation. Anne Vignot  assume ce revirement : « L’intérêt général, c’est de faire en sorte que le festival se déroule dans de bonnes conditions », a-t-elle déclaré. Ecartant, tout procès de censure, que certains veulent imposer. Une sécurisation renforcée sera mise en place autour de l’événement.

Un dilemme entre liberté d’expression et ordre public

Au cours de la conférence de presse, Mme Vignot  a souligné la tension centrale de cette affaire : la liberté d’expression, valeur fondamentale, mais aussi ébranlée par les réseaux sociaux où se mêlent informations, opinions, menaces et fake news. La maire-présidente a rappelé : « Je n’ai jamais eu l’intention de censurer qui que ce soit. La question posée n’était pas celle de la liberté d’expression, mais celle des conditions permettant au dialogue entre auteurs et public de se tenir sereinement. ». À Besançon, le choix initial a été revu et corrigé. Cette reprogrammation illustre une volonté de concilier liberté et responsabilité.

Réactions et crispations dans le milieu du livre

Les libraires, qui avaient publié un communiqué dénonçant l'absence de consultation lors de la première décision, ont salué le revirement. L’écrivain David Foenkinos a joué un rôle important dans les discussions, même si la décision finale est présentée comme le fruit d’un débat collectif. Néanmoins, tout le monde espère une manifestation culturelle apaisée et souhaite écarter les conséquences possibles : manifestation d’opposants, surmédiatisation de l’auteur, voire politisation du festival.

Et maintenant ?

Raphaël Enthoven devrait bien être présent à Besançon, après un passage au festival de Nancy. Il l’a écrit sur son compte X. Certaines maisons d’édition  n’ont pas encore précisé leur position. La sécurisation sera assurée en concertation avec les forces de l’ordre. Au-delà du cas Enthoven, cette affaire interroge sur la place de la liberté d’expression dans la société française, ses limites et ses protections. « Il est urgent que la société se saisisse de ce débat », a conclu la présidente du Grand Besançon, insistant sur la nécessité d’un cadre républicain qui protège à la fois la diversité des opinions et la sérénité du vivre-ensemble.

Après avoir envisagé la déprogrammation de Raphaël Enthoven du festival Livres dans la Boucle «en raison de ses prises de position estivales jugées « sensibles »,  Anne Vignot a finalement validé sa reprogrammation.  Face aux réactions du monde littéraire évoquant « une forme de censure », la présidente de collectivité,  à l’origine de la proposition,  affirme que telle n’était pas son intention.

Elle dit entendre les inquiétudes des acteurs du livre et réaffirme son engagement pour préserver la qualité et l’esprit du festival. Elle appelle par ailleurs à un débat de fond sur la liberté d’expression, qu’elle estime fragilisée par les dérives des réseaux sociaux.

Le Château de Joux entame sa saison automnale avec une programmation riche en découvertes, frissons et récits historiques. Jusqu’au 15 novembre, ce monument emblématique ouvre ses portes tous les jours, en continu de 10h à 17h (dernière entrée à 16h15), pour une immersion dans mille ans d’histoire.

Une forteresse chargée de mémoire

Du donjon médiéval aux fortifications de Vauban, le Château de Joux offre un voyage à travers les âges. Les visites guidées dévoilent les secrets de l’architecture militaire et les destins marquants de figures telles que Mirabeau, Berthe de Joux ou Toussaint Louverture. Chaque jour, pendant 1h15, les visiteurs peuvent explorer les coulisses de ce lieu chargé d’histoire.

Visite libre et ludique

Pour ceux qui préfèrent flâner à leur rythme, le parcours libre est enrichi de panneaux illustrés par le talentueux dessinateur Jean-Frédéric Koné. Les enfants ne sont pas en reste : un livret-jeux leur permet de découvrir le château tout en s’amusant.

Une exposition méconnue mais essentielle

L’exposition « La guerre de 1870-1871 et la retraite de l’armée de l’Est » retrace un épisode crucial de l’histoire européenne. Elle met en lumière le dernier combat de l’armée française au pied du Château, avant son refuge en Suisse. Accessible librement tous les jours, elle offre un éclairage inédit sur les origines de la République française et l’unification allemande.

Contes, légendes et frissons d’automne

Les samedis  4 octobre et 1er novembre, à 15h, une visite thématique intitulée « Il était une fois… Les légendes du Haut-Doubs » invite petits et grands à plonger dans l’univers fantastique des récits locaux. Une expérience immersive et participative, entre folklore et histoire. Et pendant les vacances d’automne, du 18 octobre au 2 novembre, place aux « JOUX’rnées ensorcelées » : animations créatives, mystères et frissons garantis pour célébrer Halloween dans un cadre unique.

Journées Européennes du Patrimoine

Les 20 et 21 septembre, le Château de Joux participe aux Journées Européennes du Patrimoine avec une entrée gratuite et une série d’animations inédites. Une belle occasion de (re)découvrir ce joyau du Haut-Doubs dans une ambiance conviviale et festive.

Infos et réservations : www.chateaudejoux.com ou au 03 81 69 47 95

Que l’édition 2025 de « livres dans la Boucle » suscite de nombreux tumultes.  Selon le communiqué de « Besançon Maintenant », qui dénonce « la gestion chaotique et idéologique  d’Anne Vignot, la maire de Besançon et de son équipe municipale », après la déprogrammation de l’essayiste Raphaël Enthoven, qui pourrait finalement être reprogrammé. Ludovic Fagaut évoque dans cet écrit « un mail qui a fuité » et qui semble évoquer une autre décision. Selon l’opposant de droite, Anne Vignot devrait faire marche arrière « sous la pression du Président d’honneur David Foenkinos, de différents auteurs et acteurs économiques du monde du livre et sous la pression populaire et politique ».

Rappelons que Raphaël Enthoven avait été déprogrammé suite à ses propos tenus sur X, ex-twitter, sur la présence des journalistes palestiniens à Gaza. L’organisateur avait évoqué des raisons de sécurité. Le groupe d’opposition Besançon Maintenant, par la voix de Ludovic Fagaut, appelle à dépasser les clivages partisans et à défendre une culture ouverte, capable de rassembler au-delà des sensibilités politiques.