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Du 7 au 9 novembre, Besançon accueille le Festival POTE (Playing On The Edge), dédié à la création musicale contemporaine et expérimentale. Ce rendez-vous atypique propose trois jours de concerts, performances, ateliers et rencontres, dans une ambiance ouverte à l’innovation et à la diversité des formes sonores.

Pensé comme un laboratoire artistique, le festival investit plusieurs lieux de la ville et met en lumière des artistes professionnels et amateurs, explorant les frontières entre musique, arts numériques et engagement citoyen. Gratuit et accessible à tous, POTE invite le public à découvrir des œuvres originales et à participer à des expériences collectives autour du son et de l’imaginaire.

Du 6 au 26 novembre prochain, les murs du Centre diocésain accueilleront une exposition thématique à la croisée de la foi et du septième art. Intitulée « Cinéma et religion », cette présentation est le fruit d’une collaboration entre le Centre de Ressources Iconographiques pour le Cinéma (CRIC) de l’Association des Amis du Musée de Pontarlier et le diocèse de Besançon.  Ã€ travers 24 affiches originales, l’exposition propose un voyage visuel et symbolique dans la représentation du religieux au cinéma, de 1948 à nos jours.

L'interview de la rédaction : Claude Bertin Denis 

Une rencontre entre culture et spiritualité

« Comme quoi, on est assez éclectique au CRIC ! » sourit Claude Bertin Denis, commissaire de l’exposition et collectionneur passionné. « Cette fois, nous présentons des affiches au Centre diocésain, sur le thème du cinéma et de la religion, principalement la religion catholique. Ces affiches vont des années 1940 à aujourd’hui et témoignent de la manière dont le cinéma s’est emparé de la question spirituelle. ». Le visiteur est invité à déambuler parmi de grands formats – 120 par 160 cm – qui ont marqué plusieurs générations de cinéphiles. De Dieu seul le sait (1957) à Des hommes et des dieux (2010), en passant par La Passion du Christ (2004), ces images de papier racontent à leur manière la quête de sens, la foi, le doute et la figure du sacré dans la culture populaire.

Une mémoire du cinéma à ciel ouvert

Collectionneur averti, Claude Bertin Denis puise dans un impressionnant fonds d’affiches qu’il conserve depuis des décennies. « Il a fallu trier un peu dans mon stock pour amener celles qui illustraient le mieux cette relation entre cinéma et religion », explique-t-il.
Chaque affiche raconte une époque, une esthétique, mais aussi un regard particulier sur la foi et la société. L’exposition met ainsi en lumière la diversité des représentations du religieux : du film biblique à la satire, du drame mystique au témoignage spirituel. À travers ces œuvres graphiques, c’est une histoire visuelle de la spiritualité au cinéma qui se déploie.

Une initiative partagée et accessible à tous

Le partenariat entre le CRIC, basé à Pontarlier, et le Centre diocésain de Besançon illustre la volonté commune de rendre la culture cinématographique accessible à tous, croyants ou non. Le public pourra découvrir cette exposition jusqu’à la fin du mois de novembre, dans un espace où le dialogue entre art, foi et mémoire prend une dimension toute particulière.

Jusqu’au 29 novembre, à Valdahon, la Médiathèque Brachotte accueille l’exposition « Le bestiaire fantastique de Franche-Comté » signée Jean-Yves Martin. Sculptures et peintures vous plongent dans un univers peuplé d’elfes, fées, lutins et autres créatures inspirées de la région. Visite libre aux horaires d’ouverture. Attention : fermeture exceptionnelle le vendredi 14 novembre.

À compter du 1er novembre, la Citadelle adopte ses horaires d’hiver. Elle sera uverte du mardi au dimanche, de 10 h à 17 h, jusqu’au 4 janvier 2026 inclus. Elle fermera ensuite ses portes pour sa pause annuelle, du 5 janvier au 6 février prochain. Réouverture prévue le samedi 7 février.

Suite à la disparition de Claudia Cardinale, actrice et mannequin italienne naturalisée française, le Centre de Ressources Iconographiques pour le Cinéma des Amis du Musée de Pontarlier  lui consacre une exposition d’affiches de ses films. À découvrir dans le hall de l’Hôtel de Ville de Pontarlier du 3 au 29 novembre.

Figure emblématique du cinéma européen, elle a marqué les années 1960 par sa beauté et son talent, avec près de 150 rôles dans des films d’auteur, fresques historiques, comédies et westerns. Elle a tourné avec Alain Delon, Brigitte Bardot et les plus grands réalisateurs internationaux.

L’hiver s’annonce riche en surprises avec le nouveau programme de visites guidées proposé par l’Office de Tourisme et des Congrès du Grand Besançon. De novembre à avril, la capitale comtoise et ses alentours dévoilent leurs secrets à travers des parcours gourmands, insolites, patrimoniaux ou naturels.

À tester absolument :

  • Exploration nocturne à la lampe torche pour redécouvrir les façades bisontines dans la pénombre.
  • Dégustations de vins au Cercle des Arômes, après une plongée dans l’histoire viticole locale.
  • Immersion dans l’âge d’or thermal avec Besançon-Les-Bains et son casino.
  • Balades architecturales à la découverte du visage moderne de la ville.
  • Évasion nature au Marais de Saône, entre roselières et faune discrète.
  • Patrimoine méconnu à Avanne-Aveney et bornes royales à Devecey.
  • Exploration du Fort de Pugey et ses vues imprenables.
  • Visite de la Basilique Saint-Ferjeux et ses trésors artistiques du XIXe siècle.

? Un programme hivernal pour poser un regard neuf sur Besançon, cité d’art et d’histoire nichée au cœur du Doubs.

Dans la salle de la bibliothèque de Montperreux, les visiteurs croisent des regards puissants, félins et autres animaux, presque vivants. Ceux peints par Eve Carme, artiste peintre animalière installée dans le Haut-Doubs depuis une vingtaine d’années. Après près de deux décennies d’absence, elle revient exposer dans son village avec une série d’œuvres d’une précision saisissante, où chaque poil semble respirer.

Une passion née très tôt

« Depuis toute petite, j’ai ce talent-là », confie l’artiste. Douée pour le dessin, Mme Carme a très tôt trouvé dans la peinture animalière un moyen d’exprimer sa sensibilité et son amour de la nature. « Depuis que je vis dans le Haut-Doubs, le lynx m’a particulièrement fascinée. C’est un animal élégant, puissant, un peu mystérieux… un vrai bonheur à peindre. ». 

L'interview de la rédaction : Eve Carme 

Le lynx, muse et défi artistique

Animal emblématique du Jura et du Haut-Doubs, le lynx est devenu au fil du temps la signature d’Eve Carme. « À force de le peindre, je connais presque le sens de son poil ! », s’amuse-t-elle. Ce félin aux allures de grand chat, complexe à représenter, demande patience et minutie : « J’aime le détail. Plus c’est difficile, plus je m’y plonge. Il m’arrive de travailler onze heures d’affilée, tant que je ne suis pas satisfaite du rendu. » Dans cette exposition, plusieurs toiles lui sont consacrées . « On me demande souvent des lynx, parfois cinq d’affilée ! », reconnaît-elle.

Entre pastel, acrylique et huile

Maîtrisant trois techniques – le pastel sec, la peinture acrylique et la peinture à l’huile –, l’artiste peintre  choisit sa méthode selon son ressenti ou la demande de ses clients. « C’est un lien qui se crée avec la photo de départ. Certaines Å“uvres appellent naturellement l’huile, d’autres le pastel. C’est une question d’émotion. »

eve carme loup

Une exposition attendue

Vingt ans après sa première présentation à Montperreux, l’artiste revient avec une douzaine d’œuvres soigneusement sélectionnées avec l’équipe de la Galerie des Halles et Fabrice Herard, chargé de mission à l’association des Amis du Musée de Pontarlier. On y retrouve, outre les lynx, un brame du cerf,  une panthère des neiges, une panthèse noire… .  « Le choix n’a pas été compliqué », raconte l’artiste. « On savait quelles Å“uvres avaient leur place ici. »

L'interview de la rédaction : Eve Carme 

eve carme

Infos pratiques

L’exposition d’Eve Carme se tient à la bibliothèque de Montperreux, accessible depuis la mairie. Horaires d’ouverture selon ceux de l’établissement communal . Une belle occasion de (re)découvrir l’univers poétique et réaliste d’une artiste qui, du bout de ses pinceaux, fait revivre la faune du Haut-Doubs. Rendez-vous jusqu’au 10 décembre.

La fréquentation est au rendez-vous. Depuis le début de l’année, plus de 71.000 visiteurs ont fréquenté le Pôle Courbet dans la Vallée de la Loue. Le record revient au musée d’Ornans, avec près de 42.000 curieux. L’atelier du peintre à Ornans a accueilli plus de 7.600 visiteurs. Vous êtes plus de 10.000 a être passés par la ferme de Flagey et près de 12.000 à vous êtes rendus à la maison de la source de la Loue à Ouhans.

Du 20 octobre au 2 novembre , le Château de Joux se transforme en théâtre d’ombres et de mystères pour les JOUX’rnées ensorcelées. Au programme : visites thématiques, enquêtes immersives, ateliers créatifs et contes fantastiques.

Visite nocturne « Sinistre soirée… » Plongée en 1793, entre prison, société secrète et secrets bien gardés. Vendredis 24 et 31 octobre à 18h et 20h30 – dès 12 ans

Mystère au Château : le portrait d’une sorcière Une enquête participative à travers les couloirs du fort. Lundis, mercredis et dimanches – dès 7 ans

Loups-Garous grandeur nature Le célèbre jeu prend vie dans une version immersive et inquiétante. Même créneaux que l’enquête – dès 12 ans

Contes et légendes du Haut-Doubs Une visite guidée entre folklore et récits merveilleux. Mercredis, jeudis et samedis – tout public

Ateliers famille Fabrication de lanternes pour explorer les souterrains, monstres en papier crépon, et récréalivre spécial sorciers avec la médiathèque de Pontarlier.

Infos et réservations sur https://chateaudejoux.com/ ou par téléphone au 03 81 69 47 95

Le projet de renouvellement urbain de Planoise entre dans une autre dimension. Au-delà des transformations architecturales et de l’aménagement du territoire, la municipalité mise sur la culture pour changer l’image du quartier et renforcer le lien social. Après « les Rois Vagabonds Â», la compagnie « Pagnozoo Â» s’installera très prochainement  dans le quartier des Epoisses.

L'interviexw de la rédaction : Aligne Chassagne, l'élue en charge de la culture à la ville de Besançon 



Une transformation urbaine et sociale

Anne Vignot, Maire de Besançon, et Aline Chassagne, son adjointe à la culture,  ont rappelé que le renouvellement urbain du quartier, inscrit dans le cadre du programme de l’ANRU, ne se limite pas à des opérations de démolition et de reconstruction. Le projet vise à améliorer la qualité de vie, faciliter l’accès aux services et redonner une image positive au quartier. La municipalité souhaite faire de la culture un levier de transformation. C’est tout l’enjeu de cette initiative.

La compagnie Pagnozoo

Fondée en 1983 à Besançon, la compagnie de cirque équestre Pagnozoo a été retenue dans le cadre d’un Appel à Manifestation d’Intérêt (AMI), lancé cet été. Un terrain lui a été  mis à disposition pour trois ans renouvelables une fois, avec une plateforme aménagée dans le cadre du budget de l’ANRU. La compagnie prendra à sa charge les coûts énergétiques et proposera des spectacles et ateliers ouverts aux habitants. Leur chapiteau sera monté à partir de l’automne, avec une ouverture annoncée avant Noël 2025.

La culture comme moteur du changement

A travers les politiques déployées, et alors que la Ville a conservé les moyens financiers accordés à la culture, cette dernière s’est fixée comme objectif de  répartir les propositions culturelles sur l’ensemble du territoire, notamment dans les quartiers prioritaires, et de favoriser la mixité des publics. Pour cela, elle a renforcé ses moyens : contrat de ville, tickets culture et animations artistiques dans l’espace public. « La culture permet de recréer du lien et de la fierté dans les quartiers », a déclaré Mme Chassagne.  Et de continuer : « C’est  une manière concrète de changer le regard sur Planoise par exemple Â».

Redonner une image positive du quartier

Pour la Ville, ces implantations illustrent une stratégie plus large : ancrer la culture dans la vie quotidienne des habitants et attirer de nouveaux publics dans les différents quartiers de la cité, à Planoise comme ailleurs.  En parallèle des chantiers urbains, ces initiatives culturelles visent à changer durablement la perception du quartier. « Planoise est un territoire d’avenir », a conclu la maire de Besançon. « Ce que nous construisons ici, c’est autant de la pierre que du lien humain. »