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Dans la salle de la bibliothèque de Montperreux, les visiteurs croisent des regards puissants, félins et autres animaux, presque vivants. Ceux peints par Eve Carme, artiste peintre animalière installée dans le Haut-Doubs depuis une vingtaine d’années. Après près de deux décennies d’absence, elle revient exposer dans son village avec une série d’œuvres d’une précision saisissante, où chaque poil semble respirer.

Une passion née très tôt

« Depuis toute petite, j’ai ce talent-là », confie l’artiste. Douée pour le dessin, Mme Carme a très tôt trouvé dans la peinture animalière un moyen d’exprimer sa sensibilité et son amour de la nature. « Depuis que je vis dans le Haut-Doubs, le lynx m’a particulièrement fascinée. C’est un animal élégant, puissant, un peu mystérieux… un vrai bonheur à peindre. ». 

L'interview de la rédaction : Eve Carme 

Le lynx, muse et défi artistique

Animal emblématique du Jura et du Haut-Doubs, le lynx est devenu au fil du temps la signature d’Eve Carme. « À force de le peindre, je connais presque le sens de son poil ! », s’amuse-t-elle. Ce félin aux allures de grand chat, complexe à représenter, demande patience et minutie : « J’aime le détail. Plus c’est difficile, plus je m’y plonge. Il m’arrive de travailler onze heures d’affilée, tant que je ne suis pas satisfaite du rendu. » Dans cette exposition, plusieurs toiles lui sont consacrées . « On me demande souvent des lynx, parfois cinq d’affilée ! », reconnaît-elle.

Entre pastel, acrylique et huile

Maîtrisant trois techniques – le pastel sec, la peinture acrylique et la peinture à l’huile –, l’artiste peintre  choisit sa méthode selon son ressenti ou la demande de ses clients. « C’est un lien qui se crée avec la photo de départ. Certaines œuvres appellent naturellement l’huile, d’autres le pastel. C’est une question d’émotion. »

eve carme loup

Une exposition attendue

Vingt ans après sa première présentation à Montperreux, l’artiste revient avec une douzaine d’œuvres soigneusement sélectionnées avec l’équipe de la Galerie des Halles et Fabrice Herard, chargé de mission à l’association des Amis du Musée de Pontarlier. On y retrouve, outre les lynx, un brame du cerf,  une panthère des neiges, une panthèse noire… .  « Le choix n’a pas été compliqué », raconte l’artiste. « On savait quelles œuvres avaient leur place ici. »

L'interview de la rédaction : Eve Carme 

eve carme

Infos pratiques

L’exposition d’Eve Carme se tient à la bibliothèque de Montperreux, accessible depuis la mairie. Horaires d’ouverture selon ceux de l’établissement communal . Une belle occasion de (re)découvrir l’univers poétique et réaliste d’une artiste qui, du bout de ses pinceaux, fait revivre la faune du Haut-Doubs. Rendez-vous jusqu’au 10 décembre.

La fréquentation est au rendez-vous. Depuis le début de l’année, plus de 71.000 visiteurs ont fréquenté le Pôle Courbet dans la Vallée de la Loue. Le record revient au musée d’Ornans, avec près de 42.000 curieux. L’atelier du peintre à Ornans a accueilli plus de 7.600 visiteurs. Vous êtes plus de 10.000 a être passés par la ferme de Flagey et près de 12.000 à vous êtes rendus à la maison de la source de la Loue à Ouhans.

Du 20 octobre au 2 novembre , le Château de Joux se transforme en théâtre d’ombres et de mystères pour les JOUX’rnées ensorcelées. Au programme : visites thématiques, enquêtes immersives, ateliers créatifs et contes fantastiques.

Visite nocturne « Sinistre soirée… » Plongée en 1793, entre prison, société secrète et secrets bien gardés. Vendredis 24 et 31 octobre à 18h et 20h30 – dès 12 ans

Mystère au Château : le portrait d’une sorcière Une enquête participative à travers les couloirs du fort. Lundis, mercredis et dimanches – dès 7 ans

Loups-Garous grandeur nature Le célèbre jeu prend vie dans une version immersive et inquiétante. Même créneaux que l’enquête – dès 12 ans

Contes et légendes du Haut-Doubs Une visite guidée entre folklore et récits merveilleux. Mercredis, jeudis et samedis – tout public

Ateliers famille Fabrication de lanternes pour explorer les souterrains, monstres en papier crépon, et récréalivre spécial sorciers avec la médiathèque de Pontarlier.

Infos et réservations sur https://chateaudejoux.com/ ou par téléphone au 03 81 69 47 95

Le projet de renouvellement urbain de Planoise entre dans une autre dimension. Au-delà des transformations architecturales et de l’aménagement du territoire, la municipalité mise sur la culture pour changer l’image du quartier et renforcer le lien social. Après « les Rois Vagabonds », la compagnie « Pagnozoo » s’installera très prochainement  dans le quartier des Epoisses.

L'interviexw de la rédaction : Aligne Chassagne, l'élue en charge de la culture à la ville de Besançon 



Une transformation urbaine et sociale

Anne Vignot, Maire de Besançon, et Aline Chassagne, son adjointe à la culture,  ont rappelé que le renouvellement urbain du quartier, inscrit dans le cadre du programme de l’ANRU, ne se limite pas à des opérations de démolition et de reconstruction. Le projet vise à améliorer la qualité de vie, faciliter l’accès aux services et redonner une image positive au quartier. La municipalité souhaite faire de la culture un levier de transformation. C’est tout l’enjeu de cette initiative.

La compagnie Pagnozoo

Fondée en 1983 à Besançon, la compagnie de cirque équestre Pagnozoo a été retenue dans le cadre d’un Appel à Manifestation d’Intérêt (AMI), lancé cet été. Un terrain lui a été  mis à disposition pour trois ans renouvelables une fois, avec une plateforme aménagée dans le cadre du budget de l’ANRU. La compagnie prendra à sa charge les coûts énergétiques et proposera des spectacles et ateliers ouverts aux habitants. Leur chapiteau sera monté à partir de l’automne, avec une ouverture annoncée avant Noël 2025.

La culture comme moteur du changement

A travers les politiques déployées, et alors que la Ville a conservé les moyens financiers accordés à la culture, cette dernière s’est fixée comme objectif de  répartir les propositions culturelles sur l’ensemble du territoire, notamment dans les quartiers prioritaires, et de favoriser la mixité des publics. Pour cela, elle a renforcé ses moyens : contrat de ville, tickets culture et animations artistiques dans l’espace public. « La culture permet de recréer du lien et de la fierté dans les quartiers », a déclaré Mme Chassagne.  Et de continuer : « C’est  une manière concrète de changer le regard sur Planoise par exemple ».

Redonner une image positive du quartier

Pour la Ville, ces implantations illustrent une stratégie plus large : ancrer la culture dans la vie quotidienne des habitants et attirer de nouveaux publics dans les différents quartiers de la cité, à Planoise comme ailleurs.  En parallèle des chantiers urbains, ces initiatives culturelles visent à changer durablement la perception du quartier. « Planoise est un territoire d’avenir », a conclu la maire de Besançon. « Ce que nous construisons ici, c’est autant de la pierre que du lien humain. »

Les 18 et 19 octobre, la Citadelle de Besançon s’inscrit dans la 10ᵉ édition des Journées nationales de l’architecture. Sous le thème "Architectures du quotidien", visites guidées, ateliers et projections inviteront petits et grands à redécouvrir le génie de Vauban.

À 11h30 et 15h30, la visite « La Citadelle, chef-d’œuvre de l’architecture bastionnée » dévoilera les secrets d’adaptation au relief. Dès 10 ans, sur inscription le jour même. Les plus jeunes, dès 4 ans, pourront manipuler sable et blocs dans l’atelier « Petits bâtisseurs », en autonomie sous la surveillance des parents. Enfin, deux films seront projetés en continu jusqu’au 29 octobre (sauf les 24, 25 et 26) : l’un sur l’évolution des fortifications, l’autre sur la Citadelle vue par un faucon pèlerin.

Toutes les activités sont gratuites avec billet ou abonnement Citadelle.

Avec près de 24 000 festivaliers en 16 jours, la 78e édition du Festival international de musique de Besançon signe une fréquentation en hausse de 25 % par rapport à 2023, renouant avec les chiffres d’avant-pandémie. Le 59e Concours de jeunes chefs d’orchestre, point d’orgue de cette édition, a confirmé son rayonnement international : plus de 3 000 spectateurs en salle et 132 000 vues en ligne. Du Boléro de Ravel à la création de Régis Campo, en passant par les apéro-jazz et les musiques du monde, le Festival 2025 a fait vibrer Besançon au rythme d’une programmation exigeante et populaire.

Ce mercredi matin, L’Orchestre Victor Hugo Franche-Comté a présenté sa nouvelle saison, ses projets et sa stratégie budgétaire. Une conférence de presse dense, où la direction et les représentants des collectivités ont souligné l’équilibre subtil entre exigence artistique, mission publique et modèle économique vertueux.

L'interview de la rédaction : Jean-François Verdier, directeur artistique et musical

Aline Chassagne, présidente du syndicat mixte 

Un orchestre de territoire au rayonnement international

Structure atypique dans le paysage culturel français, l’Orchestre Victor Hugo est un syndicat mixte réunissant la Région Bourgogne–Franche-Comté, les villes de Besançon et Montbéliard, et Pays de Montbéliard Agglomération. Ce modèle politique, rare dans le secteur culturel, garantit une stabilité financière et institutionnelle enviable : aucune baisse de subvention n’a été enregistrée malgré le contexte budgétaire tendu. Composé de 38 permanents (dont 30 musiciens à temps partiel), l’orchestre peut s’élargir jusqu’à 125 musiciens selon les productions. Son directeur musical, Jean-François Verdier, insiste :

« Ce sont des musiciens qui vivent ici, qui enseignent dans nos écoles de musique, et qui partagent la vie locale. Ce n’est pas un orchestre TGV. » Cet ancrage territorial se double d’un rayonnement national et international, notamment à travers les enregistrements, les collaborations et les invitations prestigieuses. L’ensemble se produira notamment au Théâtre des Champs-Élysées en février 2026 pour 14 représentations de “Roméo et Juliette”, une coproduction parisienne à coût nul pour les collectivités régionales.

L'interview de la rédaction : Jean-François Verdier, directeur artistique et musical

Aline Chassagne, présidente du syndicat mixte 

Une mission culturelle et sociale assumée

Fidèle à son ADN, l’Orchestre Victor Hugo revendique une mission de service public : sensibiliser tous les publics à la musique symphonique. De la maternelle aux EHPAD, des hôpitaux aux quartiers populaires, les musiciens interviennent sur l’ensemble du territoire. «On prend aussi au sérieux un concert en EHPAD qu’un gala à Micropolis », souligne Verdier. Avec 69 concerts programmés cette saison, dont 20 à Besançon et un retour attendu à la Saline royale d’Arc-et-Senans, l’orchestre poursuit une politique d’accès large au symphonique. Le concert du Nouvel An à Planoise et Montbéliard rassemblera à lui seul près de 9 000 spectateurs, autour d’un programme 100 % français. L’orchestre mise également sur la jeunesse : l’Orchestre des Jeunes de la Région, projet éducatif estival, permet à des adolescents de retrouver confiance et cohésion à travers la pratique collective. « On voit arriver des jeunes en difficulté scolaire qui se reconstruisent par la musique », confie le chef.

Une programmation entre redécouverte et création

La saison 2025–2026 s’annonce foisonnante, avec une vingtaine de programmes mêlant grands classiques, créations contemporaines et projets participatifs. Jean-François Verdier revendique une ligne artistique claire : « Nous faisons ce que personne d’autre ne fait : redécouvrir, créer, et donner une voix à ceux que l’histoire a oubliés. »

Trois albums majeurs jalonneront la saison :

« America, Dream », redécouverte de deux compositrices injustement effacées de l’histoire musicale.

« La Cinquième saison », avec le mandoliniste Julien Martineau, mêlant Vivaldi et création contemporaine.

« Music on the Moon », œuvre inédite commandée pour une mission spatiale française : la seule musique destinée à être déposée sur la Lune en 2027.

Ces disques, diffusés à l’international, confortent le rôle de l’orchestre comme acteur de recherche et de mémoire musicale. « Redonner vie à des œuvres oubliées, c’est aussi corriger des injustices de l’histoire », souligne M. Verdier.

Un modèle économique exemplaire

Avec un budget stable de 2,6 millions d’euros, dont 1,9 million de subventions publiques, l’Orchestre Victor Hugo affiche une gestion vertueuse : 70 % de financements publics, 30 % de ressources propres (billetterie, ventes de disques, concerts et mécénat). « Nous avons le plus petit budget symphonique de France, mais un rapport qualité-prix unique », affirme la direction. L’équipe espère élargir prochainement son cercle de partenaires afin de renforcer l’action culturelle dans tout le territoire.

Un orchestre au service du vivant

Entre créations, pédagogie et engagement social, l’Orchestre Victor Hugo continue de prouver qu’un orchestre régional peut être à la fois laboratoire d’innovation, acteur de cohésion sociale et ambassadeur culturel international. Comme le résume Jean-François Verdier : « Un orchestre symphonique n’est pas une relique du passé. C’est un outil vivant, au service de toutes les musiques et de tous les publics. »

Jusqu’au 2 novembre, le Musée de Pontarlier met à l’honneur Arthur Borel, figure emblématique de l’industrie de l’absinthe. Ancien directeur technique de Pernod Fils, il s’est illustré par son engagement social et son rôle dans l’amélioration des conditions de travail.

À travers œuvres, objets et photographies, cette exposition vous invite à découvrir un homme au cœur de l’aventure industrielle pontissalienne. Rendez-vous du lundi au vendredi de 10h à 12h et de 14h à 18h, sauf le mardi. De 14h à 18h le week-end et les jours fériés.

Les 4 et 5 octobre, la capitale historique de la fée verte accueille la 23e édition des Absinthiades, orchestrée par les Amis du Musée. Conférences, expositions, salon des collectionneurs et dégustations rythmeront ce rendez-vous incontournable. Parmi les temps forts : un concours de dégustation, la création d’une absinthe collective et des découvertes culinaires. Les distilleries locales ouvriront leurs portes, accessibles via navettes gratuites au départ du théâtre Bernard Blier.

Jusqu’au 10 novembre, les Rois Vagabonds dressent leur chapiteau rue de Cologne, dans le quartier Planoise,  à Besançon pour « Concerto pour deux clowns ». Autour de ce spectacle, la Ville lance une programmation « OFF » baptisée Grand Théâtre Éphémère, en lien avec les acteurs du quartier et pilotée par la Maison de quartier.

Pendant plus d’un mois, ce lieu vivant accueillera ateliers artistiques, spectacles familiaux, concerts, rencontres interculturelles, actions de sensibilisation et temps conviviaux. Sophrologie, yoga du rire, graff, sérigraphie, Octobre rose, gala de boxe, gospel, Fiesta Latina… chaque semaine offrira une palette d’événements ouverts à toutes et tous.

Au cœur de Planoise, ce théâtre temporaire devient un carrefour culturel et festif.