Un projet pédagogique autour de la mémoire
Des jeunes en terminale bac professionnel hôtellerie restaurant du Lycée Toussaint Louverture de Pontarlier ont participé à un projet ambitieux intitulé « Sur la route des mémoires pendant la Seconde Guerre mondiale en Bourgogne-Franche-Comté ». Ce programme académique, mené conjointement par les académies de Dijon et de Besançon, a mobilisé une trentaine d’établissements et près d’un millier d’élèves autour de trois thématiques : la mémoire des Tsiganes, celle des tirailleurs coloniaux et celle des Justes parmi les Nations. En cette rentrée scolaire, pour poursuivre ce travail de Mémoire, ils ont participé à un voyage d’études à Paris, où ils ont visité le mémorial de la Shoah, le Panthéon et le Musée d’Orsay.
L'interview de la rédaction : Tiago et Romane
À la découverte d’une histoire méconnue
Les élèves et leurs enseignants Assiba Hamadi ( Lettres/Histoire) et Valérie Liger ( professeur documentaliste) ont concentré leurs recherches, en retraçant l’histoire de Lilian et Charles Schneider, un couple reconnu Justes de la Nation pour avoir sauvé quatre enfants juifs de la famille Tuchband à la Ferrière-Sous-Jougne, près de Pontarlier. L’enquête des lycéens débute avec peu d’informations. « On ne savait pas par où commencer », reconnaît Tiago. Peu à peu, à force de recherches sur Internet et dans les archives, de rencontres, et grâce aux apports de leurs professeurs, les élèves parvinrent à reconstituer l’itinéraire des enfants Tuchband. « C’était comme un puzzle », confie Chloé. L’aide de Daniel Pinard, de l’association Culture et Loisirs de Jougne, et le témoignage de Dominique Schneider, fille des Justes, leur ont permis de préciser l’histoire.
L'interview de la rédaction : Chloé
La force des rencontres
Moment fort du projet : la rencontre en visioconférence, puis à Paris, avec Joseph Tuchband, l’un des enfants sauvés, aujourd’hui âgé, ainsi qu’avec Dominique Schneider. « Les voir en vrai, après avoir travaillé si longtemps sur eux, c’était comme rencontrer des célébrités », raconte Tiago. Le voyage à Paris a permis aux lycéens de visiter le Mémorial de la Shoah, d’assister à une visite guidée et d’échanger directement avec les témoins. Le lendemain, la classe s’est notamment rendue au Panthéon, où figure depuis 2007 un hommage rendu aux Justes parmi les Nations, inauguré par Simone Veil.
Un travail reconnu et partagé
Le projet ne s’est pas limité à un simple podcast : les élèves ont également conçu un panneau explicatif qui sera intégré à un futur parcours mémoriel entre Vallorbe et La Ferrière-sous-Jougne. Un QR code renverra vers leur production sonore. Au-delà de l’expérience pédagogique, l’initiative vise à inscrire durablement ce travail dans le territoire, en lien avec Yad Vashem, institut international pour la mémoire de la Shoah, et les institutions mémorielles régionales.
L'interview de la rédaction : Zahia
Devenir passeurs de mémoire
Au terme de cette enquête, les élèves affirment avoir trouvé un rôle : celui de transmettre. « Ça nous a apporté de la culture générale, mais surtout le rôle de passeurs de mémoire », souligne Olivier, 17 ans. Conscients de l’urgence – les derniers survivants de la Shoah disparaissent peu à peu – les adolescents insistent sur la responsabilité de leur génération. « C’est important de ne pas oublier, pour éviter que les erreurs du passé ne se reproduisent », conclut-il
L'interview de la rédaction : Olivier
Pour retrouver le travail de la classe :
https://webdiff.region-academique-bourgogne-franche-comte.fr/2025/05/07/les-justes-parmi-les-nations-de-ferriere-sous-jougne/
La Chambre de Commerce et d’Industrie du Jura, en partenariat avec l’UIMM et SOELIS, lance “Métiers à la Une”, un événement immersif destiné aux collégiens. Du jeu d’investigation à la découverte de métiers variés, les élèves de Nozeroy et des Louataux et Jeanne d’Arc de Champagnole, mobilisés via la Communauté de communes, rencontreront huit entreprises locales pour relever des défis grandeur nature. Une aventure pédagogique entre industrie, agriculture et journalisme en herbe.
Les syndicats n’en ont pas terminé avec la contestation. Ce vendredi 19 septembre, deux actions marquantes se tiendront à Besançon. Dès 7h15, un rassemblement est prévu devant le lycée Pasteur, en réaction à la présence controversée de forces de l’ordre aux abords et à l’intérieur des lycées Pasteur et Ledoux hier matin. L’intersyndicale dénonce des « actes d’intimidation ». En soirée, à 18h, une « casserolade » est annoncée place du 8 septembre, au cœur du centre-ville. Ce rassemblement citoyen, organisé « pour la justice sociale et la justice fiscale », s’inscrit dans une mobilisation plus large portée par les syndicats et les collectifs locaux.
Ce 18 septembre, à Besançon, la présence de forces de l’ordre aux abords et à l’intérieur des lycées Pasteur et Ledoux a suscité l’indignation. L’intersyndicale raconte que « des CRS postés à l’entrée du lycée Ledoux, ainsi que des policiers en civil dans l’enceinte même de l’établissement, ont été perçus comme des actes d’intimidation par l’intersyndicale ». « Pourquoi les abords du lycée Pasteur n’ont-ils pas été sécurisés, notamment par une régulation temporaire de la circulation ? Quel est le rôle de la police dans un État républicain, si ce n’est d’assurer la sécurité des élèves ? » s’indignent les syndicats. L’intersyndicale dénonce également le comportement de certains personnels de direction, évoquant des bousculades envers des élèves.
Dans ces conditions, un rassemblement est prévu à partir de 7h15 devant le lycée Pasteur. Par ailleurs, « une casserolade » est programmée ce vendredi soir, à 18h, place du 8 septembre, au centre-ville de Besançon, « pour la justice sociale et la justice fiscale ».
Selon des chiffres communiqués par le Rectorat de Besançon, plus de 15% des enseignants sont mobilisés lors de cette journée d’action sociale. Soit 15,7% annoncés dans le 1er degré. Un taux de 14,7% est relayé pour le second degré dans l’académie de Besançon. On notera également que des actions de blocage ont été menés devant les lycées Nicolas Ledoux et Pasteur à Besançon.
Le rectorat de Besançon a réagi ce jour aux déclarations de Karine Laurent, co-secrétaire générale du syndicat FSU dans le Doubs, concernant le manque d’enseignants dans l’académie. Par la voix de Guillaume Rivoire, l’administration précise qu’au 1er septembre, jour de la rentrée scolaire, seuls deux enseignants étaient absents dans le second degré. Toutefois, plus de deux semaines plus tard, ce chiffre est passé à 20, selon les données officielles.
À l’occasion de la rentrée scolaire, le syndicat FSU tire la sonnette d’alarme. Dans l’académie de Besançon, syndicats et personnels de l’Éducation nationale dénoncent un manque criant de moyens, des salaires jugés insuffisants et une pénurie persistante de remplaçants.
Une école publique « à bout de souffle »
« L’éducation est à bout de souffle », affirme Karine Laurent, co-secrétaire départementale de la FSU. Pour le syndicat, l’école publique traverse une crise structurelle : manque d’enseignants, dégradation des conditions de travail et absence de réponses adaptées pour les élèves à besoins particuliers. En cette rentrée 2025, près de la moitié des collèges et lycées de l’académie de Besançon sont touchés par des postes vacants. Selon la FSU, les difficultés de recrutement tiennent avant tout à la faiblesse des rémunérations. « Les salaires des enseignants français restent bien en deçà de ceux pratiqués dans les pays de l’OCDE », rappelle Karine Laurent. Une réalité qui, selon elle, explique en grande partie la perte d’attractivité du métier.
Résultat : l’institution recourt massivement aux contractuels. Lors de l’année scolaire 2024-2025, on comptait environ 800 enseignants contractuels sur un total de 6 300 dans le second degré. Certains enseignants sont parfois affectés dans des disciplines qui ne correspondent pas à leur formation initiale : « On a vu des professeurs d’EPS devenir enseignants de mathématiques », illustre la responsable syndicale.
L'interview de la rédaction : Karine Laurent, co-secrétaire départementale de la FSU.
Des élèves sans accompagnement adapté
Au-delà des effectifs, la question de l’inclusion des élèves en situation de handicap ou ayant des besoins particuliers reste préoccupante. Le manque d’accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH) est dénoncé avec force. « Beaucoup d’élèves notifiés n’ont pas d’AESH à la rentrée, faute de recrutement. Et ceux qui exercent le métier sont dans une situation de précarité et souffrent d’un manque de formation » regrette la responsable syndicale. Les enseignants spécialisés, notamment les personnels des RASED dans le premier degré, manquent eux aussi cruellement, compliquant la prise en charge des élèves en difficulté.
L'interview de la rédaction : Karine Laurent, co-secrétaire départementale de la FSU.
Une urgence pour l’avenir de l’école
Face à cette accumulation de carences, la FSU demande que « le gouvernement prenne au sérieux la question de l’éducation nationale » et apporte des moyens à la hauteur des ambitions affichées. « Accueillir tous les enfants, ce n’est pas qu’un slogan. C’est une responsabilité qui nécessite des moyens humains, financiers et matériels », insiste Karine Laurent. En l’absence de mesures fortes, le syndicat redoute que l’école publique, déjà affaiblie, ne perde encore en qualité et en équité.
Dans le cadre de l’appel national à la grève lancé pour ce mercredi 10 septembre, les assistants d’éducation du lycée Pergaud, soutenus par l’intersyndicale CGT Éducation, Snes-FSU et Sud Éducation, se mobilisent pour dénoncer la casse sociale et la précarité de leur statut.
À cette occasion, un des internats du lycée est fermé ce mardi soir et le sera encore demain soir, en signe de protestation. Les revendications portent notamment sur la titularisation des AED, la revalorisation salariale, la reconnaissance d’un statut de fonctionnaire après trois ans d’exercice, ainsi que l’amélioration des conditions de travail.
Ce 1er septembre marque la rentrée des classes pour les plus de 2.700 écoliers, collégiens et lycéens de l’académie de Besançon. Les cours d’école reprennent vie, les classes se reforment et les enseignants retrouvent leurs élèves dans une atmosphère joyeuse. « C’est vraiment un moment de fête, presque paisible, où l’on voit les enfants heureux de revenir », souligne Nathalie Albert-Moretti, rectrice de la région académique Bourgogne Franche-Comté.
Une préparation de longue haleine
Derrière l’apparente fluidité de cette reprise, une organisation minutieuse a été déployée. La rectrice le rappelle : « C’est une grosse machine, du travail de dentelle. Chaque rentrée est un petit miracle qui se prépare jusque dans les moindres détails. » Tout le week-end, les équipes rectorales et départementales ont encore procédé aux derniers ajustements.
Une sécurité au cœur des priorités
Au-delà de l’enseignement, la question de la sécurité reste omniprésente. La rectrice insiste : « Nous veillons chaque jour à la protection des enfants » insiste-t-elle. La journée de la rentrée s’annonce dense pour la rectrice et ses équipes, mobilisées dans les quatre départements francs-comtois. De l’école primaire au lycée, tous les établissements sont concernés par ce suivi attentif. « Nous allons sur le terrain, à tous les niveaux, pour être aux côtés des enseignants et leur redire notre confiance », explique Mme Albert-Moretti.
L'interview de la rédaction :Nathalie Albert-Moretti
Des défis mais aussi de l’enthousiasme
Entre défis logistiques et exigences pédagogiques, la rentrée reste un temps fort de l’année éducative. La rectrice conclut sur une note optimiste : « Les enseignants sont passionnés, contents de retrouver leurs élèves, et les élèves eux-mêmes sont heureux de revenir. C’est une énergie collective qui fait de la rentrée un moment unique. »
Une vive émotion secoue le lycée Cuvier de Montbéliard (25) après la tentative de suicide d’une enseignante, survenue vendredi lors de la pré-rentrée. Âgée d’une trentaine d’années et en poste depuis plusieurs années dans cet établissement général et technologique, elle a été immédiatement prise en charge par ses collègues et les secours. Ses jours ne sont plus en danger, selon l’académie de Besançon. Une cellule d’écoute a été mise en place pour accompagner les personnels et les élèves.