Dans un communiqué, Jean-Philippe Allenbach, président du Mouvement Franche-Comté, annonce que le Procureur de la République de Besançon ouvre une enquête pour suspicion de favoritisme. La plainte, déposée le 26 mai par Maître Baptiste Monnot, au nom du Mouvement Franche-Comté, contre la maire de Besançon, vise l’attribution d’un marché public à l’artiste grenobloise Lili Reynaud-Dewar pour la réalisation de la statue de Jenny d’Héricourt, qui trône actuellement au centre-ville de Besançon.
Dans le cadre de la Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées, le Département du Jura renouvelle son engagement pour l’inclusion. Ce jeudi 20 novembre, sept duos seront constitués pour le DuoDay : une journée d’immersion dans les services de la collectivité entre agents et personnes en situation de handicap. Objectif : encourager la rencontre, bousculer les idées reçues et ouvrir des voies vers l’emploi. Une initiative concrète pour un service public plus accessible et plus humain.
Nouveau rebondissement dans l’affaire Fousseret-Cordier : la maire de Besançon, Anne Vignot, fait appel de la relaxe prononcée début novembre, à l’instar du parquet. L’ancien maire était jugé pour détournement de fonds publics et prise illégale d’intérêt, après le licenciement de son ex-collaboratrice.
Cette dernière, Alexandre Cordier, avait, elle aussi, été poursuivie pour recel, fausses déclarations et travail dissimulé. Tous deux avaient été relaxés en première instance. Selon la Chambre régionale des comptes, ce licenciement avait donné lieu à une indemnité de 94 000 euros.
Ancien conseiller municipal socialiste, Teddy Bénéteau de Laprairie annonce son soutien à la maire sortante Anne Vignot pour les élections de mars 2026. Il salue son bilan, notamment en faveur de la jeunesse et de la transition énergétique, et appelle à une union de la gauche autour de la liste « Besançon : vivante, juste et humaine ».
Ce lundi 17 novembre, l’Assemblée départementale du Doubs s’est réunie pour examiner la décision modificative n°2 (DM2) du budget 2025, dernier ajustement de l’exercice en cours, et porté une réflexion sur l’exercice comptable de l’année prochaine.
Une opposition qui dénonce un manque de cohérence fiscale
Lors du débat d’orientation budgétaire pour 2026, Magali Duvernois, conseillère départementale d’opposition, élue dans le Pays de Montbéliard, a livré une intervention incisive. Elle a dénoncé une approche trop technique du budget, estimant que la crise financière des collectivités est avant tout politique, appelant à une réforme fiscale plus juste et redistributive.
Reportage : Magali Duvernois
Des inquiétudes sur la jeunesse et la culture
Enfin, la conseillère d’opposition a exprimé ses craintes quant au désengagement de l’État vis-à-vis des associations, notamment dans le cadre du projet de loi de finances 2026 qui prévoit 250 M€ de coupes pour le secteur associatif. Elle redoute que les collectivités soient contraintes de compenser ces manques, notamment via des dispositifs comme le Cap Jeunesse, instauré par la majorité départementale actuelle. Elle a conclu en évoquant la politique culturelle du département, s’interrogeant sur la programmation de la Saline royale, en lien avec les deux SMAC du territoire, implantées à Besançon et Audincourt.
Reportage : Magali Duvernois
Le Département du Doubs a lancé ce lundi ses travaux sur le budget 2026. Objectif annoncé : garder une gestion solide tout en continuant à investir pour le territoire, malgré des recettes incertaines et des charges imposées par l’État. Le vote du budget primitif interviendra à la mi-décembre.
Des dépenses maîtrisées depuis plusieurs années
Depuis trois ans, le Doubs surveille de près ses dépenses de fonctionnement (salaires, services, aides sociales…). Il dépense moins par habitant que la moyenne des autres départements. Résultat : « le Doubs a mieux résisté que beaucoup d’autres à la baisse de l’épargne publique ». Quand certains départements sont en difficulté financière, le Doubs garde des marges de manœuvre, nous indique-t-on.
Des recettes instables : TVA gelée, impôts immobiliers incertains
Le Département dépend en grande partie d’une part de TVA, gelée en 2025 par l’État, des droits de mutation (DMTO), c’est-à-dire les taxes payées lors d’une vente immobilière, très sensibles au marché, et des dotations de l’État, qui peuvent évoluer chaque année. Ces éléments rendent difficile la construction d’un budget fiable à long terme.
Des coûts imposés et mal compensés par l’État
Certaines dépenses ont augmenté fortement depuis 2022, notamment le RSA ou d’autres prestations sociales revalorisées au niveau national. Sur 96 millions d’euros de dépenses supplémentaires, l’État n’a compensé qu’environ un tiers. Le reste est donc payé par le Département.
Investir pour le territoire : collèges, routes, accompagnement des communes
Malgré les contraintes, le Département souhaite continuer à investir fortement, par exemple pour rénover les collèges, sécuriser les routes, soutenir les communes dans leurs projets, entretenir les bâtiments publics et agir pour l’attractivité du territoire. Après une année record en 2024 (95 M€ investis), le but est de revenir à 90 M€ de dépenses d’investissement dès 2027.
Un peu plus d’emprunt, mais une dette maîtrisée
Pour financer ces projets, le Département va augmenter un peu son recours à l’emprunt.
La dette pourrait atteindre 348 M€ en 2028, mais restera dans des niveaux jugés raisonnables. Sa capacité de désendettement (temps théorique pour rembourser sa dette) sera d’environ 8,5 années, ce qui reste un bon indicateur de santé financière.
Lors de la séance de ce lundi 17 novembre, la majorité départementale a présenté la décision modificative n°2 (DM2) du budget 2025. Il s’agit du dernier acte budgétaire de l’exercice, élaboré dans un contexte économique national jugé instable, marqué par l’incertitude sur la loi de finances 2026, la volatilité des recettes fiscales et une pression croissante des dépenses sociales.
Un budget réajusté mais maîtrisé
Cette DM2 s’équilibre à hauteur de 7,764 millions d’euros, en recettes et en dépenses, sans augmentation du recours à l’emprunt. Elle se décompose en : 6,734 M€ en dépenses de fonctionnement et 1,03 M€ en dépenses d’investissement. « Cette décision modificative est le reflet d’une gestion rigoureuse, qui nous permet d’absorber des charges nouvelles sans dérive budgétaire », souligne l’exécutif départemental.
Recettes : le rebond immobilier profite au Département
La principale ressource provient de la hausse des droits de mutation à titre onéreux (DMTO) (+ 8 millions d’euros par rapport au budget initial). Une part de cette augmentation est liée à la hausse du taux départemental des DMTO, passé de 4,5 % à 5 %. Elle représente environ 1,5 M€. Le reste provient de la reprise du marché immobilier.
Dépenses : + 6 M€ pour le RSA
La principale évolution concerne le Revenu de Solidarité Active, dont le coût progresse fortement (+ 6 millions d’euros ouverts en DM2). L’enveloppe totale RSA 2025 est portée à 86,1 M€, contre 79 M€ initialement prévus. Cette hausse s’explique par une augmentation du nombre d’allocataires (+ 1,5 % dans le Doubs), une hausse du taux de chômage (+ 0,5 point en un an) et une revalorisation nationale du RSA de 1,7 %.
Budget global porté à 669 M€
Après intégration de la DM2, le budget départemental 2025 atteint 669 M€. Cette DM2 est présentée comme « responsable ». L’exécutif insiste sur trois points : pas de recours supplémentaire à l’emprunt, compensation des dépenses sociales par des recettes dynamiques et maintien de l’investissement, notamment en matière routière. Précisons que la minorité départementale n’a pas soutenu cette décision modificative N°2.
À l’occasion du débat d’orientations budgétaires, Raphaël Krucien, élu de la minorité départementale, a dressé un constat sévère de la situation financière des départements, dénonçant une « asphyxie » budgétaire devenue structurelle. Privés de véritables leviers fiscaux, dépendants de recettes incertaines et confrontés à des dépenses sociales croissantes, les départements seraient selon lui « dans une impasse durable ». « Le modèle de financement n’est plus viable », insiste l’élu, rappelant que l’effet ciseau entre recettes et charges sociales atteint près de 6 milliards d’euros en deux ans au niveau national.
Deux visions politiques qui s’opposent
Raphaël Krucien décrit une fracture nette entre les réponses envisagées par les différentes forces politiques : « À droite, une volonté de réduire les dépenses, quitte à rogner sur certaines prestations sociales. À gauche, un appel à agir d’abord sur les recettes, notamment via une réforme des droits de succession et une fiscalité plus juste ». « La solidarité n’est pas une dépense, c’est un investissement sur l’avenir », martèle M. Krucien, qui rappelle que les allocations sociales doivent être compensées à l’euro près par l’État et que le Département a besoin d’une vraie autonomie fiscale.
Le reportage de la rédaction : Raphaël Krucien
Soutiens économiques : “un saupoudrage aléatoire”
L’élu regrette le manque d’évaluation et de stratégie dans les aides au développement économique attribuées localement. Selon lui, le Département ne peut plus « distribuer des fonds sans savoir précisément à quoi ils servent » et doit recentrer ses moyens sur ses compétences obligatoires, dans un contexte de tensions budgétaires.
Le reportage de la rédaction : Raphaël Krucien
Une proposition : conditionner les aides publiques
Pour sortir du schéma actuel, l’élu propose d’intégrer des critères environnementaux, sociaux et financiers dans le versement des aides aux communes et intercommunalités. Objectif : différencier les territoires selon leurs besoins réels, accompagner la transition écologique et soutenir en priorité les collectivités les plus fragiles. « Nous ne pouvons plus aider pour aider. Nous devons aider pour transformer », résume-t-il.
La Saline : transparence contestée sur un projet majeur
Point sensible de l’intervention : la Saline royale et la société Musicampus, soutenues massivement par le Département. Les chiffres évoqués sont les suivants : Plus de 1,5 million d’euros en 2025, soit plus d’un quart du budget culturel départemental, dans un contexte où les crédits culturels diminuent. Raphaël Krucien dénonce l’absence de débat réel sur la question et l’opacité concernant certains documents administratifs. Face au refus de communication, il annonce la saisine de la Commission d’accès aux documents administratifs (CADA). « Notre rôle n’est pas de dénigrer, mais de contrôler la bonne utilisation de l’argent public », affirme-t-il.
Le reportage de la rédaction : Raphaël Krucien
Ce lundi matin, la présidente du Département du Doubs, Christine Bouquin, a ouvert la séance de l’assemblée départementale par un discours d’une rare intensité politique. Devant les élus réunis pour examiner les orientations budgétaires dans le cadre de la décision modificative n°2 du budget 2025, elle a dressé un constat ferme : les départements arrivent à un point de rupture budgétaire.
Un cri d’alerte partagé par toutes les sensibilités politiques
S’appuyant sur les conclusions du récent congrès de l’Association des Départements de France à Albi, la présidente a rappelé des chiffres « devenus intenables ». Depuis 2022, 8,5 milliards d’euros de recettes ont été retirés aux départements, tandis que 6 milliards de charges supplémentaires leur ont été transférés — sans compensation. Au total, près de 15 milliards manquent à l’équilibre budgétaire départemental. Résultat : 54 départements sont aujourd’hui dans le rouge. Un constat partagé : « La vérité des territoires ne ment pas », a insisté Christine Bouquin. « Dans cette période de fragmentation nationale, l’unité départementale demeure l’un des derniers lieux où la République respire à plein".
Le reportage de la rédaction : Christine Bouquin
« La France des moins » contre « la France des mieux »
Au cœur de son propos, une position clairement assumée : refuser la “France des moins”, celle des coupes et des renoncements, pour défendre une “France des mieux”, qui investit, soutient et protège. « Mieux pour les enfants, mieux pour les personnes âgées, mieux pour les personnes en situation de handicap, mieux pour nos communes. » La présidente a salué les ouvertures esquissées par le Premier ministre — doublement du fonds de sauvegarde à 600 millions d’euros, étude d’une affectation d’une part de la CSG aux départements, réflexion sur la contractualisation. Mais elle a immédiatement prévenu : « Rien n’est acquis. Ces annonces ne suffisent pas encore à enrayer la dérive vers la France des moins. »
Une trajectoire budgétaire maintenue
Malgré une hausse préoccupante du RSA, conséquence directe d’une conjoncture économique incertaine, « le Département du Doubs maintient le cap ». Christine Bouquin a défendu une décision modificative “maîtrisée, sincère et transparente”, puis annoncé que le budget 2026 serait voté dès décembre, comme en 2024. Une manière de revendiquer un choix politique clair : « la visibilité et la stabilité, là où l’incertitude domine à l’échelle nationale ».
Le reportage de la rédaction : Christine Bouquin
Fidélité aux engagements : inclusion, investissement, agriculture
Christine Bouquin a détaillé ce qu’elle appelle la fidélité du Doubs à ses engagements, dans tous les champs de compétence départementaux : inclusion, monde associatif (vigilance face aux inquiétudes liées au projet de loi de finances, soutien réaffirmé aux structures locales), investissement public ( modernisation des collèges, sécurisation du réseau routier, appui aux communes rurales, équipements sportifs), agriculture : soutien réaffirmé aux éleveurs et filières locales, en présence de représentants du monde agricole et services publics et attractivité.
À travers ces exemples, la présidente défend une vision : « celle d’un département qui ne renonce pas à ses missions fondamentales, même en contexte budgétaire dégradé ».
En conclusion, un message clair s’impose
Pour Christine Bouquin, « les départements restent le pilier des solidarités humaines et territoriales , là où se jouent chaque jour l’éducation, l’accompagnement du handicap, la protection de l’enfance, les réseaux de soins, l’économie de proximité ».
Le reportage de la rédaction : Christine Bouquin
Dans un communiqué de presse, le LR Jean-Baptiste Gagnoux, maire sortant de Dole, et la majorité municipale réagissent « avec stupéfaction » aux annonces du candidat du Rassemblement National, qui propose « de supprimer les subventions aux associations culturelles et sportives ainsi qu’à La Commanderie ».
La majorité actuelle réaffirme « son soutien total au tissu associatif dolois, essentiel à la cohésion locale », et rappelle que « ces aides sont des investissements au service des habitants ». La majorité appelle les Dolois à mesurer les conséquences de telles propositions.