Ce lundi 3 juillet, à l’appel de l’association des Maires de France, un rassemblement pour soutenir les victimes, les élus, les sapeurs-pompiers et les forces de l’ordre, se tiendra à 12h devant l’Hôtel de Ville, place de l’Europe, à Dole. La municipalité jurassienne veut également par cette initiative appeler à « un sursaut civique ».
Ce vendredi matin, Nicolas Onimus, sous-préfet de l’arrondissement de Pontarlier, a invité la presse locale. Un moment d’échange et de discussion autour des sujets qui animent le territoire. Cela fait désormais un an que le représentant de l’état a pris ses fonctions dans le Haut-Doubs. Le loup, le fonctionnement des collectivités locales, le parc éolien Bel Coster, les mobilités, le travail frontalier, l’horlogerie, le tourisme, la forêt et le social font partie des thèmes qui ont été abordés.
Le loup : à la date de ce vendredi, aucune attaque contre des troupeaux domestiques, caprins ou ovins, attribuées à un prédateur, n’a été enregistrée dans l’arrondissement de Pontarlier. M. Onimus se félicite des actions menées par les associations Férus et Vigie-Jura qui organisent des interventions pour former des personnes à la protection des troupeaux et à l’éloignement des loups. Des aides sont apportées à ces interlocuteurs pour le développement de ces initiatives.
Les collectivités locales : les démissions d’élus (maires, adjoints conseillers municipaux) augmentent. Elles inquiètent l’Etat. Elles sont deux fois plus nombreuses qu’en 2020. C’est la raison pour laquelle le Préfet et le Sous-préfet initient des rencontres avec les élus locaux. Beaucoup de ces démissions proviennent de personnes nouvellement élues. Les départs pour violence et agression sont peu nombreux. Dans ce contexte, même si aucune inquiétude n’est exprimée pour les municipales de 2026, la Sous-préfecture invite les communes à s’intéresser au fusion de leur territoire. Des projets sont en réflexion dans le Val d’Usiers et le secteur de Montbenoît.
Le parc éolien Bel Coster : Le tribunal fédéral doit prochainement statuer sur cette affaire. Rappelons que les autorités françaises s’opposent au déploiement de neuf éoliennes sur ce territoire suisse, qui surplombe la commune de Jougne. Les élus et l’état français évoquent un impact paysager et expriment des craintes sanitaires. Ils jugent que le chantier représente un danger pour la Jougnena, qui alimente en eau potable une partie de ce territoire.
Le travail frontalier : Difficile de lutter avec le territoire suisse et ses salaires exorbitants, très largement supérieurs à ceux pratiqués en France. Dans ce contexte, une politique publique du logement est envisagée. Une réflexion est également menée pour trouver des solutions qui permettraient d’améliorer les salaires, tout en n’affectant pas les entreprises. Ces décisions pourraient faciliter les embauches et les recrutements.
L’horlogerie : Nicolas Onimus constate que des sociétés suisses viennent investir en France. Prochainement, c’est la société Betakron qui s’implantera à Petite Chaux, dans le Val de Mouthe. Cent emplois y seront créés.
Barrage du Lac Saint-Point : Le barrage d’Oye et Pallet va faire l’objet d’une totale rénovation avant son transfert au Conseil Départemental du Doubs d’ici 3 à 4 ans.
La forêt : elle représente un véritable enjeu. Sa préservation et sa bonne santé sont essentielles pour des raisons sanitaires et économiques. La prolifération des scolytes suscite une vivre inquiétude. Par ailleurs, un arrêté départemental, actuellement soumis à la consultation de la population, sera prochainement publié pour mieux lutter contre les feux de forêt. Une graduation des interdictions est prévue.
Le social : la Sous-préfecture souhaite développer les partenariats afin d’accompagner les personnes les plus précaires et leur retour à l’emploi. Les niveaux de vie sont très divers sur le territoire du Haut-Doubs. Si certains vivent confortablement, d’autres éprouvent davantage de difficultés.
Le député doubiste de la majorité présidentielle Laurent Croizier et sa collègue Louise Morel ont remis cette semaine leur rapport sur la hausse des prix des granulés de bois à Agnès Pannier-Runacher, Ministre de la Transition énergétique, et Roland Lescure, Ministre délégué chargé de l’industrie. Entre juillet 2021 et septembre 2022, le prix de ce combustible a été multiplié par 3. Parmi les préconisations exprimées : la mise en place d’une enquête de l’Autorité de la Concurrence pour mesurer la part de spéculation et une politique de soutien aux collectivités et aux particuliers. Pour les deux parlementaires, « cette source d’énergie doit impérativement s’intégrer dans notre mix énergétique, au même titre que le nucléaire ou les énergies renouvelables ».
Il y a trois ans jour pour jour, le 28 juin 2020, Anne Vignot succédait à Jean-Louis Fousseret à la tête de la Ville de Besançon. Ce mercredi, son 1er opposant Ludovic Fagaut a dressé le bilan de la maire écologiste bisontine à mi-mandat. Absence d’ouverture, de co-construction, manque d’innovation et de perspectives, dépenses injustifiées, le chef de file de la liste « Besançon Maintenant » ne mâche pas ses mots pour tirer à boulets rouges sur la mandature de la maire bisontine.
Pour appuyer ses propos, Ludovic Fagaut avance trois domaines dans lesquels les mesures prises par Anne Vignot et son équipe sont jugées « insatisfaisantes ». L’élu bisontin regrette que les 150 propositions formulées et les 600 questions posées, durant ces trois ans de gestion, soient restées sans réponse. « Il n’y a pas les sachants d’un côté et les ignares de l’autre » ajoute-t-il. Avant de déplorer, l’attitude d’Anne Vignot, « qui ne respecte pas l’opposition ». « Anne Vignot ne cesse de nous couper la parole. Elle a choisi de retirer les propos préliminaires en début de conseil municipal. Elle s’est même permise de changer le règlement intérieur pour ne plus répondre aux questions qui lui sont posées » ajoute-t-il.
Environnement, économie et sécurité
En matière d’environnement, Ludovic Fagaut dénonce « une politique punitive ». « L’environnement n’appartient à personne » déclare-t-il. Et de continuer : « l’industrie n’est pas l’ennemi de la civilisation ». Il pointe « une absence totale d’innovation », tout en rappelant les différentes propositions formulées par son équipe lors de la campagne des dernières élections municipales en la matière.
L'interview de la rédaction / Ludivic Fagaut
La politique économique est également décriée. M. Fagaut relate « l’agacement » de certains entrepreneurs, qui se sentent « abandonnés ». Il rappelle les propos tenus par Anthony Poulin, l’élu en charge de l’économie, « qui préfère voire l’artificialisation des sols hors les murs de la ville de Besançon », « empêchant la création de richesses sur le territoire bisontin ». Les autres attaques portent sur l’absence d’engagement pour le centre-ville de Besançon et le site Saint-Jacques. Ludovic Fagaut veut en faire « une entrée majeure du cœur de ville », en s’appuyant notamment sur une politique large en matière de logements, le développement de start-up et les constructions d’un auditorium de 2500 places et d’un grand espace multimodal sportif. Il s’insurge également contre « les 10 millions supplémentaires de masse salariale qui apparaissent dans le budget, l’arrivée de 300 migrants par an sur le territoire bisontin , l’utilisation de la pive pour six élus et les 60.000 euros qu’a coûté la statue en hommage à Colette, implantée à proximité de la gare Viotte ».
L'interview de la rédaction / Ludivic Fagaut
La sécurité. Le groupe « Besançon Maintenant » pointe « le désengagement total » de Benoît Cypriani, l’élu actuel en charge de la sécurité. Selon M. Fagaut, la majorité a « abandonné la ville aux délinquants ». Il prône « l’armement aux policiers municipaux » et le lien insuffisant avec « les associations locales et les structures sociales de la ville ».
L'interview de la rédaction / Ludivic Fagaut
« Besançon Maintenant » veut remettre la ville de Besançon « à l’endroit ». Les dix élus demandent « une politique innovante qui ne soit pas basée sur la contrainte ».
L'interview de la rédaction / Ludivic Fagaut
Une mobilisation de fraternité et de soutien aux valeurs républicaines aura lieu ce samedi 24 juin, à 11h, devant le Monument aux Morts de Clairvaux-les-Lacs, dans le Jura. Cette action fait suite à la distribution de tracts néo-nazis dans les boîtes aux lettres de la commune. Europe Ecologie Les Verts Franche-Comté annonce d’ores et déjà son soutien et sa participation à cet évènement.
Pour Dominique Voynet, la secrétaire régionale EELV Franche-Comté, ces faits doivent provoquer l’indignation et ne pas laisser indifférents. Elle appelle à la mobilisation pour que « ces actes abjects ne se banalisent pas ». « Notre pays a toujours accueilli au fil de l’histoire. On doit prendre conscience que l’on vit tous ensemble sur une même planète. On a besoin des uns et des autres. On a besoin aussi de l’énergie de populations nouvelles ».
« Les communes ont leur rôle à jouer »
Pour Dominique Voynet, ces violences sont l’affaire de tous. L’ancienne ministre à l’écologie de Lionel Jospin regrette « la violence qui règne au sein du débat public ». « Les gens ne s’écoutent pas. On ne cherche jamais les compromis et à construire ensemble » explique-t-elle. Et de poursuivre : « on veut exister contre les autres ». Apprendre à débattre et à ne pas toujours être d’accord sont quelques-unes de valeurs que la responsable politique aimerait voir exister davantage. Selon elle, cet idéal passe par l’éducation, mais aussi par une capacité des élus à rassembler et fédérer au sein de leur territoire de vie. « Dans les communes où il y a des projets collectifs, où des gens construisent ensemble, cette tentation du rejet de l’autre est moins forte » conclut-elle.
L'interview de la rédaction : Dominique Voynet
Ce mercredi soir, vers 18h30, un rassemblement s’est tenu sur le parvis de la Cité des Arts à Besançon pour dénoncer la dissolution du collectif « Les Soulèvements de la Terre » le même jour en conseil des ministres. Pour Alternatiba et Action non-violente COP21, il s’agit d’une « répression irresponsable » et « une grave atteinte aux libertés associatives ». Il est rappelé que les mobilisations se sont tenues alors que « des projets néfastes pour le climat et (les) conditions de vie sur Terre » sont menés. A Besançon, cette mobilisation a obligé France 3 Franche-Comté, qui était en direct à l’endroit précité, à cesser la diffusion de son journal télévisé.
Ce mardi 20 juin, à l’occasion de la journée mondiale des réfugiés, Alain Régnier, Délégué
Pour faire face à l’augmentation du nombre de demandes de carte d’identité et de passeports au niveau national, l’état met en œuvre, avec les mairies compétentes, des actions pour améliorer et fluidifier l’accès des citoyens à ces démarches. Comme l’an dernier, la commune de Saône s’est montrée intéressée. Ce lundi, marquait l’ouverture d’un centre multi-accueil. A travers ce nouveau dispositif, la préfecture du Doubs espère diminuer considérablement les délais d’attente. C’est-à-dire réduire les délais de délivrance de ces documents à moins de 30 jours. Dans le département, l’objectif est déjà presque atteint, puisqu’une moyenne de 27 jours a été enregistrée la semaine dernière. « Nous sommes dans des délais qui deviennent presque raisonnables. Nous sommes en passe de tenir notre pari. Autrement dit, nous avons réussi à raccourcir de façon sérieuse les délais d’obtention » explique Jean-François Colombet, le Préfet du Doubs.
L'interview de la rédaction : Jean-François Colombet
Dix espaces créés
A Saône, dix espaces ont été créés pour l’occasion. Ils sont tenus par du personnel formé, recruté par le Premier Magistrat de la commune. Il s’agit d’étudiants, de demandeurs d’emploi et de retraités, désireux de s’investir durant cette période de quatre mois. Pour Benoît Vuillemin, les Maires « doivent être en capacité de se tenir aux côtés de l’état pour solutionner ce genre de problèmes ». Et d’expliquer : « le binôme état/commune fonctionne bien. Ce sont les piliers essentiels de notre démocratie, qui ont d’ores et déjà prouvé leur efficacité par le passé ». L’édile y voit plusieurs objectifs atteints : assurer un meilleur service public, facilité le quotidien de la population et soutenir commerces locaux.
L'interview de la rédaction : Benoît Vuilemin, Maire de Saône
Les réservations en ligne peuvent être effectuées, via le lien suivant : https://www.grandbesancon.fr/demarche-administrative/carte-nationale-didentite-et-passeport/
Après le bilan, à mi-mandat, effectué par la majorité bisontine lundi, un collectif d’associations militantes, qui avaient demandé aux listes candidates de se positionner sur le pacte pour la transition écologique, a rendu ses analyses ce mercredi. Avec précision, ces bénévoles, pleinement engagés dans la cause climatique, ont scruté les réponses formulées par la nouvelle municipalité en place, en 2020, et la réalité trois ans plus tard. Rappelons que cette initiative émane de soixante organisations, qui avaient pensé un questionnaire autour de 32 thématiques et plus de 450 questions. L’objectif étant d’apprécier la capacité des collectivités à prendre les décisions qui s’imposent et mener les politiques nécessaires pour répondre aux urgences climatiques et sociales du moment.
A Besançon, les collectifs mobilisés ( Alternatiba, ANV-Cop21, Zéro Déchet, Association Vélo Besançon, Trottoirs libres, …) ont souhaité personnalisé le document. Trois ans plus tard, il en ressort que la cité comtoise « mène une politique encourageante en la matière », mais que l’engagement reste encore « insuffisant ». Pour appuyer ce constat, le mouvement associatif local pointe des insuffisances dans les domaines des transports en commun, de la place de la voiture, du développement des mobilités douces, des pistes cyclables, de la restauration collective, les migrants ou encore la tolérance appliquée pour le stationnement illégal … . Elles adressent même un zéro pointé quant à certains projets comme le doublement de la RN57, entre Beure et Micropolis et l’urbanisation des Vaîtes.
Des actions positives
Le collectif constate que « des avancées se font dans tous les secteurs, mais « ce n’est pas à la hauteur des enjeux écologiques et sociaux ». La diversification des financements, en écartant les banques les plus nocives, l’utilisation de la Pive, le bio dans les cantines scolaires, le triplement du budget pour le développement de l’usage du vélo en ville ou encore « les petites avancées concernant les tarifs étudiants » dans les domaines des transports publics sont quelques-uns des points positifs repérés.
L’opposition municipale et le Grand Besançon
Les militants reconnaissent que la majorité écologiste bisontine éprouve des difficultés à convaincre d’autres élus sur le territoire du Grand Besançon. Ils dénoncent également l’état d’esprit des oppositions municipales et de ses chefs de file Laurent Croizier et Ludovic Fagaut. Il est pointé les propos contradictoires de ce dernier. « Capable de renseigner, plus que de raison, le document d’avant élection, et de tenir des propos extrêmes et très éloignés en conseil municipal depuis ». « Comme s’ils n’avaient pas pris réellement conscience que l’urgence climatique c’est maintenant » conclut Jean-Pierre, représentant de l’association ANV-COP21.
L'interview de la rédaction : Jean-Pierre, militant à l'association ANV COP21
L’info est relatée par nos confrères du journal « Le Progrès ». On apprend ce mercredi, dans les colonnes du journal, que depuis deux ans, les conflits ont envahi les rangs du conseil municipal de Mignovillard. « Huit démissions ont été déposées en moins de trois mois » explique le quotidien jurassien. Pour des raisons de santé, l’édile avait pris ses distances, à la demande également de ses collègues élus. A son retour, la tension demeure. Ce dernier se dit « prêt à démissionner ». S’il fait son mea-culpa et reconnait quelques incompréhensions, Florent Serrette ne croit pas en une amélioration de la situation.