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La Coordination Rurale de Bourgogne Franche-Comté  a décidé de ressortir les tracteurs. Une manifestation est prévue, ce vendredi 29 mars, à Dijon. Un convoi de tracteurs partira à 9h et prendra la direction de l’Agence des Services et Paiements, avant de rejoindre le Conseil Régional de Bourgogne Franche-Comté, que les manifestants envisagent d’occuper de 12h à 16h. Enfin, les agriculteurs de la Coordination Rurale rencontreront le préfet de région. Les professionnels de la terre entendent de nouveau faire entendre les difficultés du monde agricole et ses revendications.

Ce mardi s’ouvre le congrès annuel de la FNSEA à Dunkerque. Et ce, durant trois jours. Un évènement qui se déroule dans un contexte très conflictuel et après des semaines de tension dans le secteur agricole. Rappelons que le projet de loi d’orientation agricole doit être présenté ce vendredi 29 mars en conseil des ministres. Le ministre de l’Agriculture y est attendu ce jeudi. Les agriculteurs attendent la concrétisation des mesures annoncées. Une table ronde sur l’Europe est également prévue.

Gabriel Attal, la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs n’ont pas fini de se voir. Après le rendez-vous de ce mardi, le chef du gouvernement et les deux syndicats agricoles se reverront lundi prochain pour continuer de trouver une sortie de crise.

Dans le cadre de la crise agricole, une réunion prévue ce mardi avec la FNSEA, à l’Elysée, a été reportée. Selon son président, Arnaud Rousseau, « les conditions pour sortir de la crise ne sont pas réunies Â». Le responsable syndical rappelle les 62 mesures exprimées et demande leur prise en compte totale. Les retraites, l’élevage, les produits phytosanitaires, la trésorerie et la simplification sont notamment des thématiques et problématiques au cÅ“ur de la crispation avec les autorités.  

En pleine crise agricole, la FDSEA du Doubs tiendra son congrès annuel ce vendredi 15 mars, à 11h15, au Centre d’Animation et de Loisirs à Ornans. Ce temps abordera la problématique : « L’Union européenne saura-t-elle relever les défis pour l’avenir de l’agriculture ? Â». Une table ronde sera organisée en présence d’Arnaud Danjean, dépuré européen, et Luc Vernet du think tank  Farm Europe.

L’arrêté incluant le secteur de production dans la liste des métiers en tension pour recourir plus facilement à la main d’œuvre hors Union européenne a été publié samedi au journal officiel. En pleine crise agricole, Marc Fesneau, le ministre de l’Agriculture, s’était dernièrement engagé à publier cet arrêté d’ici le 2 mars. Le secteur agricole et certaines de ces activités figurent désormais dans la liste des métiers en tension.  Quatre familles professionnelles y apparaissent : agriculteurs salariés, éleveurs salariés, maraîchers et horticulteurs salariés et arboriculteurs salariés Â».


Dans le cadre de la crise agricole, l’Etat met en  place des permanences multi-administrations dans le département du Jura Les exploitants agricoles qui rencontrent des difficultés sont invités à en faire part par téléphone ou par mail. « Sur chaque situation, les services de l’Etat se mobiliseront pour recueillir les difficultés et examiner les solutions qui peuvent être apportées Â» nous promet-on.

Par mail à : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Par téléphone :

Sous-préfecture de Dole : 03 84 79 44 02

Sous-préfecture de Saint-Claude : 03 84 41 32 11

Préfecture du Jura (pour l’arrondissement de Lons-le-Saunier) : 03 84 86 84 71

Après un début très mouvementé, le salon de l’agriculture a retrouvé sa ferveur et son intérêt habituels. Comme chaque année, et peut-être encore plus en 2024, les politiques s’y sont succédés. Cette 60è édition fermera ses portes ce dimanche.  Ce vendredi matin, plusieurs personnes ont été interpellées, autour de l’Arc de Triomphe, où des agriculteurs de la Coordination rurale menaient une nouvelle action revendicative. Rencontre avec Philippe Monnet, le président de la Chambre d'Agriculture Doubs/ Territoire-de-Belfort.

Quel regard portez-vous sur ce salon de l’agriculture ?

C’est un salon qui est inédit dans le sens où beaucoup d’agriculteurs, et notamment les éleveurs, ont porté leurs inquiétudes sur l’avenir. On a pu le constater au moment de l’ouverture, avec des mouvements importants des syndicats agricoles.

Que pensez-vous de ces mouvements ? N’étaient-ils pas trop forts et violents ?

Ce mouvement est la suite de celui qui s’est exprimé partout en France. L’élevage est en train de se réduire fortement. Paradoxalement, on consomme toujours autant de viande et on en importe également de plus en plus de l’étranger.

Que représente cet évènement pour les agriculteurs ?

Les agriculteurs ont plaisir à rencontrer le public et à présenter leur profession. Ils ont envie que, dans plusieurs années,  des jeunes puissent reprendre leurs installations. On le voit sur place, beaucoup de jeunes ont envie de présenter leur exploitation. C’est bien ce qui se passe pour la Montbéliarde et le cheval Comtois chez nous. Sans oublier les produits régionaux.

On s’est également rendu compte que les politiques convoitaient énormément le Salon de l’agriculture. Qu’en pensez-vous ?

Le Général de Gaulle avait inauguré le premier Salon de l’agriculture. Jacques Chirac y venait très régulièrement. C’est devenu un temps important, où le politique vient discuter, parfois se montrer. Ce que nous souhaitons avant tout de chose, c’est qu’il vienne pour échanger autour de nos problématiques. Nous n’avons pas envie qu’il vienne faire sa promotion. C’est aussi un endroit, où le monde rural rencontre le monde citadin. Le politique, de plus en plus issu de ce monde-là, vient rencontrer la ruralité. C’est effectivement un vrai événement politique aujourd’hui en France.

Comment envisagez-vous l’après salon ? Vous attendez-vous encore à une vraie colère ?

Les agriculteurs sont des personnes passionnées. Nous allons continuer de porter les messages. Le gouvernement dispose de certaines marges de manœuvre sur la simplification, voire la suppression, de certaines normes pour que notre élevage ne disparaisse pas de nos territoires, face au changement climatique et à la souveraineté alimentaire. Un pays doit être capable de se nourrir par lui-même. Nous continuerons à nous faire entendre, peut-être différemment. On espère et on attend que le gouvernement et les discussions avec l’Europe avancent pour que notre agriculture reste forte en Europe.

Est-ce que cela va dans le bon sens ?

C’est toujours la politique du verre à moitié plein ou à moitié vide. Est-ce que l’on fait partie des optimistes ou des pessimistes ? J’ai envie d’être dans le camp des optimistes. On va y arriver. Côté politique, on commence à voir que les lignes bougent autour de la souveraineté alimentaire. Il faut que l’on gagne notre autonomie à ce niveau. On le voit bien par rapport à  ce qui se passe en Ukraine. Il ne faut pas que les autres nous imposent leurs règles en matière alimentaire. Je reste persuadé que l’agriculture est très stratégique et que le politique va s’en rendre compte. Nous verrons cela au moment des élections européennes. Le débat agricole restera très important.

Philippe Monnet

Le traditionnel concours de la race montbéliarde se déroulera ce samedi 2 mars au Salon de l’agriculture à Paris. Ce mardi, en début d’après-midi, les agriculteurs partiront de Vercel-Villedieu-le-Camp pour rejoindre la capitale. 47 animaux participeront à cet évènement de 9h à 13h en fin de semaine. Six titres sont en jeu, dont les championnes jeune et adulte.

C’est dans une grande tension qu’Emmanuel Macron a inauguré, ce samedi, le 60è Salon de l’Agriculture. Agriculteurs et forces de l’ordre se sont opposés durant la déambulation du Président de la République dans les allées du Salon.  Un même lieu et deux ambiances lors de cette journée, qui a vu éclater de nombreux heurts.

Plus tôt, dans la matinée, Emmanuel Macron a rencontré, à l’écart, des agriculteurs, après une réunion avec les responsables syndicaux, sans la Confédération paysanne, qui n’a pas souhaité y participer.  Le Président de la République a condamné toutes les violences. « Il n’y a pas de violences dans la République Â» a-t-il déclaré. Au cours de son intervention, il a annoncé une série de mesures Â».  Emmanuel Macron a précisé qu’une réunion serait organisée avec « l’ensemble des organisations syndicales Â» dans trois semaines à l’Elysée.