Ce lundi, a débuté le 76è congrès nationale de la FNSEA. De nombreux agriculteurs venus de toute la France sont présents dans la cité comtoise. C’est dans un contexte très particulier, avec notamment la guerre en Ukraine, la hausse du coût des matières premières, des prix et un risque de pénurie alimentaire, que se déroule cet évènement.
Mercredi, six candidats, sur les douze qui participent à l’élection présidentielle, seront présents pour un grand oral qui leur permettra de répondre aux agriculteurs et d’exprimer leur vision et leur projet pour l’agriculture française et européenne. Fabien Rousselle, Eric Zemmour, Marine Le Pen, Valérie Pécresse, Emmanuel Macron et Jean Lassalle sont attendus.
Ce jeudi matin, Anne Vignot, Maire de Besançon, s’est rendue chez un grossiste bisontin pour apprécier la consommation de produits locaux et français sur le lieu de vente. Avec sa charte « origine France », cette enseigne entend promouvoir l’agriculture française.
Pour la Maire de Besançon, il était important d’évaluer la situation et de constater si cette consommation locale, privilégiant les circuits courts et les produits nationaux, n’était qu’un effet de mode ou se confirmait. « J’ai besoin d’entendre le terrain et de savoir s’il s’agit de quelque chose de structurel, qui évolue de façon pérenne ou qui est très court » explique Mme Vignot. Une démarche pour essayer de comprendre comment les collectivités locales peuvent accompagner au mieux les filières pour répondre au mieux aux nouvelles habitudes de consommer si elles existent.
L’exemple de Métro
Le grossiste souhaite donner toute sa place à la production française et locale. C’est la raison pour laquelle, en 2020, il s’est engagé auprès de douze fédérations à promouvoir ces produits. « Nous sommes engagés à trouver des alternatives aux produits nationaux et internationaux pour mettre en valeur les produits du terroir » explique le directeur du site bisontin. Et de continuer : « nous sommes toujours à la recherche de nouveaux fournisseurs ». L’envie de promouvoir la production de qualité, contribuer à son échelle à la protection de l’environnement, en réduisant les distances de transport et répondre à une attente exprimée par ses clients et leurs consommateurs font partie des grands objectifs annoncés. Le patron de l’enseigne l’assure, « la dynamique est réelle et les labels origine France et produits du terroir sont de formidables arguments de vente ».
Le reportage de la rédaction
Ce samedi 26 mars, à Champagnole, le syndicat jurassien de la race montbéliarde et EVA Jura organisent la première édition de Jura Expo, un concours départemental de vache laitière. 200 montbéliardes et leurs éleveurs seront présents pour décrocher les titres mis en jeu. Autant dire que l’élite de la Montbéliarde jurassienne assurera le show en terre champagnolaise. Au cours de cette journée, des stands seront à découvrir et des animations seront proposées pour le plus grand plaisir des petits et des grands.
L’objectif pour les organisateurs est de pérenniser cet évènement dans le temps. L’idée étant d’en faire une biennale. Les organisateurs veulent renouer avec les belles fêtes agricoles. Après ces deux ans de disette, tout le monde a envie de réussir cet évènement. Un millier de spectateurs sont attendus ce samedi, à partir de 9h, à Champagnole, rue Clémenceau.
L'interview de la rédaction / Michaël Millet, président du syndicat jurassien de la race montbéliarde
Les étudiants en BTS Agricole du lycée de Dannemarie-sur-Crête ont excellé lors de leur passage au salon de l’agriculture à Paris. Ils ont décroché, avec Oribelle, leur montbéliarde, âgée de 3 ans, le 1er prix de la 1ère section du groupe des Races laitières au concours général agricole. L’équipe a participé à plusieurs épreuves : manipulation de l’animal, rédaction d’un article, animation de la stalle, grand oral. L’équipe s’est particulièrement démarquée par une prestation orale originale inspirée de Tartuffe, en échos aux 400 ans de la naissance de Molière
Un projet privé et public vient de voir le jour. Grâce au soutien du Conseil Régional de Bourgogne Franche -Comté, la société Agrodoubs, implantée à Flagey (25), a créé une ligne de production pour permettre la distribution d'un lait 100% comtois. Ce partenariat a permis à la société de se doter de la technologie UHT, la seule dans un rayon de 300 km. Près de 2 millions d’euros ont été investis. 50% de cette somme ont été pris en charge par la collectivité locale. « Sans cette contribution, le projet n’aurait pas pu voir le jour » explique Georges Bourgon, un des deux dirigeants de la société Agrodoubs
Un projet responsable
Le patron doubiste a répondu à la sollicitation d’un distributeur, inquiet de constater que du lait était jeté et que les agriculteurs ne parvenaient pas à vivre de leur production. 28.000 litres de lait sont collectés chaque semaine et acheminés à Flagey par la fromagerie Milleret, basée à Charcenne, en Haute-Saône. Une vingtaine d’agriculteurs haut-saônois sont concernés et s’engagent à respecter la charte, baptisée « Grand Pâturage ». Georges Bourgon s’est engagé dans cette démarche car elle répond aux enjeux du moment. A savoir : une production locale, en circuit court, avec majoritairement des vaches de race Montbéliarde et une juste rémunération des producteurs, en tenant compte du bien-être animal et dans une démarche responsable.
Les grandes enseignes ont répondu présent
100 magasins distribuent depuis une quinzaine de jours ce lait de pays. Les grandes enseignes accompagnent ce projet. Tout comme les collectivités et les administrations. Les restaurants d’entreprise sont également des clients potentiels. Précisons que l’entreprise Agrodoubs sera présente au Salon de l’Agriculture pour présenter ce projet porteur de sens.
Le reportage de la rédaction : Georges Bourgon et Marie-Guite Dufay
Au Salon de l’agriculture à Paris, c’est « Gracieuse » du Gaec « La Ferme Sous le Bois » de Guyans-Vennes qui a remporté ce dimanche le championnat adulte de la race montbéliarde. Précisons qu’elle a également remporté le titre de « meilleure laitière ». Nougatine du GAEC Weber, basée à Hauteroche (39) s’impose dans la catégorie « meilleure mamelle adulte ». Le titre de meilleure mamelle jeune revient à Osmose du GAEC Fourperet à Labergement Sainte-Marie.
C’est un événement qu’elles ne manqueraient pour rien au monde. Ophélie Janiault, étudiante en BTS Agricole Production Animale, et Solène Berne, étudiante en BTS Agricole Analyse, Conduite et Stratégie de l’Entreprise Agricole, au lycée de Dannemarie-Sur-Crête, participeront ce samedi 26 février à la finale nationale des ovinpiades qui se déroulera au Salon de l’Agriculture de Paris.
Pour en arriver là, les deux étudiantes ont surclassé une trentaine d’autres candidats lors de la sélection régionale qui s’est tenue à Levier. Les deux compétitrices, motivées par la place parisienne qui était en jeu, ont réussi la dizaine d’ateliers qui étaient proposés. Au menu : reconnaissance des races, parage, appréciation de l’état de santé de l’animal, tri des animaux, … .
Vivre pleinement le salon
Comme tous les jeunes passionnés, Ophélie et Solène trépignent d’impatience. Elles en oublieraient presque le concours qui les attend. La possibilité qui leur est offerte de pouvoir vivre le salon de l’agriculture de l’intérieur est fortement appréciée. Le partage des savoir-faire, la rencontre avec d’autres professionnels, d’autres cultures, la vie collective, … sont autant de situations qu’elles attendent de vivre pleinement. En bonnes franc-comtoises qu’elles sont, elles ne quitteront pas la capitale sans avoir assisté au grand concours de la Montbéliarde, qui se disputera dimanche.
L'interview de la rédaction : Ophélie Janiault
Dans le cadre d’une mobilisation nationale, 50 Jeunes Agriculteurs se sont donnés rendez-vous ce vendredi matin sur le parking de l’enseigne Carrefour dans la zone commerciale de Chalezeule pour dénoncer le prix d’achat du lait pratiqué auprès de leur profession. Ces derniers sont également venus demander l’application des lois Egalim 1 et 2, créées notamment pour rémunérer justement les producteurs pour leur permettre de vivre dignement de leur travail.
Pour ces professionnels, la coupe est pleine. « Les coûts de production augmentent et les prix baissent constamment ». Les agriculteurs veulent comprendre à qui profitent les marges réalisées. C’est la raison pour laquelle ils ont été reçus par un responsable de l’enseigne bisontine. Ils attendent que « la grande distribution soit responsable dans sa politique d’achat ».
A la rencontre des consommateurs
Ce matin, ils ont déployé des banderoles, échangé avec les clients, visité les rayons pour vérifier les prix et l’origine des produits et enrubanné les caddies. Les Jeunes Agriculteurs le promettent, ils n’hésiteront pas à mener d’autres actions, d’ici le prochain salon de l’agriculture, s’ils n’obtiennent pas de réponses à leurs questions et interrogations.
L'interview de la rédaction / Maxime Chapuis du syndicat des Jeunes Agriculteurs du Doubs
La Préfecture du Jura indique que le caractère de calamité agricole aux pertes de récolte sur pommes, poires, cerises, prunes, raisin de cuve et miel, provoquées par le gel du printemps 2021, concerne l’ensemble des communes du Jura. Ainsi, les exploitations ayant subi des pertes sur leur production, lors de cet événement climatique sur des parcelles situées sur ces communes, quelque-soit la commune du siège d’exploitation, pourront effectuer une demande d’indemnisation au titre des calamités agricoles.
Les demandes peuvent être effectuées par téléprocédure sur Télécalam à l’adresse suivante : https://ecoagri.agriculture.gouv.fr/calamnat-usager
Ce site est également accessible depuis le site mes démarches http://mesdemarches.agriculture.gouv.fr rubrique : exploitation agricole / demander une indemnisation agricole (accès direct au site en tapant Télécalam dans votre moteur de recherche).
Les agriculteurs doivent au préalable disposer d’un compte de connexion sur « moncompte » ou, à défaut, le créer sur https://moncompte.agriculture.gouv.fr
Le lycée agricole Lassalle est une institution à Levier. La qualité et la richesse de ses formation en font un établissement très prisé dans la région comme ailleurs. En cette rentrée scolaire, ils sont 350, dont près de 200 internes, de la 4è au BTS, à s’intéresser à ces métiers, qui ne cessent d’évoluer, en tenant compte des réalités de la société dans les domaines de la préservation de l’environnement, de l’hygiène alimentaire et de la condition animale.
Ici on apprend à faire. Certes, la théorie est bien évidemment un passage obligé, mais la pratique est très largement privilégiée dans les contenus pédagogiques de l’établissement. C’est d’ailleurs ce que viennent majoritairement chercher les jeunes en formation. Ces derniers veulent apprendre et parfaire les rudiments de leur métier. Au contact d’enseignants et de professionnels, ils découvrent le milieu professionnel. Cours, travaux pratiques, stages en entreprise, les temps d’apprentissage sont divers et se complètent merveilleusement bien.
Des outils pédagogiques ouverts sur la professionnalisation
Quoi de mieux que de s’immerger totalement dans le milieu que l’on convoite. A Levier, écurie, ferme, hangars, laboratoires … entourent les salles de classe. On élève des moutons et des montbéliardes, qui serviront ensuite à la production de viande et autres charcuteries. On apprend à conduire, dresser et soigner les chevaux. Enfin, on s’initie à certains métiers manuels comme la menuiserie ou la chaudronnerie. On construit, on soigne, on apprend, on fait, on se perfectionne, on comprend, … . Les jeunes sont complètement acteurs de leur formation.
Quel est mon projet professionnel ?
Comme l’explique Mme Aubry, la directrice de l’établissement, les jeunes qui suivent un parcours à Levier ont su décliner un projet professionnel. La réussite et la pleine implication des élèves et étudiants passent impérativement par cette démarche intellectuelle. Autrement dit, savoir pourquoi je suis là ? qu’est-ce que j’attends de la formation et de son apport dans mon évolution et mon projet personnel ? A Levier, comme ailleurs, cette rentrée a été marquée par un intérêt grandissant des jeunes pour l’enseignement agricole. Les derniers chiffres nationaux laissaient apparaître une progression de 32%. La responsable de l’établissement y voit un effet post-confinement et crise sanitaire qui ont fait prendre conscience à la nouvelle génération de l’enjeu de ces métiers tant dans le domaine de l’épanouissement personnel, mais également d’un point de vue sociétal, environnemental et sanitaire.
Le reportage de la rédaction