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Dès ce matin, 175 gendarmes ont été déployés à Pouilley-Français (25) pour encadrer une mobilisation d’environ 300 manifestants opposés à la procédure d’abattage d’un troupeau contaminé, composé de 82 bovins. Ce matin, deux interpellations ont eu lieu et un tir défensif de LBD a été effectué « face à des tracteurs en mouvement vers les forces de l’ordre, sans faire blessé ».

Cette mobilisation fait suite à la détection, le 28 novembre, d’un premier cas de dermatose nodulaire contagieuse dans le département du Doubs. La zone réglementée a été élargie et la procédure de dépeuplement a été enclenchée ce mardi 2 décembre.

L’abattage des 82 bovins, lié à un foyer de dermatose nodulaire contagieuse bovine aura bien lieu ce mardi 2 décembre dans la commune de Pouilley-Français. Le foyer a été déclaré ce vendredi 28 novembre. La préfecture du Doubs rappelle que « ces mesures visent à réduire le risque de propagation du virus et à protéger la filière bovine ».

Tout en assurant son soutien à l’éleveur concerné, le préfet appelle « chacun à respecter strictement les consignes : interdiction de manifester aux abords de l’exploitation, interdiction de circulation et de stationnement des tracteurs dans les communes de Pouilley-Français, Saint-Vit et Ferrières-les-Bois ».  Le communiqué préfectoral souligne que  :  « les déplacements non autorisés autour de l’exploitation favorisent la diffusion du virus. Toute entrave à l’opération sera sanctionnée ».

La tension monte dans le Doubs, où la Confédération Paysanne du Doubs s’oppose fermement à l’abattage programmé de 82 bovins dans un élevage de Pouilley-Français. Laurence Lyonnais-Meslob, paysanne et porte-parole du syndicat, dénonce une décision « insupportable », prise après la détection d’un cas positif de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) dans une exploitation pourtant vaccinée depuis plus d’un mois.

Un cas « statistiquement improbable »

Selon la porte-parole, l’exploitation concernée a respecté « tous les protocoles de biosécurité » imposés par les services de l’État. Les animaux avaient été vaccinés 36 jours auparavant et les fermes voisines étaient elles aussi protégées. Pourtant, un bovin a été testé positif ,— un résultat que les services de l’État jugent catégorique. « Nous sommes face à un cas totalement exceptionnel, et statistiquement improbable, 35 jours après la vaccination », explique Laurence Lyonnais-Meslob. Face à cette anomalie, la Confédération Paysanne réclamait une contre-expertise, qui n’a pas été accordée. « L’abattage de 82 animaux, sans deuxième test, c’est dramatique pour cette famille. La moindre des choses aurait été de vérifier. »

Une stratégie nationale contestée

Depuis le début de la crise, la gestion sanitaire de la DNC — maladie d’origine africaine, non transmissible à l’humain — repose sur l’abattage systématique des troupeaux touchés. Une politique appliquée dans plusieurs communes dans deux communes jurassiennes. A Écleux, l’ensemble des bovins a été euthanasié. Nationalement, on compte désormais 100 foyers, dans six départements, et plus de 2 500 bovins abattus. Pour la Confédération Paysanne, cette stratégie est disproportionnée. « On applique mécaniquement un règlement européen. Mais un règlement peut évoluer. On inflige aux éleveurs un traumatisme terrible afin de maintenir les exportations. C’est trop cher payé. »

L'interview de la rédaction : Laurence Lyonnais-Meslob, porte-paroile du syndicat 

Un recours en justice et un appel à la mobilisation

Un recours en justice doit être déposé « dans les heures qui viennent », indique la porte-parole. Le syndicat espère que l’État suspendra toute décision d’abattage dans l’attente de l’issue juridique. Parallèlement, un appel à la mobilisation a été lancé par la famille touchée, relayé par la Confédération paysanne. Un rassemblement est prévu mardi matin, dès 8h,  pour s’opposer à l’opération d’abattage et soutenir l’éleveur. « Ce qui se passe choque tout le monde rural, mais aussi bien au-delà. Les citoyens comprennent l’injustice de cette décision. Nous demandons un traitement adapté à une situation qui sort totalement de l’ordinaire » conclut Mme Lyonnais.

Les tensions montent à Pouilley-Français, où une mobilisation est annoncée ce mardi matin, en soutien à une exploitation agricole menacée par l’abattage de l’intégralité de son cheptel, après la découverte d'un cas de dermatose nodumaire bovine. Deux syndicats, Coordination rurale et Confédération paysanne, déjà sur place, appellent citoyens et paysans à se rassembler pour tenter d’empêcher la mise à mort de 82 bovins.

L'interview de la rédaction : Nicolas Bongay, président de la coordination rurale 25 et 90 

Un abattage ordonné malgré la vaccination

Selon les organisations syndicales, les animaux concernés avaient pourtant été vaccinés contre la dermatose nodulaire bovine depuis plus d’un mois. « Les bêtes sont vaccinées depuis 36, bientôt 37 jours. Elles ont aujourd’hui une immunité acquise », affirme Nicolas Bongay, président de la Coordination Rurale du Doubs et du Territoire-de-Belfort. Le collectif dénonce également un arrêté préfectoral pris dès le lendemain du signalement, sans qu’une seconde analyse ait été demandée. Une décision jugée « démesurée » et « injustifiée » compte tenu du contexte sanitaire local.

Un risque jugé “très limité” par les syndicats

Sur place, les représentants agricoles pointent l’incohérence de la mesure : « L’abattage total, en temps normal déjà, on trouve cela inutile. Il existe d’autres moyens de lutter contre cette maladie, dont la vaccination ». Le syndicat estime que l’environnement autour de l’exploitation renforce encore la sécurité sanitaire : « L’ensemble du secteur est vacciné, peut-être pas totalement mais très fortement, dans un rayon d’au moins 30 kilomètres. On est à proximité de l’ancien foyer d’Ecleux, donc une immunité collective existe déjà. Le risque de contamination aux voisins est extrêmement limité. »

Face à l’administration, des réponses qui ne convainquent pas

Une délégation syndicale s’est rendue dans la matinée à la préfecture pour obtenir des explications. « On a été reçus par des experts nationaux en épidémiologie. Leur position est la même : tant que le risque n’est pas de zéro, ils ne peuvent pas affirmer qu’il est nul. L’administration s’accroche à cela pour justifier l’abattage », rapporte le porte-parole. Une approche jugée trop théorique par les syndicats, qui rappellent que les vétérinaires de terrain n’observent aucun signe alarmant.

Objectif : gagner du temps pour déposer un recours

Sur l’exploitation, les militants se sont installés dès les premières heures pour tenter de bloquer l’arrivée des services chargés de l’abattage, prévu ce mardi. « Notre présence vise à empêcher l’opération le temps que le recours contre l’arrêté soit déposé devant le tribunal », explique M. Bongay. Les syndicats appellent donc à une large participation ce mardi pour soutenir l’éleveur et contester une mesure qu’ils jugent disproportionnée et préjudiciable.

L'interview de la rédaction : Nicolas Bongay, président de la coordination rurale 25 et 90 

La Confédération paysanne du Doubs et du Territoire de Belfort appelle à la mobilisation ce mardi matin au 33 chemin des Barmottes, à Pouilley Français, en soutien à l’exploitation agricole, dans laquelle 82 bovins devraient être abattus. Des animaux qui, pourtant, « ont été  vaccinés contre la dermatose nodulaire bovine depuis plus d’un mois », signale le syndicat. Le collectif pointe « l’arrêté préfectoral pris dès le lendemain, sans autoriser de seconde analyse ». Le syndicat agricole dénonce une mesure « démesurée » et invite citoyens et paysans à bloquer l’abattage.

Le Département du Jura a réuni son assemblée vendredi 7 novembre pour ajuster le budget 2025 et préparer 2026. Dans un contexte incertain, la collectivité affirme sa solidarité avec les éleveurs touchés par la dermatose bovine et adopte un plan logement pour les publics en précarité. La Décision Modificative porte le budget à 415 millions d’euros, avec des crédits supplémentaires pour l’action sociale et l’aéroport Dole Jura. Gérôme Fassenet rappelle : « Investir pour l’avenir sans compromettre l’équilibre budgétaire du Jura. »

Un foyer de dermatose nodulaire contagieuse bovine (DNC) a été confirmé le vendredi 28 novembre 2025 dans une exploitation de Pouilley-Français, sur le territoire du Doubs, près de Besançon. Il s’agit du premier cas recensé dans le département, après la détection initiale en Savoie le 29 juin.

Un arrêté préfectoral de déclaration d’infection (APDI) a été pris, prévoyant le dépeuplement du troupeau concerné et l’instauration d’une zone réglementée de 50 km autour du foyer. Cette zone implique des restrictions de déplacement des bovins et un renforcement de la surveillance vétérinaire, couvrant plusieurs départements : Doubs, Jura, Côte-d’Or, Haute-Saône et Saône-et-Loire.

Rappelons que la La DNC est une maladie strictement animale, non transmissible à l’homme, mais fortement préjudiciable aux bovins.

Un foyer de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) a été confirmé ce vendredi 28 novembre 2025 dans une ferme de Pouilley-Français, près de Besançon. La préfecture du Doubs a pris un arrêté préfectoral de déclaration d’infection (APDI).

Il s’agit du premier cas recensé dans le département, alors que le Jura en compte déjà sept. Les 82 bovins de l’exploitation familiale seront abattus. L’animal malade, vacciné depuis 36 jours, a présenté des nodules le 27 novembre ; les tests réalisés le lendemain se sont révélés positifs.

Les Jeunes Agriculteurs Bourgogne-Franche-Comté ont publié une lettre ouverte à destination du Président et des élus régionaux. Ils dénoncent des retards persistants dans le versement des aides et l’instruction des dossiers, qualifiant la situation d’« intenable » pour les exploitations et les porteurs de projets.

Le syndicat exige des décisions claires et immédiates, notamment sur les paiements d’investissements, la sécurisation des dossiers en souffrance. Une réponse écrite est attendue avant le 5 décembre prochain. À défaut, une mobilisation régionale est annoncée lors de la Session plénière du 11 décembre. Les JA affirment : « Le temps des excuses est terminé. Le temps des actes commence maintenant. »

La Coordination Rurale du Doubs et du Territoire de Belfort alerte sur une situation jugée intenable. En raison des restrictions liées à la Dermatose Nodulaire Contagieuse, plusieurs exploitations ne peuvent toujours pas rentrer leurs bovins, immobilisés en pâture malgré les intempéries.

La CR a demandé une réunion en urgence avec le préfet. Une dérogation pour motif de bien-être animal est en cours d’instruction. Sans réponse rapide, les éleveurs annoncent qu’ils sont prêts à conduire des bovins devant la préfecture dès ce jeudi, pour dénoncer « un blocage administratif et obtenir le retour immédiat des animaux en bâtiments ».